mardi 23 janvier 2024

H 288 - 300

H 288 - 300  habile - hystérotomie
H
n. f.
La huitième lettre de l'alphabet. Elle représente une des consonnes. Une H majuscule. Une
grande, une petite h.  
On distingue deux sortes d'H, l'H muette et l'H aspirée.  
L'H muette est un signe purement orthographique dans les mots tirés du latin qui, dans cette
langue, s'écrivaient avec cette lettre : Herbe, Hiver, Héritier, Humble, Heure, Honneur;
Appréhender, Exhiber, etc.  
Dans certains mots qui sont, eux aussi, d'origine latine, une H a été ajoutée pour des causes
diverses : Hièble, Huile, Huit, Huître, Bonheur, Malheur.  
L'H aspirée est un son produit dans le larynx, qui a disparu peu à peu de la prononciation
française et qui ne s'entend plus que rarement et surtout dans des interjections comme : Ohé!
Hue! Halte! ou quelquefois dans des verbes comme Hennir, Hisser, Hurler.  
Partout ailleurs, elle est devenue, elle aussi, un signe orthographique, qui sert à empêcher la
liaison de la consonne ou l'élision de la voyelle finale d'un mot avec la voyelle initiale du mot
suivant.  
Elle se rencontre à l'initiale de mots qui sont pour la plupart d'origine germanique. C'est
honteux. La honte. Un hasard. Le hasard. Des hangars. Le hangar. Une hache. Le héros. Des
héros.  
Elle se rencontre aussi, exceptionnellement, à l'initiale de certains mots d'origine latine. Haut,
Hérisson, Herse, Huppe.  
Dans l'intérieur de quelques mots comme Enhardir, Envahir, Trahir, Cahot, elle sert à
maintenir l'hiatus entre deux voyelles. Pour CH, PH, TH, voyez les articles C, P, T.  
HA
(H est aspirée.)Interjection
de surprise. Ha! vous voilà! Ha! ha!  
HABILE
adj. des deux genres
. Qui fait ce qu'il entreprend avec adresse, souplesse. Un habile ouvrier. Cet artiste est habile
à manier le ciseau. Un homme habile dans son métier. Il est habile en toutes choses. Il est
habile à se tirer des positions les plus embarrassantes. J'ai fait choix d'un habile avocat. On
le dit quelquefois en mauvaise part. Être habile à tromper. C'est un habile fripon.  
En termes de Jurisprudence, il signifie Qui a la capacité, le droit de. Être habile à contracter
mariage. Être habile à succéder. Être habile à se porter héritier.  
Il se dit, par extension, de Ce qui est fait avec adresse, avec souplesse. Une habile manoeuvre.
Ce que vous venez de faire n'est guère habile.  
HABILEMENT
adv.
D'une manière habile. Manier habilement le pinceau. Il s'est tiré habilement d'affaire.
Démêler habilement le vrai du faux. Des négociations habilement conduites.  
HABILETÉ
n. f.
Qualité de celui qui est habile. Cet ouvrier est d'une grande habileté. Il a déployé beaucoup
d'habileté dans cette affaire. Avec toute son habileté, il a été pris pour dupe.  
HABILITATION
n. f.
Action d'habiliter.  
Il signifie aussi Fait d'être habilité.  
HABILITÉ
n. f.
T. de Jurisprudence
. Capacité, droit de faire quelque chose. Habilité à succéder.  
HABILITER
v. tr.
T. de Jurisprudence
. Rendre quelqu'un capable d'un acte en justice, lever les obstacles qui l'en empêchaient.
Habiliter un mineur à contracter, une femme à ester en justice, etc.  
HABILLAGE
(Dans ce mot et dans les trois suivants, ILL se prononce IYE.)n. m.
T. de Cuisine
. Préparation des volailles ou du gibier pour les mettre à la broche. L'habillage d'une perdrix.  
En termes de Boucherie, il se dit de l'Opération qui consiste à écorcher, vider et mettre en état
pour la cuisine les bêtes tuées. Habillage d'un veau, d'un mouton.  
En termes de Typographie, Habillage d'une gravure se dit des Lignes d'impression par
lesquelles on entoure cette gravure.  
HABILLEMENT
n. m.
Action d'habiller. Fabriquer du drap pour l'habillement des troupes. Capitaine d'habillement.
L'habillement des pauvres.  
Il signifie aussi Ce dont on est vêtu. Les diverses parties de l'habillement.  
HABILLER
v. tr.
Revêtir quelqu'un de ses habits. Habiller un enfant. Un valet de chambre qui habille son
maître. Il n'est pas encore achevé d'habiller.  
En termes de Beaux-Arts, Habiller une figure se dit de la Manière dont un peintre ou un
sculpteur drape et revêt les figures.  
Fig. et fam., Habiller quelqu'un, En dire beaucoup de mal. Le voilà bien habillé!  
Il signifie aussi Donner, faire des habits à quelqu'un. Habiller les pauvres. Habiller des
troupes.  
Il signifie également Faire des habits à quelqu'un. C'est tel tailleur qui l'habille. Absolument,
Ce tailleur habille bien.  
Il signifie au figuré Donner un certain caractère à un personnage; et, dans cette acception, il se
dit ordinairement en mauvaise part. Ce poète habille à la française les héros de l'antiquité. On
dit, dans un sens analogue, Ce traducteur a habillé Démosthène à la française, à la moderne.  
Il se dit encore de l'Effet que font les habits lorsqu'ils sont revêtus. Cette redingote vous
habille bien. Cette robe l'habille à ravir.  
Absolument, Cette étoffe habille bien, Elle est souple et maniable, et elle prend bien les
formes.  
Il signifie aussi, par extension, Couvrir, envelopper, entourer. Les gravures de ce livre ont été
très adroitement habillées.  
Dans la langue technique, il signifie Soumettre à une préparation spéciale en vue de tel ou tel
usage. Habiller un veau, Le dépecer en vue de la vente. Habiller du poisson, de la volaille,
Les préparer en vue de la cuisson. Habiller de la morue, En ôter les ouïes et l'arête en vue de
la salaison. Habiller une montre, En organiser le mécanisme. Habiller une pièce de poterie,
La munir de tous ses accessoires, anses, pied, oreilles, etc.  
S'HABILLER signifie Mettre des habits, se vêtir. Je le trouvai qui s'habillait. On ne lui donna
pas le temps de s'habiller. Le prêtre s'habille pour aller à l'autel.  
Il signifie quelquefois Se pourvoir d'habits. Il s'est habillé tout de neuf. S'habiller dans une
maison de confection.  
Il se dit aussi en parlant de la Manière dont une personne s'habille, du goût qu'elle met dans le
choix et l'arrangement de ses habits. Cet homme ne sait pas s'habiller. S'habiller de blanc, de
bleu, etc. Elle s'habille toujours avec goût. Un homme habillé de noir.  
Costume habillé, Toilette habillée, Costume, toilette que l'on met pour une visite de
cérémonie, pour une fête, pour une circonstance où l'on veut paraître à son avantage.  
HABILLEUSE
n. f.
Femme chargée dans les théâtres d'aider les actrices à s'habiller.  
HABIT
n. m.
Les différentes parties des vêtements de dessus des hommes. Habit de rechange. Habit de
travail. Changer d'habit. Mettre habit bas. On l'emploie peu au singulier, on dit plutôt
COSTUME. On s'en sert souvent au pluriel. Mettre ses habits du dimanche. Habits
sacerdotaux. Habits pontificaux. Marchand d'habits. Vieux habits. Habits de deuil.  
Au singulier, il se dit spécialement de cette Partie de l'habillement de cérémonie qui est
ouverte par-devant et qui a des pans par- derrière. Habit noir. On sera en habit. L'habit est de
rigueur. On disait autrefois FRAC.  
Habit vert, L'habit noir brodé de vert qui est le costume officiel des membres de l'Institut.  
Il se dit aussi du Costume des religieux et des religieuses. Habit long, La soutane. Habit
court, L'habit noir que portent les ecclésiastiques quand ils ne sont pas en soutane.  
Absolument, Prendre l'habit, Prendre l'habit de religieux ou de religieuse. On dit en des sens
analogues : Porter l'habit. Quitter l'habit. Donner l'habit. Recevoir l'habit. Prise d'habit. En
parlant des Religieuses, on dit plutôt aujourd'hui Prendre le voile.  
Prov. et fig., L'habit ne fait pas le moine, On ne doit pas juger des personnes par les
apparences, par les dehors. Il se dit aussi en parlant de Quelqu'un dont la conduite, les
discours ne sont pas conformes à son état.  
HABITABLE
adj. des deux genres
. Où l'on peut habiter. Ce logement n'est pas habitable. Ce bâtiment est maintenant habitable.
