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lundi 16 octobre 2023

bougre

Templier 

bougre n. m.
1- Homme qui se livre à la débauche contre nature, et qui affiche ses désordres infâmes.  Sodomite, hérétique.

2- Solide gaillard. Vaillant qui n´a pas froid aux yeux.

Charles V. — Il faisait publiquement trancher les têtes, pendre les larrons et meurtriers, brûler les bougres. — Christine de Pisan, Le Livre des Faits et bonnes mœurs du sage roy Charles V, 1404.

◊ Autrefois, en Europe, quand une vieille population d’une aimable contrée était convenablement anémiée, il lui tombait du Nord sur le dos des bougres de six pieds qui refaçonnaient la race. – t. I, p. 83 — Ed. et J. de Goncourt, Journal, 2 sept. 1855.

« N'est-ce pas une belle morale
De voir les hommes se baiser !
Tous les Gascons en font métier
Bougres putains et bougerons :
Au demeurant, bons compagnons. » — Pierre de L'Estoile, Journal, décembre 1581. 

Corydon te cherche, ô Alexis ! chacun suit le penchant qui l'entraîne.

◊ Ferdinand avait envoyé savoir de nos nouvelles : nous fûmes lui rendre compte de la vive impression que les beautés des environs de sa capitale nous avaient fait ressentir. Il nous proposa de nous mener, quelques jours après, souper chez le prince de Francaville, le plus riche seigneur de Naples, et le plus bougre en même temps.
— On n’imagine pas, nous dit le roi, les excès auxquels il se porte en ce genre. Je lui ferai dire, poursuivit le monarque, de ne point se gêner pour nous, et que nous n’allons le voir que pour examiner philosophiquement ses débauches.
Nous acceptâmes. La reine était avec nous. — Sade, Juliette ou les prospérités du vice, 1801.

·  « Pauvre cher bougre, j'ai bien envie de t'embrasser. » —  Flaubert.

◊ Marmiton dépité, cuistre en colère. — Valère [15 ans] écoutait abasourdi ; il se frottait à Flipotte, ce qui augmenta la rage de Piedfin.
— Cloaques d'infection, lança-t-il aux femmes, puantes bêtes, pots fêlés, serves de Belzébuth, bourbiers d'immondices, avec le fard dont vous frottez vos figures pour attirer les mâles, pareilles à des écrevisses, vous allez à reculons dans la voie du ciel ! C'est ce qu'un prédicateur m'a dit !
-Ce prêcheur doit être laid comme toi ! interrompit Flipotte.
-Il avait raison de vous honnir, ô vous les viandes pourries que le démon offrit à saint Antoine et sur lesquelles ce saint cracha !
-C'était un bougre de ta sorte ! — Eugène Demolder, Le jardinier de la Pompadour, 1904.

◊ Alexis avait des initiatives si surprenantes que le garde attendait parfois, dissimulé au coin d’un buisson, que le délit fût consommé pour signaler sa présence. Mais ses bonnes fortunes étaient rares : le fait qu’une fillette se fût soumise une fois ne signifiait pas qu’elle y revînt aux jours d’après. (…)
Par nécessité, ou plutôt opportunité, Alexis avait observé que la raie des fesses se présente pareille chez les filles et chez les garçons. Le jour où le garde le surprit à en administrer la preuve à un berger de son âge, il jugea que la mesure était dépassée de ce coup-là et courut avertir son père.
« Je suis honteux de te le dire, Honoré, mais ton garçon est pire qu’un verrat ! » — Marcel Aymé, La jument verte, 1933. 

◊ On n’y trouve [au café d’Alexandre] que des raccrocheuses, des bougres et des bardaches. Il se passe dans ce café des infamies, des horreurs qu’il est inutile de nommer ; les titres de ceux qui l’habitent les font assez deviner. Mayeur de Saint-Paul, Le Désœuvré, ou L’Espion du Boulevard du Temple, 1781, chapitre VI. Cité par Courouve.

bougeron n. m. Celui qui baise l´autre.
◊ « On menait au supplice deux garçons. Celui qui avait été le bougeron crut qu'il y allait de son honneur de passer pour ce qu'il était, et déclara aux assistants que l'autre avait été le bardache. » -  II, 740. — Tallemant des Réaux, Historiettes, 1657-1690.

◊ Nous étions dans un bar bizarre, très kitsch, avec des miroirs et des dorures, rempli d’homosexuels paroxystiques qui s’enculaient sans retenue dans des pièces adjacentes trop sombres, — mais cependant ouvert à tous. Des groupes de garçons et de filles prenaient tranquillement des Cocas aux tables voisines. — Michel Houellebecq, La Possibilité d’une île, 2005.

