mardi 23 janvier 2024

H 288 — H - haïku

H 288  —   H - haïku

H. s. f. et m.
*  La huitième lettre de l'alphabet. Lorsqu'on l'appelle Ache, suivant la
prononciation ancienne et usuelle, son nom est féminin. Une H (ache). Une
grande H. Une petite h. Il est masculin, lorsque, suivant la méthode moderne, on
prononce cette lettre comme une simple aspiration, telle qu'elle est dans la
première syllabe de Héros.
*  Dans la prononciation, H s'aspire, ou reste nul, ou se combine avec la
consonne qui le précède.
*  H, n'a aucun son et ne s'aspire point au commencement de la plupart des
mots qui viennent du latin, et qui dans le latin ont un H initial, comme : Habile,
habitude, hérédité, héritier, hébété, histoire, heure, homme, humain, honneur,
honnête, humble, etc. Il faut excepter de cette règle plusieurs mots, comme :
Haleter, hennir, héros, harpie, etc.
*  Cette lettre n'a pareillement aucun son dans certains mots français qui ont un
H initial, quoique les mots latins d'où ils viennent n'en aient pas. Par exemple, on
ne la prononce point dans ces mots : Huile, huître, huis, huissier, etc.
*  H, s'aspire au commencement des autres mots français qui viennent des mots
latins sans H, comme dans ces mots : Hache, haut, hérisson, huit, huppe.
*  Dans tous les mots qui ne viennent point du latin, H initial s'aspire et se
prononce, comme : Hâbler, hanter, hanche, honte, hâter, hâtif, haricot, haïr, haie,
hardi, hasard, harangue, happer, hallebarde, hâle, etc.
*  H initial aspiré empêche l'élision des voyelles, ou la liaison des consonnes
avec la voyelle qui le suit. Ainsi, on écrit et on prononce, Le hasard, la haine,
etc. Dans Belle harangue, j'aurais honte, quel hasard, les mots Belle, j'aurais,
quel, se prononcent comme s'ils terminaient une phrase.
*  Devant les mots féminins qui commencent par un H aspiré, l'adjectif
possessif ne prend jamais la forme du masculin. Ainsi, on dit : Ma haine, ta
honte, ta hauteur.
*  H, placé au milieu d'un mot, entre deux voyelles, est ordinairement aspiré,
comme dans ces mots : Aheurter, cohue, cohorte.
*  Quand H est après un T ou une R, ce qui n'arrive que dans les mots tirés du
grec ou de quelque autre langue, cette lettre n'a aucun son particulier. Ainsi,
Théologie, Athènes, Démosthène, Bithynie, Thrace, gothique, rhéteur, rhume,
rhythme, etc., se prononcent comme s'ils étaient écrits, Téologie, Atènes, Trace,
rytme, etc.
*  Quand H est après un C, dans les mots pris du grec, de l'hébreu ou de
l'arabe, C et H ensemble se prononcent ordinairement comme un K. Ainsi,
Achéloüs, Achmet, archange, archiépiscopal, catéchumène, Chersonèse,
Melchisédech, Chalcédoine, Chaldéen, chaos, eucharistie, chiromancie,
chrétien, se prononcent comme s'ils étaient écrits, Akéloüs, arkiépiscopal,
arkange, Kersonèse, Melkisédec, kaos, krétien, etc.
*  L'usage a excepté de cette règle les mots suivants : Achille, Chypre, Achéron,
chérif, chérubin, archevêque, chimie, chirurgie, archiduc, architecte, Michel, où
CH se prononce à peu près comme le J fortement articulé. Dans Michel-Ange,
on prononce Mikel.
*  Dans tous les mots purement français, ou qui ne viennent que du latin, C et H
ensemble se prononcent toujours comme l'articulation forte du J. Exemples :
Chose, chercher, choir, chute, cher, chair, charité, chétif, vache, cacher, rocher,
cocher, etc.
*  Quand H se trouve après un P dans les mots d'origine grecque ou hébraïque,
ces deux lettres ensemble se prononcent comme un F : Séraphin, Japhet,
Joseph, Philippe, Phalaris, physique, philosophie, sphinx, etc. ; prononcez
Sérafin, Josef, etc.
HA
*  (H s'aspire.) Interjection de surprise, d'étonnement. Ha ! vous voilà ! Ha ! ha
! Il se confond quelquefois avec l'interjection Ah !
HABILE. adj. des deux genres
*  Capable, intelligent, adroit, savant. C'est un homme extrêmement habile. C'est
un habile homme. C'est une habile femme. Être habile à profiter de ses
avantages. Un homme habile dans les affaires, habile dans son métier. Il est
habile en toutes choses. J'ai fait choix d'un habile avocat. Les plus habiles
médecins furent appelés. Un habile général. Un habile ouvrier. Cet artiste est
habile à manier le ciseau. C'est un habile peintre, un habile musicien, un habile
horloger. Les plus habiles s'y trompent. On le dit quelquefois en mauvaise part.
Être habile à tromper. C'est un habile fripon.
*  Il se dit populairement pour Diligent, expéditif. Ce copiste est habile, il aura
bientôt écrit ce mémoire.
*  HABILE, en termes de Jurisprudence, signifie, Qui est capable ou qui a droit
de faire une chose. Être habile à contracter mariage. Être habile à succéder. Être
habile à se porter héritier.
*  Fig. et fam., Être habile à succéder, Être vif et alerte pour ses intérêts.
HABILEMENT adv.
*  D'une manière habile, avec adresse, avec intelligence, avec diligence, avec
esprit. Manier habilement le pinceau. Il a fait cela fort habilement. Il s'est tiré
habilement d'affaire. Il démêle habilement le vrai du faux. Des négociations
habilement conduites.
HABILETÉ s. f.
*  Qualité de celui qui est habile ; capacité, intelligence. Cet artiste est d'une
grande habileté. Il a beaucoup d'habileté. Il a déployé beaucoup d'habileté dans
cette affaire. Avec toute son habileté, il a été pris pour dupe. Cet homme a plus
d'adresse que d'habileté.
HABILITÉ s. f.
*  Aptitude. Il n'est guère d'usage qu'en termes de Jurisprudence et dans cette
locution, Habilité à succéder.
HABILITER v. a.
*  T. de Jurispr. Rendre quelqu'un capable de faire une chose, lever les
obstacles qui l'en empêchaient. Habiliter un mineur à contracter, une femme à
ester en justice, etc.
*  HABILITÉ, ÉE. participe
HABILLAGE s. m.
*  (On mouille les L.) T. de Rôtisseur. Préparation des volailles ou du gibier
pour les mettre en broche. J'ai payé tant pour l'habillage de ces perdrix.
HABILLEMENT s. m.
*  (On mouille les L.) Vêtement, habit, tout ce dont on est vêtu. Habillement de
goût. Magnifique habillement. Les diverses parties de l'habillement.
*  Habillement de tête, Casque, armure de tête. Dans ce sens, il est vieux.
*  HABILLEMENT, se dit quelquefois, surtout en termes d'Administration, de
L'action d'habiller, de pourvoir d'habits. Fabriquer du drap pour l'habillement
des troupes. Capitaine d'habillement. Dépenses d'habillement. L'habillement des
élèves d'un collége.
HABILLER v. a.
*  (On mouille les L.) Vêtir quelqu'un, lui mettre des habits. Habiller un enfant.
Un valet de chambre qui habille son maître. Il n'est pas encore achevé d'habiller.
Cette dernière phrase se dit également D'une personne qui met elle-même ses
habits.
*  Fig. et fam., Habiller quelqu'un de toutes pièces, Lui faire un mauvais parti, le
maltraiter ; ou En dire beaucoup de mal. Dans cette compagnie, on l'a habillé de
toutes pièces.
*  HABILLER, signifie aussi, Donner, faire faire des habits à quelqu'un. Habiller
les pauvres. Habiller sa livrée. Habiller des troupes.
*  Il signifie également, Faire des habits à quelqu'un. C'est tel tailleur qui
l'habille. Absolument, Ce tailleur habille bien.
*  Il se dit, dans un sens analogue, en parlant De la manière dont un peintre ou
un sculpteur drape et revêt les figures. Ce peintre, ce sculpteur ne sait pas
habiller ses figures. Habiller bien ses figures.
*  Il signifie figurément, Donner un certain caractère à un personnage ; et, dans
cette acception, il se dit ordinairement en mauvaise part. Ce poète habille à la
française les héros de l'antiquité. On dit dans un sens analogue, Ce traducteur a
habillé Démosthène à la française, à la moderne.
*  HABILLER, se dit encore De l'effet que font les habits lorsqu'on les a sur
soi. Cette redingote vous habille bien. Cette robe l'habille à ravir.
*  Absol., Cette étoffe habille bien, Elle est souple et maniable, et elle prend bien
