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samedi 23 mars 2024

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Images du Blog Francais - Dictionnaire.blogspot ; Titre, Sujet, Contenu.

 



 

 

 

 adultère  Mari trompé baise l´amant de sa femme sur place.

 


Aida (Verdi) Trompettes Triomphe Danseurs - Égypte Passion tombeau Jalousie (princesse/esclave // héros vainqueur)

 

 

 

         aiguayer   cavalier nu - uhlan polonais

 

Alcibiade  Plutarque


 

 

 

 

Alexandrie, Alexandra   Barque sur le Nil - barracuda - sirènes - voile sur les filles.

 


Ambubaiarum collegia
   Sagesse épicurienne - Plaisirs modérés - éviter les excès : adultère - Horace - Rome - païen

 

 

 

 

 

Anthologie palatine - XII   - Coupe Warren 2

athlète - beauté grecque

 bougre     bougrerie

Èphèbe rose  

Homoérotisme

lesbin  bobo-vélo-quinoa - Sardine - IKEA déconstruit

 

  beauté concours sportif nu virilité David - Banquet 

Expressions originales

 Nudité et religion  David dansait nu

orgie nudité alcool Bacchus sexe débauche bacchanale : fête débridée et rite païen - rock punk vulgarité


<> 02/04/2024

mercredi 15 novembre 2023

Le Trouvère (Verdi)









 

Jennifer Rowley, Massimo Cavalletti, Florence 2018.




 

Netrebko, Eyvazov - Zeffirelli, Vérone, 2019.

Le Trouvère de Verdi 

Le Trouvère  (en ital. Il Trovatore)  Opéra en quatre actes, de Verdi  (1853, Rome, au théâtre Apollo ; Paris, Théâtre-Italien, en 1854; Berlin, 1854, en allemand (Der Troubadour). Le livret fut traduit en français par Émilien Pacini, et l’œuvre fut représentée  à l'Opéra (salle Le Pelletier)  le 12 janvier 1857, dans sa version française, remaniée par Verdi.

Argument    Une gitane se venge.

Le Comte de Luna (baryton) est amoureux de Leonora, dame d’honneur de la princesse d’Aragon. Il voudrait se débarrasser d’un rival, le mystérieux trouvère qui vient le soir chanter sous les fenêtres de Leonora (soprano).  Le comte ne sait pas que celui qui suscite sa jalousie, Manrico (ténor), est en réalité son frère cadet, naguère enlevé par une bohémienne, et que tous croient mort. 
Azucena (mezzo-soprano)  la bohémienne en question, a élevé Manrico comme si c’était son propre fils. Le Comte (à la fin du Ier acte) ne voit en Manrico qu’un rebelle, au service d’une faction rivale. 
Seule Azucena connaît le lien de parenté qui unit les deux hommes. Animée par le désir féroce de venger sa mère, condamnée au bûcher pour sorcellerie quinze ans plus tôt, par le vieux Comte de Luna (le père des deux frères), elle ne révélera la vérité qu’au moment où le Comte de Luna aura fait exécuter  Manrico pour trahison. Azucena, la bohémienne triomphe : elle a vengé sa mère, en poussant le Comte à exécuter Garcia, son frère porté disparu, élevé par elle dans la rébellion, sous le nom de Manrico.
 

Présentation   Staatsoper Berlin  2 :35

Airs et numéros  (1 à 23)

Acte 1   (Le duel)  Jardins du palais d‘Aljaferia, à Saragosse
1er tableau
1. Introduction
Chœur  All'erta, all'erta! (Ferrando, serviteurs, soldats)
Récit de Ferrando  Di due figli vivea padre beato  (Ferrando, Chœur) Une gitane a enlevé naguère le fils cadet du vieux Comte de Luna. On croit qu'il est toujours vivant, ainsi que la bohémienne coupable de ce crime.
Seguito und stretta dell'Introduzione E il padre? (Chœur, Ferrando)

2ème tableau
Cavatine de Leonora
Scène Che più t'arresti?... (Ines, Leonora)
Cavatine Tacea la notte placida (Leonora)   > Netrebko  3:38
Quanto narrasti di turbamento (Ines, Leonora)
Cabalette Di tale amor, che dirsi (Leonora, Ines)
Scène, Romance de Manrico et Trio
Scène Tace la notte! (Le Comte)
Romance Deserto sulla terra (Manrico)
Scène Oh detti!... oh gelosia! ... (Le Comte, Leonora, Manrico)
Trio Qual voce!... Ah, dalle tenebre (Leonora, Le Comte, Manrico)  Manrico disparaît en laissant la vie sauve au Comte.

Acte 2   (La gitane)

1er  tableau      Camp des gitans au pays basque espagnol
Chœur et Chanson d’ Azucena    >
Marina Prudenskaya - Berlin 2014  6 :58
Chœur  Vedi! le fosche notturne spoglie  Chœur des gitans (Chœur de l'enclume)
Chanson  Stride la vampa!
(Azucena) 
Scène Mesta è la tua canzon! (Gitans, Azucena, Manrico)
Chœur Chi del gitano i giorni abbella?
(Gitans)
Récit d’ Azucena: elle raconte à Manrico comment elle a (par erreur) jeté son propre enfant dans les cendres fumantes du bûcher où périt sa mère, accusée d'avoir jeté un mauvais sort au fils cadet du Comte de Luna.
Scène Soli or siamo (Manrico, Azucena)
Récit  Condotta ell'era in ceppi (Azucena, Manrico)
Scène et Duo Azucena - Manrico
Scène Non son tuo figlio?... (Manrico, Azucena)
Duo Mal reggendo all'aspro assalto (Manrico, Azucena)
L'usato messo Ruiz m'invia! (Manrico, Azucena)
Cabalette  Perigliarti ancor languente (Azucena, Manrico)

2ème  tableau   Un couvent en Aragon
Air du Comte:
Récitatif Tutto è deserto (Le Comte, Ferrando)
Air  Il balen del suo sorriso (Le Comte)
Qual suono!... oh ciel... (Le Comte, Ferrando)
Cabaletta Per me, ora fatale (Le Comte)
Finale de l’acte II:   Berlin 2014   9:55
Chœur Ah!... se l'error t'ingombra (Chœur des religieuses)
Trio  Perché piangete? (Leonora, suivantes, Le Comte)
Ensemble  E deggio... e posso crederlo? (Leonora, Le Comte, Manrico, suivantes, Ferrando, escorte)
Strette et Finale de l’acte II  Urgel viva! (Ruiz, Manrico, Conte, Leonora, Ferrando, soldats, escorte)

Acte 3   (Le fils de la gitane)

Forteresse de Castellor tenue par Manrico (accompagné de Leonora), et assiégée par le Comte.
Chœur  des soldats  Or co' dadi, ma fra poco (soldats, Ferrando)
Scène et  Trio:
Scène In braccio al mio rival! (Conte, Ferrando, Azucena, Chœur)
Trio  Giorni poveri vivea (Azucena, Ferrando, Conte, Chœur) 
Marina Prudenskaya -Berlin 2014 5:23
Grand air de Manrico:
Scène Quale d'armi fragor poc'anzi intesi? (Leonora, Manrico)
Air Ah! sì, ben mio, coll'essere (Manrico)
L'onda de' suoni mistici (Leonora, Manrico)
Annonce par Ruiz de la capture d’Azucena par le Comte devant Castellor:
Cabalette  Di quella pira l'orrendo foco (Manrico) >  Supplice infâme Tony Poncet 1:22


Acte 4   (Le supplice) Palais d‘Aljaferia, à Saragosse

1er tableau            Désespoir de Leonora.

Scène et air de Leonora  > Netrebko Berlin 2014  8:19
Scène Siam giunti; ecco la torre (Ruiz, Leonora)    

Dieu que ma voix implore IV, 1 Manrico · Pierre Cornubert 2 :13

Timor di me  Gencer  1976  9:53  1957 9:35

Air  D'amor sull'ali rosee (Leonora)   
Miserere  Miserere d'un'alma già vicina (Voix des moines, Leonora, Manrico) Netrebko 2014  15:50
Cabalette  Tu vedrai che amore in terra (Leonora)

Scène et  duo entre le Comte et Leonora. Marchandage pour sauver Manrico.
Scène  Udite? Come albeggi (Le Comte, soldats)  (Vous avez-entendu? L’exécution aura lieu demain à l’aube…)
Mira, di acerbe lagrime  (Leonora)  Leonora supplie le Comte de libérer Manrico (À tes genoux je tombe en pleurs)    Gencer, Bastianini
7:28
- Conte... – Né cessi? (Leonora, Le Comte) (Arrête de m’embêter…)
Strette et Duo  Vivrà!... contende il giubilo (Leonora, Le Comte) (Il vivra! Je saute de joie…)


2ème tableau Dans la prison. - La vengeance accomplie.
Scène :  Madre?...
non dormi? (Manrico, Azucena)
Duettino  Se m'ami ancor ... Ai nostri monti (Azucena, Manrico)
Scène  :Ciel!... non m'inganna quel fioco lume?... (Leonora, Manrico)
Terzettino  Parlar non vuoi?... (Manrico, Leonora, Azucena)
Scène finale  Ti scosta... – Non respingermi...
(Manrico, Leonora, Le Comte, Azucena)

 

Le Trouvère – Résumé.