<> Les Heures les plus sombres ou les Joies de la délation :
Mathieu Paris écrit en 1250 (au plus tard) qu´« Il suffisait d'être nommé bougre pour être pris et brûlé par le frère Robert. » — Monumenta Germaniae Hislorica, Scriptores. — Cité par Monique Zerner.

Le Frère Robert en question, malicieusement nommé Robert le Bougre par antiphrase, sans doute, ou peut-être qu´il "en était" mais que par un retournement pervers, il relevait son froc pour faire allégeance à qui sais-je, - ce sinistre inquisiteur français est responsable de la mort de centaines de bougres par combustion, autrement dit "holocauste", comme c´est prescrit dans le Lévitique.

◊ « J'avertirai le Roi des énormes abus que sont forgés céans et par vos mains et menées, et que je sois ladre [lépreux] s'il ne vous fait tous vifs brûler comme bougres, traîtres, hérétiques et séducteurs, ennemis de Dieu et vertus. » - Ch. XX  — Rabelais, Gargantua, 1534.

◊ La dernière exécution capitale d’un couple d´hommes eut lieu  à Paris en 1750.
Bruno Lenoir,  jeune cordonnier de 20 ans et son complice d´infamie Jean Diot, un domestique de 40 ans sont condamnés au bûcher. Le tribunal leur accordera d´être étranglés avant qu´ils n´éprouvent l´atteinte des flammes.
Le motif du châtiment est que, rue Montorgueil, près des Halles,  Diot « est venu accoster Lenoir et lui a proposé l'infamie, qu'il l'a même prié de le lui mettre par derrière, que pour cet effet (lui-même) a défait sa culotte et que lui déclarant le lui a mis par derrière, sans cependant finir l'affaire ». En effet, ils furent surpris par un passant qui s´empressa de les dénoncer.
Le 6 juillet 1750, un avocat raconte le spectacle, place de Grève, et ajoute que "l'exécution a été faite pour faire un exemple, d'autant que l'on dit que ce crime devient très commun et qu'il y a beaucoup de gens à Bicêtre pour ce fait.

2- Gaillard, fêtard, noceur ; célibataire endurci, gai compagnon ; luron, gars, mec. Boug, gars, petit ami.

Excessif, le Bougre a besoin de substances dures pour se noyer dans les plaisirs de la chair.
La fermette aménagée était devenue, selon l´octogénaire voisine, la maison du vice, où descendaient faméliques les recrues de Pigalle.

◊ Dans ces soirées privées, l'objectif c'est de baiser et de se défoncer entre bougres avec de jeunes bardaches consentants bien payés. « On fait la bringue entre potes : On rigole, on est à poil, on boit des bières…. ».

Benjamin Locoge rappelle judicieusement aux auditeurs, le contexte de débauche où évolue la faune des bars du Marais. Les plaisirs excessifs, et dangereux pour la santé, sont, on le sait, un palliatif au mal de vivre des pauvres bougres de l´élite morale, nocturne et sucrée.

Le bougre dont le nom est connu, même poissé s´en sortira. Il fait partie de ces grands dont le rang occulte est à craindre, une espèce protégée, plus encore que l´âne de Brigitte.

◊ Casanova et ses amis. — Un monde de débauche effrénée : marathons poisseux d'étreintes à répétition où le corps qui jouit apparaît comme messager de la mort. Des fréquentations interlopes dont on pèse le poids d'infamie, sans avoir la force de résister ; une vie jetée dans les abîmes du cruel besoin renaissant, où l´on est prêt à tout pour apaiser le manque qui dicte sa loi ; une damnation éternelle, tous les soirs recommencée. Roue d´Ixion de l´addiction ! — (Laurent Sagalovitsch)

◊ Après la combustion de deux sodomites en Place de Grève, certains s´étonnent de l´impunité dont jouit d´Assoucy. Avait-il des protections, liées à ses trafics ? cf. L´Affaire des poisons.
« Si le bougre Dassouci / Eût été pris (bis) / Il aurait été rôti, / Tout au travers des flammes / Comme ces deux infâmes / De Chausson et Fabri. » — Chanson parisienne (vers 1660 sq, sous Louis XIV)

Saint-Germain des Prés. Ce bougre nous dévisage depuis notre arrivée.