Ce pays n'est pas habitable. Toute la terre habitable.  
HABITACLE
n. m.
T. de la langue biblique
. Habitation, demeure. L'habitacle du Très- Haut. Les habitacles éternels.  
En termes de Marine, il se dit d'une Espèce d'armoire faite entièrement de bois, sans aucun
fer, et placée devant le poste du timonier vers l'artimon. On renferme dans l'habitacle la
boussole, la lumière et l'horloge.  
HABITANT, ANTE
n.
Celui, celle qui habite en quelque lieu. Les habitants de la campagne. Les habitants d'une
ville, d'un quartier, d'une rue. Tous les habitants furent passés au fil de l'épée. La troupe
logea chez l'habitant.  
Poétiquement, Les habitants des forêts, les habitants de l'air, les habitants des eaux, Les bêtes
sauvages, les oiseaux, les poissons. Les habitants de l'Olympe, Les dieux.  
HABITAT
n. m.
T. didactique
. Milieu géographique qui réunit les conditions nécessaires à l'existence de l'espèce animale
ou végétale. L'habitat d'une plante, d'un animal.  
HABITATION
n. f.
Action d'habiter un lieu. On lui a donné cette maison pour son habitation. L'habitation de
cette maison est malsaine. L'habitation n'en vaut rien. Une longue habitation.  
En termes de Jurisprudence, Droit d'habitation, Droit de demeurer dans la maison d'autrui
sans payer de loyer. Le droit d'habitation ne peut être ni cédé ni loué. Avoir habitation avec
une femme, Avoir commerce avec elle.  
Il signifie également Endroit où l'on demeure, domicile, maison. Une habitation de plaisance.
Une habitation d'été. Changer d'habitation.  
HABITER
v. tr.
Faire sa demeure, faire son séjour en quelque lieu. Habiter un lieu. Habiter Paris, habiter la
province, la campagne. Habiter un hôtel, un appartement. Où habitez- vous? C'est là qu'il
habite? Les peuples qui habitent ce pays. Fig., La paix habite ce séjour.  
Il est souvent intransitif. Habiter à la ville, à la campagne. Habiter dans un vieux quartier,
dans une maison neuve. Habiter sous les toits. Il a longtemps habité parmi nous.  
En termes de Jurisprudence, Habiter avec une femme, Avoir commerce avec elle.  
HABITUDE
n. f.
Disposition acquise par des actes réitérés. Habitude enracinée, invétérée. Vieille habitude.
Une longue, une grande habitude. Avoir l'habitude du cheval. Péché d'habitude. Contracter
une habitude. Je m'en suis fait une douce habitude. Faire quelque chose par habitude. Être
dans l'habitude de faire une chose. Prendre, perdre l'habitude de faire une chose. Prendre
une habitude. Une disposition accidentelle qui se tourne, qui tourne en habitude. Un état
d'esprit tourné en habitude.  
Prov. et fig., L'habitude est une autre nature, une seconde nature, se dit pour marquer le
pouvoir de l'habitude.  
C'est un homme d'habitude, Il tient beaucoup à ses habitudes, le moindre changement dans ses
habitudes le trouble et lui déplaît. Je suis un homme d'habitude, je suis homme d'habitude, je
n'aime pas les visages nouveaux.  
Il signifie aussi Accès auprès de quelqu'un, fréquentation ordinaire. Avoir habitude auprès de
quelqu'un ou avec quelqu'un, en quelque lieu, en quelque maison. En ce sens, il est vieux.  
Par analogie, Avoir ses habitudes dans un pays, dans une maison, dans un restaurant, Y venir
souvent, y être connu et y être à l'aise.  
HABITUEL, ELLE
adj.
Qui est passé en habitude. Il a fait preuve, une fois de plus, de ces qualités habituelles. Il a
montré dans cette circonstance sa bravoure habituelle, sa résignation habituelle. Je compte
sur votre habituelle obligeance pour me rendre ce service.  
En termes de Théologie, Grâce habituelle, Celle qui réside toujours dans le sujet.  
HABITUELLEMENT
adv.
D'une manière habituelle. Il rencontre habituellement à la même heure les personnes avec qui
il se trouve habituellement. Les travaux auxquels il se livre habituellement. Les lieux qu'il
fréquente habituellement.  
HABITUER
v. tr.
Accoutumer, former à une habitude. Il faut habituer de bonne heure les enfants à
l'obéissance. Habituer les jeunes gens à la fatigue, à supporter le froid et le chaud. S'habituer
au bien. S'habituer au mal. S'habituer au crime. S'habituer au travail, à la misère, aux coups.
S'habituer à l'air, au climat, aux moeurs, aux coutumes d'un pays. S'habituer à parler en
public, à improviser. S'habituer à obéir.  
Le participe passé s'emploie adjectivement dans la langue religieuse. Un prêtre habitué, ou
par ellipse Un habitué, Un ecclésiastique qui n'a point de charge ni de dignité dans une église,
mais qui assiste à l'office divin et est employé aux fonctions d'une paroisse.  
Il s'emploie encore comme nom pour désigner Celui qui va fréquemment et habituellement
dans un lieu. C'est un habitué de la maison. Les habitués d'un café, d'un spectacle. Les
habitués de l'orchestre.  
HÂBLER
(H est aspirée.)v. intr.
Parler beaucoup et en se vantant de mérites qu'on n'a pas et d'avantages illusoires. Cet homme
ne fait que hâbler, ne croyez pas tout ce qu'il dit. Il vieillit.  
HÂBLERIE
(H est aspirée.)n. f.
Langage de celui, de celle qui hâble, propos exagéré et vantard. Tout ce qu'il dit n'est que
hâblerie. Toutes les assurances qu'il vous a données sont autant de hâbleries.  
HÂBLEUR, EUSE
(H est aspirée.)n.
Celui, celle qui hâble, qui a l'habitude de hâbler. Méfiez-vous de cet homme : c'est un terrible
hâbleur, un grand hâbleur. Une grande hâbleuse.  
HACHE-PAILLE
(H est aspirée.)n. m.
T. d'Agriculture
. Instrument dont on se sert pour hacher la paille que l'on donne aux chevaux et au bétail.  
HACHE
(H est aspirée.)n. f.
Instrument de fer tranchant, qui a un manche et dont on se sert pour couper et pour fendre.
Abattre un arbre avec une hache. Donner un coup de hache. Il lui fendit la tête d'un coup de
hache. La hache d'un bûcheron. Il faudra bientôt mettre la hache, porter la hache dans ce
bois.  
Hache à main, Petite hache dont le manche est court.  
Hache d'armes, Sorte de hache dont on se servait autrefois à la guerre et dans les combats de
mer quand on allait à l'abordage. Hache d'abordage.  
Hache de pierre, Hache dont se servent quelques peuples sauvages et qui est faite d'une pierre
très dure, au lieu de fer.  
Fig. et fam., Il est fait, il est taillé à coups de hache, Il est grossièrement fait.  
Il se disait particulièrement de l'Instrument avec lequel le bourreau tranchait la tête des
condamnés. Périr sous la hache.  
En termes d'Antiquité, Hache consulaire, Hache entourée de faisceaux de verges que les
licteurs portaient devant les consuls.  
HACHER
(H est aspirée.)v. tr.
Couper en petits morceaux avec une hache ou avec tout autre instrument tranchant. Hacher de
la viande. Hacher de la paille. Absolument, Hacher menu.  
Prov., Hacher menu comme chair à pâté. Voyez CHAIR.  
Il signifie quelquefois Couper maladroitement. Il ne découpe pas cette viande, il la hache.  
Il se dit, par extension, du Dommage que la grêle fait quelquefois aux blés et aux arbres. Ces
blés ont été hachés par la grêle.  
Ce bataillon, cet escadron s'est fait hacher. Il s'est défendu jusqu'à ce qu'il ait été entièrement
exterminé.  
Fig. et fam., Il se ferait hacher pour cela, pour cette personne, Il soutiendrait cela, il y
persisterait, il défendrait cette personne au péril de sa vie. Je me ferais hacher plutôt que de
céder. Il lui est entièrement dévoué, il se ferait hacher pour elle. On dit familièrement, dans
un sens analogue, On le hacherait, qu'il ne céderait pas.  
En termes de Dessin et de Gravure, il signifie Faire des traits qui se croisent les uns les autres.
Hacher avec le burin, avec le crayon, avec la plume. Cette estampe est bien hachée.  
Figurément, il signifie Interrompre d'une façon répétée, couper. Son discours fut haché
d'interruptions.  
Le participe passé HACHÉ, ÉE, s'emploie comme adjectif. Fig., Style haché, Style coupé en
phrases très courtes. Débit haché.  
HACHEREAU
(H est aspirée.)n. m.