En Espagne (Aragon et Biscaye) au XVe siècle sur fond de guerre entre princes. Une gitane se venge cruellement.
Jaloux et violent, le Comte de Luna, poussé par la vengeance d´Azucena, la fille d´une bohémienne brûlée vive, tuera, à son insu son propre frère, le trouvère Manrico.


PREMIÈRE PARTIE: Le Duel.  Les deux rivaux, frères ennemis, sans le savoir.

Au XVe siècle, à Saragosse, le vieux capitaine Ferrando (basse), au service du jeune Comte de Luna, raconte aux soldats de garde que le frère du Comte naguère, a été enlevé par une gitane dont la mère avait été condamnée au bûcher comme sorcière (Di due figli... Abbietta zingara).
Leonora (soprano), dame d'honneur de la princesse d'Aragon, explique à sa confidente Inès (soprano) son amour pour le chevalier anonyme, poète et chanteur, ⇾ le trouvère Manrico, qu'elle couronna lors d'un tournoi, et qui vient chanter le soir sous ses fenêtres  (Tacea la notte placida... Di tale amor).
Dans le jardin, la nuit, le Comte de Luna (baryton), en vain passionnément épris de Leonora, est aux aguets,  tandis que retentit non loin de là, la sérénade du chevalier-trouvère inconnu (ténor) (Deserto sulla terra). Un instant abusée par l'obscurité, Leonora se jette dans les bras de Luna. Les amants bravent le Comte, dont la fureur redouble lorsqu'il reconnaît en Manrico un proscrit, le chef des rebelles à la solde d´Urgel (trio: Di geloso amor). Les deux rivaux dégainent, Leonora s'évanouit.

DEUXIÈME PARTIE: La Bohémienne.  Un sombre projet : venger sa mère.

En Biscaye, dans leur camp de bohémiens, les gitans frappent l'enclume (Vedi! le fosse) avant de partir pour leur dure journée de travail en tant que rémouleurs ambulants. Azucena (mezzo-soprano), revoit sans cesse l'image du bûcher où périt sa mère en Aragon (Stride la vampa). Elle conte à Manrico (Condotta ell'era) que la malheureuse, brûlée comme sorcière par feu le Comte de Luna,  demandait instamment qu´on la vengeât.
Azucena, en fille dévouée, par représailles, a enlevé au berceau le cadet des fils de Luna. Toutefois, dans son égarement furieux, c´est son propre enfant qu´elle a jeté dans les braises du bûcher encore fumant.
Manrico ne comprend plus,
et lui demande en face qui il est vraiment. Azucena, se reprend alors, lui rétorque qu'il est bien son fils, et qu´il doit venger sa grand-mère. Cependant Manrico se souvient qu'ayant eu le Comte à sa merci, il lui a laissé la vie sauve, comme retenu par un mystérieux pressentiment (Mal reggendo).
Apprenant que Leonora, qui le croit mort, va prendre le voile, Manrico s'élance pour la rejoindre en Aragon. Devant le couvent, le Comte est là avec ses hommes aussi pour enlever Leonora ; il  redit son amour pour elle (Il balen del suo sorriso) et assure que même Dieu ne saurait la lui ravir  (Per me, ora fatale). Mais Manrico surgit avec les siens et, dans la mêlée, s'enfuit avec Leonora (E deggio e posso crederlo?) pour rejoindre les rebelles.

TROISIÈME PARTIE: Le Fils de la Bohémienne.  Manrico entre son amour et le devoir.

Les soldats du comte s'apprêtent à donner l'assaut contre les insurgés retranchés dans Castellor. (Ici se situait le ballet ajouté par Verdi pour l'Opéra de Paris). On arrête Azucena qui rôdait autour du camp ; Ferrando reconnaît en elle la gitane qui, quinze ans plus tôt, a enlevé le petit frère du Comte. Interrogée, Azucena avoue, et prétend fièrement en outre, qu´elle est la mère de Manrico,
rebelle, et rival du Comte. Elle est donc sans délai (et illégalement) condamnée à mort pour ces trois raisons.

Cependant, dans la place forte assiégée par le Comte, Manrico accélère les préparatifs de son mariage avec Leonora  (Alto è il periglio... Ah si, ben mio), mais, apprenant que l'on dresse le bûcher pour brûler illico comme sorcière celle dont il se croit encore le fils, il abandonne Leonora sur place, et tente une sortie désespérée (Di quella pira) pour arracher sa mère au supplice.

QUATRIÈME PARTIE: Le Supplice.  La vengeance réalisée.

Manrico a été fait prisonnier. Au pied du donjon d´Aljaferia, Leonora espère encore le sauver (D'amor sull'ali rosée). Elle ajoute son contrepoint au chant en coulisses  du condamné à mort et au chœur lugubre des moines (Miserere). Elle  réaffirme la force invincible de son amour  (Tu verrai). En échange de la liberté pour Manrico, elle propose de s´offrir au comte ; mais elle avale un poison lent pour échapper au déshonneur. Le comte accepte et promet de gracier Manrico  (duo Mira d'acerbe lagrime).
Dans le cachot qu'il partage avec sa mère, Manrico tente de la consoler, alors qu´elle dort à moitié (Alcuno ti rassicura... Ai nostri monti). Leonora paraît et presse Manrico de fuir grâce au sauf-conduit du Comte: Manrico, soupçonnant le prix payé pour cette mise en liberté inattendue, maudit injustement Leonora. Mais se reprenant vite, il comprend le sacrifice de sa maîtresse quand elle s'effondre devant lui, victime du poison trop tôt actif.
Le comte, frustré de sa récompense par la mort intervenue trop tôt de Leonora, ordonne sur-le-champ d´exécuter Manrico, l´ennemi public, son rival. Azucena forcée d´assister au spectacle, lui révèle alors qu'il vient de tuer son propre frère: Elle a ainsi, enfin, vengé sa mère.

 Vidéos

  • 1962  : Corelli, Bastianini, Stella, Cossotto  - Scala 1962  2:07:04
  •  1957 : Fernando Previtali - Chœur et orchestre de la RAI de Milan - Mario del Monaco (Manrico), Leyla Gencer (Leonora), Ettore Bastianini (Luna), Fedora Barbieri (Azucena) - 2:04:02

Callas - Il Trovatore 

Maria Callas "D'amor sull'ali rosee...Miserere d'un'alma" 1951  écouter 15:00

Callas - Il Trovatore, Mexico 1950 - Tacea la notte placida...Di Tale Amor  Acte I  écouter

Callas - Il Trovatore Mexico 1950 - Siam giunti...D'amor sull'ali rosee  Acte IV  écouter

Références

­ Encyclopédie_universelle.fr-academic Le Trouvère  Verdi

Le Trouvère (Verdi) L'Avant-Scène Opéra N° 60, [1984], 2003. Traduction de Michel Orcel.
↑ Gilles de Van, Il trovatore dans Guide des opéras de Verdi, Jean Cabourg, directeur de la publication Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 1990, pp. 457–524 .
↑ Gustav Kobbé, Il trovatore, dans Tout l'opéra, de Monteverdi à nos jours (Kobbé), Robert Laffont, Collection Bouquins, 1993, pp. 387–391. 
­Kurt Pahlen, Das neue Opern-Lexikon, 1995. — p. 759-763.
↑ Piotr Kaminski, Il trovatore, dans Mille et un opéras, Fayard, collection Les indispensables de la musique, Paris, 2004, pp. 1598–1601.
­ Catherine Duault, Le Trouvère, nuit feu et vengeance, 2014  Lire
   
Pathos et Belcanto, l´invraisemblance fait plaisir.
« Pour la chercheuse Christine Rodriguez, l'intrigue de l'opéra est tissée d'invraisemblances, avec notamment un imbroglio logique. »
 
>> #Verdi  Aida  Macbeth

##INDEX

 <> 10/05/2025

Je l´ai lu dans Wikipédia.  

Annexe : Livret

Il trovatore_libretto








Florence, 2018.


Personaggi

Il conte di Luna, giovane gentiluomo aragonese (baritono)
Leonora, dama di compagnia della Principessa d'Aragona (soprano)
Azucena, zingara della Biscaglia (mezzosoprano)
Manrico, ufficiale del principe Urgel e presunto figlio di Azucena (tenore)
Ferrando, capitano degli armati del conte di Luna (basso)
Ines, confidente di Leonora (soprano)
Ruiz, soldato al seguito di Manrico (tenore)
Un vecchio zingaro (basso)
Un messo (tenore)
Compagne di Leonora e religiose, familiari del conte, uomini d'arme, zingari e zingare (coro)

 La trama - oltremodo intricata e romanzesca - si sviluppa parte in Biscaglia e parte in Aragona all'inizio del XV secolo.

 Libretto  Salvadore Cammarano, Leone Emanuele Bardare.

ATTO PRIMO

Scena prima

Atrio nel palazzo dell'Aliaferia, porta da un lato che mette agli appartamenti del  Conte di Luna. Ferrando e molti familiari del Conte, che giacciono presso la porta, alcuni uomini d'arme che passeggiano in fondo.

 FERRANDO

All'erta! All'erta! Il Conte

n'è d'uopo attendere vigilando,

ed egli talor presso i veroni

della sua casa, intere passa le notti.

 

UOMINI

Gelosia le fiere serpi

gli avventa in petto.

 

FERRANDO

Nel Trovator, che dai giardini

muove notturno il canto,

d'un rivale a dritto ei teme.

 

UOMINI

Dalle gravi palpebre

il sonno a discacciar,

la vera storia ci narra

di Garzia, germano al nostro Conte.

 

FERRANDO

La dirò, venite intorno a me.