les formes.
*  HABILLER, signifie quelquefois, par extension, Couvrir, envelopper. Il faut
habiller de ronces le tronc de cet arbre, pour que les passants ne l'endommagent
pas. Ses vers iront chez l'épicier habiller le sucre et la cannelle. Ce sens est
ordinairement familier.
*  Il se dit, figurément, dans un sens analogue. Habiller une pensée en vers, La
mettre en vers.
*  Habiller un conte, Couvrir, par la manière de conter, ce qu'il peut y avoir
d'indécent dans le fond. Le sujet de ce conte est un peu libre, mais il est habillé
de manière à ne choquer personne.
*  HABILLER, se dit en parlant De certains animaux qu'on écorche et qu'on
vide pour les mettre en état de pouvoir être accommodés à la cuisine. Habiller
un veau, un mouton, un lapin. On dit de même, Habiller du poisson, de la
volaille, etc.
*  HABILLER, avec le pronom personnel, signifie, Mettre des habits, se vêtir.
Je le trouvai qui s'habillait. On ne lui donna pas le temps de s'habiller. Le prêtre
s'habille pour aller à l'autel.
*  Il signifie quelquefois, Se pourvoir d'habits. Il s'est habillé tout de neuf.
S'habiller à la friperie.
*  Il se dit aussi en parlant De la manière dont une personne s'habille, du goût
qu'elle met dans le choix et l'arrangement de ses habits. Cet homme ne sait pas
s'habiller. S'habiller de blanc, de bleu, etc. Elle s'habille toujours avec goût.
*  HABILLÉ, ÉE. participe, Bien habillé, mal habillé. Un homme habillé de noir.
*  Habit habillé, Habit d'homme que l'on met en grande toilette.
HABIT s. m.
*  Vêtement, ce qui est fait pour couvrir le corps. Il se dit principalement de Ce
qui est l'ouvrage du tailleur ou de la couturière, et s'emploie souvent au pluriel en
parlant d'Un habillement complet. Habit d'homme. Habit de femme. Habit
décent. Habit modeste. Être en habit décent. Habit d'été. Habit d'hiver. Habit
léger. Habit du matin. Habit habillé. Habit de campagne. Habit de ville. Habit de
chasse. Habit de cheval. Habit complet. Habit neuf. Habit vieux. Vieux habit.
Vieil habit. Habit à la mode, à la vieille mode. Habit de deuil. Porter des habits
de deuil. Méchant habit. Mauvais habit pour la saison. Habit à l'antique. Habit
de friperie. Habit de parade. Habit de cérémonie. Habit de fête. Habit de gala.
Habit de noce. Elle avait encore ses habits de noce. Habit de bal. Habit
d'Arlequin, de Polichinelle, etc. Habit de comédien. Habit à la française, à
l'espagnole. L'habit militaire. L'habit bourgeois. L'habit ecclésiastique. L'habit
de religieux, de religieuse. Habits sacerdotaux. Habits pontificaux. Faire
dépense en habits. Être somptueux, magnifique en habits. Le luxe des habits.
Changer d'habits. Se dépouiller de ses habits. Pendant qu'il se baignait, on lui
vola ses habits. Marchand d'habits, de vieux habits.
*  Habit court, L'habit noir que portent les ecclésiastiques quand ils ne sont pas
en soutane. Par opposition, on appelle Habit long, La soutane.
*  Prov. et fig., L'habit ne fait pas le moine, On ne doit pas juger des personnes
par les apparences, par les dehors. Il se dit aussi en parlant D'un homme dont la
conduite, les discours ne sont pas conformes à son état.
*  Absol., Prendre l'habit, Prendre l'habit de religieux ou de religieuse. On dit en
des sens analogues : Porter l'habit. Quitter l'habit. Donner l'habit. Recevoir
l'habit. Prise d'habit.
*  HABIT, se dit, en un sens particulier, de Cette partie de l'habillement des
hommes, qui couvre les bras et le corps et qui est ouverte par devant. Habit
bien fait. Boutonner son habit. Habit qui prend bien la taille. Le collet, les
manches, les pans, les poches, la doublure d'un habit. Habit de couleur. Habit
noir. Habit uni. Habit chamarré, galonné. Habit brodé. Habit déchiré, usé, râpé.
Habit, veste et culotte de même étoffe. Mettre un habit. Changer d'habit. Faire
faire un habit. Faire retourner un habit. Prendre la mesure d'un habit. Tailler,
couper un habit. La façon d'un habit. Le patron d'un habit.
HABITABLE adj. des deux genres
*  Qui peut être habité, où l'on peut habiter. Ce logement n'est pas habitable. Ce
bâtiment est maintenant habitable. Ce pays n'est pas habitable.
*  Toute la terre habitable, Toute la terre qui est habitée, ou qu'on présume être
habitée. Dans toute la terre habitable on pense ainsi. Cela se pratique dans toute
la terre habitable.
HABITACLE s. m.
*  Habitation, demeure. Il ne se dit guère qu'en quelques phrases de l'Écriture, et
dans le style soutenu. L'habitacle du Très-Haut. Les habitacles éternels.
*  HABITACLE, en termes de Marine, Espèce d'armoire faite entièrement de
bois, sans aucun fer, et placée devant le poste du timonier vers l'artimon. On
renferme dans l'habitacle la boussole, la lumière et l'horloge.
HABITANT, ANTE. s.
*  Celui, celle qui habite, qui fait sa demeure en quelque lieu. Les habitants de la
campagne. On assembla les habitants de la ville, les habitants de ce bourg. Les
habitants d'un quartier, d'une rue. Tous les habitants furent passés au fil de
l'épée. Est-il habitant de ce pays ? Les habitants de cette contrée sont
hospitaliers.
*  Poétiq., Les habitants des forêts, les habitants de l'air, les habitants des eaux,
de l'onde, Les bêtes sauvages, les oiseaux, les poissons. Les habitants de
l'Olympe, Les dieux.
*  HABITANT, se dit particulièrement de Celui qui possède un domaine, une
habitation dans une colonie. Un habitant de la Martinique. De riches habitants.
*  Il s'emploie aussi adjectivement, en termes de Pratique, pour Domicilié. Elle a
établi sa demeure en tel endroit, où elle est encore habitante. Ce sens vieillit.
HABITAT  s. m.
* Mode d’organisation et de peuplement par l’homme du milieu où il vit. Habitat
rural, urbain, groupé, dispersé.
* Ensemble des conditions d’habitation, de peuplement. Amélioration de
l’habitat.
HABITATION s. f.
*  Action d'habiter un lieu, séjour que l'on y fait habituellement. On lui a donné
cette maison pour son habitation. L'habitation de cette maison est malsaine.
L'habitation n'en vaut rien. On le dit quelquefois Des animaux. Le tigre fait son
habitation dans les contrées brûlantes de l'Afrique et de l'Asie.
*  En Jurispr., Droit d'habitation, Droit de demeurer dans la maison d'autrui sans
payer de loyer. Le droit d'habitation ne peut être ni cédé ni loué.
*  Avoir habitation avec une femme, Avoir avec elle un commerce charnel. Il ne
se dit guère qu'en Jurisprudence.
*  HABITATION, signifie également, L'endroit où l'on demeure, domicile,
maison. Il n'a point d'habitation. C'est là mon habitation. Une jolie habitation. Ils
entourent leurs habitations de palissades. Des habitations abandonnées.
*  L'habitation d'un animal, Les lieux qu'il fréquente habituellement. Connaître
les diverses habitations des quadrupèdes, des poissons, etc.
*  L'habitation d'une plante, Son site ordinaire.
*  HABITATION, signifie encore, La portion de terre qu'un particulier cultive et
fait valoir, dans une colonie. Il a deux habitations à la Martinique.
*  Il s'est dit aussi de L'établissement qu'une colonie forme dans un pays
éloigné. Les Français établirent une habitation dans le Canada.
HABITER v. a.
*  Faire sa demeure, faire son séjour en quelque lieu. Habiter un lieu. Habiter un
palais, une maison. Quel quartier habitez-vous ? Les peuples qui habitent ce
pays. On le dit aussi Des animaux. Le renne habite les contrées du Nord.
*  Il se dit quelquefois figurément. La paix habite ce séjour.
*  Il est souvent neutre. Habiter dans un lieu, dans un palais. Les peuples qui
habitent vers la ligne, sous la ligne. Habiter sous des tentes. Il a longtemps
habité parmi nous.
*  Habiter charnellement avec une femme, ou simplement, Habiter avec une
femme, Avoir avec elle un commerce charnel. L'un et l'autre ne s'emploient
