 |
"J´adore ce charabia à la con !" | |
Le charabia savant se distingue du charabia de l´illettré par l´emploi pompeux de mots empruntés aux sciences sérieuses.
Le fatras psi avec son gloubi boulga ronflant prospère sur la crédulité des malades. L´obscurité favorise l´arnaque.
Bide, bidon, Discours entortillé
cachant le creux du rien, la bouillie psy remplit la bourse.
Au palmarès des savanteaux, Maître incontesté,
gourou jalousé, parangon indépassable, Diafoirus de la Mole, Lacan surclasse le mysticisme quantique ordinaire de Jacline Lépinard ; car le charabia savant peut éblouir les
crétins du Net, mais il ne permet pas toujours de s´offrir une Ferrari.
Exemples de jargon :
L'érographe
goûte le livre comme une version apéritive du jouir: [un FERNET BRANLA en somme]
Le mouvement du désir est un déplacement infini
sur la ligne des projections métonymiques. — (Sjef Houppermans)
Le désir est jubilation métonymico-métaphorique
et détresse métaphorico-métonymique, à la fois.
La belle âme dit la vérité. Elle baigne dans la génialité de son Soi. Elle s´habite sans sortir de chez elle. - (Simon Trempe)
Peu importe de dire des conneries… ; le
pied, c´est quand les gens y croient. — (Gérard
Miller)
L´astuce
Un mot rare ou technique est détourné de son emploi habituel, et sert à toutes les audaces de style. L´exemple de capiton.
«capiton n. m. Bourrelet dans un tissu capitonné. Amas de graisse sous la
peau. Son torse est tellement accidenté
d'énormes capitons que cela doit le gêner. Point de capiton. C’est « ce point, autour de quoi
doit s’exercer toute analyse concrète du discours ». (Lacan)
Emploi de capiton en charabia:
Tous
les désirs sont à la recherche d´un point de capiton, d´une
crypte, de tours de
terrasses et de créneaux, d´un tarmac qui n´empêche pas l´horizon d´être toujours
présent.
Le point de
capiton permet, au-delà de ce qui est dit, de répondre aussi à la
question : « Où ça veut en venir ? ». Figure de bord donné au vide, le point de
capiton est donc un nœud.
Cet entour produit, en feedback,
le bouclage d’un énoncé jusque-là resté ouvert, en attente d’un vouloir dire. — (Michèle Harroch)
Aussi s'agira-t-il d'attraper dans le discours
maniaque un mot, une idée, pouvant servir de point d'arrêt, de point de
capiton. — (Damien Guyonnet)
L’interprétation arrête, balise et relance le
discours langagier. Elle
est le point de capiton qui coud l'inconscient au conscient et en arrête la
dérive et les agissements. — (Henri
Mialocq)
L’obstacle se construit dans un entre-deux plutôt que dans un entre-soi. C'est
en quelque sorte un point de capiton des significations possibles. — (Sylvie Canat)
Et si
tout s'équivaut, si tout est en résonance et s'il n'y a pas de points de
capiton, comment tient le corps ? — (Olivier Douville)
De ce fait, l'enfant est renvoyé psychiquement
à la rupture d'un point de capiton. — (Arlette
Pellé)
La référence clinique et le travail
institutionnel groupal permettent de fabriquer un point de capiton entre un
passé et un avenir. — (Éducation inclusive)
Le point de capiton du beau nœud freudien nous a menés au « nœud
bo » lacanien. — (Michèle Harroch)
L’obsessionnel semble avancer d’un
point de capiton à l’autre, donnant au discours une fixité, voire une rigidité,
qui entrave l’émergence de l’inconscient. C’est ce qui donne à l’occasion l’impression
qu’un rempart le sépare de son inconscient, transformant en événement l’apparition
de chaque formation de l’inconscient.
L’hystérique ne se défend pas de la
fluidité du rapport entre signifiant et signifié. D’où son rapport immédiat et
sa tolérance à l’inconscient et à ses irruptions de vérités successives et
contradictoires. — (Gil Caroz)
<> Achrienne bathmologie.
◊ On a évidemment des
degrés dans le « ce que ça veut dire ». — (Lacan)
◊ Il était, délibérément ou non, un redoutable
charmeur. Il s'appelait Jeremy. Il venait de la Virginie.
Il m'a regardé, il m'a lancé un de
ses fameux sourires, qui se savent irrésistibles. Il était encore plus beau que
je ne m'en souvenais. Une beauté du Sud.
Ils m'ont expliqué que Pierre ne viendrait
pas, ce dont Tony ne cachait pas sa satisfaction.
J'ai commandé une sorte de salade
de poulet, au nom ronflant.
Dans la conversation du dîner, il
y eut deux massifs, dont je ne sais lequel a précédé l'autre. Disons, à tout
hasard, qu'il fut d'abord question de Barthes.
— « Je me demande si tu ne confonds pas, ici, un au-delà avec un en-deçà. »
— « Barthes
est toujours un pas plus loin : pour lui, il faut qu'aucun discours ne
s'impose.
— « Il faut être plus précis, il faut distinguer des couches de discours.»