ALTRI

Noi pure... Udite, udite.

 

FERRANDO

Di due figli vivea padre beato,

il buon Conte di Luna.

Fida nutrice del secondo nato

dormia presso la cuna.

Sul romper dell'aurora un bel mattino,

ella dischiude i rai

e chi trova d'accanto a quel bambino?

 

UOMINI

Chi? favella... Chi? chi mai?

 

FERRANDO

Abbietta zingara, fosca vegliarda!
Cingeva i simboli di maliarda!

E sul fanciullo, con viso arcigno,

l'occhio affiggeva torvo, sanguigno!

D'orror compresa è la nutrice;

acuto un grido all'aura scioglie;

ed ecco, in meno che labbro il dice

i servi accorrono in quelle soglie;

e fra minacce, urli, percosse

la rea discacciano ch'entrarvi osò.

 

UOMINI

Giusto quei petti sdegno commosse;

l’infame vecchia lo provocò!

 

FERRANDO

Asserì che tirar del fanciullino

l'oroscopo volea. Bugiarda!

Lenta febbre del meschino

la salute struggea!

Coverto di pallor, languido,

affranto, ei tremava la sera,

e il dì traeva in lamentevol pianto:

ammaliato egl'era!

La fattucchiera perseguitata,

fu presa e al rogo fu condannata:

ma rimanea la maledetta

figlia, ministra di ria vendetta!

Compi quest'empia nefando eccesso!

Sparve il fanciullo,

e si rinvenne mal spenta brace

nel sito istesso

ov'arsa un giorno la strega venne!

E d'un bambino, ahimè l'ossame

bruciato a mezzo, fumante ancor!

 

UOMINI

Ah scellerata! Oh donna infame!

Del par m'investe ira ed orror!

E il padre?

 

FERRANDO

Brevi e tristi giorni visse;

pur ignoto del cor presentimento

gli diceva che spento

non era il figlio; ed a morir vicino

bramò che il signor nostro

a lui giurasse di non cessar

le indagini. Ah! fur vane!

 

UOMINI

E di colei non s'ebbe contezza mai?

 

FERRANDO

Nulla contezza!

Oh! dato mi fosse

rintracciarla un dì!

 

UOMINI

Ma ravvisarla potresti?

 

FERRANDO

Calcolando gli anni trascorsi, lo potrei.

 

UOMINI

Sarebbe tempo presso la madre

all'inferno spedirla.

 

FERRANDO

All'inferno?

È credenza che dimori ancor

nel mondo l'anima perduta

dell'empia strega, e quando il ciel è nero

in varie forme altrui si mostri.

 

TUTTI

È vero! È vero! È vero! È ver!

Sull'orlo dei tetti

alcun l'ha veduta!

In upupa o strige talora si muta!

In corvo tal'altra; più spesso in civetta,

sull'alba fuggente al par di saetta!

 

FERRANDO

Morì di paura un servo del Conte

che avea della zingara percossa la fronte!

Morì, morì di paura, morì, morì, morì di paura!

 

UOMINI

Ah! Ah! Morì! Ah! Ah! Morì!

 

FERRANDO

Apparve a costui d'un gufo in sembianza,

nell'alta quiete di tacita stanza!

 

UOMINI

D'un gufo! D'un gufo!

 

FERRANDO

Con occhi lucenti guardava,

guardava il cielo attristando

d'un urlo feral!

 

UOMINI

Guardava! Guardava!

 

FERRANDO

Allor mezzanotte appunto suonava! Ah!

UOMINI

Ah!

(Suona mezzanotte.)

 

TUTTI

Ah! Sia maledetta la strega infernal! Ah!

(Si ode un tamburo. Gli uomini d'arme

accorrono in fondo. I famigliari si tengono

verso la porta.)

 

Scena seconda

 

Il giardino del palazzo. Sulla destra marmorea

scalinata che mette negli appartamenti.

Dense nubi coprono la luna. Leonora ed Ines

passeggiano.

 

INES

Che più t'arresti?

L'ora è tarda; vieni;

di te la regal donna chiese;

l'udisti.

 

LEONORA

Un'altra notte ancora senza vederlo!

 

INES

Perigliosa fiamma tu nutri!

Oh come, dove la primiera favilla

in te s'apprese?

 

LEONORA

Ne' tornei. V'apparve,

bruno le vesti ed il cimier,

Io scudo bruno e di stemma ignudo,

sconosciuto guerrier,

che dell'agone gli onori ottenne.

Al vincitor sul crine il serto io posi.

Civil guerra intanto arse - nol vidi più!

Come d'aurato sogno

fuggente immago! ed era volta

lunga stagion, ma poi...

 

INES

Che avvenne?

 

LEONORA

Ascolta!

Tacea la notte placida
e bella in ciel sereno;
la luna il viso argenteo
mostrava lieto e pieno!

Quando suonar per l'aere,

infino allor sì muto,

dolci s'udiro e flebili

gli accordi d'un liuto,

e versi melanconici

un trovator cantò.

Versi di prece ed umile,

qual d'uom che prega Iddio:

in quella ripeteasi un nome,

il nome mio!

Corsi al veron sollecita...

Egli era, egli era desso!

Gioia provai che agl'angeli

solo è provar concesso!

Al cor, al guardo estatico

la terra un ciel sembrò!

Al cor, ecc.

 

INES

Quanto narrasti di turbamento

m'ha piena l'alma! Io temo...

 

LEONORA

Invano!

 

INES

Dubbio, ma tristo presentimento

in me risvegli quest'uomo arcano!

Tenta obbliarlo.

 

LEONORA

Che dici? Oh basti!

 

INES

Cedi al consiglio dell'amistà,

cedi!

 

LEONORA

Obliarlo! Ah! tu parlasti detto
che intender l'alma non sa.

Di tale amor che dirsi

mal può dalla parola,

d'amor che intendo io sola,

il cor s'inebriò.

Il mio destino compiersi

non può che a lui d'appresso.

S'io non vivrò per esso,

per esso morirò,
s'io non vivrò per esso, ecc.

(Entrano nei loro appartamenti. Poi viene il
Conte di Luna.)

 

CONTE

Tace la notte!

Immersa nel sonno

è certo la regal signora:

ma veglia la sua dama -

Oh! Leonora, tu desta sei:

mel dice da quel verone

tremolante un raggio

della notturna lampa.

Ah! l'amorosa fiamma

m'arde ogni fibra!

Ch'io ti vegga è d'uopo,

che tu m'intenda. Vengo.

A noi supremo è tal momento.

(Fa per montare la scala, ma si ferma,

sentendo il liuto.)

Il Trovator! Io fremo!

 

MANRICO (fuori scena)

Deserto sulla terra,
col rio destin in guerra,
è sola speme un cor,
un cor al Trovator.

 

CONTE

Oh detti! Io fremo!

 

MANRICO

Ma s'ei quel cor possiede,

bello di casta fede,

CONTE

Oh detti!

 

MANRICO

È d'ogni re maggior...

 

CONTE

Oh gelosia!

 

MANRICO

È d'ogni re maggior,

maggior il Trovator.

 

CONTE

Non m'inganno... Ella scende!

(Leonora scende nel giardino e corre verso il

Conte.)

 

LEONORA

Anima mia!

 

CONTE

(Che far?)

 

LEONORA

Più dell'usato è tarda l'ora:

io ne contai gl'istanti

co' palpiti del core!

Alfin ti guida pietoso amor

fra queste braccia.

 

MANRICO (ancora fra gli alberi)

Infida!

(La luna si mostra dalle nuvole e rivela un

uomo di cui la visiera nasconde il volto.)

LEONORA

Qual voce!

(riconoscendo entrambi, e gettandosi ai piedi

di Manrico)

Ah, dalle tenebre tratta in errore io fui!

A te credea rivolgere

l'accento, e non a lui...

A te, che l'alma mia

sol chiede, sol desia.

Io t'amo, il giuro, t'amo

d'immenso, eterno amor!

 

CONTE

Ed osi!

 

MANRICO

Ah, più non bramo!

 

CONTE

Avvampo di furor! Avvampo di furor!

 

LEONORA

Io t'amo! Io t'amo!

 

MANRICO

Ah, più non bramo!

 

CONTE

Se un vil non sei, discovriti!

 

LEONORA

(Ohimè!)

 

CONTE

Palesa il nome!

LEONORA

(Deh, per pietà!)

 

MANRICO

Ravvisami: Manrico io son!

 

CONTE

Tu! Come? Insano, temerario!

D'Urgel seguace,

a morte proscritto, ardisci

volgerti a queste regie porte?

 

MANRICO

Che tardi?

Or via le guardie appella,

ed il rivale al ferro

del carnefice consegna!

 

CONTE

Il tuo fatale istante

assai più prossimo è,

dissennato! Vieni...

 

LEONORA

Conte!

 

CONTE

Al mio sdegno vittima

è d'uopo ch'io ti sveni.

 

LEONORA

Oh ciel, t'arresta!

 

CONTE

Seguimi!

MANRICO

Andiam!

 

LEONORA

(Che mai farò?)

 

CONTE

Seguimi!

 

MANRICO

Andiam!

 

LEONORA

(Un sol mio grido perdere lo puote!)

M'odi!

 

CONTE

No!

Di geloso amor sprezzato,

arde in me tremendo il fuoco!

Il tuo sangue, o sciagurato,

ad estinguerlo fia poco!

Dirgli, o folle,

io t'amo, ardisti!