guère qu'en Jurisprudence.
*  HABITÉ, ÉE. participe, Les lieux habités.
HABITUDE s. f.
*  Coutume, disposition acquise par des actes réitérés. Bonne habitude.
Mauvaise habitude. Vieille habitude. Une longue, une grande habitude. Avoir
l'habitude du cheval. Péché d'habitude. Former une habitude. La répétition des
actes forme l'habitude. Contracter une habitude. Prendre, perdre une habitude.
Prendre, perdre l'habitude de faire une chose. Se défaire d'une habitude. Vieillir
dans une habitude. Habitude enracinée, invétérée. Habitude au bien, au mal.
L'habitude du crime. Quitter une habitude. Cela devient une habitude. Cela se
tourne en habitude. Je m'en suis fait une douce habitude. Faire quelque chose
par habitude. Être dans l'habitude de faire une chose.
*  Prov. et fig., L'habitude est une autre nature, une seconde nature, se dit Pour
marquer le pouvoir de l'habitude.
*  C'est un homme d'habitude, Il tient beaucoup à ses habitudes, le moindre
changement dans ses habitudes le trouble et lui déplaît. Je suis homme
d'habitude, je suis femme d'habitude, je n'aime pas les visages nouveaux. On dit
figurément et familièrement, dans le même sens, C'est un animal d'habitude.
*  En termes de Médec., Habitude extérieure, habitude du corps, L'aspect, la
disposition extérieure du corps. Cette maladie a changé toute l'habitude du
corps. Il s'est manifesté un changement dans l'habitude extérieure de ce malade.
*  Habitude du corps, dans le langage ordinaire, signifie, L'air qui résulte
généralement du maintien, de la démarche et des attitudes les plus ordinaires
d'une personne. Je l'ai reconnu de loin à la seule habitude du corps.
*  HABITUDE, signifie aussi, Connaissance, accès auprès de quelqu'un,
fréquentation ordinaire. Avoir habitude auprès de quelqu'un ou avec quelqu'un,
en quelque lieu, en quelque maison. Avoir des habitudes dans une maison, dans
une ville, à la cour. Il a de grandes, de bonnes habitudes. Faire des habitudes.
Perdre toutes ses habitudes. Conserver, cultiver, entretenir ses habitudes.
Acquérir des habitudes. Ce sens vieillit, surtout dans les derniers exemples.
*  Fam., Avoir une habitude, Avoir un commerce de galanterie.
HABITUEL, ELLE adj.
*  Qui s'est tourné en habitude, qui est passé en habitude. Mal habituel. Fièvre
habituelle. Péché habituel. La disposition habituelle du corps.
*  En Théologie, Grâce habituelle, Celle qui réside toujours dans le sujet.
HABITUELLEMENT adv.
*  Par habitude. Il s'enivre habituellement. Mentir habituellement. Les lieux qu'il
fréquente habituellement.
HABITUER v. a.
*  Accoutumer, faire prendre l'habitude. Il faut habituer de bonne heure les
enfants à l'obéissance. Habituer les jeunes gens à la fatigue, à supporter le froid
et le chaud.
*  Il se met plus ordinairement avec le pronom personnel. S'habituer au bien.
S'habituer au mal, au froid, au chaud, au travail. S'habituer à l'air, au climat, aux
moeurs, aux coutumes d'un pays. S'habituer à courir. S'habituer à mentir, à
jouer, etc.
*  HABITUÉ, ÉE. participe, Il se dit, particulièrement, D'un ecclésiastique qui
n'a point de charge ni de dignité dans une église, mais qui assiste à l'office divin,
et est employé aux fonctions d'une paroisse. Prêtre habitué. Il est habitué à
Saint-Eustache, etc.
*  Il s'emploie aussi substantivement, dans le même sens. Un habitué de
paroisse. Un simple habitué. Il y a tant d'habitués dans cette église.
*  HABITUÉ, se dit encore, substantivement, de Celui qui va fréquemment et
habituellement dans un lieu. C'est un habitué de la maison. Les habitués d'un
café, d'un spectacle. Les habitués de l'orchestre.
HABITUS  s. m.
* Terme d'histoire naturelle. Aspect extérieur, ensemble des particularités
relatives à la manière d'être des corps naturels et particulièrement des plantes.
* Apparence générale du corps, indiquant l’état de santé d’un individu. Habitus
physiologique. Des habitus morbides.
* Manière d'être permanente d'un individu qui apparaît dans son extérieur.
Ensemble cohérent des traits extérieurs qui définit son appartenance à un groupe
humain.
HÂBLE s. m.
* Ancien port. Zone humide servant de réserve ornithologique. Le Hâble d’Ault
(Somme).
HÂBLER v. n.
*  (H s'aspire.) Parler beaucoup et avec vanterie, avec exagération et
ostentation. Cet homme ne fait que hâbler, ne croyez pas tout ce qu'il dit.
HÂBLERIE s. f.
*  (H s'aspire.) Discours plein de vanterie, d'exagération et d'ostentation. Tout
ce qu'il vous a dit n'est que hâblerie, que franche hâblerie.
HÂBLEUR, EUSE. s.
*  (H s'aspire.) Celui, celle qui hâble, qui aime à débiter des mensonges. C'est
un grand hâbleur. Une grande hâbleuse.
HACHE s. f.
*  (H s'aspire.) Instrument de fer tranchant, qui a un manche, et dont on se sert
pour couper et pour fendre du bois et autres choses. Abattre un arbre avec une
hache. Donner un coup de hache. Il lui fendit la tête d'un coup de hache. Il eut
la tête tranchée d'un coup de hache. Ils mirent la porte à bas à coups de hache.
Être armé d'une hache. La hache d'un sapeur. Il faudra bientôt mettre la hache,
porter la hache dans ce bois.
*  Hache à main, Petite hache dont le manche est court.
*  Hache d'armes, Sorte de hache dont on se servait autrefois à la guerre, et qui
est encore d'usage dans les combats de mer, quand on va à l'abordage.
*  Hache de pierre, Hache dont se servent quelques peuples sauvages, et qui est
faite d'une pierre très-dure, au lieu de fer.
*  Fig. et fam., Cet ouvrage est fait à coups de hache, Il est grossièrement fait.
*  Fig. et fam., Avoir un coup de hache à la tête, ou simplement, Avoir un coup
de hache, un petit coup de hache, Être un peu fou.
*  En termes d'Impr., Ce livre est imprimé en hache, Il est à deux colonnes, qui
devraient naturellement être d'égale longueur, mais dont l'une, se trouvant plus
abondante que l'autre, occupe toute la largeur de la page au-dessous de celle qui
a fini la première. Cette phrase a vieilli, et ne se dit qu'en parlant D'anciennes
éditions.
*  En termes d'Arpentage, Cette pièce de terre fait hache sur telle autre, Elle
s'enclave, elle est engagée en partie dans telle autre.
HACHE-PAILLE s. m.
*  (H s'aspire.) Instrument dont on se sert pour hacher la paille que l'on donne
aux chevaux et au bétail.
HACHER v. a.
*  (H s'aspire.) Couper en petits morceaux. Hacher du veau. Hacher du mouton.
Hacher de la paille. Hacher menu.
*  Prov., Hacher menu comme chair à pâté, Mettre en pièces, hacher par
morceaux. On dit de même, par menace, Vous serez hachés menu comme chair
à pâté.
*  HACHER, signifie quelquefois, Couper maladroitement. Il ne découpe pas
cette viande, il la hache.
*  Il se dit, par extension, Du dommage que la grêle fait quelquefois aux blés et
aux arbres. Mes blés ont été hachés par la grêle. La grêle a été si forte, qu'elle a
haché jusqu'aux bois des vignes, jusqu'aux branches des arbres.
*  Par exagérat., Hacher quelqu'un en pièces, le hacher en morceaux, Le frapper
de plusieurs coups d'une arme tranchante.
*  Ce bataillon, cet escadron, etc., s'est fait hacher en pièces, ou simplement,
s'est fait hacher, Il s'est défendu jusqu'à ce qu'il ait été entièrement détruit.
*  Il se ferait hacher en pièces, ou simplement, Il se ferait hacher pour cela, pour
cette personne, Il soutiendrait cela, il y persisterait, il défendrait cette personne
au péril de sa vie. Je me ferais hacher en pièces plutôt que de céder. Il lui est
entièrement dévoué, il se ferait hacher pour elle. Familièrement, dans un sens
analogue. Je m'y ferais hacher. On dit de même, Vous le feriez hacher, on le
hacherait, qu'il ne céderait pas.
*  HACHER, en termes de Dessinateur et de Graveur, signifie, Faire des traits
qui se croisent les uns les autres. Hacher avec le burin, avec le crayon, avec la
plume. Cette estampe est bien hachée.
