Kimmich porte le deuil de Tim
Lobinger.
« Je lui dois toute ma
carrière. »
Joshua Kimmich pleure son
ami et compagnon de longue date Tim Lobinger. Le perchiste a marqué l´étoile du
Bayern comme aucun autre sportif de haut niveau : " C´était mon
moteur, ma motivation" nous avoue-t-il, sous le choc de la terrible
nouvelle.
Mardi soir encore, au Parc des
Princes, Kimmich menait la danse jusqu´à la victoire 1:0 face au PSG. Neymar et
Messi ont pris en plein la gnaque du Bavarois. Les deux Parisiens ont tour à
tour, après un duel acharné mais courtois mordu la poussière.
Dans l´ivresse de la victoire,
dans les vestiaires, Kimmich promettait sa présence pour la rencontre de samedi
contre Borussia Mönchengladbach. Son courage impressionnait Oliver Kahn, le
champion du « En avant, Toutes ! », comme ce dernier nous
l´a lui-même confié lors de la médianoche amicale qui conclut la soirée.
Jeudi pourtant, ça n´allait plus.
L´ambition indéfectible n´était plus au rendez-vous. Le jeune homme mettait les
pouces, et priait Julian Nagelman d´excuser son absence à l´entraînement, à la
Säbener Straße.
Kimmich : « Une force
qui va. »
C´était bien plus que la crainte
d´une défaite sur le terrain. Kimmich était sous le coup de la mort de Tim
Lobinger, son ami de longue date, le fidèle Achate [1] de toute sa carrière, vaincu
à 50 ans par une cruelle maladie.
L´ancien champion de saut à la
perche luttait depuis des années contre la leucémie. Rien n´avait pu le sauver,
ni la chimio, ni la transplantation de leucocytes.
Sur Instagram, on peut
lire : « Ce n´est pas facile d´exprimer ce que tu représentais pour
moi. Une admiration sans égale. »
« Je n´avais d´yeux que pour
toi ; tu étais et tu resteras à jamais un modèle de vie, l´exemple à
suivre. Tu étais et tu restes pour moi la source d´énergie, le moteur et le
secret de ma raison de vivre. »
Kimmich : « Tim
Lobinger a suscité ma carrière. »
Kimmich et Lobinger se
rencontrèrent au RB Leipzig, où le perchiste officiait comme entraîneur des
jeunes recrues. À l´époque, Kimmich souffrait de douleurs persistantes dans la
région pubienne. " Précisément, à l´adolescence, entre 14 et 18-19 ans, je
n´ai jamais pu participer à l´entraînement sans avoir mal à cet endroit ",
a-t-il confié un jour à KICKER.
Lobinger prit Kimmich sous son
aile, et l´a aidé à surmonter sa douleur physique. « Mon travail intensif
sous la coupe de Lobinger a permis à ma carrière d´éclore, car c´est lui qui
m´a inculqué les bases du succès. »
Lobinger : « Ce
n´était rien moins que le coup de foudre. »
Plus tard, Lobinger avouera dans
une promotion pour sa boite de sport « Y croire très fort » :
« Que Kimmich me soit tombé entre les mains, c´est un signe du Destin, une
rencontre comme on en fait peu dans la vie. » Ce fut quasiment — pour
ainsi dire, « un sacré coup de foudre » entre les deux hommes.
En Kimmich, Lobinger avait trouvé
une âme sœur. « C´est comme ça chez les sportifs ambitieux, intelligents
et qui ont cet esprit particulier qui n´est pas si fréquent dans le sport
spectacle.
De son côté, Kimmich sait parfaitement qu´il doit à Lobinger sa carrière et sa
combativité. — (Julian Buhl)
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<> 30/10/2023
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