Ei più vivere non può.

Un accento proferisti

che a morir lo condannò!

Un accento proferisti, ecc.

 

LEONORA

Un istante almen dia loco

il tuo sdegno alla ragione:

io, sol io di tanto foco

son pur troppo la cagione!

Piombi, piombi il tuo furore

sulla rea che t'oltraggiò,

vibra il ferro in questo core

che te amar non vuol né può.

 

MANRICO

Del superbo è vana l'ira;

ei cadrà da me trafitto:

il mortal, che amor t'inspira,

dall'amor fu reso invitto.

(al Conte)

La tua sorte è già compita,

l'ora omai per te suonò!

Il suo core e la tua vita

il destino a me serbò!

 

CONTE

Dirgli, oh folle, ecc.

Il tuo sangue, o sciagurato,

ad estinguerlo fia poco!

Dirgli, o folle,

io t'amo, ardisti!

Ei più vivere non può, ecc.

 

LEONORA

Piombi, ah! piombi il tuo furore

sulla rea che t'oltraggiò,

vibra il ferro in questo core

che te amar non vuol né può! ecc.

 

MANRICO

La tua sorte è già compita,

l'ora omai per te suonò!

Il suo core e la tua vita

il destino a me serbò, ecc.

CONTE

Ah! di geloso amor sprezzato

arde in me tremendo il foco!

Un accento proferisti

che a morir lo condannò! ecc.

(I due uomini partono, le spade in mano. Leonora cade, svenuta.)

 

ATTO SECONDO

Scena prima

 

Le falde di un monte della Biscaglia. Arde un gran fuoco. È l'alba. Azucena siede presso il
fuoco. Manrico le sta disteso accanto, avviluppato nel suo mantello. Ha l'elmo ai piedi e fra le mani la spada, su cui figge immobilmente lo sguardo. Una banda di zingari è sparsa all'intorno.

 

ZINGARI

Vedi! le fosche notturne spoglie
de' cieli sveste l'immensa vôlta;
sembra una vedova che alfin si toglie
i bruni panni ond'era involta.
All'opra! All'opra! Dàgli! Martella!
Chi del gitano i giorni abbella?
La zingarella!

(alle donne, sostando il loro lavoro)

Versami un tratto: lena e coraggio

il corpo e l'anima traggon dal bere.

Oh, guarda! guarda! Del sole un raggio

brilla più vivido nel mio/tuo bicchiere!

All'opra! All'opra!

Chi del gitano i giorni abbella?

La zingarella!

(Mentre Azucena canta gli zingari le si fanno allato.)

 

AZUCENA

Stride la vampa! La folla indomita
corre a quel foco lieta in sembianza!

Urli di gioia intorno echeggiano:

cinta di sgherri donna s'avanza!

Sinistra splende sui volti orribili

la tetra fiamma che s'alza, che s'alza al ciel!

Stride la vampa! Giunge la vittima

nero vestita, discinta e scalza!

Grido feroce di morte levasi,

l'eco il ripete di balza in balza!

Sinistra splende, ecc.

 

ZINGARI

Mesta è la tua canzon!

 

AZUCENA

Del pari mesta

che la storia funesta

da cui tragge argomento!

Mi vendica! Mi vendica!

 

MANRICO

(L'arcana parola ognor!)

UNO ZINGARO

Compagni, avanza il giorno;

a procacciarci un pan,

su! su! scendiamo

per le propinque ville.

 

ZINGARI

Andiamo! Andiamo!

Chi del gitano i giorni abbella? ecc.

(Se ne vanno, cantando.)

 

MANRICO

Soli or siamo. Deh, narra

quella storia funesta.

 

AZUCENA

E tu la ignori, tu pur?

Ma, giovinetto, i passi tuoi

d'ambizion lo sprone lungi traea!

Dell'ava il fine acerbo

è quest'istoria.

La incolpò superbo

Conte di malefizio,

onde asseria colto un bambin

suo figlio; essa bruciata venne

ov'arde quel foco!

 

MANRICO

Ahi! sciagurata!

 

AZUCENA

Condotta ell'era in ceppi
al suo destin tremendo;

col figlio sulle braccia,

io la seguia piangendo:

infino ad essa un varco tentai,

ma invano; aprirmi

invan tentò la misera

fermarsi e benedirmi!

Che, fra bestemmie oscene,

pungendola coi ferri,

al rogo la cacciavano

gli scellerati sgherri! -

Allor, con tronco accento,

mi vendica! sclamò.

Quel detto un eco eterno

in questo cor lasciò.

 

MANRICO

La vendicasti?

 

AZUCENA

Il figlio giunsi a rapir del Conte;

lo trascinai qui meco -

le fiamme ardean già pronte.

 

MANRICO

Le fiamme? Oh ciel! Tu forse...?

 

AZUCENA

Ei distruggeasi in pianto,

io mi sentiva il cor dilaniato, infranto!

Quand'ecco agl'egri spirti,

come in un sogno, apparve

la vision ferale di spaventose larve!

Gli sgherri! ed il supplizio!

La madre smorta in volto,

scalza, discinta!

Il grido! il grido!

Il noto grido ascolto!

"Mi vendica!"

La mano convulsa stendo...

stringo la vittima,

nel foco la traggo, la sospingo!

Cessa il fatal delirio,

l'orrida scena fugge,

la fiamma sol divampa,

e la sua preda strugge!

Pur volgo intorno il guardo

e innanzi a me vegg'io

dell'empio Conte il figlio!

 

MANRICO

Ah! che dici?

 

AZUCENA

Il figlio mio, mio figlio avea bruciato!

 

MANRICO

Ah! Qual orror!

 

AZUCENA

Ah! Mio figlio! Mio figlio!

Il figlio mio avea bruciato!

 

MANRICO

Quale orror! Ah! quale orror!

 

AZUCENA

Sul capo mio le chiome

sento drizzarsi ancor!

MANRICO

Non son tuo figlio!

E chi son io? Chi dunque?

 

AZUCENA

Tu sei mio figlio!

 

MANRICO

Eppur dicesti...

 

AZUCENA

Ah forse? che vuoi?

Quando al pensier s'affaccia

il truce caso

lo spirto intenebrato pone

stolte parole sul mio labbro.

Madre, tenera madre

non m'avesti ognora?

 

MANRICO

Potrei negarlo?

 

AZUCENA

A me, se vivi ancora,

nol dei?

Notturna, nei pugnati campi

di Pelilla, ove spento fama

ti disse, a darti sepoltura

non mossi?

La fuggente aura vital

non iscovrl? Nel seno

non l'arrestò materno affetto?

E quante cure non spesi

a risanar le tante ferite!

MANRICO

Che portai nel dì fatale,

ma tutte qui, nel petto!

Io sol, fra mille già sbandati,

al nemico volgendo ancor la faccia!

Il rio Di Luna su me piombò

col suo drappello: io caddi!

Però da forte io caddi!

 

AZUCENA

Ecco mercede ai giorni

che l'infame nel singolar certame

ebbe salvi da te!

Qual t'acciecava strana pietà per esso?

 

MANRICO

Oh madre! Non saprei dirlo a me stesso!

 

AZUCENA

Strana pietà! Strana pietà!

 

MANRICO

Mal reggendo all'aspro assalto,

ei già tocco il suolo avea:

balenava il colpo in alto

che trafiggerlo dovea.

Quando arresta un moto arcano

nel discender questa mano!

Le mie fibre acuto gelo

fa repente abbrividir!

mentre un grido vien dal cielo,

che mi dice: non ferir.

AZUCENA

Ma nell'alma dell'ingrato

non parlò del ciel un detto!

Oh! se ancor ti spinge il fato

a pugnar col maledetto,

compi, o figlio, qual d'un Dio,

compi allora il cenno mio!

Sino all'elsa questa lama

vibri, immergi al'empio in cor!

Sino all'elsa questa lama, ecc.

 

MANRICO

Sì, lo giuro, questa lama

scenderà dell'empio in cor! ecc.

(Si sente un corno.)

L'usato messo Ruiz invia!

Forse...

(Risponde col corno che tiene ad armacollo.)

 

AZUCENA

"Mi vendica!"

(Entra il messo.)

 

MANRICO

Inoltra il piè.

Guerresco evento, dimmi, seguia?

 

MESSO

Risponda il foglio che reco a te.

 

MANRICO (Legge.)

"In nostra possa è Castellor;

ne dei tu, per cenno del prence,

vigilar le difese.

Ove ti è dato, affrettati a venir.

Giunta la sera, tratta in inganno

di tua morte al grido,

nel vicin chiostro della Croce

il velo cingerà Leonora."

Oh, giusto cielo!

 

AZUCENA

Che fia?

 

MANRICO (al messo)

Veloce scendi la balza,

ed un cavallo a me provvedi.

 

MESSO

Corro.

 

AZUCENA

Manrico!

 

MANRICO (al messo)

Il tempo incalza!

Vola! M'aspetta del colle ai piedi.

(Il messo parte in fretta.)

 

AZUCENA

E speri? e vuoi?

 

MANRICO

(Perderla! Oh ambascia!

Perder quell'angel!)

 

AZUCENA

(È fuor di sé!)

MANRICO

(Prende l'elmo e il mantello.)

Addio!

 

AZUCENA

No, ferma, odi...

 

MANRICO

Mi lascia!

 

AZUCENA

Ferma! Son io che parlo a te!

Perigliarti ancor languente

per cammin selvaggio ed ermo!