*  HACHÉ, ÉE. participe, Fig., Style haché, Style coupé en trop petites
phrases, sans liaisons grammaticales.
HACHEREAU s. m. diminutif
*  (H s'aspire) Petite cognée.
HACHETTE s. f. diminutif
*  (H s'aspire.) Petite hache, marteau tranchant d'un côté.
HACHIS s. m.
*  (H s'aspire.) T. de Cuisine. Mets fait avec de la viande ou du poisson, qu'on
hache extrêmement menu. Hachis de perdrix. Hachis de mouton. Hachis de
carpe. Du gigot en hachis.
HACHOIR s. m.
*  (H s'aspire.) Petite table de chêne sur laquelle on hache les viandes. Un
hachoir est nécessaire dans une cuisine.
*  Il se dit aussi d'Un grand couteau pour hacher les viandes.
*  Il se dit quelquefois d'Un hache-paille.
HADDOCK  n. m.
* Églefin fumé.
HACHURE s. f.
*  (H s'aspire.) T. de Dessin et de Gravure. Il se dit Des traits ordinairement
croisés les uns sur les autres, par lesquels on forme les demi-teintes et les
ombres. Des hachures larges. Dessiner par hachures. Faire des hachures.
*  Il se dit, en termes de Blason, Des traits ou des points dont on se sert pour
marquer la différence des couleurs et des métaux. La hachure en pal, ou de haut
en bas, désigne le gueules (le rouge) ; la hachure en fasce, qui traverse l'écu,
signifie l'azur (le bleu) ; la hachure en pal, contre-hachée en fasce, marque le
sable (le noir) ; etc. Les pièces d'argent n'ont point de hachure, et sont tout
unies.
HAGARD, ARDE adj.
*  (H s'aspire.) Farouche, rude. Avoir l'œil hagard, les yeux hagards, le visage
hagard, la mine hagarde. La mine farouche et hagarde.
*  En termes de Fauconnerie, Faucon hagard, Faucon qui a été pris après plus
d'une mue, et qui ne s'apprivoise pas aisément.
HAGIOGRAPHE adj. des deux genres
*  Il se dit Des livres de la Bible, autres que ceux de Moïse et les Prophètes.
*  Il est aussi substantif, et se dit Des auteurs qui traitent de la vie et des actions
des saints. Les Bollandistes sont des hagiographes célèbres. Un savant
hagiographe.
HAGIOLOGIQUE adj. des deux genres
*  Qui concerne les saints, les choses saintes. Discours hagiologique.
Vocabulaire hagiologique.
HAHA s. m.
*  (H s'aspire.) Ouverture qu'on fait au mur d'un jardin, avec un fossé en
dehors, afin de laisser la vue libre. Il y a un haha au bout de cette allée.
HAHÉ
*  (H s'aspire.) Terme de Chasse, dont on se sert pour arrêter les chiens qui
prennent le change, ou qui s'emportent trop.
HAIE s. f.
*  (H s'aspire.) Clôture faite d'épines, de ronces, de sureau, etc., ou seulement
de branchages entrelacés. Une haie fort épaisse. Le long de la haie. Au travers
de la haie. Derrière la haie. Couper une haie. La haie était bordée de tirailleurs.
*  Haie vive, Haie formée d'arbustes, ordinairement épineux, qui ont pris racine
et qui sont en pleine végétation ; par opposition à Haie morte ou sèche, Celle
qui est formée d'épines ou d'autres bois morts entrelacés.
*  HAIE, se dit figurément d'Une ou de deux files de personnes qui marchent ou
sont postées, rangées quelque part pour une cérémonie. Les reliques furent
portées, dans cette procession, au milieu d'une double haie de pénitents. Se
ranger en haie. Ranger, mettre des soldats en haie. Former la haie.
*  Border la haie, se dit De troupes qui se rangent, qui sont rangées en longue
ligne sur un des côtés ou de chaque côté d'une rue, d'un chemin où doit passer
un personnage important, un cortége, etc. Quand le prince passe, les troupes
bordent la haie. Nous bordâmes la haie sur un rang, sur deux rangs.
HAIE s. f.
*  (H s'aspire.) T. de Laboureur. Pièce de bois arrondie qui règne tout le long de
la charrue.
HAÏE *  (H s'aspire.) Cri que font les charretiers pour animer leurs chevaux.
Haïe, haïe.
*  Prov. et fig., Et haïe au bout, Et quelque chose par-dessus. Son emploi lui
vaut par an mille francs, et haïe au bout. Cette locution a vieilli.
HAÏKU  s. m.
* Poème classique japonais de trois vers.
07:21 09.01.2020
<> 11:25 21.12.2020
_____________________________________________
288 H.   288
H. s. f. et m.
*  La huitième lettre de l'alphabet. Lorsqu'on l'appelle Ache, suivant la
prononciation ancienne et usuelle, son nom est féminin. Une H (ache). Une
grande H. Une petite h. Il est masculin, lorsque, suivant la méthode moderne, on
prononce cette lettre comme une simple aspiration, telle qu'elle est dans la
première syllabe de Héros.
*  Dans la prononciation, H s'aspire, ou reste nul, ou se combine avec la
consonne qui le précède.
*  H, n'a aucun son et ne s'aspire point au commencement de la plupart des
mots qui viennent du latin, et qui dans le latin ont un H initial, comme : Habile,
habitude, hérédité, héritier, hébété, histoire, heure, homme, humain, honneur,
honnête, humble, etc. Il faut excepter de cette règle plusieurs mots, comme :
Haleter, hennir, héros, harpie, etc.
*  Cette lettre n'a pareillement aucun son dans certains mots français qui ont un
H initial, quoique les mots latins d'où ils viennent n'en aient pas. Par exemple, on
ne la prononce point dans ces mots : Huile, huître, huis, huissier, etc.
*  H, s'aspire au commencement des autres mots français qui viennent des mots
latins sans H, comme dans ces mots : Hache, haut, hérisson, huit, huppe.
*  Dans tous les mots qui ne viennent point du latin, H initial s'aspire et se
prononce, comme : Hâbler, hanter, hanche, honte, hâter, hâtif, haricot, haïr, haie,
hardi, hasard, harangue, happer, hallebarde, hâle, etc.
*  H initial aspiré empêche l'élision des voyelles, ou la liaison des consonnes
avec la voyelle qui le suit. Ainsi, on écrit et on prononce, Le hasard, la haine,
etc. Dans Belle harangue, j'aurais honte, quel hasard, les mots Belle, j'aurais,
quel, se prononcent comme s'ils terminaient une phrase.
*  Devant les mots féminins qui commencent par un H aspiré, l'adjectif
possessif ne prend jamais la forme du masculin. Ainsi, on dit : Ma haine, ta
honte, ta hauteur.
*  H, placé au milieu d'un mot, entre deux voyelles, est ordinairement aspiré,
comme dans ces mots : Aheurter, cohue, cohorte.
*  Quand H est après un T ou une R, ce qui n'arrive que dans les mots tirés du
grec ou de quelque autre langue, cette lettre n'a aucun son particulier. Ainsi,
Théologie, Athènes, Démosthène, Bithynie, Thrace, gothique, rhéteur, rhume,
rhythme, etc., se prononcent comme s'ils étaient écrits, Téologie, Atènes, Trace,
rytme, etc.
*  Quand H est après un C, dans les mots pris du grec, de l'hébreu ou de
l'arabe, C et H ensemble se prononcent ordinairement comme un K. Ainsi,
Achéloüs, Achmet, archange, archiépiscopal, catéchumène, Chersonèse,
Melchisédech, Chalcédoine, Chaldéen, chaos, eucharistie, chiromancie,
chrétien, se prononcent comme s'ils étaient écrits, Akéloüs, arkiépiscopal,
arkange, Kersonèse, Melkisédec, kaos, krétien, etc.
*  L'usage a excepté de cette règle les mots suivants : Achille, Chypre, Achéron,
chérif, chérubin, archevêque, chimie, chirurgie, archiduc, architecte, Michel, où
CH se prononce à peu près comme le J fortement articulé. Dans Michel-Ange,
on prononce Mikel.
*  Dans tous les mots purement français, ou qui ne viennent que du latin, C et H
ensemble se prononcent toujours comme l'articulation forte du J. Exemples :
Chose, chercher, choir, chute, cher, chair, charité, chétif, vache, cacher, rocher,
cocher, etc.
*  Quand H se trouve après un P dans les mots d'origine grecque ou hébraïque,
ces deux lettres ensemble se prononcent comme un F : Séraphin, Japhet,
Joseph, Philippe, Phalaris, physique, philosophie, sphinx, etc. ; prononcez
Sérafin, Josef, etc.
HA
*  (H s'aspire.) Interjection de surprise, d'étonnement. Ha ! vous voilà ! Ha ! ha
! Il se confond quelquefois avec l'interjection Ah !
HABILE. adj. des deux genres
*  Capable, intelligent, adroit, savant. C'est un homme extrêmement habile. C'est
