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samedi 11 novembre 2023

Rivarol - Citations

 L’esprit de Rivarol nuisait à son talent, sa parole à sa plume. — (Chateaubriand)

Ce qui n'est pas clair n'est pas français.
Celui qui pour aimer ne cherche qu'une rose, N'est sûrement qu'un papillon.
Ces mots ont dépassé ma pensée... Ils n'ont pas dû aller bien loin.
C'est sans doute un terrible avantage que de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser.

Dans chaque ami, il y a la moitié d'un traître.

Entre l'amitié et l'amour, il y a une différence énorme : du jour à la nuit.
Étrange bizarrerie de l'esprit humain, on peut convaincre un homme de ses erreurs, et ne pas le convertir.
Exiger l'homme sans passions, c'est vouloir régenter la nature.
 
Il faut attaquer l'opinion avec ses armes : on ne tire pas des coups de fusil aux idées.
Il faut faire mourir l'orgueil sans le blesser. Car si on le blesse, il ne meurt pas.
Il faut s'être aimé bien peu pour pouvoir rester amis quand on ne s'aime plus.
Il y a deux vérités qu'il ne faut jamais séparer en ce monde : la première est que la souveraineté réside dans le peuple, la seconde est que le peuple ne doit jamais l'exercer.
Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie, et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité.
 
Je veux bien mourir en vous aimant, mais non mourir sans vous le dire.
Je veux bien vieillir en vous aimant, mais non mourir sans vous le dire.
 
La femme ne se donne qu'à son premier amour : à tous les autres, elle se reprend !
La grammaire est l'art de lever les difficultés d'une langue ; mais il ne faut pas que le levier soit plus lourd que le fardeau.
La grandeur d'un homme est comme sa réputation : elle vit et respire sur les lèvres d'autrui.
La jeunesse, comme la verdure, pare la terre ; mais l'éducation la couvre de moissons.
La morale élève un tribunal plus haut et plus redoutable que celui des lois.
La paresse n'est, dans certains esprits, que le dégoût de la vie ; dans d'autres, c'en est le mépris.
La parole est la pensée extérieure, et la pensée est la parole intérieure.
La parole est le vêtement de la pensée, et l'explication en est l'armure.
La propreté embellit l'opulence et déguise la misère.
La rapidité est sublime, et la lenteur majestueuse.
La vanité fait partie du talent : il est comme une montgolfière qui ne s'élève que lorsqu'elle est gonflée.
 
L'amitié est la sœur de l'amour, mais pas du même lit.
L'amour n'a peut-être de raisonnable que sa folie.
L'amour qui vit dans les orages et croît au sein des perfidies, ne résiste pas toujours au calme de la fidélité.
L'avare est le pauvre par excellence : c'est l'homme le plus sûr de n'être pas aimé pour lui-même.
 
Le langage est la peinture de nos idées.
Le peuple est un souverain qui ne demande qu'à manger : sa majesté est tranquille, quand elle digère.

La religion unit les hommes dans les mêmes dogmes, la politique les unit dans les mêmes principes, et la philosophie les renvoie dans les bois : c'est le dissolvant de la société.

Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas à sa source.

Le temps est le rivage de l'esprit ; tout passe devant lui, et nous croyons que c'est lui qui passe.

Les belles images ne blessent que l'envie.

Les grands talents sont, pour l'ordinaire, plus rivaux qu'amis ; ils croissent et brillent séparés, de peur de se faire ombrage : les moutons s'attroupent et les lions s'isolent.

Les méthodes sont les habitudes de l'esprit et les économies de la mémoire.

Les petits esprits triomphent des fautes des grands génies, comme les hiboux se réjouissent d'une éclipse de soleil.

L'esprit méchant et le cœur bon, voilà la meilleure espèce d'hommes.
L'homme passe sa vie à raisonner sur le passé, à se plaindre du présent, à trembler pour l'avenir.
 
Ne mentez jamais à quelqu'un en qui vous voulez avoir confiance. A partir du moment où vous lui aurez menti une fois, vous aurez bien du mal à le croire.
Nos défauts devraient nous donner une qualité : l'indulgence pour les défauts des autres.
 
