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dimanche 10 mars 2024

Anthologie palatine - XII

 

Anthologie palatine, Livre XII : La muse garçonnière.
Texte : Jacobs T. 2 – 1814
Traduction de Philippe Renault, 2005. Remacle.com

XII, 3             Straton, Le sexe des garçons

Le tuyau des garçons, Diodore, a trois aspects :
Voici leurs noms : lorsque le jeune bout
Est vierge encore, on l'appelle «Lalou».    
Verge gonflée : «Coco». «Lézard» : le nom de celle
Qu'une première main secoue.
Enfin, tu sais le nom de la queue la plus belle.

ΧΙΙ. ΣΤΡΑΤΩΝΟΣ  ΜΟΥΣΑ ΠΑΙΔΙΚΗ  -  3. ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ.
Τῶν παίδων, Διόδωρε, τὰ προςθέματ᾽ εἰς τρία πίπτει
σχήματα , καὶ τούτων μάνθαν᾽ ἐπωνυμίας.
τὴν ἔτι μὲν γὰρ ἄθικτον ἀκμὴν * λάλου , ὀνόμαζε
* κωκωτὴν φυσᾶν ἄρτι καταρχομένην
τὴν δ᾽ ἤδη πρὸς χεῖρα σαλευομένην, [ λέγε ] σαυραν
τὴν δὲ τελειοτέρην , οἶδας ἃ χρή σε καλεῖν.
 

XII, 6         Straton, Cul et or  Client dépité (Gématrie pour une tapette vénale)

Cul et or : stricte égalité !
C'est le même nombre de lettres !
Un jour, par hasard, j'ai compté
Et j'ai fait cette découverte.
 

XII, 7        Straton, Ce qu´une nana n ´a pas.

Les jeunes vierges ont le sphincter mollasson ;
elles embrassent sans candeur ; leur peau n´exhale pas de fragrance naturelle.
La conversation d´une pute n´a aucun intérêt ; ses yeux aucune ingénuité,
et les plus malignes sont encore pires !
Toutes, par derrière, c´est un frigo. Mais le plus dur,
c´est la main voyageuse …qui ne trouve aucun manche à saisir. — © trad. 2024.

 
Coupe Warren 2

7. ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ.
Σφιγκτήρ οὐκ ἔστιν παρὰ παρθένῳ, οὐδὲ φίλημα
ἁπλοῦν , οὐ φυσικὴ χρωτὸς ἐϋπνοΐη,
οὐ λόγος ἡδὺς ἐκεῖνος ὁ πορνικός , οὐδ᾽ ἀκάκητον
βλέμμα , διδασκομένη δ᾽ ἐστὶ κακιοτέρα .
ψυχροῦνται δ' ὄπιθεν πᾶσαι · τὸ δὲ μεῖζον ἐκεῖνο,
οὐκ ἔστιν που θῇς τὴν χέρα πλαζομένην.
 

XII, 8  Straton, Le petit fleuriste.

Je vis un gamin qui tressait
De superbes guirlandes
Alors que je passais
Sur les marchés où ces choses se vendent.   
Or je fus stupéfait. Je dis avec douceur :
« Combien vends-tu ta couronne de fleurs ! »
Plus rouge qu'un bouton de l'un de ses bouquets
Il répondit : «Va-t-en sinon
Mon père va te remarquer ! »
J'achetai pour la forme une de ses couronnes.
Rentré à la maison,
Je les offris aux dieux, les priant qu'ils me donnent
Cet élégant garçon.
 
8. ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ.
Εἶδον ἐγώ τινα παῖδα ἐπανθοπλοκούντα κόρυμβον,
ἀντιπαρερχόμενος τὰ στεφανηπλόκια.
οὐδ᾽ ἄτρωτα παρῆλθον · ἐπιστᾶς δ᾽ ἤσυχος αὐτῷ
φημί , πόσου πωλεῖς τὸν σὸν ἐμοὶ στέφανον ;
μᾶλλον τῶν καλύκων δ᾽ ἐρυθαίνετο , καὶ κατακύψας
φησί μακρὰν χώρει , μή σε πατὴρ ἐςίδη.
ὠνοῦμαι προφάσει στεφάνους , καὶ οἴκαδ᾽ ἀπελθών
ἐστεφάνωσα θεούς , κεῖνον ἐπευξάμενος,
 
 XII, 13          Straton, Un remède à l'amour
Je vois quelques garçons ivres de tentation
Préparant un remède afin de se guérir,
Remède naturel... Dans leurs ébats surpris,
Ils me disent : «Silence !» Et moi je leur réponds :
« Faites-moi partager ce remède si bon ! »
 
13. ΣΤΡΑΤΩΝΟΣ.
Ιητροὺς εὗρόν ποτ᾽ ἐγὼ λείους δυςέρωτας,
τρίβοντας φυσικῆς φάρμακον ἀντιδότου.
οἱ δέ γε φωραθέντες , ἔχ᾽ ἡσυχίην , ἐδέοντο
κἀγὼ ἔφην , σιγῶ, καὶ θεραπεύσατέ με,
 
  XII, 17  Asclépiade, Force de l'amour masculin.
Coupe Warren 1
Dans mon cœur, je n'ai plus
Le goût du féminin.
Non, c'est pour le garçon
Que brûle ma passion.
Or ce feu est terrible :
Autant l'homme dépasse
En puissance la femme,
Autant la mâle grâce
Amplifie les désirs
Au détour de mon âme
Qui se laisse séduire.
 
17. ΑΔΗΛΟΝ.
Οὗ μοι θῆλυς ἔρως ἐγκάρδιος , αλλά με πυρσοί
ἄρσενες ἀσβέστῳ θῆκαν ὑπ᾿ ἀνθρακίῃ.
πλειότερον τόδε θάλπος. ὅσον δυνατώτερος ἄρσην
θηλυτέρης , τόσσον χώ πόθος ὀξύτερος.
 
 XII, 30  Alcée de Messénie, Précaution
Nicandre, ta jambe est poilue :
Un jour, sans faire attention,
Ta fesse aussi sera velue.
Ton cortège d'amants s'enfuira.
Aussi, dis-toi que ta beauté,
Impassible lueur, fondra,
Comme si n'ayant jamais été... 
 
30. ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ. 
Ηκνήμη, Νίκανδρε, δασύνεται · ἀλλὰ φύλαξαι,
μή σε καὶ ἡ πυγὴ ταὐτὸ παθοῦσα λάθῃ · 
καὶ γνώσῃ φιλέοντος ὅση σπάνις . ἀλλ᾽ ἔτι καὶ νῦν 
τῆς ἀμεταβλήτου φρόντισον ἡλικίης .
 

XII, 33  Méléagre, Jeunesse est passée !

Héraclite était beau... quand il avait encor
La beauté des garçons. Or jeunesse n'est plus.
Désormais, voyez donc cette chair trop velue,
Hostile à qui veut l'enfourcher.
Ne sois pas violent devant la vérité,
Ô Polyxinidos, car la Fatalité
Jusqu'en son cul arrive à se nicher.
 
 
33. ΜΕΛΕΑΓΡΟΥ,
Ην καλὸς Ηράκλειτος , ὅτ᾽ ἦν ποτέ · νῦν δὲ παρ᾽ήβην
κηρύσσει πόλεμον δέῤῥις ὀπισθοβάταις
ἀλλά, Πολυξενίδη, τάδ' ὁρῶν, μὴ γαῦρα φρυάσσου.
ἔστι καὶ ἐν γλουτοῖς φυομένη Νέμεσις.
 
II, 37  Dioscoride, De belles fesses
La fesse de Sosarchos
M'est apparue modelée
Par le redoutable Éros,
Fléau de l'humanité.
Elle a tant de moelleux
Que, devant elle, les dieux
S'émoustillent soudain.
La fesse de Ganymède,
Autant de charme n'a point.
 