un habile homme. C'est une habile femme. Être habile à profiter de ses
avantages. Un homme habile dans les affaires, habile dans son métier. Il est
habile en toutes choses. J'ai fait choix d'un habile avocat. Les plus habiles
médecins furent appelés. Un habile général. Un habile ouvrier. Cet artiste est
habile à manier le ciseau. C'est un habile peintre, un habile musicien, un habile
horloger. Les plus habiles s'y trompent. On le dit quelquefois en mauvaise part.
Être habile à tromper. C'est un habile fripon.
*  Il se dit populairement pour Diligent, expéditif. Ce copiste est habile, il aura
bientôt écrit ce mémoire.
*  HABILE, en termes de Jurisprudence, signifie, Qui est capable ou qui a droit
de faire une chose. Être habile à contracter mariage. Être habile à succéder. Être
habile à se porter héritier.
*  Fig. et fam., Être habile à succéder, Être vif et alerte pour ses intérêts.
HABILEMENT adv.
*  D'une manière habile, avec adresse, avec intelligence, avec diligence, avec
esprit. Manier habilement le pinceau. Il a fait cela fort habilement. Il s'est tiré
habilement d'affaire. Il démêle habilement le vrai du faux. Des négociations
habilement conduites.
HABILETÉ s. f.
*  Qualité de celui qui est habile ; capacité, intelligence. Cet artiste est d'une
grande habileté. Il a beaucoup d'habileté. Il a déployé beaucoup d'habileté dans
cette affaire. Avec toute son habileté, il a été pris pour dupe. Cet homme a plus
d'adresse que d'habileté.
HABILITÉ s. f.
*  Aptitude. Il n'est guère d'usage qu'en termes de Jurisprudence et dans cette
locution, Habilité à succéder.
HABILITER v. a.
*  T. de Jurispr. Rendre quelqu'un capable de faire une chose, lever les
obstacles qui l'en empêchaient. Habiliter un mineur à contracter, une femme à
ester en justice, etc.
*  HABILITÉ, ÉE. participe
HABILLAGE s. m.
*  (On mouille les L.) T. de Rôtisseur. Préparation des volailles ou du gibier
pour les mettre en broche. J'ai payé tant pour l'habillage de ces perdrix.
HABILLEMENT s. m.
*  (On mouille les L.) Vêtement, habit, tout ce dont on est vêtu. Habillement de
goût. Magnifique habillement. Les diverses parties de l'habillement.
*  Habillement de tête, Casque, armure de tête. Dans ce sens, il est vieux.
*  HABILLEMENT, se dit quelquefois, surtout en termes d'Administration, de
L'action d'habiller, de pourvoir d'habits. Fabriquer du drap pour l'habillement
des troupes. Capitaine d'habillement. Dépenses d'habillement. L'habillement des
élèves d'un collége.
HABILLER v. a.
*  (On mouille les L.) Vêtir quelqu'un, lui mettre des habits. Habiller un enfant.
Un valet de chambre qui habille son maître. Il n'est pas encore achevé d'habiller.
Cette dernière phrase se dit également D'une personne qui met elle-même ses
habits.
*  Fig. et fam., Habiller quelqu'un de toutes pièces, Lui faire un mauvais parti, le
maltraiter ; ou En dire beaucoup de mal. Dans cette compagnie, on l'a habillé de
toutes pièces.
*  HABILLER, signifie aussi, Donner, faire faire des habits à quelqu'un. Habiller
les pauvres. Habiller sa livrée. Habiller des troupes.
*  Il signifie également, Faire des habits à quelqu'un. C'est tel tailleur qui
l'habille. Absolument, Ce tailleur habille bien.
*  Il se dit, dans un sens analogue, en parlant De la manière dont un peintre ou
un sculpteur drape et revêt les figures. Ce peintre, ce sculpteur ne sait pas
habiller ses figures. Habiller bien ses figures.
*  Il signifie figurément, Donner un certain caractère à un personnage ; et, dans
cette acception, il se dit ordinairement en mauvaise part. Ce poète habille à la
française les héros de l'antiquité. On dit dans un sens analogue, Ce traducteur a
habillé Démosthène à la française, à la moderne.
*  HABILLER, se dit encore De l'effet que font les habits lorsqu'on les a sur
soi. Cette redingote vous habille bien. Cette robe l'habille à ravir.
*  Absol., Cette étoffe habille bien, Elle est souple et maniable, et elle prend bien
les formes.
*  HABILLER, signifie quelquefois, par extension, Couvrir, envelopper. Il faut
habiller de ronces le tronc de cet arbre, pour que les passants ne l'endommagent
pas. Ses vers iront chez l'épicier habiller le sucre et la cannelle. Ce sens est
ordinairement familier.
*  Il se dit, figurément, dans un sens analogue. Habiller une pensée en vers, La
mettre en vers.
*  Habiller un conte, Couvrir, par la manière de conter, ce qu'il peut y avoir
d'indécent dans le fond. Le sujet de ce conte est un peu libre, mais il est habillé
de manière à ne choquer personne.
*  HABILLER, se dit en parlant De certains animaux qu'on écorche et qu'on
vide pour les mettre en état de pouvoir être accommodés à la cuisine. Habiller
un veau, un mouton, un lapin. On dit de même, Habiller du poisson, de la
volaille, etc.
*  HABILLER, avec le pronom personnel, signifie, Mettre des habits, se vêtir.
Je le trouvai qui s'habillait. On ne lui donna pas le temps de s'habiller. Le prêtre
s'habille pour aller à l'autel.
*  Il signifie quelquefois, Se pourvoir d'habits. Il s'est habillé tout de neuf.
S'habiller à la friperie.
*  Il se dit aussi en parlant De la manière dont une personne s'habille, du goût
qu'elle met dans le choix et l'arrangement de ses habits. Cet homme ne sait pas
s'habiller. S'habiller de blanc, de bleu, etc. Elle s'habille toujours avec goût.
*  HABILLÉ, ÉE. participe, Bien habillé, mal habillé. Un homme habillé de noir.
*  Habit habillé, Habit d'homme que l'on met en grande toilette.
HABIT s. m.
*  Vêtement, ce qui est fait pour couvrir le corps. Il se dit principalement de Ce
qui est l'ouvrage du tailleur ou de la couturière, et s'emploie souvent au pluriel en
parlant d'Un habillement complet. Habit d'homme. Habit de femme. Habit
décent. Habit modeste. Être en habit décent. Habit d'été. Habit d'hiver. Habit
léger. Habit du matin. Habit habillé. Habit de campagne. Habit de ville. Habit de
chasse. Habit de cheval. Habit complet. Habit neuf. Habit vieux. Vieux habit.
Vieil habit. Habit à la mode, à la vieille mode. Habit de deuil. Porter des habits
de deuil. Méchant habit. Mauvais habit pour la saison. Habit à l'antique. Habit
de friperie. Habit de parade. Habit de cérémonie. Habit de fête. Habit de gala.
Habit de noce. Elle avait encore ses habits de noce. Habit de bal. Habit
d'Arlequin, de Polichinelle, etc. Habit de comédien. Habit à la française, à
l'espagnole. L'habit militaire. L'habit bourgeois. L'habit ecclésiastique. L'habit
de religieux, de religieuse. Habits sacerdotaux. Habits pontificaux. Faire
dépense en habits. Être somptueux, magnifique en habits. Le luxe des habits.
Changer d'habits. Se dépouiller de ses habits. Pendant qu'il se baignait, on lui
vola ses habits. Marchand d'habits, de vieux habits.
*  Habit court, L'habit noir que portent les ecclésiastiques quand ils ne sont pas
en soutane. Par opposition, on appelle Habit long, La soutane.
*  Prov. et fig., L'habit ne fait pas le moine, On ne doit pas juger des personnes
par les apparences, par les dehors. Il se dit aussi en parlant D'un homme dont la
conduite, les discours ne sont pas conformes à son état.
*  Absol., Prendre l'habit, Prendre l'habit de religieux ou de religieuse. On dit en
des sens analogues : Porter l'habit. Quitter l'habit. Donner l'habit. Recevoir
l'habit. Prise d'habit.
*  HABIT, se dit, en un sens particulier, de Cette partie de l'habillement des
hommes, qui couvre les bras et le corps et qui est ouverte par devant. Habit
bien fait. Boutonner son habit. Habit qui prend bien la taille. Le collet, les
manches, les pans, les poches, la doublure d'un habit. Habit de couleur. Habit
noir. Habit uni. Habit chamarré, galonné. Habit brodé. Habit déchiré, usé, râpé.
Habit, veste et culotte de même étoffe. Mettre un habit. Changer d'habit. Faire