Petite hache, marteau tranchant d'un côté.  
HACHIS
(H est aspirée.)n. m.
T. de Cuisine
. Mets fait avec de la viande ou du poisson, qu'on hache menu. Hachis de boeuf, de mouton.  
HACHISCH
(H est aspirée.)n. m.
Voyez HASCHICH.  
HACHOIR
(H est aspirée.)n. m.
Couperet, instrument pour hacher les viandes.  
Il se dit aussi, par extension, d'une Petite table de bois sur laquelle on hache les viandes.  
HACHURE
(H est aspirée.)n. f.
T. de Dessin et de Gravure
qui désigne des Traits ordinairement croisés les uns sur les autres par lesquels on forme les
demi-teintes et les ombres.  
Il se dit aussi, en termes de Cartographie, des Traits par lesquels on marque l'altitude des
montagnes ou la ligne des côtes.  
Il se dit, en termes de Blason, des Traits ou des points dont on se sert pour marquer la
différence des couleurs et des métaux.  
HAGARD, ARDE
(H est aspirée.)adj.
Qui a une expression égarée. Avoir l'oeil hagard, les yeux hagards, le visage hagard. La mine
farouche et hagarde.  
En termes de Fauconnerie, Faucon hagard, Faucon qui a été pris après plus d'une mue et qui
ne s'apprivoise pas aisément.  
HAGIOGRAPHE
adj. des deux genres
. Qui a rapport aux livres de l'Ancien Testament autres que ceux de Moïse et les prophètes.
Substantivement, Les hagiographes, Ces livres eux-mêmes.  
Il s'emploie encore comme nom pour désigner Celui qui traite de la vie et des actions des
saints. Les Bollandistes sont des hagiographes célèbres.  
HAGIOGRAPHIE
n. f.
Traité sur les choses saintes.  
Il se dit particulièrement d'un Genre d'ouvrages qui ont pour objet la vie des saints.  
HAIE
(H est aspirée.)n. f.
Clôture faite d'arbustes taillés, ou seulement de branchages entrelacés. Une haie fort épaisse.
Le long de la haie. Au travers de la haie. Derrière la haie.  
Haie vive, Haie formée d'arbustes, ordinairement épineux, qui ont pris racine et qui sont en
pleine végétation, par opposition à Haie morte ou sèche, Celle qui est formée d'épines ou
d'autres bois morts entrelacés.  
Course de haies, Course de chevaux où il faut franchir des haies naturelles ou factices.  
Il se dit figurément d'Une ou de plusieurs files de personnes qui marchent ou sont postées,
rangées quelque part pour une cérémonie. Le cortège funèbre s'avançait entre deux épaisses
haies de spectateurs. Former la haie. Faire la haie. Rompre la haie.  
En termes d'Agriculture, il se dit d'une Pièce de bois arrondie qui règne tout le long de la
charrue et qu'on nomme aussi FLÈCHE.  
HAÏE
(H est aspirée.)Interj.
Un des cris que font les charretiers pour animer leurs chevaux. Haïe, haïe.  
HAILLON
(H est aspirée.)n. m.
Vieux lambeau de toile ou d'étoffe. Couvert de haillons, de méchants haillons. Que voulez-vous faire de ces haillons? Haillon de pourpre.  
HAINE
(H est aspirée.)n. f.
Violente aversion qu'on a pour quelqu'un. Haine invétérée. Haine mortelle, implacable,
enracinée. Sujet de haine. Avoir de la haine pour quelqu'un, contre quelqu'un. Fomenter,
exciter les haines. Assoupir les haines. Concevoir de la haine. S'attirer la haine de quelqu'un.
Être l'objet, devenir l'objet de la haine publique. Braver la haine de quelqu'un. Prendre
quelqu'un en haine. Avoir quelqu'un en haine.  
Il signifie aussi Violente aversion, profonde répulsion qu'on a pour quelque chose. Avoir de la
haine pour le vice, pour le péché, pour le mensonge, pour la flatterie. Inspirer la haine du
vice, la haine du mensonge. Prendre la société en haine.  
EN HAINE DE,loc. prép.
, Par aversion, par vengeance, par animosité, par ressentiment. Il fait cela en haine d'un tel.
Cet ouvrage a été écrit en haine de la religion, en haine de nos institutions.  
HAINEUSEMENT
adv.
D'une façon haineuse.  
HAINEUX, EUSE
(H est aspirée.)adj.
Qui est naturellement porté à la haine. Ce sont des gens haineux et vindicatifs. Caractère
haineux. Âme haineuse. Paroles haineuses. Propos haineux. Regards haineux.  
HAÏR
(H est aspirée.) (Je hais, tu hais, il hait; nous haïssons, vous haïssez, ils haïssent. Je haïssais.
Je haïs. Je haïrai. Je haïrais. Hais. Que je haïsse. Haïssant. Haï.)v. tr.
Avoir quelqu'un en haine. Haïr ses ennemis. Haïr son prochain. Haïr quelqu'un sans raison,
sans sujet. Haïr quelqu'un à mort, le haïr mortellement. Haïr les méchants. Je le haïssais bien
cordialement. Il déteste son crime, il se hait lui- même. Ces deux hommes, ces deux peuples se
haïssent depuis longtemps.  
Il signifie aussi Avoir quelque chose en aversion. Haïr le vice. Haïr le péché. Haïr l'erreur.
Haïr le mensonge. Par exagération : Haïr les compliments, les cérémonies.  
Fig., Haïr quelqu'un ou quelque chose, comme la peste, comme la mort, Haïr extrêmement
quelqu'un ou quelque chose.  
HAIRE
(H est aspirée.)n. f.
Espèce de petite chemise faite de crin ou de poil de chèvre, qu'on appliquait sur la peau par
esprit de mortification et de pénitence. Porter la haire. La haire et le cilice.  
HAÏSSABLE
(H est aspirée.)adj. des deux genres
. Qui mérite d'être haï. C'est un homme haïssable. Un caractère haïssable. Le vice est
haïssable.  
HALAGE
(H est aspirée.)n. m.
T. de Batellerie
. Action de haler un bateau. Chemin de halage. Chevaux de halage.  
HALBRAN
(H est aspirée.)n. m.
Jeune canard sauvage. Chasse au halbran.  
HALBRENER
(H est aspirée.)v. intr.
T. de Fauconnerie
. Chasser le halbran.  
Par extension, Oiseau halbrené, Celui qui s'est rompu les ailes en halbrenant.  
HÂLE
(H est aspirée.)n. m.
État de l'atmosphère où l'action de l'air combinée avec celle du soleil est nuisible à la peau
humaine, à la chair des animaux et aux végétaux. Le hâle lui a bruni le teint. Porter un voile
de peur du hâle. Cette viande a été desséchée par le hâle. Le hâle a fané les herbes.  
HALEINE
n. f.
Le souffle de la respiration, l'air attiré et repoussé par les poumons. Avoir l'haleine fraîche
comme celle d'un enfant. Avoir l'haleine forte. Haleine de malade. Cela gâte l'haleine. Ternir
un verre, un miroir avec son haleine. Se réchauffer les doigts avec son haleine. Retenir son
haleine. Avoir mauvaise haleine, Avoir une haleine d'une odeur désagréable dénotant un
mauvais état général. Poétiq., L'haleine des vents, Le souffle des vents.  
Il se dit aussi de la Faculté de respirer. Perdre haleine. Être hors d'haleine. Se mettre hors
d'haleine. Il chante, il rit à perdre haleine. Courir à perte d'haleine.  
Fig., Faire des discours, tenir des discours à perte d'haleine, Faire des discours vains et
vagues, et d'une longueur importune.  
Prendre haleine, Respirer à son aise; et, figurément, Se reposer pour prendre ses forces.  
Reprendre son haleine, Recommencer à respirer après une interruption accidentelle plus ou
moins longue; et, figurément, Reprendre haleine, Se reposer pour se mettre en état de
recommencer à parler, à marcher, à travailler, etc.  
Donner haleine à son cheval, Le mener quelque temps au pas, après l'avoir mené au galop.  
Il se dit encore de la Faculté d'être un certain temps sans respirer. Il faut qu'un plongeur, qu'un
coureur ait beaucoup d'haleine. Cet orateur, ce lecteur a beaucoup d'haleine. Ce cheval a
beaucoup d'haleine. Il n'a point d'haleine.  
Boire un grand coup tout d'une haleine, Le boire tout d'un trait, sans reprendre haleine.  
Réciter, débiter une tirade, un discours, etc., tout d'une haleine, Sans se reposer et sans que la
mémoire hésite.  
Fig., Tout d'une haleine, Sans intermission. J'ai écrit ces pages tout d'une haleine.  
Courte haleine, Essoufflement, respiration difficile et fréquente. Avoir la courte haleine. On
dit aussi Avoir l'haleine courte.  