37. ΔΙΟΣΚΟΡΙΔΟΥ.
Πυγὴν Σωσάρχοιο διέπλασεν ᾿Αμφιπολίτεω
μυελίνην παίζων ὁ βροτολοιγὸς ῎Ερως,
Ζῆνα θέλων ἐρεθίξαι, ὅθ᾽ οἵνεκα τῶν Γανυμήδου
μηρῶν οἱ τούτου πουλὺ μελιχρότεροι.
 

XII, 41  Méléagre, Trop poilu !

Dire qu' Apollodote est un joli garçon,
Je ne le dirai plus ! De même le frisson
Que j'avais pour Théron est aujourd'hui tison.
J'aime l'amour subtil. Aussi, les noirs étaux,   
Les laissé-je aux bergers qui baisent les chevreaux.
 
41. ΜΕΛΕΑΓΡΟΥ.
Οὐκέτι μοι Θήρων γράφεται καλός · οὐδ᾽ ὁ πυραυγής
πρίν ποτε , νῦν δ' ἤδη δαλός, ᾿Απολλόδοτος.
στέργω θῆλυν ἔρωτα · δασυτρώγλων δὲ πίεσμα
λασταύρων μελέτω ποιμέσιν αἰγοβάταις.
 

XII, 85  Méléagre, Naufrage sur terre

Buveurs, accueillez-moi : je reviens de la mer :
Je suis le survivant des flots et des corsaires.
Or je meurs une fois arrivé sur la terre.
Je quittais le vaisseau quand je vis un garçon :
Je le suivis malgré moi, saisi de frissons,
Je courus le cœur plein, non de vin mais de feu.
Mes hôtes, aidez-moi je viens vous en prier !
Aidez-moi par le nom d'Éros hospitalier,
Je me meurs ! Sauvez-moi ! Je supplie l'amitié.
 
85. ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ.
Οινοπόται δέξασθε τὸν ἐκ πελάγους ἅμα πόντον
καὶ κλῶπας προφυγόντ᾽, ἐν χθονὶ δ᾽ ὀλλύμενον.
ἄρτι γὰρ ἐκ νηός με μόνον πόδα θέντ᾽ ἐπὶ γαῖαν
ἀγρεύσας ἕλκει τῇδ' ὁ βίαιος ῎Ερως,
ἐνθάδ' ὅπου τὸν παῖδα διαστείχοντ᾽ ἐνόησα.
αὐτομάτοις δ᾽ ἄκων ποσσὶ ταχὺς φέρομαι
κωμάζω δ᾽ οὐκ οἶνον ὑπὸ φρένα , πῦρ δὲ γεμισθείς.
ἀλλὰ φίλῳ, ξεῖνοι , βαιὸν ἐπαρκέσατε,
αρκέσατ᾽ , ὦ ξεῖνοι , καμὲ Ξενίου πρὸς ῎Ερωτος
δέξασθ᾽ ὀλλύμενον τὸν φιλίας ἱκέτην.
 
XII, 119  Méléagre, Ô Bacchus...
 
Ô Bacchus, ta folie, je m'en vais la porter,
Juré ! Mène le Cômos [1] , ô divinité,
Guide mon pauvre cœur ! Toi qui est né du feu,
Tu te plais à ce feu que l'on nomme l'Amour.
De nouveau, te voilà surpris à malmener
Ton humble suppliant. Traître comme toujours,
Tu dis que tes orgies doivent être voilées :
Or, mes propres excès, tu veux les révéler.
 
119. ΜΕΛΕΑΓΡΟΥ.
Οἴσω, ναὶ μὲ σέ, Βάκχε , τὸ σὸν θράσος · ἁγίο, κώμων
ἄρχε θεὸς θναταν ἀνιοχεῖ κραδίαν
ἐν πυρὶ γενναθεὶς στέργεις φλόγα τῶν ἐν ῎Ερωτι,
και με πάλιν δήσας τὸν σὸν ἄγεις ἱκέτην.
ἢ προδότας κἄπιστος ἔφυς , τεὰ δ᾽ ὄργια κρύπτειν
αὐδῶν , ἐκφαίνειν τἀμὰ σὺ νῦν ἐθέλεις.
 