faire un habit. Faire retourner un habit. Prendre la mesure d'un habit. Tailler,
couper un habit. La façon d'un habit. Le patron d'un habit.
HABITABLE adj. des deux genres
*  Qui peut être habité, où l'on peut habiter. Ce logement n'est pas habitable. Ce
bâtiment est maintenant habitable. Ce pays n'est pas habitable.
*  Toute la terre habitable, Toute la terre qui est habitée, ou qu'on présume être
habitée. Dans toute la terre habitable on pense ainsi. Cela se pratique dans toute
la terre habitable.
HABITACLE s. m.
*  Habitation, demeure. Il ne se dit guère qu'en quelques phrases de l'Écriture, et
dans le style soutenu. L'habitacle du Très-Haut. Les habitacles éternels.
*  HABITACLE, en termes de Marine, Espèce d'armoire faite entièrement de
bois, sans aucun fer, et placée devant le poste du timonier vers l'artimon. On
renferme dans l'habitacle la boussole, la lumière et l'horloge.
HABITANT, ANTE. s.
*  Celui, celle qui habite, qui fait sa demeure en quelque lieu. Les habitants de la
campagne. On assembla les habitants de la ville, les habitants de ce bourg. Les
habitants d'un quartier, d'une rue. Tous les habitants furent passés au fil de
l'épée. Est-il habitant de ce pays ? Les habitants de cette contrée sont
hospitaliers.
*  Poétiq., Les habitants des forêts, les habitants de l'air, les habitants des eaux,
de l'onde, Les bêtes sauvages, les oiseaux, les poissons. Les habitants de
l'Olympe, Les dieux.
*  HABITANT, se dit particulièrement de Celui qui possède un domaine, une
habitation dans une colonie. Un habitant de la Martinique. De riches habitants.
*  Il s'emploie aussi adjectivement, en termes de Pratique, pour Domicilié. Elle a
établi sa demeure en tel endroit, où elle est encore habitante. Ce sens vieillit.
HABITAT  s. m.
* Mode d’organisation et de peuplement par l’homme du milieu où il vit. Habitat
rural, urbain, groupé, dispersé.
* Ensemble des conditions d’habitation, de peuplement. Amélioration de
l’habitat.
HABITATION s. f.
*  Action d'habiter un lieu, séjour que l'on y fait habituellement. On lui a donné
cette maison pour son habitation. L'habitation de cette maison est malsaine.
L'habitation n'en vaut rien. On le dit quelquefois Des animaux. Le tigre fait son
habitation dans les contrées brûlantes de l'Afrique et de l'Asie.
*  En Jurispr., Droit d'habitation, Droit de demeurer dans la maison d'autrui sans
payer de loyer. Le droit d'habitation ne peut être ni cédé ni loué.
*  Avoir habitation avec une femme, Avoir avec elle un commerce charnel. Il ne
se dit guère qu'en Jurisprudence.
*  HABITATION, signifie également, L'endroit où l'on demeure, domicile,
maison. Il n'a point d'habitation. C'est là mon habitation. Une jolie habitation. Ils
entourent leurs habitations de palissades. Des habitations abandonnées.
*  L'habitation d'un animal, Les lieux qu'il fréquente habituellement. Connaître
les diverses habitations des quadrupèdes, des poissons, etc.
*  L'habitation d'une plante, Son site ordinaire.
*  HABITATION, signifie encore, La portion de terre qu'un particulier cultive et
fait valoir, dans une colonie. Il a deux habitations à la Martinique.
*  Il s'est dit aussi de L'établissement qu'une colonie forme dans un pays
éloigné. Les Français établirent une habitation dans le Canada.
HABITER v. a.
*  Faire sa demeure, faire son séjour en quelque lieu. Habiter un lieu. Habiter un
palais, une maison. Quel quartier habitez-vous ? Les peuples qui habitent ce
pays. On le dit aussi Des animaux. Le renne habite les contrées du Nord.
*  Il se dit quelquefois figurément. La paix habite ce séjour.
*  Il est souvent neutre. Habiter dans un lieu, dans un palais. Les peuples qui
habitent vers la ligne, sous la ligne. Habiter sous des tentes. Il a longtemps
habité parmi nous.
*  Habiter charnellement avec une femme, ou simplement, Habiter avec une
femme, Avoir avec elle un commerce charnel. L'un et l'autre ne s'emploient
guère qu'en Jurisprudence.
*  HABITÉ, ÉE. participe, Les lieux habités.
HABITUDE s. f.
*  Coutume, disposition acquise par des actes réitérés. Bonne habitude.
Mauvaise habitude. Vieille habitude. Une longue, une grande habitude. Avoir
l'habitude du cheval. Péché d'habitude. Former une habitude. La répétition des
actes forme l'habitude. Contracter une habitude. Prendre, perdre une habitude.
Prendre, perdre l'habitude de faire une chose. Se défaire d'une habitude. Vieillir
dans une habitude. Habitude enracinée, invétérée. Habitude au bien, au mal.
L'habitude du crime. Quitter une habitude. Cela devient une habitude. Cela se
tourne en habitude. Je m'en suis fait une douce habitude. Faire quelque chose
par habitude. Être dans l'habitude de faire une chose.
*  Prov. et fig., L'habitude est une autre nature, une seconde nature, se dit Pour
marquer le pouvoir de l'habitude.
*  C'est un homme d'habitude, Il tient beaucoup à ses habitudes, le moindre
changement dans ses habitudes le trouble et lui déplaît. Je suis homme
d'habitude, je suis femme d'habitude, je n'aime pas les visages nouveaux. On dit
figurément et familièrement, dans le même sens, C'est un animal d'habitude.
*  En termes de Médec., Habitude extérieure, habitude du corps, L'aspect, la
disposition extérieure du corps. Cette maladie a changé toute l'habitude du
corps. Il s'est manifesté un changement dans l'habitude extérieure de ce malade.
*  Habitude du corps, dans le langage ordinaire, signifie, L'air qui résulte
généralement du maintien, de la démarche et des attitudes les plus ordinaires
d'une personne. Je l'ai reconnu de loin à la seule habitude du corps.
*  HABITUDE, signifie aussi, Connaissance, accès auprès de quelqu'un,
fréquentation ordinaire. Avoir habitude auprès de quelqu'un ou avec quelqu'un,
en quelque lieu, en quelque maison. Avoir des habitudes dans une maison, dans
une ville, à la cour. Il a de grandes, de bonnes habitudes. Faire des habitudes.
Perdre toutes ses habitudes. Conserver, cultiver, entretenir ses habitudes.
Acquérir des habitudes. Ce sens vieillit, surtout dans les derniers exemples.
*  Fam., Avoir une habitude, Avoir un commerce de galanterie.
HABITUEL, ELLE adj.
*  Qui s'est tourné en habitude, qui est passé en habitude. Mal habituel. Fièvre
habituelle. Péché habituel. La disposition habituelle du corps.
*  En Théologie, Grâce habituelle, Celle qui réside toujours dans le sujet.
HABITUELLEMENT adv.
*  Par habitude. Il s'enivre habituellement. Mentir habituellement. Les lieux qu'il
fréquente habituellement.
HABITUER v. a.
*  Accoutumer, faire prendre l'habitude. Il faut habituer de bonne heure les
enfants à l'obéissance. Habituer les jeunes gens à la fatigue, à supporter le froid
et le chaud.
*  Il se met plus ordinairement avec le pronom personnel. S'habituer au bien.
S'habituer au mal, au froid, au chaud, au travail. S'habituer à l'air, au climat, aux
moeurs, aux coutumes d'un pays. S'habituer à courir. S'habituer à mentir, à
jouer, etc.
*  HABITUÉ, ÉE. participe, Il se dit, particulièrement, D'un ecclésiastique qui
n'a point de charge ni de dignité dans une église, mais qui assiste à l'office divin,
et est employé aux fonctions d'une paroisse. Prêtre habitué. Il est habitué à
Saint-Eustache, etc.
*  Il s'emploie aussi substantivement, dans le même sens. Un habitué de
paroisse. Un simple habitué. Il y a tant d'habitués dans cette église.
*  HABITUÉ, se dit encore, substantivement, de Celui qui va fréquemment et
habituellement dans un lieu. C'est un habitué de la maison. Les habitués d'un
café, d'un spectacle. Les habitués de l'orchestre.
HABITUS  s. m.
* Terme d'histoire naturelle. Aspect extérieur, ensemble des particularités
relatives à la manière d'être des corps naturels et particulièrement des plantes.
* Apparence générale du corps, indiquant l’état de santé d’un individu. Habitus
