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dimanche 31 décembre 2023

lesbin

 

lesbin n. m. 1. Petit jeune homme tendre et affectueux, favori du patron. Bardache pro ou occasionnel.

2. Homme soumis à la femme. Homme soja, doux végan métro-sexuel ; Bobo quinoa, écolo-vélo. Le lesbin chichon porte barbe et chignon.

N.B. : Ne pas confondre avec ´Homme lesbien´, l´homme Ikea déconstruit théorisé par Sardine Rousseau. Homme soumis aux mégères.

  Et que dis-tu quand on t’appelle Lesbin ? N’entends-tu pas aussi ce mot, et crois-tu que ce soit pour te louer ? ou si tu l’entends mieux, parce que la chose t’est plus familière. Tes vices sont connus maintenant, jusques aux femmes. Car depuis peu, comme tu en faisais rechercher une à Cyzique ; Je ne veux point, dit-elle, d’un homme qui en a besoin d’un autre. — Lucien, Le mauvais grammairien, trad. Perrot d’Ablancourt, 1654.

 Ce monde est rempli de haine

Il y a des gens qui mangent encore

Du gluten

Je dis ça, je dis rien
Mais j'le dis quand même
Les brunchs sans quinoa

Ça ne vaut pas la peine. Palmashow,  2010.

 

<> Vice italien.

Quant à des lesbins misérables,
Nous n’en découvrirons que trop ;
Ces marauds vont le grand galop
À l’Hospital des Incurables ;
C’est du gibier à ladres verts, *
On les voit marcher entr’ouverts,
Sans qu’en rien leur jeu se palie ;
Ô crève-cœur ! ô marisson ! *
Priape greffe en Italie
Moins en fente qu’en écusson. Saint-Amant, La Rome ridicule. Caprice, 1643.
 
* Ladre vert, Lépreux couvert de pustules ; Ladre vert, homme d'une avarice sordide. — Littré.
* Sans ….se palie, Sans dissimuler leur vice, sans se cacher.
* marisson, Tristesse, chagrin.

 ◊ L’éphèbe grec, le yaouled algérien, le ragazzo italien, le muchacho espagnol, comblent de leur grâce jeune et de leur beauté encore indécise entre les deux sexes la lacune qui sépare l’enfant de l’homme. - XXVII – Padoue, p. 331 Théophile Gautier, Italia, Hachette, 1860.

<> Le gymnaste en caoutchouc, Bonimenteur de ventes aux enchères.

D’abord la caresse de passes magnétiques, de gestes à distance qui ne sont plus les gestes d’autrefois, où il y avait un peu du poing sur la hanche du modèle d’atelier, mais la caresse d’un corps onduleux, serpentant, gracieusé en des contournements légèrement pédérastiques. Puis tout à coup, au milieu de la démonstration, faite à deux mètres de la toile, dans une tranquille eurythmie, d’un bond, le commis franchit la distance qui le sépare du tableau, et tout à coup, vous le retrouvez au bas de la toile, rasé à terre, appelant votre attention sur un détail, qu’il enveloppe dans le vide d’une main, ayant l’air de jouer amoureusement autour d’un sein de femme. (Goncourt, Journal, 1881, p.138).

<> Tante de Moscou. (Milosz)

Zegollary était bien l’être du monde le plus laid et le plus répugnant. En dépit de sa soixantaine bien sonnée, d’un gros ventre branlant et d’une énorme paire de fesses éternellement agitées,  le hideux faraud s'obstinait à singer aveuglément les grâces des petits-maîtres à la mode et les minauderies des bardaches qui composaient sa fréquentation ordinaire; car le butor jugeait plaisant de couronner du péché des Bulgares ses innombrables ridicules de Hongrois.   

La Sulmerre honorait ce muguet d’hôpital, attaché à ses pas. [1] Le Moscovite se piquait à fort bon droit de connaître le cœur des belles, ou plutôt, comme il avait coutume de dire, « l’organe essentiel de ces chères petites colombes de gueuses ». — Oscar Venceslas de Lubicz Milosz, L'Amoureuse initiation, 1910.
 1- muguet, Galant, vieux beau.