Fig., Cet auteur a l'haleine courte, Il n'a pas d'abondance, il est bientôt à bout d'idées.  
Fig., Affaire, ouvrage de longue haleine, Affaire qui demande beaucoup de temps pour arriver
à sa conclusion, ouvrage qui demande un long effort de composition. Cette négociation sera
une affaire de longue haleine. Un poème épique est un ouvrage de longue haleine.  
EN HALEINE, En exercice, en habitude de travailler, de faire bien et facilement quelque
chose. Il se dit des Exercices du corps et de ceux de l'esprit. Il faut tenir les soldats en haleine.
Mettre, tenir un cheval en haleine. Quand on veut être bon chasseur, il faut se tenir en
haleine. Il fait quelques vers par-ci, par-là, pour se tenir en haleine.  
Fig. et fam., Tenir quelqu'un en haleine signifie quelquefois Tenir quelqu'un dans un état
d'incertitude mêlé d'espérance et de crainte.  
Être en haleine, Être en train de faire quelque chose. Il faut achever cette besogne tandis que
les ouvriers sont encore en haleine. Il signifie aussi Être en disposition de faire quelque chose.  
HALENÉE
n. f.
L'air qu'on souffle par la bouche en une seule respiration, lorsqu'il est accompagné d'odeur. Il
se prend ordinairement en mauvaise part. Il m'a donné une halenée de vin, une halenée d'ail.
Il est vieux.  
HALENER
v. tr.
Sentir l'haleine de quelqu'un. Je ne l'eus pas plutôt halené que je vis bien qu'il avait bu du vin.  
Il se dit aussi des Chiens de chasse qui prennent l'odeur d'une bête. Dès que ses chiens eurent
halené la bête. Dans ces deux acceptions, il est vieux.  
HALER
(H est aspirée.)v. tr.
T. de Marine
. Tirer à soi avec force à l'aide d'un cordage. Haler une manoeuvre. Haler un palan. Haler une
bouée à bord.  
Par extension, il signifie, en termes de Batellerie, Faire avancer un bateau le long d'une
rivière, d'un canal, etc., au moyen d'une corde tirée ordinairement à force de bras ou par des
chevaux. Haler un bateau. Les bateliers criaient : hale, hale.  
Se haler dans le vent, ou, elliptiquement, Haler le vent, Se diriger le plus près qu'il est
possible vers l'endroit d'où vient le vent. Absolument, Le vent hale de l'avant, Le vent change
en prenant la direction de l'avant.  
Il signifie encore Attacher avec une corde quelque objet embarrassant que l'on veut élever.  
HALER
(H est aspirée.)v. tr.
T. de Chasse
. Exciter les chiens à se jeter sur un autre chien ou sur quelque personne.  
HÂLER
(H est aspirée.)v. tr.
Brunir, en parlant du Teint. Sur la plage, le soleil et l'air marin ont vite fait de hâler les
visages. Un teint hâlé par la vie au grand air. Visage hâlé, teint hâlé.  
SE HÂLER signifie Devenir brun par le hâle. Les dames portaient autrefois des masques, de
peur de se hâler.  
HÂLER signifie aussi Dessécher, flétrir les végétaux. Les fleurs de notre jardin sont toutes
hâlées. Le vent a hâlé la campagne.  
HALETANT, ANTE
(H est aspirée.)adj.
Qui halète. Il arriva tout haletant à force d'avoir couru. Une respiration haletante.  
Il s'emploie aussi au figuré pour désigner une Émotion, une curiosité intense. Ce drame tient
le public haletant jusqu'au baisser du rideau.  
HALÈTEMENT
(H est aspirée.)n. m.
Action de haleter ou État de celui qui est haletant.  
HALETER
(H est aspirée.) (Je halète; nous haletons.)v. intr.
Respirer fréquemment, souffler comme quand on a couru et qu'on est hors d'haleine. Ce chien
ne fait que haleter. Fig., Tout l'auditoire haletait.  
HALEUR, EUSE
(H est aspirée.)n. m.
T. de Batellerie
. Celui qui hale un bateau.  
HALIEUTIQUE
adj. des deux genres
. T. technique
. Qui concerne la pêche. Il s'emploie au pluriel comme nom masculin. Les Halieutiques
d'Oppien. Il est peu usité.  
HALITUEUX, EUSE
adj.
T. de Médecine
. Qui est dans un état de moiteur. Peau halitueuse. On dit aussi par extension Chaleur
halitueuse. Il est peu usité.  
HALLAGE
(H est aspirée.)n. m.
Droit levé sur les marchandises qui s'étalent dans les halles et les foires.  
HALLALI
Cri de chasse qui annonce que l'animal poursuivi est sur ses fins. Hallali courant, sur pied,
par terre.  
Il se dit aussi d'un Air de chasse que les trompes exécutent quand l'animal est rendu. Alors il
est nom masculin. Sonner l'hallali.  
HALLE
(H est aspirée.)n. f.
Place publique, ordinairement couverte, où se tiennent les marchés ou les foires; Magasin
public où les personnes qui font un même commerce enferment leurs marchandises. Les
Halles centrales. Halle aux blés. La halle aux vins. Halle aux draps, aux cuirs, etc. Aller à la
halle. Le carreau des Halles à Paris. Les forts de la Halle, Les porteurs. Facteur aux Halles.
Commissionnaire aux Halles. Les dames de la Halle, Les marchandes.  
Langage des halles, Langage grossier, tel que celui qu'on parle communément dans les
marchés de Paris.  
HALLEBARDE
(H est aspirée.)n. f.
Sorte d'arme, garnie par en haut d'un fer long, large et pointu, traversé lui-même à la base d'un
fer d'arrêt, d'un côté en forme de croissant, de l'autre en forme de pointe. Un coup de
hallebarde. La hampe d'une hallebarde. Autrefois la hallebarde était l'arme du sergent, dans
les compagnies de gens de pied. Porter la hallebarde. Les suisses d'église portent des
hallebardes.  
HALLEBARDIER
(H est aspirée.)n. m.
Il se disait autrefois d'un homme de pied.  
HALLIER
(H est aspirée.)n. m.
Réunion de buissons où se retire le gibier, bien couvert de broussailles. Un hallier épais.  
HALLUCINATION
n. f.
T. de Médecine
. Vision extériorisée d'une image qui ne correspond à aucun objet réel.  
Il se dit aussi des Fausses perceptions auditives et tactiles que l'on attribue illusoirement à des
causes objectives.  
HALLUCINATOIRE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'hallucination. Troubles hallucinatoires. Symptômes hallucinatoires.  
HALLUCINÉ, ÉE
n.
T. de Médecine
. Qui est actuellement ou fréquemment en état d'hallucination. Une hallucinée. Des
hallucinés. Adjectivement, Un homme halluciné. Une femme hallucinée.  
HALLUCINER
v. tr.
Produire des hallucinations, rendre halluciné.  
HALO
(H est aspirée.)n. m.
T. didactique
. Couronne lumineuse que l'on voit quelquefois autour des astres, et principalement du soleil
et de la lune, lorsqu'ils brillent à travers une atmosphère vaporeuse.  
Il se dit aussi des Couronnes lumineuses que l'on voit, par un temps de brouillard, autour des
lumières terrestres artificielles.  
Il se dit, en termes de Médecine, du Cercle rouge qui est autour du mamelon du sein.  
HALOIR
(H est aspirée.)n. m.
Lieu où l'on sèche, par le moyen du feu, le chanvre destiné à être broyé ou tillé.  
HALOT
(H est aspirée.)n. m.
T. de Chasse
. Trou dans une garenne, où se retirent les lapins.  
HALOTECHNIE
(H est aspirée.)n. f.
T. didactique
. Partie de la chimie qui traite de la préparation des sels.  
HALTE
(H est aspirée.)n. f.
Pause, station que font des soldats, des chasseurs, des voyageurs dans leur marche. Pendant la
halte. Faire halte.  
Grande halte, La halte la plus longue que fait dans une journée une troupe en marche. On dit
aussi dans ce sens HALTE-REPOS.  
Il désigne, par extension, le Lieu fixé pour un repos. Nous arriverons à notre halte avant la
nuit.  
Il est encore un terme militaire, dont on se sert pour commander à une troupe de s'arrêter.
Halte. Au commandement de halte.  
En termes de Chemins de fer, il se dit d'une Station secondaire, où le train prend des
voyageurs avec bagages, mais pas de marchandises.  
Halte-là, Arrêtez-vous là, n'avancez pas davantage. Il est principalement usité en termes de
guerre. Crier à une patrouille : halte-là.  