physiologique. Des habitus morbides.
* Manière d'être permanente d'un individu qui apparaît dans son extérieur.
Ensemble cohérent des traits extérieurs qui définit son appartenance à un groupe
humain.
HÂBLE s. m.
* Ancien port. Zone humide servant de réserve ornithologique. Le Hâble d’Ault
(Somme).
HÂBLER v. n.
*  (H s'aspire.) Parler beaucoup et avec vanterie, avec exagération et
ostentation. Cet homme ne fait que hâbler, ne croyez pas tout ce qu'il dit.
HÂBLERIE s. f.
*  (H s'aspire.) Discours plein de vanterie, d'exagération et d'ostentation. Tout
ce qu'il vous a dit n'est que hâblerie, que franche hâblerie.
HÂBLEUR, EUSE. s.
*  (H s'aspire.) Celui, celle qui hâble, qui aime à débiter des mensonges. C'est
un grand hâbleur. Une grande hâbleuse.
HACHE s. f.
*  (H s'aspire.) Instrument de fer tranchant, qui a un manche, et dont on se sert
pour couper et pour fendre du bois et autres choses. Abattre un arbre avec une
hache. Donner un coup de hache. Il lui fendit la tête d'un coup de hache. Il eut
la tête tranchée d'un coup de hache. Ils mirent la porte à bas à coups de hache.
Être armé d'une hache. La hache d'un sapeur. Il faudra bientôt mettre la hache,
porter la hache dans ce bois.
*  Hache à main, Petite hache dont le manche est court.
*  Hache d'armes, Sorte de hache dont on se servait autrefois à la guerre, et qui
est encore d'usage dans les combats de mer, quand on va à l'abordage.
*  Hache de pierre, Hache dont se servent quelques peuples sauvages, et qui est
faite d'une pierre très-dure, au lieu de fer.
*  Fig. et fam., Cet ouvrage est fait à coups de hache, Il est grossièrement fait.
*  Fig. et fam., Avoir un coup de hache à la tête, ou simplement, Avoir un coup
de hache, un petit coup de hache, Être un peu fou.
*  En termes d'Impr., Ce livre est imprimé en hache, Il est à deux colonnes, qui
devraient naturellement être d'égale longueur, mais dont l'une, se trouvant plus
abondante que l'autre, occupe toute la largeur de la page au-dessous de celle qui
a fini la première. Cette phrase a vieilli, et ne se dit qu'en parlant D'anciennes
éditions.
*  En termes d'Arpentage, Cette pièce de terre fait hache sur telle autre, Elle
s'enclave, elle est engagée en partie dans telle autre.
HACHE-PAILLE s. m.
*  (H s'aspire.) Instrument dont on se sert pour hacher la paille que l'on donne
aux chevaux et au bétail.
HACHER v. a.
*  (H s'aspire.) Couper en petits morceaux. Hacher du veau. Hacher du mouton.
Hacher de la paille. Hacher menu.
*  Prov., Hacher menu comme chair à pâté, Mettre en pièces, hacher par
morceaux. On dit de même, par menace, Vous serez hachés menu comme chair
à pâté.
*  HACHER, signifie quelquefois, Couper maladroitement. Il ne découpe pas
cette viande, il la hache.
*  Il se dit, par extension, Du dommage que la grêle fait quelquefois aux blés et
aux arbres. Mes blés ont été hachés par la grêle. La grêle a été si forte, qu'elle a
haché jusqu'aux bois des vignes, jusqu'aux branches des arbres.
*  Par exagérat., Hacher quelqu'un en pièces, le hacher en morceaux, Le frapper
de plusieurs coups d'une arme tranchante.
*  Ce bataillon, cet escadron, etc., s'est fait hacher en pièces, ou simplement,
s'est fait hacher, Il s'est défendu jusqu'à ce qu'il ait été entièrement détruit.
*  Il se ferait hacher en pièces, ou simplement, Il se ferait hacher pour cela, pour
cette personne, Il soutiendrait cela, il y persisterait, il défendrait cette personne
au péril de sa vie. Je me ferais hacher en pièces plutôt que de céder. Il lui est
entièrement dévoué, il se ferait hacher pour elle. Familièrement, dans un sens
analogue. Je m'y ferais hacher. On dit de même, Vous le feriez hacher, on le
hacherait, qu'il ne céderait pas.
*  HACHER, en termes de Dessinateur et de Graveur, signifie, Faire des traits
qui se croisent les uns les autres. Hacher avec le burin, avec le crayon, avec la
plume. Cette estampe est bien hachée.
*  HACHÉ, ÉE. participe, Fig., Style haché, Style coupé en trop petites
phrases, sans liaisons grammaticales.
HACHEREAU s. m. diminutif
*  (H s'aspire) Petite cognée.
HACHETTE s. f. diminutif
*  (H s'aspire.) Petite hache, marteau tranchant d'un côté.
HACHIS s. m.
*  (H s'aspire.) T. de Cuisine. Mets fait avec de la viande ou du poisson, qu'on
hache extrêmement menu. Hachis de perdrix. Hachis de mouton. Hachis de
carpe. Du gigot en hachis.
HACHOIR s. m.
*  (H s'aspire.) Petite table de chêne sur laquelle on hache les viandes. Un
hachoir est nécessaire dans une cuisine.
*  Il se dit aussi d'Un grand couteau pour hacher les viandes.
*  Il se dit quelquefois d'Un hache-paille.
HADDOCK  n. m.
* Églefin fumé.
HACHURE s. f.
*  (H s'aspire.) T. de Dessin et de Gravure. Il se dit Des traits ordinairement
croisés les uns sur les autres, par lesquels on forme les demi-teintes et les
ombres. Des hachures larges. Dessiner par hachures. Faire des hachures.
*  Il se dit, en termes de Blason, Des traits ou des points dont on se sert pour
marquer la différence des couleurs et des métaux. La hachure en pal, ou de haut
en bas, désigne le gueules (le rouge) ; la hachure en fasce, qui traverse l'écu,
signifie l'azur (le bleu) ; la hachure en pal, contre-hachée en fasce, marque le
sable (le noir) ; etc. Les pièces d'argent n'ont point de hachure, et sont tout
unies.
HAGARD, ARDE adj.
*  (H s'aspire.) Farouche, rude. Avoir l'œil hagard, les yeux hagards, le visage
hagard, la mine hagarde. La mine farouche et hagarde.
*  En termes de Fauconnerie, Faucon hagard, Faucon qui a été pris après plus
d'une mue, et qui ne s'apprivoise pas aisément.
HAGIOGRAPHE adj. des deux genres
*  Il se dit Des livres de la Bible, autres que ceux de Moïse et les Prophètes.
*  Il est aussi substantif, et se dit Des auteurs qui traitent de la vie et des actions
des saints. Les Bollandistes sont des hagiographes célèbres. Un savant
hagiographe.
HAGIOLOGIQUE adj. des deux genres
*  Qui concerne les saints, les choses saintes. Discours hagiologique.
Vocabulaire hagiologique.
HAHA s. m.
*  (H s'aspire.) Ouverture qu'on fait au mur d'un jardin, avec un fossé en
dehors, afin de laisser la vue libre. Il y a un haha au bout de cette allée.
HAHÉ
*  (H s'aspire.) Terme de Chasse, dont on se sert pour arrêter les chiens qui
prennent le change, ou qui s'emportent trop.
HAIE s. f.
*  (H s'aspire.) Clôture faite d'épines, de ronces, de sureau, etc., ou seulement
de branchages entrelacés. Une haie fort épaisse. Le long de la haie. Au travers
de la haie. Derrière la haie. Couper une haie. La haie était bordée de tirailleurs.
*  Haie vive, Haie formée d'arbustes, ordinairement épineux, qui ont pris racine
et qui sont en pleine végétation ; par opposition à Haie morte ou sèche, Celle
qui est formée d'épines ou d'autres bois morts entrelacés.
*  HAIE, se dit figurément d'Une ou de deux files de personnes qui marchent ou
sont postées, rangées quelque part pour une cérémonie. Les reliques furent
portées, dans cette procession, au milieu d'une double haie de pénitents. Se
ranger en haie. Ranger, mettre des soldats en haie. Former la haie.
*  Border la haie, se dit De troupes qui se rangent, qui sont rangées en longue
ligne sur un des côtés ou de chaque côté d'une rue, d'un chemin où doit passer
un personnage important, un cortége, etc. Quand le prince passe, les troupes
bordent la haie. Nous bordâmes la haie sur un rang, sur deux rangs.
HAIE s. f.
*  (H s'aspire.) T. de Laboureur. Pièce de bois arrondie qui règne tout le long de
la charrue.
HAÏE *  (H s'aspire.) Cri que font les charretiers pour animer leurs chevaux.
Haïe, haïe.
*  Prov. et fig., Et haïe au bout, Et quelque chose par-dessus. Son emploi lui
vaut par an mille francs, et haïe au bout. Cette locution a vieilli.
HAÏKU  s. m.
* Poème classique japonais de trois vers.
<> 24/01/2024