Le ferite vuoi, demente,

riaprir del petto infermo!

No, soffrirlo non poss'io,

il tuo sangue è sangue mio!

Ogni stilla che ne versi

tu la spremi dal mio cor! Ah! ecc.

 

MANRICO

Un momento può involarmi

il mio ben, la mia speranza!

No, che basti ad arrestarmi,

terra e ciel non han possanza.

 

AZUCENA

Demente!

 

MANRICO

Ah! mi sgombra, o madre, i passi,

guai per te, s'io qui restassi!

Tu vedresti a' piedi tuoi

spento il figlio di dolor!

 

AZUCENA

No, soffrirlo non poss'io...

 

MANRICO

Guai per te, s'io qui restassi!

 

AZUCENA

No, soffrirlo non poss'io,

il tuo sangue è sangue mio!

Ogni stilla che ne versi

tu la spremi dal mio cor!

 

MANRICO

Tu vedresti a' piedi tuoi,

spento il figlio di dolore!

Tu vedresti a' piedi tuoi

spento il figlio di dolor!

 

AZUCENA

Ferma! ferma!

 

MANRICO

Mi lascia, mi lascia!

 

AZUCENA

M'odi, deh! m'odi!

 

MANRICO

Perder quell'angelo!

Mi lascia, mi lascia, addio! ecc.

AZUCENA

Ah! ferma, m'odi,

son io che parlo a te! ecc.

(Egli parte.)

 

Scena seconda

 Chiostro d'un convento in vicinanza di Castellor. Notte. Il Conte, Ferrando ed alcuni seguaci si inoltrano cautamente, avviluppati nei loro mantelli.

 CONTE

Tutto è deserto

né per l'aure ancora

suona l'usato carme.

In tempo io giungo!

 

FERRANDO

Ardita opra, o signore, imprendi.

 

CONTE

Ardita, e qual furente amore

ed irritato orgoglio chiesero a me.

Spento il rival, caduto

ogni ostacol sembrava a' miei desiri;

novello e più possente

ella ne appresta: l'altare!

Ah no! Non fia d'altri Leonora!

Leonora è mia!

Il balen del suo sorriso
d'una stella vince il raggio!
Il fulgor del suo bel viso
novo infonde a me coraggio.

Ah! l'amor, l'amore ond'ardo

le favelli in mio favor!

Sperda il sol d'un suo sguardo

la tempesta del mio cor.

Ah! l'amor, l'amore ond'ardo ecc.

(Si sente una campana.)

Qual suono! Oh ciel!

 

FERRANDO

La squilla vicino il rito annunzia.

 

CONTE

Ah! pria che giunga all'altar,

si rapisca!

 

FERRANDO

Oh bada!

 

CONTE

Taci! Non odo!

Andate.

Di quei faggi all'ombra

celatevi.

Ah! fra poco mia diverrà;

tutto m'investe un foco!

 

FERRANDO e SEGUACI

Ardir! andiam, celiamoci fra l'ombre,

nel mister! Ardir! Andiam!

Silenzio! Si compia il suo voler!

CONTE

Per me ora fatale,

i tuoi momenti

affretta, affretta:

la gioia che m'aspetta,

gioia mortal, no, no, no, non è!

Invano un Dio rivale

s'oppone all'amor mio,

non può nemmeno un Dio,

donna, rapirti a me,

non può rapirti a me!

 

FERRANDO e SEGUACI

Ardir! andiam, ecc.

 

CONTE

Per me ora fatale, ecc.

 

FERRANDO e SEGUACI

Ardir! andiam, ecc.

 

CONTE

Non può nemmen un Dio,

donna, rapirti a me, ecc.

(Il conte si nasconde con gli altri. Si sentono

le voci delle monache dentro.)

 

MONACHE

Ah! se l'error t'ingombra,

o figlia d'Eva, i rai,

presso a morir, vedrai

che un'ombra, un sogno fu:

anzi del sogno un'ombra

la speme di quaggiù!

CONTE

No, no, non può nemmeno un Dio, ecc.

 

FERRANDO e SEGUACI

Coraggio, ardir! ecc.

 

MONACHE

Vieni, e t'asconda il velo

ad ogni sguardo umano;

aura o pensier mondano

qui vivo più non è!

Al ciel ti volgi, e il cielo

si schiuderà per te.

 

CONTE

No, no, non può nemmen un Dio, ecc.

 

FERRANDO e SEGUACI

Coraggio! ardir, ecc.

 

MONACHE

Al ciel ti volgi, e il cielo

si schiuderà per te, ecc.

(Leonora ed Ines entrano con un seguito di

donne.)

 

LEONORA

Perché piangete?

 

INES

Ah! dunque tu per sempre ne lasci!

 

LEONORA

O dolci amiche,

un riso, una speranza, un fior

la terra non ha per me!

Degg'io volgermi

a Quei che degli afflitti

è solo sostegno,

e dopo i penitenti giorni,

può fra gli eletti

al mio perduto bene

ricongiungermi un dì!

Tergete i rai,

e guidatemi all'ara!

 

CONTE (irrompendo)

No! giammai!

 

INES e DONNE

Il Conte!

 

LEONORA

Giusto ciel!

 

CONTE

Per te non havvi che l'ara d'imeneo.

 

INES e DONNE

Cotanto ardia!

 

LEONORA

Insano! E qui venisti?

 

CONTE

A farti mia!

(Compare il Trovatore.)

TUTTI

Ah!

 

LEONORA

E deggio e posso crederlo?

Ti veggo a me d'accanto!

È questo un sogno, un'estasi,

un sovrumano incanto!

Non regge a tanto giubilo

rapito il cor, sorpreso!

Sei tu dal ciel disceso,

o in ciel son io con te?

Sei tu dal ciel disceso, ecc.

 

CONTE

Dunque gli estinti lasciano

di morte il regno eterno!

 

MANRICO

Né m'ebbe il ciel né l'orrido

varco infernal sentiero.

 

CONTE

A danno mio rinunzia

le prede sue l'inferno!

 

MANRICO

Infami sgherri vibrano

mortali colpi, è vero!

 

CONTE

Ma se non mai si fransero,

de' giorni tuoi gli stami,

se vivi e viver brami,

fuggi da lei, da me.

MANRICO

Potenza irresistibile

hanno de' fiumi l'onde!

Ma gli empi un Dio confonde!

Quel Dio soccorse a me!

 

LEONORA

O in ciel son io con te?

È questo un sogno, un sogno, un'estasi!

Sei tu dal ciel disceso,

o in ciel son io con te? ecc.

 

INES e MONACHE

Il ciel in cui fidasti

pietade avea di te, ecc.

 

MANRICO

Ma gli empi un Dio confonde!

Quel Dio soccorse a me! ecc.

 

CONTE

Se vivi e viver brami,

fuggi da lei, da me, ecc.

 

FERRANDO e SEGUACI DEL CONTE

(al Conte)

Tu col destin contrasti:

suo difensore egli è, ecc.

(Ruiz entra con uomini armati.)

 

RUIZ e SEGUACI DI MANRICO

Urgel viva!

 

MANRICO

Miei prodi guerrieri!

RUIZ

Vieni!

 

MANRICO

Donna, mi segui.

 

CONTE

E tu speri?

 

LEONORA

Ah!

 

MANRICO

T'arretra!

 

CONTE

Involarmi costei? No!

(Il Conte sguaina la spada ma viene

disarmato da Ruiz e dai suoi uomini.)

 

RUIZ e UOMINI

Vaneggia!

 

FERRANDO e SEGUACI

Che tenti, signor?

 

CONTE

Di ragione ogni lume perdei!

Ho le furie nel cor! ecc.

 

LEONORA

M'atterrisce! ecc.

INES e DONNE

Ah, si, il ciel pietade avea di te! -

 

MANRICO

Fia supplizio la vita per te! ecc.

 

RUIZ e SEGUACI DI MANRICO

Vieni, la sorte sorride per te, ecc.

 

FERRANDO e SEGUACI DEL CONTE

Cedi; or ceder

viltade non è! ecc.

 

LEONORA

Sei tu dal ciel disceso,

o in ciel son io con te?

Con te, in ciel con te?

 

INES e DONNE

Pietade avea di te!

 

MANRICO e SEGUACI

Vieni, ah vieni, vieni, vieni!

 

CONTE

Ho le furie in cor!

 

SEGUACI DEL CONTE

Cedi! ah cedi, cedi!

(Manrico va via con Leonora. Le donne si rifugiano nel convento.)

 

ATTO TERZO

Scena prima

 Un accampamento. A destra il padiglione del Conte di Luna, su cui sventola la bandiera di supremo comando. Scorte di uomini d'arme dappertutto, altri giocano, altri passeggiano. Poi Ferrando esce dal padiglione del Conte.

 ALCUNI SOLDATI

Or co' dadi, ma fra poco

giuocherem ben altro giuoco.

Quest'acciar, dal sangue or terso,

fia di sangue in breve asperso!

(Arrivano degli altri soldati.)

Il soccorso dimandato!

Han l'aspetto del valor!

Più l'assalto ritardato

or non fia di Castellor.

Più l'assalto, ecc.

 

FERRANDO

Sì, prodi amici; al dì novello

è mente del capitan la rocca

investir da ogni parte.

Colà pingue bottino

certezza è rinvenir, più che speranza.

Si vinca; è nostro.

SOLDATI

Tu c'inviti a danza!