Fringant, alerte, bon vivant (parfois avec quelques excès de table…)

« Il s’est vite rétabli, le bougre ! Dites, braves gens… On nous prendrait pas pour des jambons, par hasard ? ».
◊ Sur BFM, Rose Cachalot s´inquiète de la mauvaise image des
gens du monde propagée, selon elle par les médias, à la suite de la lamentable Affaire Canard, et dont les bougres — les bons comme les vilains (les mauvais bougres, qu´on ne saurait trop vilipender) risquent de souffrir désormais auprès des Gilets jaunes.

3- Type

Bougre désigne un homme plein d’entrain, audacieux, capable de jouer des tours ou de se retrouver dans des situations compliquées ou aventureuses, On éprouve  de la sympathie pour lui, et il appelle l’indulgence, même  s’il agit à la limite de ce qui est permis par la loi des bourgeois. Farceur, Malin, coquin à qui il arrive des aventures cocasses, qui à d´autres pourraient coûter cher. Type fréquent dans la BD, la littérature pour la jeunesse. Ex. Les Pieds Nickelés, Tartarin.

Bon bougre, brave type qui ne brille pas par son intelligence.
Pauvre bougre, homme malchanceux, dans une situation délicate ; victime de la situation, de la société, des rapaces.
Il m'était impossible de refuser de participer à planquer ce bougre de parachutiste, qui ne parlait pas un mot de français (1995 [1954]).
Mauvais bougre, scélérat, homme sans scrupules.
Ce n´est pas un mauvais bougre, C´est un brave type, sûrement pas une lumière, mais au moins, il ne fera de mal à personne.

Collaborateurs. — Ce sont de braves bougres, très assidus, très consciencieux, très fidèles. Ils ont leur propre approche face à tous les problèmes. Ils sont extrêmement efficaces, entrepreneurs, assidus et tenaces et savent que vous ne les décevrez pas.

Ravaillac entendit en pleine chaire les prêtres et les moines traiter le Roi Henri IV de bâtard et de bougre qui traînait derrière lui des bandes de larrons incestueux, de faussaires et d'athées...-- J. et J. Tharaud, La Tragédie de Ravaillac, 1913.

Mauvais drôle ou (en bonne part) brave homme. Oh! un de ces bons garçons... qui sont au fond de mauvais bougres (E. et J. de Goncourt, Journal, 1895, p. 769). Il a l'air d'un bandit et d'un pauvre bougre. Je lui donne vingt sous (Renard, Journal, 1907, p. 1120). SYNT. Sacré, vieux bougre; ne pas être un mauvais bougre. - TLFi.

Autrefois, quand j'étais « cavé », comme dit Tacherot, je hantais de bons bougres qui rêvaient de reprise individuelle. Ça leur coûtait cher. — Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, 1930.

◊ PSG. — Ménez n'est pas un mauvais bougre.
Jérémy Ménez s'est confié sur son attitude sur les terrains et en-dehors, en tentant de casser l'image de dilettante qui peut lui coller à la peau.
« On me dit arrogant, nonchalant, alors que je suis tout le contraire. J’ai toujours eu un côté un peu fermé, un peu timide. Mais c’est aussi ce qui m’a permis de réussir dans le monde du foute.
Je préfère passer incognito. En match, il faut être très discret dans ses attitudes, sinon l’adversaire va appuyer là où ça fait mal.
Je suis très heureux dans ma vie mais je ne souris pas, c’est ma nature. Les gens pensent que je suis froid. C’est juste que je n’ai pas ce besoin de montrer mon bonheur sur mon visage. »

> Tout à fait, mauvaise image, mais très gentil dans le fond. C'est un chic type, et lui ne se perd pas sur les quais ; il connaît très bien sa banlieue. Ménez à la faculté de casser les reins des adversaires, d'obtenir des coups francs (comme Valbuena)....
Qu'est-ce que ça m'a gonflé de voir Nasri faire ses petits pas qui servent à rien, jouer à 2.5km/h.... Ménez et Valbuena tricotent utile, alors que Nasri et Ben Arfa tricotent inutile. — (Foute01)

Pauvre type.

Même si je pouvais faire la paix avec lui, ce bougre refuse de m'écouter !

◊ Il y avait une fois un pauvre Bougre… Tout ce qu’il y avait de plus calamiteux en fait de pauvres Bougres.
Sans relâche ni trêve, la guigne, une guigne affreusement verdâtre, s’était acharnée sur lui, une de ces guignes comme on n’en compte pas trois dans le siècle le plus fertile en guignes. - Le pauvre Bougre et le bon Génie — Alphonse Allais, Pas de bile ! 1893.

Pour tous les bougres qui braconnent
Dedans la Sologne aux bourgeois,
Ça n'est pas quand la lune donne
Qu'il faut aller au bois: — Gaston Couté, La chanson d'un gars qui a mal tourné, 1928.