Halte-là s'emploie dans le langage familier lorsqu'une personne s'émancipe et va au-delà de ce
qui convient, et qu'on veut l'arrêter, ou lui imposer silence. Halte-là, je vous arrête. Halte-là,
vous dépassez les bornes, assez d'inconvenances!  
HALTÈRE
n. m.
T. de Gymnastique ancienne
. Masses pesantes de pierre ou de plomb dont on se servait pour développer la force
musculaire dans les exercices du gymnase : on les tenait dans chaque main en sautant, en
courant, en dansant.  
Il se dit, en termes de Gymnastique moderne, de Deux masses de fer ordinairement
sphériques, réunies par une petite barre de fer que l'on saisit avec la main. L'exercice des
haltères. Faire des haltères.  
HALURGIE
(H est aspirée.)n. f.
T. didactique
. Art d'extraire ou de fabriquer des sels.  
HAMAC
(H est aspirée et on prononce le C.) n. m.
Sorte de lit formé d'un morceau de toile ou d'un filet, suspendu horizontalement à deux points
fixes par ses extrémités, de manière à pouvoir se balancer. Coucher dans un hamac. Le hamac
d'un matelot.  
HAMADRYADE
n. f.
T. de Mythologie
. Nymphe des bois qui naissait et mourait avec l'arbre dont la garde lui était confiée, et qui ne
pouvait jamais le quitter.  
HAMEAU
(H est aspirée.)n. m.
Petit nombre de maisons dépendant administrativement d'une commune. Ce n'est pas un
village, ce n'est qu'un hameau. Cette paroisse est composée de quantité de hameaux. Cette
route est bordée de bourgs et de hameaux.  
HAMEÇON
n. m.
Crochet de fer à pointe barbelée, que l'on met au bout d'une ligne, avec de l'appât, pour
prendre du poisson. Prendre du poisson à l'hameçon. Le poisson s'est pris à l'hameçon, a pris
à l'hameçon, a mordu à l'hameçon, a avalé l'hameçon.  
Fig. et fam., Mordre à l'hameçon. Voyez MORDRE.  
En termes de Botanique, il se dit d'une Épine crochue ou d'un poil recourbé.  
HAMPE
(H est aspirée.)n. f.
Le bois d'un drapeau, d'un épieu, d'une lance, d'une pique, d'une hallebarde, etc. Un coup de
hampe. La hampe d'un écouvillon, d'un refouloir.  
Il se dit, en termes de Botanique, d'une Tige herbacée sans feuilles ni rameaux, et destinée
seulement à porter la fleur et le fruit. La tige du pissenlit, de la jacinthe est une hampe.  
HAMPE
n. f.
T. de Vénerie
. Poitrine du cerf.  
En termes de Boucherie, il se dit de la Partie supérieure et latérale du ventre, vers la cuisse
chez le boeuf.  
HAN
(H est aspirée.)Onomatopée
qui, dans la langue populaire, sert à exprimer le Cri sourd et guttural d'un homme de peine qui
fournit effort.  
HANAP
(H est aspirée.)n. m.
Grand vase dont on se servait autrefois pour boire. Vider un hanap.  
HANCHÉ, ÉE
(H est aspirée.)adj.
Qui a une hanche saillante. Statues hanchées.  
HANCHE
(H est aspirée.)n. f.
La partie du corps humain dans laquelle le haut de la cuisse est emboîté. L'articulation de la
hanche. Avoir les poings sur les hanches. Cette femme n'a point de hanches, a trop de
hanches. Luxation de la hanche.  
En termes de Manège, il désigne le Train de derrière d'un cheval, depuis les reins jusqu'au
jarret. Ce cheval a de belles hanches, a les hanches hautes.  
Mettre un cheval sur les hanches, Le dresser, en sorte qu'il se soutienne sur le derrière en
galopant. On dit, dans un sens analogue, Ce cheval va sur les hanches; et, dans le sens
contraire, Ce cheval traîne les hanches.  
En termes de Marine, il se dit de la Partie de l'arrière d'un bâtiment qui est entre la poupe et
les haubans du grand mât. Aborder un vaisseau par la hanche, le canonner par la hanche, etc.  
HANCHER
(H est aspirée.)v. intr.
Faire saillir une hanche.  
HANDICAP
(H est aspirée.)n. m.
T. de Sports
. Épreuve ou concours de vitesse, de force ou d'endurance dans lesquels on égalise les chances
des concurrents d'âge ou de qualités différents, mais en leur attribuant ou en leur ôtant une
certaine avance de temps, de distance ou de poids.  
HANDICAPER
(H est aspirée.)v. tr.
T. de Sports
. Fixer dans un handicap les conditions de poids, de distance, de temps.  
Par extension, Être handicapé signifie Être mis en état d'infériorité.  
HANGAR
(H est aspirée.)n. m.
Construction en appentis ou isolée, formée d'un toit élevé sur des piliers de pierre ou sur des
poteaux, et ordinairement destinée à servir d'abri à des charrettes, à des récoltes, à des
marchandises ou encore à des appareils d'aéronautique. Construire un hangar dans la cour
d'une ferme. Placer une charrette sous le hangar. Mettre des marchandises sous un hangar,
sous des hangars. Hangar d'aviation.  
HANNETON
(H est aspirée.)n. m.
Insecte coléoptère d'un rouge brun, qui a des antennes courtes, frangées à leur extrémité, et
qui paraît au printemps. Les hannetons font beaucoup de dégât en dévorant les feuilles des
arbres.  
Fam., Il est étourdi comme un hanneton. Voyez ÉTOURDI. On dit figurément, dans le même
sens, C'est un hanneton.  
HANNETONNAGE
(H est aspirée.)n. m.
Chasse aux hannetons. Il se dit spécialement de la Destruction des hannetons ordonnée par
l'administration.  
HANTER
(H est aspirée.)v. tr.
Fréquenter quelqu'un. Hanter mauvaise compagnie. Hanter les savants.  
Il se dit aussi des Lieux où l'on fréquente. Hanter le barreau, le Palais. Hanter les foires.
Hanter les cabarets. Hanter les mauvais lieux.  
Prov., Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es, On juge aisément les gens par les
personnes qu'ils fréquentent.  
On dit aussi intransitivement Hanter chez quelqu'un.  
Il se dit particulièrement en parlant des Esprits qu'on suppose revenir de l'autre monde, ou des
êtres fabuleux qui, suivant les fictions populaires, fréquentent de préférence les endroits
retirés, sombres. Un château hanté par les esprits. Maison hantée.  
HANTISE
(H est aspirée.)n. f.
Fréquentation, commerce familier chez quelqu'un. Il ne se dit guère qu'en mauvaise part. La
hantise d'un tel ne vaut rien. Il a vieilli.  
Il se dit surtout aujourd'hui, au sens figuré, pour Obsession, souvenir involontaire ou obstiné.
La hantise d'un souvenir. La hantise d'un air, d'une idée, d'un projet.  
HAPPE
(H est aspirée.)n. f.
T. d'Arts
. Demi-cercle de fer dont on garnit un essieu pour le conserver.  
Il se dit aussi d'une Espèce de crampon qui attache et lie deux pièces de bois, deux pierres,
etc. Les pierres de ce pont sont liées avec des happes.  
HAPPELOURDE
(H est aspirée.)n. f.
Pierre fausse qui a l'éclat et l'apparence d'une pierre précieuse.  
HAPPER
(H est aspirée.)v. tr.
En parlant du Chien, Saisir avidement avec la gueule ce qu'on lui jette. On lui jeta un
morceau, et il le happa.  
Il signifie au figuré Attraper, saisir, surprendre à l'improviste. Il s'est laissé happer par un
importun. Les gendarmes l'ont happé. Il a été happé par une automobile et tué sur le coup. Ce
mot est familier.  
HAQUENÉE
(H est aspirée.)n. f.
Cheval ou jument de moyenne taille, que montaient autrefois les dames et qui allait
ordinairement l'amble. Monter une haquenée.  
Ce cheval va la haquenée, Il va l'amble.  
Fig. et pop., C'est une grande haquenée, se dit d'une Grande femme mal faite et dégingandée.  
HAQUET
(H est aspirée.)n. m.
Espèce de charrette étroite, longue et sans ridelles, sur le devant de laquelle est un treuil et qui
sert à voiturer du vin, des ballots de marchandises, etc. Mener, traîner des marchandises dans
un haquet, sur un haquet. Un haquet traîné par un cheval.  
HARANGUE
(H est aspirée.)n. f.
Discours fait à une assemblée, à un prince ou à quelque autre personne élevée en dignité.
Prononcer une harangue. Harangue séditieuse. La tribune aux harangues.  
Il se dit quelquefois, familièrement, d'un Discours ennuyeux, d'une longue remontrance. Il
leur a fait une longue harangue là- dessus. Il s'est engagé dans une interminable harangue.  