Hommes soumis à la tyrannie de l´amour.

Les prisonniers d´Armide

> Palais d´Armide où travaillent les chevaliers captifs.

 

La mort de Lesbin

<> Le Tasse évoque le favori de Soliman, le bel icoglan Lesbin.

Au milieu de cette foule d'archers et d'hommes d'armes est un page du Soudan [i. e. le sultan Soliman] : sur son frais visage, où brillent toutes les grâces de l'enfance, ne paraît point encore le premier duvet de la jeunesse; les gouttes d'une sueur brûlante qui coulent sur ses joues semblent des perles et des rubis; la poussière couvre et embellit ses cheveux épars; une douce fierté relève la beauté de ses traits.

Son coursier, d'une éclatante blancheur, comparable aux neiges nouvelles dont s'enveloppe l'Apennin, saute et bondit plus rapide que les vents, plus prompt que l'éclair. Il brandit une zagaie qu'il tient par le milieu; à son côté pend un cimeterre recourbé, dont le brillant fourreau est tissu d'or et de pourpre avec toute la magnificence de l'Asie. L'aiguillon de la gloire excite son jeune courage ; çà et là il porte le désordre parmi les Chrétiens, et nul ne les presse avec plus d'ardeur.

Argillan épie le moment favorable pour le frapper de sa lance au milieu de ses rapides détours. Tout-à-coup il atteint le coursier de Lesbin et le saisit lui-même au moment où il cherche à se relever. Alors, malgré ses prières, sa seule défense, le cruel menace de son glaive ce visage suppliant, le plus bel ouvrage de la nature. On dirait que le fer, plus sensible qu´Argillan, hésite et se détourne: il n'atteint la victime que du plat! Vain répit ! le barbare redouble, et la pointe plus fidèle pénètre à l'endroit même qu'il avait une première fois manqué.


    Le Soudan n'est pas loin et tient tête aux troupes de Godefroi; mais, à la vue des dangers qui menacent son favori, il quitte le combat où il est engagé et se précipite vers les rangs qui s'ouvrent devant lui. Du moins il vengera Lesbin, s'il n'a pu le sauver! Il arrive et voit son page chéri étendu sans vie. On dirait une fleur détachée de sa tige. Ses yeux languissants sont prêts à se fermer, sa belle tête fléchit et s'incline; une vague pâleur, funeste signe de la mort qui s'approche, rend sa beauté plus touchante.

Le cœur de marbre du Soudan s'est attendri, un gémissement se mêle à ses cris de rage. Tu pleures, Soliman, toi qui d'un œil sec as vu s'écrouler ton empire !... Bientôt il reconnaît le fer encore tout dégouttant d'un sang si précieux la sensibilité fuit, les larmes rentrent au fond de sa poitrine, sa colère bouillonne et s'allume; il fond sur Argillan, lève son épée, et du même coup fend le bouclier, le casque, la tête et la gorge; ce coup formidable est digne de sa rage. Mais sa fureur n'est pas satisfaite, et il foule aux pieds de son coursier ce cadavre livide. Efforts superflus d'une immense douleur, ces restes inanimés ne sont plus qu'une matière insensible! Tel un chien s'acharne sur le caillou qui l'a blessé. - Chant IX — Torquato Tasso, La Jérusalem délivrée, 1581; trad. Lamartine, 1841.

 Références

↑Encyclopédie_universelle.fr  pédérastie   yaouled    éphèbe  icoglan
Lo Vecchio, Nicholas, 2019. L’emprunt linguistique dans le lexique des homosexualités

Crédits:  Armide, Komische Oper Berlin - Photo © david baltzer/bildbuehne.de.   Elena Semenova (Armide) 2009. Vidéo 2011 5:18

 Gautier Gluck Goncourt Lamartine Lucien Milosz Saint-Amant

 <> 23/02/2024

 

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