◊ Les criminels responsables du meurtre de tant d'êtres voyaient impunément grossir leurs immondes bénéfices et leurs boutonnières rougir, tandis qu'afin que leur guerre se prolongeât, une justice sommaire abattait les pauvres bougres, coupables ou non de la moindre défaillance ! — Victor Margueritte, Debout les vivants!, 1932.

◊ Honoré brandit les poings au-dessus de la tête de Ferdinand. Il disait n’avoir jamais vu d’animal aussi stupide que ce bougre d’âne bâté de vétérinaire de merde.
Voilà à quoi ça lui servait sa sacrée instruction, à informer tout le pays de la plaine que sa mère s’était fait trousser par un Prussien. S’il avait autant de mal que lui à tenir une plume, il n’aurait pas eu l’idée d’écrire une lettre qui allait empoisonner leur existence et celle de leurs enfants.
Honoré traita son frère d’abruti, de fouille-au-train, de bénit en faux col, de chieur d’encre, d’encorné, et tout en invectivant, il arpentait l’écurie au regard étonné des vaches qui tordaient leurs cols plastiques pour suivre ses allées et venues. — Marcel Aymé, La jument verte, 1933.

◊ En fin de corvée, Carmen demande à voir des cellules. Le maton de corvée déboucle, Carmen Abienjuy entre la première. Elle voit, prostré sur son lit, un bougre blafard aux yeux éteints, dont les baffies, naguère conquérantes, ressemblent à deux virgules de merde sur un mur de chiottes mauritaniennes.
Elle va rapidement au type et lâche, à voix basse :
— Je suis accompagnée d’un ami à vous, faites semblant de ne pas le connaître.
Et alors surgit, énorme, rupinos dans son smok point encore trop froissé, nimbé de la lumière des héros, Béru ! Il est là, comme Néron choisissant la future pâture des lions de Rome dans quelque cul-de-basse-fosse. Pas magnanime, oh ! que non. Plutôt charognard, à travers son impassibilité. — Frédéric Dard, San-Antonio n °148 : Les Cochons sont lâchés, 1991.

Formosum pastor Corydon ardebat Alexim,
Delicias domini, nec quid speraret habebat.
(…)
Florentem cytisum sequitur lasciva capella,
Te Corydon, O Alexi ! trahit sua quemque voluptas. — (Virgile) [1]

Histoire de France (Moyen Âge)
Robert le Bougre, Robert le Petit (1173-1239), inquisiteur dominicain du XIIIe siècle. Chef des bogomilophobes sous la houlette du Saint-Père.
On trouve les premières références aux bougres dans la Canso de la crosada, la Chanson de la croisade (des Albigeois) de 1210.

Peine capitale pour les bougres.

Bûcher – Châtiment par combustion.

C’est mettre ses conjectures à bien haut prix que d’en faire cuire un homme tout vif.  - III, 11 - Des boiteux  — Montaigne, Essais, 1595.

◊ Les flammes du bûcher, anticipant sur celles de l’enfer, sont purificatrices. Valérie Toureille, Crime et châtiment au Moyen Age, 2013.

◊ Le feu anéantit, fait disparaître à tout jamais des individus qui, par leurs paroles ou leur attitude, n’ont plus rien de commun avec l’humanité. — Jean-Pierre Leguay, Le feu au Moyen Age,  2008.

◊ Les gars de l’Inquisition, certes plus cultivés qu´une Prof à la Fnac, étaient des mecs cool qui organisaient des barbecues à tout bout de champ. — (Fabien Roussel)

◊ La mort par la flamme est infamante. Le bûcher, avec la mise en scène qui l’accompagne, horrifie les plus endurcis en les livrant à la vue et à l’odorat un corps léché par les flammes, des ossements calcinés, une odeur imprégnante. Le feu purificateur est considéré comme le bon moyen d’éradiquer une gangrène de l’âme, le venin d’un serpent, le mal qui s’insinue, pénètre dans l’organisme et  contamine le corps social. — (Jean-Pierre Leguay)

Lexicologie de bougre
Dans la presse et la prose moderne, on ne trouve guère d´emploi de bougre au sens de sodomite.