— « Oh, je vous en prie, tous
les deux. Je ne vois pas ce que ce pauvre Boudinet a à voir avec le Goulag. »
Malheureusement, début d'ivresse
ou nervosité, j'étais lancé :
— « On ne peut pas amalgamer
les gens qui disent apparemment la même chose. Il faut toujours tenir compte
des degrés. C'est la métaphore de la spirale, on ne peut pas l'éviter si on
parle de Barthes. C'est un des grands problèmes du
texte moderne. Parce que la Doxa est fluide, multiple, polycéphale,
contradictoire, toujours prête à se prétendre de votre côté, il faut mettre au
point, contre elle, des machines cafouilleuses, des appareils polymorphes, des
textes insincères, sédimentés, contradictoires. Barthes est seulement en
avance. Au fond, ce qu'il conteste, — et ce n'est d'ailleurs pas le mot, ce
n'est pas le discours dominant, c'est le suivant, celui qui se prépare à prendre
la relève, à dominer à son tour. »
Maintenant ils souriaient tous les
deux. Est-ce qu'ils étaient en train de se foutre de moi, et de mes envolées?
Mamie ! Boudinet ! Je me demandais ce qui m'avait pris. En tout
cas, si grâce à eux je ratais ce trick-là, ils n'auraient pas fini de
m'entendre ! — Renaud Camus, Tricks,
1979.
« Le lieu de maîtrise également
connu sous le terme d'internalité décrit le degré selon lequel un individu
croit pouvoir influencer les autres, et maîtriser les événements de sa vie.
◊ Dans le brouillard de la pensée, éclot la bébête
immonde. — (Jacline Lépinard)
◊ Les universitaires médiocres
et surtout les psys, affectionnent un charabia savant, car ils espèrent couvrir
leur ignorance crasse d'un curieux mélange. — étrange et surprenant, inbittable réseau de
mots truqués, techniques ou fabriqués. — (JohnLocke)
💋 Nous connaissons les répercussions
de ce desserrage des boussoles chez ceux qui cherchent à s’extraire de cette
liquidité ambiante en se capitonnant ailleurs, dans des lieux lointains. — (Gil Caroz)
>>
Pour les amateurs de vélo bicyclette :
On
place le démonte cassette dans la boussole de serrage à l'opposé du fouet à chaîne et
on pousse conjointement sur les deux. La boussole va bouger doucement.
Le mieux est de dévisser complètement la boussole avec le
démonte-cassette. Il y a peu de
prise du fait de la forme et du cambouis éventuel.
De la graisse, on en met aussi sur le filetage de la boussole de serrage.
Français courant : Perdre la boussole, perdre le nord, devenir fou.
« Picon, Capito, capicon, capiton, Tu
fais bla bla bla , au clan des Chaussettes noires. » écouter
# L´avis des doctes:
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
Et les mots pour le dire parviennent aisément. — Boileau, Art
poétique, 1674.
Les gourous psy, les gourous du goût, les mamamouchis de la mise en marché et les ayatollahs de la pub s’unissent pour éduquer le con-sommateur et le bulot qui dort en nous.
Voltaire : « Les idées fausses ont toujours quelque chose de bavard et de
brillant ».
Concours de galimatias :
« Que voulez-vous dire avec votre galimatias et
vos sottises ? » — Molière, Monsieur de Pourceaugnac,
1669.
Ex.: Lorsque
la paranoïa est guérie par le délire, on constate une fixité du capitonnage de la jouissance dans le moi mégalomaniaque et dans l’Autre
persécuteur.La
course-poursuite des signifiants dans l’état maniaque, et le discours
métonymique du schizophrène semblent peu pourvus en points de capiton, sauf à
s’organiser ponctuellement de façon paranoïde. La beauté en tant que stimulus supranormal est avant tout un
canon de la sexualité.
Phase de délire. — C’est dans cette zone dit
Lacan que se manifeste la beauté
telle qu’elle se manifeste pour les deux cas <de psychose> analysés
aujourd’hui. Instant de perte de continuité entre soi et le monde, instant de
la perception de l’irreprésentable de la seconde mort, comme en ce point exact
de la rencontre du regard et de la lumière sur le miroir courbe où surgit
l’anamorphose.
Ici s’indique le Beau dans sa fonction, de ne pas être essence, de n’exister pas
en dehors du Transfert. Lacan, pourrait nous extraire de l’aporie d’une esthétique
qui pense l’Art contemporain à partir du nihilisme, de ces "fenêtres sur
le chaos" comme dit Castoriadis, qui pense l’Art contemporain comme séparé
de la notion de Beau désormais illégitime depuis le "merde à la
Beauté" de Dada. — (Esther Tellerman)
« Charlatanisme quantique
L´imposture simiesque atteint des sommets avec la Mécanique quantique à la sauce gourou.
# cuistrerie
◊ Il est des temps et des
lieux, où le grave et le sérieux ne valent pas de prétentieuses sornettes. — (Victor Méric)
#pédagogie : Érasme dénonce d’une part, le pédantisme, la cuistrerie et la brutalité des maîtres et, d’autre part, la pratique des châtiments corporels à l’école.
La fessée n´était pas rare à l´époque. Elle venait en soutien à la pédagogie innovante.
Dans les collèges jésuites, la déculottée était administrée par un cuistre de réfectoire, un solide gars de la campagne.
Le vrai champ et sujet de l´imposture sont les choses inconnues. — (Montaigne)
↑♦ Boileau Renaud_Camus Montaigne Voltaire
Résumé. L´imposture de la vulgarisation en Sciences Humaines. Lacan -
point de capiton - lieu de maîtrise. Discours psy, Charabia, gloubi boulga, poudre aux yeux,
mumbo jumbo. Escroquerie.
<> 24/03/2025
Je l´ai lu dans Wikipédia.