 ↑1- cômos n. m. (grec kômos) Fête dorienne archaïque, avec danses et chants, en l'honneur de Dionysos, dont les chœurs sont à l'origine du théâtre grec. Cortège de fête, licencieux et débridé.
 

XII, 250  Straton, Le loup et l'agneau

À une heure nocturne,
Allant de par les rues chercher fortune,
Couché près de la porte,
Moi, loup, je vois l'agneau : le fils de mon voisin.
Aussitôt, je l'emporte !
Je le prends dans mes bras, je le console,
Je l'embrasse et lui fais mille serments.
Ensuite, quels cadeaux ! Manquer à ma parole ?
Il ne mérite pas cette injure, vraiment !
 
250. ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ.
Νυκτερινὴν ἐπίκωμος ἰων μεταδόρπιον ὤρην,
ἄρνα λύκος θυρέτροις εὗρον ἐφεσταότα,
υἱὸν ᾿Αριστοδίκου τοῦ γείτονος · ὃν περιπλεχθεὶς
ἐξεφίλουν , ὅρκοις πολλὰ χαριζόμενος.
νῦν δ᾽ αὐτῷ τί φέρων δωρήσομαι ; οὔτ᾽ ἀπάτης γὰρ
ἄξιος , ῾Εσπερίης οὔτ᾽ ἐπιορκοσύνης. 
 
 XII, 251  Straton, Chaque chose en son temps
Joue contre joue, toi, moi, nous étions seuls :
Nous avions des baisers et des amuse-gueule.
Tu étais si jeune. C'était avant !
Mais j'implore aujourd'hui ce que tu as derrière,
Un objet qui ne sera pas toujours offert.
Chaque chose se doit d'arriver en son temps !
 
251. ΤΟΥ ΑΥΤΟΥ.

Πρόσθε μὲν ἀντιπρόσωπα φιλήματα , καὶ τὰ πρὸ πείρας
εἴχομεν · ἧς γὰρ ἀκμήν , Δίφιλε , παιδάριον.
νῦν δέ σε τῶν ἔπιθεν γουνάζομαι , οὐ παρεόντων
ὕστερον. ἔστω γὰρ πάντα καθ᾿ ἡλικίην.

 
Straton de Sardes (Στράτων) poète grec du IIe siècle, auteur et compilateur d'épigrammes pédérastiques.
Originaire de Sardes, en Lydie, il aurait vécu sous le règne d´Hadrien. Il a composé une anthologie d'épigrammes intitulée Μοῦσα παιδική, « la Muse garçonnière » : le recueil contient des poèmes d'Alcée de Mytilène, Callimaque de Cyrène, Méléagre de Gadara ou encore Dioscoride, mais aussi de Straton lui-même. Les 258 épigrammes, choisies par Constantin Céphalas au IXe siècle, constituent le Livre XII de l'Anthologie palatine. Le manuscrit a été découvert par Claude Saumaise à Heidelberg en 1606 ; l´édition et les traductions ont pris beaucoup de temps.
> épigramme  pédérastie   Pédérastie (Richard Burton) – La zone sotadique.  Poésie sotadique. Pédérastie albanaise.
 

Références

L´Anthologie grecque  en Budé :

·        1. Anthologie Palatine : Tomes I-XII (texte et traduction par P. Walz), Paris, Collection des Universités de France, édition complète (sauf tome IX, livre X), établie de 1928 à 1992.
·        2. Anthologie de Planude (texte et traduction par R. Aubreton), Paris, Collection des Universités de France, 1980.
·        Anthologie grecque. Tome XI: Anthologie palatine, Livre XII, La Muse garçonnière de Straton de Sardes.Texte établi et traduit par : Robert Aubreton, Texte établi et traduit par : Félix Buffière, Texte établi et traduit par : Jean Irigoin. 1994.
 
↑ Asclépiade Méléagre Straton

<> 15/03/2024
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