Emploi de bougre seul

Je trouverai au moins le bougre qui me pique mes livres.
Si seulement le bougre avait dit vrai.
J'ai eu l'ordre d'attraper ce bougre, une fois.
Deux fois j'ai tiré sur ce bougre en plein vol.
Ce bougre-là bouge si vite, comme si c'était un super héros ou quelque chose comme ça.
Nous pensions que le bougre dormait toujours, vu qu'il n'avait point touché à sa pitance.
Pour être honnête, je n'étais pas sûr qu'il ne trichait pas, d'après René ; mais oublions ça puisque le bougre a disparu.
C'est qu'il est drôle, le bougre.
Où les as-tu cachées, bougre !
Tu vois le bougre, la came a ruiné sa vie.
Quand ils ont fabriqué ce bougre, ils ont oublié le bouton d'abandon.
Complètement déglingué, le bougre.
Le bougre gigote comme une manche à air.

Le bougre s'était trouvé aux premières loges, avait passé deux jours et deux nuits, gardant toujours son pont et sans rien comprendre, mais écoutant siffler, gronder et péter à ses oreilles tous les projectiles de la création. — Marcel Martinet, La maison à l'abri, 1918.

Il y a un bougre de poisson là-dessous.
Vous avez pas l'air d'un bougre d'assassin ... sans foi ni loi.
Maintenant, voyons quel bougre de cochon ... a fait un enfant à ma fille !
Où est donc ton bougre de mari qui ne peut pas se tenir tranquille ?

Collocations  bougre + adj.

Avisant un pauvre bougre non loin d'ici, il lui propose de prendre un verre avec lui, à l´estaminet du coin.
Voyant qu'il s'agit d'un pauvre bougre, elle le cache et n'accepte de partir qu'en échange de son portrait.
Lorsque cette jeune héritière croise les deux pauvres bougres, elle décide de les aider.
Son avocat lui propose alors de lui présenter un pauvre bougre qui accepterait de jouer le rôle de son mari pendant un an.
Le nouveau venu, d’une beauté surhumaine, contemplait avec une bienveillance infinie le pauvre Bougre en train d’engourdir sa peine à petites gorgées. — (Alphonse Allais)

Il est perçu par l'opinion publique comme un bon bougre, pas gâté par le sort.
T'es un bon bougre finalement, Pierrot.
C'était un bon bougre, très brillant, comme un grand garçon, il aimait donner des surnoms aux gens. Il m'appelait "Laverdure".
« Courteline doit être un bon bougre ». (Sartre)
Ce sont de bons bougres, toujours prêts à trousser un jupon et à boire sans soif. — (Blaise Cendrars)

Je ne connais pas personnellement (je le regrette) ce jeune et talentueux bougre.

Vous avez misé sur le mauvais bougre.
Cela se déroule bien, et le mauvais bougre arrive à rentrer dans les bonnes grâces de son hôte.
Pas un mauvais bougre, mais il me hérissait.
Ça ne fait pas de John McCain un mauvais bougre mais cela prouve qu'il est à côté de la plaque, explique Joe Biden.
Tu sais, je ne suis pas un si mauvais bougre que ça.
Vous n'êtes pas un mauvais bougre, mais vous n'avez aucun sens des valeurs.
Gaby n'est pas un mauvais bougre, il a juste sucé.
Ce n'est pas un mauvais bougre pour un pirate.
Ce n'est pas un mauvais bougre, mais il a des obsessions.

C'est un vieux bougre qui nous cause des ennuis.
Le film évoque les relations conflictuelles entre un fils et son père, un vieux bougre adepte des formules particulièrement salées.
— Machecoul ? Et qu'y a-t-il là-bas, vieux bougre ?
Alexandre, je sais que tu me prends pour un vieux bougre entêté, mais malgré nos différences, sache qu'en ce jour, ton père sera fier de toi, si tu gagnes la coupe.

Je sens que je vais sacrement aimer ce petit bougre.

Note
1- Virgile, Deuxième Églogue : Bucoliques, 2 v. 1-2 ; 64-65.
Le Pasteur Corydon brûlait pour le bel Alexis,
Succulence de son maître, — (et donc) en vain. (…)
La chèvre lascive recherche le cytise en fleurs,
Et toi, Corydon te poursuit, gentil Alexis ! Chacun recherche ardemment ce qui lui fait plaisir. — trad. 2023.

Références
­↑ Encyclopédie_universelle.fr-academic
bougre bûcher hérétique abomination Inquisition Cathares Albigeois
­↑ Marguerite Yourcenar, Alexis ou le Traité du vain combat, 1929.
↑ Zerner Monique. Du court moment où on appela les hérétiques des « bougres ». Et quelques déductions. In: Cahiers de civilisation médiévale, 32e année (n°128), Octobre-décembre 1989. pp. 305-324.

­► #INDEX Alphonse_Allais Marcel_Aymé Flaubert Houellebecq Montaigne Rabelais Sade Tallemant des Réaux Virgile

<> 20/10/2023

 

 

 

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