 

TUTTI

Squilli, echeggi la tromba guerriera,

chiami all'armi, alla pugna, all'assalto;

fia domani la nostra bandiera

di quei merli piantata sull'alto.

No, giammai non sorrise vittoria

di più liete speranze finor!

Ivi l'util ci aspetta e la gloria,

ivi opimi la preda e l'onor.

Squilli, echeggi, ecc.

No, giammai non sorrise vittoria, ecc.

(Si disperdono. Il Conte esce dalla tenda.)

 

CONTE

In braccio al mio rival!

Questo pensiero come persecutor demone

ovunque m'insegue.

In braccio al mio rival!

Ma corro, surta appena l'aurora,

io corro a separarvi.

Oh Leonora!

(Entra Ferrando.)

Che fu?

 

FERRANDO

D'appresso al campo

s'aggirava una zingara;

sorpresa da' nostri esploratori,

si volse in fuga; essi a ragion

temendo una spia nella trista,

l'inseguîr.

 

CONTE

Fu raggiunta?

 

FERRANDO

È presa.

 

CONTE

Vista l'hai tu?

 

FERRANDO

No. Della scorta il condottier

m'apprese l'evento.

(Si sente un tumulto.)

 

CONTE

Eccola.

(Azucena è tratta innanzi al Conte.)

 

SOLDATI

Innanzi, o strega, innanzi!

Innanzi! innanzi!

 

AZUCENA

Aita! mi lasciate! Ah furibondi!

Che mal fec'io?

 

CONTE

S'appressi.

A me rispondi,

e trema dal mentir!

AZUCENA

Chiedi.

 

CONTE

Ove vai?

 

AZUCENA

Nol so.

 

CONTE

Che?

 

AZUCENA

D'una zingara è costume

mover senza disegno

il passo vagabondo,

ed è suo tetto il ciel,

sua patria il mondo.

 

CONTE

E vieni?

 

AZUCENA

Da Biscaglia, ove finora

le sterili montagne ebbi a ricetto.

 

CONTE

(Da Biscaglia!)

 

FERRANDO

(Che intesi! Oh qual sospetto!)

 

AZUCENA

Giorni poveri vivea,

pur contenta del mio stato,

sola speme un figlio avea.

Mi lasciò, m'oblia, l'ingrato!

Io, deserta, vado errando

di quel figlio ricercando,

di quel figlio che al mio core

pene orribili costò!

Qual per esso provo amore

madre in terra non provò!

 

FERRANDO

(Il suo volto!)

 

CONTE

Di', traesti lunga etade

fra quei monti?

 

AZUCENA

Lunga sì.

 

CONTE

Rammenteresti un fanciul, prole di conti,

involato al suo castello,

son tre lustri, e tratto quivi?

 

AZUCENA

E tu... parla... sei?

 

CONTE

Fratello del rapito!

 

AZUCENA

(Ah!)

FERRANDO

(Sì!)

 

CONTE

Ne udivi mai novella?

 

AZUCENA

Io! no! concedi

che del figlio l'orme io scopra.

 

FERRANDO

Resta, iniqua!

 

AZUCENA

(Ohimè!)

 

FERRANDO (al Conte)

Tu vedi chi l'infame,

orribil opra commettea.

 

CONTE

Finisci.

 

FERRANDO

È dessa!

 

AZUCENA

Taci!

 

FERRANDO

È dessa che il bambino arse!

 

CONTE

Ah, perfida!

SOLDATI

Ella stessa!

 

AZUCENA

Ei mentisce!

 

CONTE

Al tuo destino or non fuggi!

 

AZUCENA

Deh!

 

CONTE

Quei nodi più stringete!

 

AZUCENA

Oh Dio! oh Dio!

 

SOLDATI

Urla pur!

 

AZUCENA

E tu non vieni, o Manrico,

o figlio mio?

Non soccorri

all'infelice madre tua?

 

CONTE

Di Manrico genitrice!

 

FERRANDO

Trema!

CONTE

Oh sorte! In mio poter!

 

FERRANDO

Trema! Trema!

 

CONTE

Oh, sorte!

 

AZUCENA

Ah!

Deh! rallentate, o barbari,

le acerbe mie ritorte.

Questo crudel martirio

è prolungata morte!

D'iniquo genitore

empio figliuol peggiore,

trema! V'è Dio pei miseri

e Dio ti punirà!

 

CONTE

Tua prole, o turpe zingara,

colui, quel seduttore?

Potrò col tuo supplizio

ferirlo in mezzo al cor!

Gioia m'inonda il petto,

cui non esprime il detto!

Ah, meco il fraterno cenere

piena vendetta avrà!

 

FERRANDO e SOLDATI

Infame, pira sorgere,

ah si! vedrai tra poco.

Né solo tuo supplizio

sarà terreno foco!

Le vampe dell'inferno

a te fian rogo eterno!

Ivi penare ed ardere

l'alma dovrà!

 

AZUCENA

Deh! rallentate, o barbari,

le acerbe mie ritorte.

Questo crudel supplizio

è prolungata morte!

D'iniquo genitore

empio figliuol peggiore,

trema! V'è Dio pei miseri,

v'è Dio pei miseri,

trema! V'è Dio,

e Dio ti punirà, ah, sì, ah, sì, ecc.

 

CONTE

Tua prole, o turpe zingara,

colui, quel seduttore?

Meco il fraterno cenere

piena vendetta avrà, ecc.

 

FERRANDO e SOLDATI

Le vampe dell'inferno

a te fia rogo eterno!

Ivi penare ed ardere

l'alma dovrà! ecc.

(Al cenno del Conte i soldati traggono via Azucena.)

 Scena seconda

 Sala in Castellor, con verone in fondo. Manrico, Leonora e Ruiz sono in scena.

 LEONORA

Quale d'armi fragor poc'anzi intesi?

 

MANRICO

Alto è il periglio:

vano dissimularlo fora!

Alla novella aurora

assaliti saremo.

 

LEONORA

Ahimè! Che dici?

 

MANRICO

Ma de' nostri nemici

avrem vittoria. Pari

abbiamo al loro ardir,

brando, e coraggio.

(a Ruiz)

Tu va. Le belliche opre,

nell'assenza mia breve,

a te commetto.

Che nulla manchi.

(Ruiz esce.)

 

LEONORA

Di qual tetra luce

il nostro imen risplende!

MANRICO

Il presagio funesto,

deh, sperdi, o cara!

 

LEONORA

E il posso?

 

MANRICO

Amor, sublime amore,
in tale istante ti favelli al core.
Ah sì, ben mio, coll'essere
io tuo, tu mia consorte,
avrò più l'alma intrepida,
il braccio avrò più forte.

Ma pur, se nella pagina

de' miei destini è scritto

ch'io resti fra le vittime,

dal ferro ostil trafitto,

fra quegli estremi aneliti

a te il pensier verrà,

e solo in ciel precederti

la morte a me parrà.

E solo in ciel precederti, ecc.

(Si sente l'organo dalla cappella.)

 

LEONORA e MANRICO

L'onda de' suoni mistici

pura discenda al cor!

Vieni, ci schiude il tempio

gioie di casto amor!

Ah! Gioie di casto amor! ecc.

(Ruiz accorre.)

RUIZ

Manrico?

 

MANRICO

Che?

 

RUIZ

La zingara... vieni... tra' ceppi mira...

 

MANRICO

Oh Dio!

 

RUIZ

Per man de' barbari

accesa è già la pira...

 

MANRICO (accostandosi al verone)

Oh ciel! Mie membra oscillano.

Nube mi copre il ciglio!

 

LEONORA

Tu fremi!

 

MANRICO

E il deggio!

Sappilo: io son -

 

LEONORA

Chi mai?

 

MANRICO

Suo figlio!

LEONORA

Ah!

 

MANRICO

Ah, vili! Il rio spettacolo

quasi il respir m'invola!

Raduna i nostri! Affrettati,

Ruiz! Va, va... Torna, vola!

(Ruiz parte.)

Di quella pira, l'orrendo foco
tutte le fibre m'arse, avvampò!

Empî, spegnetela, o ch'io fra poco

col sangue vostro la spegnerò!

Era già figlio prima d'amarti,

non può frenarmi il tuo martir...

Madre infelice, corro a salvarti,

o teco almeno corro a morir!

 

LEONORA

Non reggo a colpi tanto funesti.

Oh, quanto meglio saria morir!

 

MANRICO

Di quella pira, ecc.

(Ruiz torna con i soldati.)

 

RUIZ e SOLDATI

All'armi! All'armi!

Eccone presti a pugnar teco,

o teco a morir!

All'armi! ecc.

 

MANRICO

Madre infelice, corro a salvarti,

o teco almeno corro a morir! ecc.

All'armi! All'armi! All'armi!

(Escono.)

 

ATTO QUARTO

Scena prima

 Un'ala del palazzo dell'Aliaferia, all'angolo una torre con finestre. Notte oscurissima. Si avanzano due  persone ammantellate, Ruiz e Leonora.

 RUIZ

Siam giunti; ecco la torre,
ove di Stato gemono i prigionieri.
Ah! l'infelice ivi fu tratto!

 

LEONORA

Vanne... lasciami,

né timor di me ti prenda.

Salvarlo io potrò, forse.

(Ruiz si ritira.)

Timor di me?... Sicura,

presta è la mia difesa.

(Fissa un anello sulla mano destra.)

In quest'oscura notte ravvolta,

presso a te son io, e tu nol sai!

Gemente aura, che intorno spiri,

deh, pietosa gli arreca i miei sospiri.