Molière et le jeune Baron

Le Banquet d´Auteuil

Le Banquet d´Auteuil (2015)

Molière - Michel Baron - Auteuil - Grimarest 1670.

Les invités délurés voulaient débaucher Baron, le jeune premier . Gagnés par le spleen, les libertins pris de vin veulent se noyer en pleine nuit dans la Seine. Molière alerté par Baron, les en dissuade. Mais à l´aube , ils y vont quand même.

« ― Que notre vie est peu de chose ! dit Chapelle. Qu’elle est remplie de traverses ! Nous sommes à l’affût pendant trente ou quarante années pour jouir d’un moment de plaisir, que nous ne trouvons jamais ! Notre jeunesse est harcelée par de maudits parents, qui veulent que nous nous mettions un fatras de fariboles dans la tête. Je me soucie, morbleu bien, ajouta-t-il, que la terre tourne, ou le soleil, que ce fou de Descartes ait raison, ou cet extravagant d’Aristote. J’avais pourtant un enragé Précepteur qui me rebattait toujours ces fadaises-là, et qui me faisait sans cesse retomber sur son Épicure. Encore passe pour ce Philosophe-là, c’était celui qui avait le plus de raison. Nous ne sommes pas débarrassez de ces fous-là, qu’on nous étourdit les oreilles d’un établissement. Toutes ces femmes, dit-il encore, en haussant la voix, sont des animaux qui sont ennemis jurés de notre repos. Oui morbleu, chagrins, injustice, malheurs de tous côtés dans cette vie-ci ! ― Tu as parbleu raison, mon cher ami, répondit J. en l’embrassant ; sans ce plaisir-ci que ferions-nous ? La vie est un pauvre partage ; quittons-la, de peur que l’on ne sépare d’aussi bons amis que nous le sommes ; allons nous noyer de compagnie ; la rivière est à notre portée. ― Cela est vrai, dit N. Nous ne pouvons jamais mieux prendre notre temps pour mourir bons amis, et dans la joie ; et notre mort fera du bruit. » (Grimarest)

 Plongeon risqué.

«Débauche dégoût ennui vide pont danger

*

 * Sevilla Korte 2012.

 Références

Source : Grimarest, Vie de M. de Molière, 1705.

Encyclopédie_universelle.fr-academic libertin  libertinage

<> 04/02/2024

#répertoire des images du Blog

 Répertoire adultère   Surpris par le mari, l´ado put vite s´enfuir. Horace, Sat . I,2. aiguayer   L´Uhlan de Pologne.  Alexandrie, Alexand...