Quand les lois sont obscures, les juges se trouvent naturellement au-dessus d'elles, en les interprétant comme ils veulent.
Quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir. Règle générale : les nations que les rois assemblent ou consultent commencent par des vœux et finissent par des volontés.
 
Sans l'âme, le corps n'aurait pas de sentiment ; et sans le corps, l'âme n'aurait pas de sensations.
Si la pauvreté fait gémir l'homme, il bâille dans l'opulence. Quand la fortune nous exempte du travail, la nature nous accable du temps.
Tout le monde s'agite pour trouver enfin le repos ; mais il y a des hommes si paresseux qu'ils mettent le but au début.
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ; tous les mensonges sont bons à entendre.
Un démon ? C'est un ange qui a eu des malheurs ; un ange émigré.
 

Morale

Il faut pour vivre des raisons si valables, qu´on n´en ait plus pour mourir.

L´ambition et l´amour parlent généralement la même langue. Au faîte de la puissance, César avouait que les requêtes lui chatouillaient  l´oreille. J´ai connu une dame qui disait à son amant : « Fais-moi (un peu) mal ! ». L´usurpateur profite davantage du pouvoir que l´héritier légitime.

L´un des prodiges de la Providence est le bonheur des enfants : si le monde avait du bon, on devrait plaindre ceux qui sont le moins à même de le comprendre,

La crainte est la plus terrible des passions, parce qu´elle s´attaque d´abord à la raison : elle paralyse le cœur et l´esprit.

La distraction provient soit d´une grande passion, soit de l´insensibilité.

La nécessité, ou le déterminisme réside dans les choses, et non en nous-mêmes. Un corps doit nécessairement glisser ou tomber, quand il vient à se trouver sur une pente ; mais l´homme ne doit pas se mettre dans ce danger.

Les gens dumonde utilisent plus leur loisir que leur temps ; les pauvres n´ont pas le temps.

Libre est l´homme qui, même contraint, fait ce qu´il doit faire, — comme un valet sert son maître, pour vivre. L´esclave au contraire, s´abaisse à des tâches inutiles. On ne fait pas carrière sans servir les desseins d´un maître.

Pour valoir un tant soit peu dans ce monde, il faut faire ce qu´on peut, ce qu´on doit et ce qui convient.

Tout le monde a envie de se reposer enfin ; mais certains sont si paresseux qu´ils placent la fin au commencement.

S´emporter contre un mal inévitable est le signe d´une grande faiblesse. C´est accueillir ce qu´on peut aisément éviter. Que répondre à celui qui peste contre la météo, et se répand en imprécations contre le climat ?
 
 
L´incroyant se trompe sur le présent ; le croyant sur l´au-delà.

Le judaïsme repose sur l´idée-force que Dieu préfère son peuple à tous les autres.
Cette trouvaille de Moïse réussit à isoler à jamais son peuple de tous les autres, derrière un mur de bronze. Qu´est à dire ?  Ce malheureux peuple se voit condamné  à un mépris universel. Et, - paradoxe miraculeux, la haine dont il est victime lui garantit une façon d´immortalité. L´amour ou l´indifférence des autres populations aurait vite eu raison du peuple juif ; il eût disparu. 
Les mariages, les ravages et les conquêtes eussent fondu les Hébreux dans la masse de leurs voisins ; la haine de l´humanité les a conservés. Grâce à elle, ils sont devenus incontournables.

La plupart de nos athées ne sont que des dévots rebelles.
 

Rivarol - (Antoine Rivaroli, dit le comte de ~) (1753 - 1801) écrivain français: Discours sur l'universalité de la langue française (1784). Il attaqua avec violence la Révolution et s'exila (1792). Il mourut à Berlin.

 

Références

­ ↑Encyclopédie_universelle.fr-academic  Rivarol

­Antoine de Rivarol, Œuvres complètes, « Bouquins », Robert Laffont, 2016.

1784  De l’Universalité de la langue française 
1790  Petit dictionnaire des grands hommes de la révolution.

 

<> 15/11/2023

Bouda l´a dit, et les sots le répètent.

 

 

 

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