HARANGUER
(H est aspirée.)v. tr.
Faire une harangue. Haranguer le peuple. Haranguer les soldats. Il harangua le roi.  
Il est aussi intransitif. Haranguer devant le roi, devant une assemblée nombreuse. Il harangue
toujours. Il ne fait que haranguer.  
HARANGUEUR
(H est aspirée.)n. m.
Celui qui harangue.  
Il se dit plus ordinairement en mauvaise part et en raillerie. Un mauvais harangueur. Un
pauvre harangueur. Un froid harangueur.  
Il se dit, figurément et familièrement, d'un Grand parleur, ou d'un Homme qui a coutume de
faire de longs discours sur toutes choses. C'est un grand harangueur, un harangueur éternel.  
HARAS
(H est aspirée.)n. m.
Lieu destiné à loger des étalons et des juments, pour la reproduction de la race chevaline.
Créer un haras. Établir un haras. Directeur, inspecteur des haras. Cheval de tel haras.  
HARASSER
(H est aspirée.)v. tr.
Fatiguer à l'excès. Harasser un cheval. Le train du cheval l'a harassé. Ce long discours
harassa l'auditoire. Être harassé de fatigue. Des troupes harassées.  
HARCELER
(H est aspirée.)v. tr.
(Je harcelle; nous harcelons.) Provoquer, exciter parfois jusqu'à importuner, jusqu'à
tourmenter. Harceler quelqu'un de questions, de demandes. Absolument, Vous me harcelez. Il
est très paresseux, il faut le harceler pour le faire agir.  
Harceler les ennemis, Les inquiéter, les fatiguer par de fréquentes attaques, par de fréquentes
escarmouches. Nos troupes n'ont point cessé de harceler l'ennemi dans sa retraite.  
HARDE
(H est aspirée.)n. f.
T. de Chasse
. Troupe de bêtes fauves. Une harde de cerfs, de daims. Plusieurs hardes de bêtes.  
Il se dit aussi en parlant des Chiens. Harde de chiens.  
HARDER
(H est aspirée.)v. tr.
T. de Chasse
. Attacher des chiens ensemble par un lien commun.  
HARDES
(H est aspirée.)n. f.
pl. Tous les objets qui composent l'habillement. Il s'emploie surtout dans le sens péjoratif. Un
paquet de hardes, de vieilles hardes. Il fut obligé de vendre une partie de ses hardes.  
HARDI, IE
(H est aspirée.)adj.
qui est audacieux, entreprenant, qui se hasarde courageusement, qui ose beaucoup. Hardi
comme un lion. De hardis aventuriers. Il est très hardi auprès des femmes. Il fut très hardi
dans ses réponses. Un hardi réformateur. On dit de même Être hardi à parler, à
entreprendre, etc.  
C'est un hardi joueur, se dit d'un Homme qui joue ordinairement gros jeu, ou qui joue une
grosse somme avec un jeu médiocre. On dit dans le même sens Être hardi au jeu.  
Il se dit quelquefois pour Ferme, intrépide, assuré. Avoir la mine hardie, la contenance
hardie.  
Il se dit aussi pour Insolent, impudent, effronté. C'est être bien hardi que répondre de la sorte.
Cette fille a l'air hardi. Manières hardies. Ton hardi. C'est un hardi coquin, un hardi
menteur, etc.  
Il se dit encore, surtout dans le premier sens, des Choses qui sont faites ou dites hardiment.
Action hardie. Attaque hardie. Entreprise hardie. De hardis projets. Il a fait un coup bien
hardi. Discours hardi. Le mot est hardi. Réponse, parole hardie.  
Il se dit particulièrement des Propositions, des opinions, des doctrines, etc., qu'il est difficile
ou dangereux de soutenir. Cette proposition me paraît bien hardie. Il mit en avant les idées
les plus hardies.  
Il se dit également, dans les ouvrages d'esprit, de Ce qui est heureusement hasardé, de ce qui
s'élève au-dessus des règles communes. Pensée hardie. Figure, métaphore, image hardie.
Expression hardie. Le style de cet auteur est hardi.  
Il se dit aussi par euphémisme de Certains écrits ou de certains spectacles qui ont quelque
chose de risqué, qui choquent les convenances. Il y a dans ce roman des passages hardis qui
risquent de faire scandale.  
Cela est bien hardi, se dit quelquefois d'une Licence, d'une alliance de mots, etc., que la
critique ne saurait approuver, mais qu'elle n'ose condamner.  
Il se dit aussi, en termes de Beaux-Arts ou d'Arts, en parlant de la Manière d'exécuter,
d'opérer, et signifie Qui est libre, franc, qui ne marque point d'hésitation, de timidité. Ce
chirurgien a la main hardie. Ce peintre a le pinceau hardi, une manière hardie, la touche
hardie. Dessin hardi. Ce musicien a le jeu hardi. Exécution hardie.  
Fig., C'est une plume hardie, il a la plume hardie, etc., se dit d'un Auteur qui a un style hardi,
qui emploie souvent des expressions hardies; ou d'un Auteur qui écrit librement sur des
matières délicates.  
Il se dit encore, en termes de Beaux-Arts, de Certains ouvrages qui ont quelque chose
d'extraordinaire et de risqué. Il y a dans ce tableau des poses très hardies. Il se dit aussi des
Ouvrages d'architecture qui sont d'une légèreté, d'une élégance que leur masse ou leur
élévation, etc., ne semble pas comporter. Voilà une voûte bien hardie. Une construction d'une
élégance hardie.  
Hardi! s'emploie comme interjection pour encourager. Hardi, les gars! Hardi, les enfants!  
HARDIESSE
(H est aspirée.)n. f.
Qualité de celui qui est hardi. Manquer de hardiesse. Avoir de la hardiesse. Parler avec
hardiesse et fermeté. La hardiesse à monter à l'assaut. La hardiesse avec laquelle il publie ses
doctrines. Une imagination pleine de hardiesse. Hardiesse de conception. Ce peintre a
beaucoup de hardiesse.  
Il se prend quelquefois pour Témérité, insolence, impudence. La hardiesse des manières, de
l'attitude, du langage. Je suis indigné de la hardiesse avec laquelle il parle à son père.  
Il s'emploie quelquefois pour Liberté; et c'est dans ce sens qu'on dit familièrement Excusez si
je prends la hardiesse de...  
Il se dit aussi en parlant des Choses. La hardiesse de cette entreprise, de ce plan de
campagne, de cette stratégie, de cette action étonne. Cette réponse est d'une grande
hardiesse. Cette proposition est d'une telle hardiesse, que.. La hardiesse de ces opinions, de
ces doctrines, de cette thèse devait surprendre. La hardiesse d'un geste, des manières.  
Il se dit également en parlant du Style, des expressions, etc. Une grande hardiesse de style. La
hardiesse des pensées, des expressions, du plan.  
Il se dit, en termes de Beaux-Arts, en parlant d'une Exécution hardie. Attaquer la note avec
hardiesse. Il y a beaucoup de hardiesse dans le jeu de ce musicien. Une grande hardiesse de
pinceau, de crayon.  
Il se dit aussi en parlant des Ouvrages de l'art qui présentent quelque chose d'extraordinaire,
de grand. Les figures de ce groupe ont des poses pleines de hardiesse et de grâce. Cette partie
de l'édifice est d'une grande hardiesse. La hardiesse de l'architecture gothique.  
Il se dit en outre des Licences que se permet un écrivain, un artiste; et, dans ce sens, on
l'emploie souvent au pluriel. Ce tour n'est pas grammatical, mais c'est une hardiesse que
l'usage permet. Il y a des hardiesses heureuses dans cet ouvrage, dans ce tableau, dans cette
musique. Il y a des hardiesses dans cet ouvrage, Il y a, dans cet ouvrage, des choses
hasardées.  
HARDIMENT
(H est aspirée.)adv.
D'une manière hardie. Parler hardiment. Mentir hardiment. Marcher hardiment à l'ennemi.
Décider hardiment une question.  
Il signifie aussi Librement, sans hésiter. Dites-lui hardiment que je n'y consens pas.  
Il signifie quelquefois, familièrement, Sans crainte de se tromper, d'aller au-delà de ce qui est
nécessaire, convenable. Vous pouvez hardiment prévoir un succès complet. Cette somme est
insuffisante : on peut hardiment la doubler.  
HAREM
(H est aspirée et l'on prononce l'M final.)n. m.
Terme emprunté de l'arabe. L'appartement des femmes chez les mahométans. Elle fut conduite
au harem. Les femmes d'un harem.  
Il se dit également de la Réunion des femmes qui habitent un harem. Un harem nombreux.  
HARENG
(H est aspirée, le G ne se prononce pas.)n. m.