D'amor sull'ali rosee
vanne, sospir dolente;
del prigioniero misero
conforta l'egra mente.

Com'aura di speranza

aleggia in quella stanza;

lo desta alle memorie,

ai sogni, ai sogni dell'amor.

Ma, deh! non dirgli improvvido

le pene, le pene del mio cor! ecc.

 

FRATI (dall'interno)

Miserere d'un'alma già vicina

alla partenza che non ha ritorno.

Miserere di lei, bontà divina,

preda non sia dell'infernal soggiorno.

 

LEONORA

Quel suon, quelle preci

solenni, funeste,

empiron quest'aere

di cupo terror!

Contende l'ambascia,

che tutta m'investe,

al labbro il respiro,

i palpiti al cor!

 

MANRICO (dalla torre)

Ah! che la morte ognora

è tarda nel venir,

a chi desia morir!

Addio, addio Leonora, addio!

 

LEONORA

Oh ciel! Sento mancarmi!

 

FRATI

Miserere, ecc.

 

LEONORA

Sull'orrida torre,

ahi, par che la morte

con ali di tenebre

librando si va!

Ahi! forse dischiuse

gli fian queste porte

sol quando cadaver

già freddo sarà!

 

FRATI

Miserere... miserere... miserere...

 

MANRICO

Sconto col sangue mio

l'amor che posi in te!

Non ti scordar, non ti scordar di me,

Leonora, addio! Leonora, addio!

 

LEONORA

Di, te, di te scordarmi!

Sento mancarmi! ecc.

 

MANRICO

Sconto col sangue mio, ecc.

FRATI

Miserere... miserere... miserere...

 

LEONORA

Di te, di te scordarmi!

Tu vedrai che amore in terra

mai del mio non fu più forte:

vinse il fato in aspra guerra,

vincerà la stessa morte.

O col prezzo mi mia vita

la tua vita salverò,

o con te per sempre unita

nella tomba scenderò!

Tu vedrai che amore in terra, ecc.

(Leonora si ritira. Il Conte esce dal palazzo

con alcuni seguaci.)

 

CONTE

Udiste?

Come albeggi, la scure al figlio,

ed alla madre il rogo.

(I seguaci entrano nella torre.)

Abuso forse quel poter

che pieno in me trasmise il prence!

A tal mi traggi,

donna per me funesta!

Ov'ella è mai?

Ripreso Castellor,

di lei contezza non ebbi,

e furo indarno tante ricerche e tante!

Ah, dove sei, crudele?

(Leonora si rivela.)

LEONORA

A te davante.

 

CONTE

Qual voce! Come? Tu, donna?

 

LEONORA

Il vedi.

 

CONTE

A che venisti?

 

LEONORA

Egli è già presso all'ora estrema,

e tu lo chiedi?

 

CONTE

Osar potresti?

 

LEONORA

Ah sì, per esso pietà domando!

 

CONTE

Che? Tu deliri!

 

LEONORA

Pietà!

 

CONTE

Tu deliri!

 

LEONORA

Pietà!

CONTE

Ah! io del rival sentir pietà?

 

LEONORA

Clemente Nume a te l'ispiri!

 

CONTE

Ah! io del rival sentir pietà?

 

LEONORA

Clemente Nume a te l'ispiri!

 

CONTE

È sol vendetta il mio Nume, ecc.

 

LEONORA

Pietà! Pietà! Domando pietà!

 

CONTE

Va!... va!... va!...

 

LEONORA

Mira, d'acerbe lagrime
spargo al tuo piede un rio;
non basta il pianto?
Svenami, ti bevi il sangue mio.
Calpesta il mio cadavere,
ma salva il Trovator!

 CONTE

Ah! dell'indegno rendere

vorrei peggior la sorte,

fra mille atroci spasimi

centuplicar sua morte.

LEONORA

Svenami...

 

CONTE

Più l'ami e più terribile

divampa il mio furor!

 

LEONORA

Calpesta il mio cadavere,

ma salva il Trovator!

 

CONTE

Più l'ami e più terribile

divampa il mio furor! ecc.

 

LEONORA

Mi svena, mi svena, calpesta il mio cadaver,

ma salva il Trovator, ecc.

 

LEONORA

Conte!

 

CONTE

Né basti!

 

LEONORA

Grazia!

 

CONTE

Prezzo non avvi alcuno ad ottenerla.

Scostati!

LEONORA

Uno ve n'ha, sol uno,

ed io te l'offro!

 

CONTE

Spiegati, qual prezzo, di'?

 

LEONORA

Me stessa!

 

CONTE

Ciel! Tu dicesti?

 

LEONORA

E compiere saprò la mia promessa.

 

CONTE

È sogno il mio?

 

LEONORA

Dischiudimi la via fra quelle mura;

ch'ei m'oda, che la vittima fugga,

e son tua.

 

CONTE

Lo giura.

 

LEONORA

Lo giuro a Dio,

che l'anima tutta mi vede.

 

CONTE

Olà!

(Una guardia si presenta. Mentre il Conte gli

parla all'orecchio, Leonora sugge il veleno

chiuso nell'anello.)

 

LEONORA

(M'avrai... ma fredda, esanime spoglia.)

 

CONTE

Colui vivrà.

 

LEONORA

(Vivrà! Contende il giubilo

i detti a me, Signore,

ma coi frequenti palpiti

mercè ti rende il core!

Or il mio fine impavida,

piena di gioia attendo,

potrò dirgli morendo,

salvo tu sei per me!)

 

CONTE

Fra te che parli? Volgimi,

mi volgi il detto ancora,

o mi parrà delirio

quanto ascoltai finora!

 

LEONORA

Vivrà!

 

CONTE

Tu mia! tu mia! ripetilo,

il dubbio cor serena,

ah! ch'io credo appena

udendolo da te!

LEONORA

Vivrà! Contende il giubilo

i detti a me, Signore,

potrò dirgli morendo:

salvo tu sei per me!

Salvo tu sei, tu sei per me! Ah! ecc.

 

CONTE

Tu mia, tu mia, ah!

Ch'io lo credo appena! ecc.

 

LEONORA

Andiam!

 

CONTE

Giurasti -

 

LEONORA

Andiam!

 

CONTE

Pensaci!

 

LEONORA

È sacra la mia fè!

 

LEONORA

Vivrà! Contende il giubilo, ecc.

 

CONTE

Tu mia! tu mia! ripetilo, ecc.

(Entrano nella torre.)

Scena seconda

 Orrido carcere, in canto finestra con inferriata. Azucena giace sopra una specie di rozza coltre. Manrico è seduto vicino a lei.

 MANRICO

Madre, non dormi?

 

AZUCENA

L'invocai, più volte,

ma fugge il sonno a queste luci!

Prego.

 

MANRICO

L'aura fredda è molesta

alle tue membra forse?

 

AZUCENA

No da questa tomba di vivi

solo fuggir vorrei,

perché sento il respiro soffocarmi.

 

MANRICO

Fuggir!

 

AZUCENA

Non attristarti:

far di me strazio

non potranno i crudi!

 

MANRICO

Ahi, come?

AZUCENA

Vedi? Le sue fosche impronte

m'ha già segnato in fronte

il dito della morte!

 

MANRICO

Ahi!

 

AZUCENA

Troveranno un cadavere,

muto, gelido! Anzi uno scheletro!

 

MANRICO

Cessa!

 

AZUCENA

Non odi?

Gente appressa...

I carnefici son...

Vogliono al rogo trarmi!

Difendi la tua madre!

 

MANRICO

Alcuno, ti rassicura.

 

AZUCENA

II rogo -

 

MANRICO

Alcuno qui non volge.

 

AZUCENA

Il rogo! il rogo! il rogo!

Parola orrenda!

MANRICO

Oh madre! oh madre!

 

AZUCENA

Un giorno turba feroce

l'ava tua condusse al rogo!

Mira la terribil vampa!

Ella n'è tocca già!

Già l'arso crine al ciel

manda faville!

Osserva le pupille

fuor dell'orbita loro!

Ahi! chi mi toglie

a spettacolo sì atroce!

 

MANRICO

Se m'ami ancor, se voce di figlio

ha possa d'una madre in seno,

ai terrori dell'alma

oblio cerca nel sonno,

e posa e calma.

 

AZUCENA

Sì, la stanchezza m'opprime, o figlio...

Alla quiete io chiudo il ciglio,

ma se del rogo

arder si veda l'orrida fiamma, destami allor.

 

MANRICO

Riposa, o madre, Iddio conceda

men tristi immagini al tuo sopor.

AZUCENA

Ai nostri monti ritorneremo,

l'antica pace ivi godremo!

Tu canterai... sul tuo liuto,

in sonno placido io dormirò.

 

MANRICO

Riposa, o madre, io prono

e muto la mente al cielo rivolgerò.

 

AZUCENA

Tu canterai, ecc.

 

MANRICO

La mente al cielo rivolgerò, ecc.

Riposa, o madre, ecc.

(Si addormenta. La porta si apre e Leonora

entra.)

 

MANRICO

Che! Non m'inganna

quel fioco lume?

 

LEONORA

Son io, Manrico, mio Manrico!

 

MANRICO

Oh! mia Leonora!

Ah, mi concedi, pietoso Nume,

gioia sì grande anzi ch'io mora?

 

LEONORA

Tu non morrai; vengo a salvarti!

MANRICO

Come? A salvarmi? Fia vero?

 

LEONORA

Addio! tronca ogni indugio!