Poisson de moyenne grosseur, qui ne se pêche que dans l'Océan et en certaines saisons de
l'année, où il arrive par bancs. Hareng frais. Hareng salé. Hareng saur. Hareng pec, ou
Hareng en caque. Caque de harengs.  
Fam., Être rangés, serrés, pressés comme des harengs en caque. Voyez CAQUE.  
Prov. et fig., La caque sent toujours le hareng. Voyez CAQUE.  
HARENGAISON
(H est aspirée.)n. f.
Pêche du hareng. En France, la harengaison est depuis la fin de septembre jusqu'en
décembre. La harengaison a été bonne cette année.  
HARENGÈRE
(H est aspirée.)n. f.
Celle qui fait métier de vendre des harengs et toute autre sorte de poisson au détail. Les
harengères de la halle.  
Il se dit, figurément et familièrement, d'une Femme criarde et mal embouchée. Crier comme
une harengère.  
HARENGUIER
(H est aspirée.)n. m.
Bateau à voiles ou à vapeur qui fait la pêche du hareng.  
HARGNEUX, EUSE
(H est aspirée.)adj.
Qui est d'humeur chagrine, querelleuse et insociable. Un homme hargneux. Une femme
hargneuse. Par extension, Il a le caractère, l'esprit hargneux, l'humeur hargneuse.  
Il se dit aussi des Animaux qui mordent comme le chien, qui mordent et qui ruent comme le
cheval. Un chien hargneux. Un cheval hargneux.  
Prov. et fig., Chien hargneux a toujours l'oreille déchirée. Voyez CHIEN.  
HARICOT
(H est aspirée.) n. m.
Plante de la famille des Légumineuses dont les semences sont alimentaires. Semer des
haricots. Il y a plusieurs espèces de haricots. Haricots grimpants. Haricots nains.  
Il se dit aussi des Semences mêmes de cette plante, qui ressemblent ordinairement à des fèves
et qui viennent dans des gousses lisses intérieurement. Haricots blancs. Haricots rouges.
Haricots de Soissons. Plat de haricots. Gigot aux haricots. Purée de haricots. Haricots à
l'huile.  
Haricots verts, Gousses de haricots encore vertes et assez tendres pour pouvoir être mangées.
Assaisonner des haricots verts.  

HARICOT se dit aussi, en termes de Cuisine, d'une Espèce de ragoût fait avec du mouton, des
navets, des pommes de terre, etc. Déjeuner d'un haricot de mouton.  
* Courir sur le haricot, Importuner, faire chier.

HARIDELLE
(H est aspirée.)n. f.
Mauvais cheval maigre. Une antique voiture, traînée par une haridelle.  
HARMONICA
n. m.
Instrument de musique composé de cloches ou de verres, de différents timbres, qu'on fait
résonner.  
Il se dit, en général, des Divers instruments à touches, où le verre remplace les cordes de
métal.  
HARMONIE
n. f.
Concours et accord de divers sons. Harmonie céleste. L'harmonie des instruments. Les
platoniciens prétendaient que les cieux, dans leur mouvement, faisaient entendre une
harmonie parfaite. Le pouvoir de l'harmonie.  
Il se dit plus particulièrement, en termes de Musique, d'une Succession d'accords, par
opposition à Mélodie. L'harmonie musicale. Harmonie savante. Il y a plus d'harmonie que de
chant dans ce chœur. Connaître les lois, les règles, les principes de l'harmonie, ou
simplement l'harmonie. Leçons, cours, traité d'harmonie. Morceaux d'harmonie.  
Il se dit aussi d'un Ensemble d'instruments à vent. Musique d'harmonie. Concert d'harmonie.  
Par extension, il se dit d'une Compagnie de musiciens concertants. L'Harmonie de tel village.  
Il se dit quelquefois, ou d'une Voix seule, lorsqu'elle est sonore, nette et douce, ou d'un
Instrument qui rend un son agréable. L'harmonie de sa voix. L'harmonie de son instrument.
L'harmonie d'une flûte.  
Table d'harmonie, Cette partie d'un piano sur laquelle les cordes sont tendues. Il se dit aussi
du Violon et autres instruments de ce genre.  
En parlant du Langage, du style, il signifie Concours de sons, de mots qui flattent l'oreille;
nombre, cadence. L'harmonie du style, du discours. L'harmonie des périodes. Ces vers n'ont
point d'harmonie.  
Harmonie imitative, Artifice de style qui consiste à peindre les objets par les sons des mots.  
Il désigne, au figuré, un Accord parfait et une entière correspondance de plusieurs parties qui
forment un tout, ou qui concourent à une même fin. L'harmonie de l'univers. L'harmonie des
éléments. L'harmonie du corps humain. L'harmonie des couleurs. Il règne une belle, une
savante harmonie entre toutes les parties de cette composition. Ce qui fait la beauté d'un
bâtiment, c'est la parfaite harmonie de toutes les parties qui le composent. Ces lois n'étaient
plus en harmonie avec les moeurs nouvelles. Mettre plusieurs choses en harmonie. Mettre une
chose en harmonie avec une autre. Déranger, détruire l'harmonie.  
Harmonie préétablie, Théorie de Leibnitz selon laquelle le monde spirituel et le monde
corporel sont comme deux horloges parfaites, mais indépendantes, marquant toujours les
mêmes heures.  
Il se dit aussi pour Concorde, en parlant des Personnes. Ils vivent dans une parfaite harmonie.
Cet événement a dû troubler l'harmonie qui régnait entre eux. L'harmonie d'une famille.  
En termes d'Anatomie, il se dit d'une Articulation dans laquelle les os sont liés ensemble par
des dentelures presque imperceptibles. Cette articulation se remarque surtout à un des os de la
face.  
HARMONIEUSEMENT
adv.
D'une manière harmonieuse. Ils chantaient harmonieusement. Des couleurs harmonieusement
combinées.  
HARMONIEUX, EUSE
adj.
Qui a de l'harmonie. Musique harmonieuse. Chant harmonieux. Voix harmonieuses. Langage
harmonieux. Mots harmonieux.  
Par extension, Couleurs harmonieuses, Qui s'harmonisent bien entre elles, Poésie
harmonieuse, Qui donne à l'oreille un plaisir musical.  
HARMONIQUE
adj. des deux genres
. T. de Musique
. Qui a rapport à l'harmonie.  
Il se dit aussi, en termes d'Acoustique, de Tons apparentés entre eux, l'un ayant engendré les
autres et tous présentant alors entre eux des relations déterminées de hauteur. Sons
harmoniques concomitants. Intervalles, rapports harmoniques. Génération harmonique des
sons. Les divisions harmoniques du monocorde.  
Échelle harmonique ou mieux diatonique, La succession des notes de la gamme.  
Sons harmoniques se dit quelquefois des Sons flûtés qu'on tire d'un instrument par divers
procédés.  
Notes harmoniques, Celles qui forment entre elles des accords consonants.  
En termes de Mathématiques, on dit que trois nombres sont en proportion harmonique quand
le premier est au troisième comme la différence entre le premier et le second est à la
différence entre le second et le troisième.  
HARMONIQUE s'emploie aussi comme nom masculin pour désigner les sons harmoniques
engendrés par le son fondamental. Les harmoniques d'un son. Le son fondamental et ses
harmoniques, sont entre eux, pour la fréquence des vibrations, comme les nombres 1, 2, 3, 4,
5, 6, etc.  
HARMONIQUEMENT
adv.
Suivant les lois de l'harmonie, ou suivant les rapports harmoniques des sons.  
HARMONISER
v. tr.
Mettre en harmonie. Harmoniser des couleurs. Des couleurs distinctes qui s'harmonisent bien
entre elles.  
En termes de Musique, il signifie spécialement Mettre un chant en parties harmoniques.  
HARMONISTE
n. m.
Musicien qui connaît les règles de l'harmonie. Ce compositeur est un bon harmoniste.  
HARMONIUM
(UM se prononce OME.)n. m.
Espèce de petit orgue où les tuyaux sont remplacés par des anches libres qui répondent aux
touches d'un clavier.  
HARNACHEMENT
(H est aspirée.)n. m.
Action de harnacher.  
Il se dit aussi de l'Ensemble des pièces qui composent le harnais des chevaux de selle ou
même de trait.  
Il désigne également l'Équipage des chevaux de cavalerie. Brillant harnachement.  
Il se dit figurément d'un Costume lourd et ridicule. Quel harnachement avez-vous là?  
HARNACHER
(H est aspirée.)v. tr.
Mettre le harnais ou les harnais à un cheval de trait. Harnacher les chevaux. Un cheval bien
harnaché. Une mule richement harnachée.  
Fig. et fam., Une personne mal harnachée, Une personne vêtue d'une manière ridicule.  