T'affretta! Parti!

 

MANRICO

E tu non vieni?

 

LEONORA

Restar degg'io.

 

MANRICO

Restar?

 

LEONORA

Deh, fuggi!

 

MANRICO

No!

 

LEONORA

Guai se tardi!

 

MANRICO

No!

 

LEONORA

La tua vita!

 

MANRICO

Io la disprezzo!

LEONORA

Parti! Parti!

 

MANRICO

No!

 

LEONORA

La tua vita!

 

MANRICO

Io la disprezzo!

Pur... figgi, o donna,

in me gli sguardi!

Da chi l'avesti?

Ed a qual prezzo?

Parlar non vuoi?

Balen tremendo!

Dal mio rival! Intendo! Intendo!

Ha quest'infame l'amor venduto...

 

LEONORA

Oh quant'ingiusto!

 

MANRICO

Venduto un core che mio giurò!

 

LEONORA

Oh come l'ira ti rende cieco!

Oh quanto ingiusto, crudel, crudel...

 

MANRICO

Infame!

 

LEONORA

... sei meco! T'arrendi! Fuggi!

O sei perduto!

Nemmeno il cielo salvar ti può!

 

MANRICO

Ha quest'infame l'amor venduto,

 

LEONORA

Oh come l'ira ti rende, ti rende cieco!

 

MANRICO

Venduto un core che mio giurò!

 

LEONORA

Oh, come l'ira ti rende, ti rende cieco!

 

MANRICO

Infame!

 

LEONORA

Oh, quanto ingiusto, crudel, crudel

sei meco! T'arrendi! Fuggi!

O sei perduto!

nemmeno il cielo salvar ti può!

 

MANRICO

Ha quest'infame venduto amor,

che mio giurò!

 

AZUCENA

Ah!

Ai nostri monti ritorneremo, ecc.

 

LEONORA

Ah! fuggi, fuggi! O sei perduto!

Nemmeno il cielo salvar ti può, ecc.

 

MANRICO

No! Ha quest'infame l'amor venduto,

venduto un cor, che mio giurò, ecc.

(Leonora cade ai piedi di Manrico.)

 

MANRICO

Ti scosta!

 

LEONORA

Non respingermi!

Vedi? languente,

oppressa, io manco.

 

MANRICO

Va! ti abomino! Ti maledico!

 

LEONORA

Ah cessa, cessa!

Non d'imprecar,

di volgere per me la prece

a Dio è questa l'ora!

 

MANRICO

Un brivido corse nel petto mio!

 

LEONORA

Manrico!

 

MANRICO

Donna! svelami... narra...

LEONORA

Ho la morte in seno!

 

MANRICO

La morte!

 

LEONORA

Ah, fu più rapida

la forza del veleno ch'io non pensava!

 

MANRICO

Oh, fulmine!

 

LEONORA

Senti... la mano è gelo,

ma qui, qui foco terribil arde!

(Si tocca il petto.)

 

MANRICO

Che festi, o cielo?

 

LEONORA

Prima che d'altri vivere

io volli tua morir!

 

MANRICO

Insano! ed io

quest'angelo osava maledir!

 

LEONORA

Più non resisto!

 

MANRICO

Ahi misera!

LEONORA

Ecco l'istante...

Io moro, Manrico.

Or la tua grazia,

padre del cielo, imploro!

 

MANRICO

Ciel!

(Entra il Conte, e si ferma sulla soglia.)

 

CONTE

(Ah! volle me deludere,

e per costui morir!)

 

LEONORA

Prima che d'altri vivere,

io volli tua morir!

 

MANRICO

Insano! ed io

quest'angelo osava maledir! ecc.

 

LEONORA

Prima che d'altri vivere,

io volli tua morir! ecc.

 

CONTE

(Ah! volle me deludere,

è per costui morir! ecc.)

 

LEONORA

Manrico!

MANRICO

Leonora!

 

LEONORA

Addio! io moro!

 

MANRICO

Ah! Ahi, misera!

 

CONTE (ai soldati)

Sia tratto al ceppo!

 

MANRICO (trascinato via)

Madre! Ah, madre, addio!

 

AZUCENA

Manrico!

Ov'è mio figlio?

 

CONTE

A morte corre.

 

AZUCENA

Ah ferma! M'odi!

 

CONTE (la trascina alla finestra)

Vedi!

 

AZUCENA

Cielo!

 

CONTE

È spento.

AZUCENA

Egl'era tuo fratello!

 

CONTE

Ei! quale orror!

 AZUCENA

Sei vendicata, o madre!

 CONTE

E vivo ancor!

FINE

 Résumé

Pour venger sa mère injustement  brûlée vive, une gitane enlève un fils du Comte de Luna. Élevé comme son fils, et banni comme rebelle, Manrico dispute Leonora au jeune comte de Luna. Arrêté, il est exécuté sur l´ordre de son rival, son propre frère.

Ferrando : Capitaine de la garde du comte de Luna
Leonora : Dame d’honneur de la princesse d’Aragon
Ines : Confidente de Leonora
Le comte de Luna : Jeune noble d’Aragon
Manrico : Un chanteur, rival amoureux et politique du comte de Luna
Azucena : Une gitane, mère supposée de Manrico
Ruiz : Partisan de Manrico

 

ACTE I - LE DUEL
Ferrando raconte à ses soldats l’histoire d’une gitane naguère condamnée au bûcher pour avoir ensorcelé le plus jeune des deux fils du vieux comte de Luna. Par vengeance, la fille de la gitane a enlevé l’enfant, dont on a retrouvé les restes calcinés à l’endroit même où sa mère avait été suppliciée. Ferrando n’a pas encore retrouvé cette gitane mais il est certain de pouvoir la reconnaître malgré les années écoulées.

C’est le soir, Leonora attend son amant, le chanteur Manrico. Elle raconte à Ines, sa confidente, comment elle l’a connu. Ines conseille à Leonora d’oublier Manrico. L’actuel comte de Luna, lui aussi épris de Leonora, la guette dans le jardin. Il veut enfin lui déclarer son amour. Résonne alors le chant de Manrico. Trompée par l’obscurité, Leonora se précipite vers le comte. Elle réalise sa méprise lorsque paraît Manrico. Furieux, le comte reconnaît dans le chanteur non seulement un rival, mais aussi un ennemi de l´Aragon. Leur querelle doit se régler par un duel.

 ACTE II – LA GITANE
Dans leur camp, en Biscaye les gitans se préparent pour leur journée. La vue des flammes rappelle à Azucena l’image de sa mère sur le bûcher. Bien que Manrico soit sorti vainqueur du duel contre le comte de Luna, il lui a laissé la vie sauve, et l’affrontera encore lors d’une bataille rangée plus tard. Laissé pour mort sur le champ de bataille, il a été soigné par Azucena. La gitane lui raconte la mort de sa propre mère, dévorée par les flammes, et lui apprend comment, par vengeance et dans une grande confusion mentale, elle a jeté dans les flammes non pas l’enfant du comte, mais son propre fils. Manrico l’interroge : s’il n’est pas son fils, qui est-il donc ? Azucena se ressaisit et parvient à le rassurer.

Un messager apporte la nouvelle que Leonora, croyant Manrico mort, veut entrer au couvent. Manrico se précipite pour l’en empêcher. Le comte de Luna a lui aussi appris l’intention de Leonora. Il se prépare à l’enlever mais Manrico est plus rapide que lui et les amoureux s’enfuient ensemble à Castellor.

 ACTE III – LE FILS DE LA GITANE
Les soldats du comte de Luna s’apprêtent à attaquer le château-fort de Manrico et des rebelles. Le comte craint d’avoir perdu définitivement Leonora au profit de son rival. Azucena, à la recherche de Manrico, est arrêtée à proximité du camp des assiégeants. Elle est accusée d’espionnage. Ferrando reconnaît en elle la bohémienne qui avait enlevé le frère cadet du jeune comte, quinze ans plus tôt. Lorsqu’elle appelle Manrico à l’aide, le comte de Luna réalise qu’elle est la mère de son ennemi, et il la condamne à mort.

Manrico et Leonora devaient se marier dans le château assiégé. Mais Ruiz, l’ami de Manrico, vient leur annoncer qu’Azucena a été faite prisonnière. Manrico appelle ses amis à l’aide afin de libérer la gitane, qu’il croit être sa mère.

 ACTE IV – LE CHÂTIMENT
La sortie de Manrico pour libérer Azucena a échoué. Emprisonnés à Saragosse, Azucena et son fils sont à la merci du comte de Luna et doivent être exécutés le lendemain à l’aube.

Leonora a toutefois réussi à s’échapper et se fait conduire jusqu’à la prison par Ruiz. Elle implore le comte de laisser la vie sauve à Manrico. Elle est prête à s’offrir à lui en échange. Le comte accepte le marché. Pour se libérer de sa promesse, elle avale secrètement un poison.

Entrée dans la prison, elle tente de convaincre Manrico de s’enfuir seul. Se croyant trahi, Manrico d’abord la maudit. Mais lorsque le poison commence à faire trop tôt son effet, il découvre qu’elle s’est en fait sacrifiée pour lui. Le comte de Luna comprend vite que Leonora l’a trompé. Il fait immédiatement emmener Manrico au billot du bourreau, et oblige Azucena à assister à l´exécution. La gitane révèle alors l’horrible vérité au comte : Manrico était son frère. — (Opéra de Paris)

 r13/05/2025

 

 

 

 

Faune

        <> 04/06/2025