HARNAIS
(HARNOIS en Poésie). (H est aspirée.)n. m.
Ensemble des pièces qui servent à équiper un cheval de selle ou de trait. Une paire de
harnais. Des harnais de cuir de Russie. Des harnais de charrette.  
HARNOIS signifiait autrefois Armure d'un homme d'armes. Il n'est plus usité dans cette
acception que dans les expressions figurées : Endosser le harnois, Embrasser la profession
des armes et figurément Revêtir les habits de sa profession; Blanchir sous le harnois, Vieillir
dans le métier des armes. Blanchir, vieillir sous le harnois signifie aussi Vieillir dans un
métier quelconque.  
HARO
(H est aspirée.) T. de Procédure
dont on se servait, suivant la coutume de Normandie, pour faire arrêt sur quelqu'un ou sur
quelque chose, et pour aller sur-le- champ devant le juge. Faire haro sur quelqu'un. Clameur
de haro.  
Fig. et fam., Crier haro sur quelqu'un, Se récrier avec indignation sur ce qu'il fait ou dit mal à
propos, le désigner à la réprobation de tous. Dès qu'il eut parlé, tout le monde cria haro sur
lui.  
HARPAGON
n. m.
Homme d'une grande avarice, en souvenir du personnage principal de L'Avare de Molière.
Prenez garde : vous avez affaire à un harpagon. Quel harpagon!  
HARPE
(H est aspirée.)n. f.
Instrument de musique garni de cordes verticales, de grandeur graduellement décroissante,
que l'on pince avec les deux mains. Jouer de la harpe. Pincer de la harpe. Joueur de harpe.
Accompagnement de harpe. Clef de harpe. Les pédales d'une harpe. Au son de la harpe. On
représente souvent David jouant de la harpe.  
Harpe éolienne. Voyez ÉOLIEN.  
HARPE
(H est aspirée.)n. f.
T. de Maçonnerie
. Pierre d'attente qui sort d'un mur, destinée à servir d'attache à un mur à construire sur le
prolongement du premier.  
Il se dit aussi d'une Équerre de métal qui sert à attacher les pans de bois d'un mur.  
HARPER
(H est aspirée.)v. tr.
Prendre et serrer fortement avec les mains. Il l'a harpé. Ils se querellèrent et se harpèrent.
Elles se sont harpées. Il est familier et vieux.  
HARPER
(H est aspirée.)v. tr.
T. de Manège
. Lever une des jambes de derrière plus haut que l'autre sans plier le jarret, en parlant d'un
Cheval.  
HARPIE
(H est aspirée.)n. f.
Monstre fabuleux, qu'on représentait avec des ailes, un visage de femme, un corps de vautour
et des ongles crochus, et qu'on imaginait d'être extrêmement vorace.  
Il se dit, figurément, de Ceux qui sont avides du bien d'autrui ou qui sont âpres au gain. Ces
gens-là sont des harpies, de vraies harpies.  
Il se dit aussi, familièrement, d'une Méchante femme, criarde et acariâtre. C'est une harpie.  
HARPISTE
(H est aspirée.)n. des deux genres
. Celui, celle qui joue de la harpe.  
HARPON
(H est aspirée.)n. m.
Sorte de dard dont la pointe est accompagnée de deux crocs et dont on se sert spécialement
pour la pêche des cétacés. Jeter, lancer le harpon. Attaquer au harpon. La pêche au harpon.  
HARPONNER
(H est aspirée.)v. tr.
Darder, accrocher avec le harpon. Harponner une baleine.  
HARPONNEUR
(H est aspirée.)n. m.
Celui qui lance le harpon.  
HART
(H est aspirée.)n. f.
Espèce de lien fait d'osier, ou d'autre bois fort pliant, dont on lie les fagots, les bourrées, etc.
Délier la hart d'un fagot.  
Il désigne aussi la Corde dont on étranglait les criminels. La peine de la hart. On dit encore
familièrement Mériter la hart. Digne de la hart. La hart au cou.  
Par extension, en termes d'Arts, il se dit d'une Chevillette de fer qui sert à étirer les peaux.  
HARUSPICE
n. m.
Voyez ARUSPICE.  
HASARD
(H est aspirée.)n. m.
Fortune, sort; cas fortuit, imprévu. S'en remettre au hasard. S'abandonner au hasard. Ne rien
laisser au hasard. C'est un pur effet du hasard. C'est un pur hasard. Le hasard voulut que...
Coup de hasard. Ce hasard d'une rencontre. Par un singulier hasard. Par un heureux hasard.
Par un hasard malheureux.  
En termes de Jeu, Jeu de hasard, Jeu où le hasard seul décide, tel que la roulette, etc. Interdire
les jeux de hasard.  
Fig., Corriger le hasard, Tromper au jeu.  
À certains jeux de Dés, Les hasards, se dit de Certains points fixes qui sont toujours
favorables à celui qui tient le dé.  
En termes de jeu de Golf, Hasards désigne les Obstacles variés et naturels que doit présenter
un terrain.  
Il signifie aussi Risque. Courir le hasard de... Courir hasard. S'exposer au hasard de... Il a
couru hasard de sa personne, de sa vie, de son honneur. Il ne court point de hasard. J'en
prends le hasard sur moi. Au hasard d'un refus, il lui parla de cette affaire.  
Il s'emploie souvent au pluriel dans ce dernier sens : Les hasards de la guerre. Affronter les
hasards. Braver les hasards d'une expédition lointaine. Risquer les hasards d'une entreprise.  
AU HASARD,loc. adv.
, À l'aventure, inconsidérément. Ne connaissant pas la route, ils étaient obligés d'aller, de
marcher au hasard. Il ne sait pas jouer, il jette ses cartes au hasard. Répondre au hasard.
C'est un écervelé qui parle toujours au hasard.  
À TOUT HASARD,loc. adv.
, À tout événement, quoi qu'il puisse arriver. Vous ferez bien, à tout hasard, de vous tenir
prêts.  
Jeter des propos au hasard, à tout hasard, Mettre des propos en avant, pour voir comment ils
seront reçus.  
Dire quelque chose au hasard, à tout hasard, Sans être sûr de la vérité de ce qu'on dit, ou sans
y attacher aucune importance.  
AU HASARD DE,loc. prép.
, En courant les chances bonnes ou mauvaises. Au hasard de l'improvisation.  
Au hasard de la fourchette, Sans choisir. Répondre au hasard de la fourchette. Prendre un
employé au hasard de la fourchette.  
PAR HASARD,loc. adv.
, Fortuitement. Cela est arrivé par hasard. Si, par hasard, vous veniez à la rencontrer.  
HASARDER
(H est aspirée.)v. tr.
Risquer, exposer à la fortune, exposer au péril. Hasarder son argent au jeu. Hasarder toute sa
fortune dans le commerce. Hasarder sa vie. Hasarder sa réputation, son honneur. Hasarder
sa personne. Hasarder un combat. Hasarder de faire une chose. Ce général se hasarde trop.
Les périls où il se hasarde. Je me hasarderai à faire cette proposition.  
Il se dit aussi en parlant des Propositions, des opinions, etc., qu'on met en avant, pour voir de
quelle manière elles seront reçues. Hasarder une motion. Hasarder une plaisanterie.
Hasarder une humble remontrance. Propos hasardé. Expression hasardée. Inductions
hasardées. Conjectures hasardées.  
Hasarder une phrase, une façon de parler, une expression, Se servir d'une phrase, d'une façon
de parler, d'une expression nouvelle ou dont l'usage n'est pas encore bien établi.  
Fig. et fam., Hasarder le paquet, S'abandonner au hasard, s'engager dans une affaire douteuse.  
Le participe passé HASARDÉ signifie spécialement, en parlant de la Couleur des cheveux, de
la barbe, Qui tire sur le roux. Blond hasardé.  
HASARDEUSEMENT
(H est aspirée.)adv.
D'une manière hasardeuse. Il a entrepris cela bien hasardeusement.  
HASARDEUX, EUSE
(H est aspirée.)adj.
Qui hasarde volontiers sa personne, sa fortune, etc. Ce pilote est trop hasardeux. Un joueur
hasardeux. Un marchand hasardeux. Un écrivain hasardeux.  
Il se dit aussi des Choses. Humeur hasardeuse.  
Il signifie aussi Où il y a des risques. Un coup hasardeux. Une entreprise hasardeuse. Il se
tira heureusement de ce pas hasardeux.  
HASCHICH
(H est aspirée.)n. m.
Chanvre qui croît dans l'Inde et dont l'on mâche ou fume les feuilles une fois séchées.  
Il se dit, par extension, d'une Préparation enivrante et narcotique dont le chanvre est la base.
On écrit aussi HACHISCH.  
HASE
(H est aspirée.)n. f.
Femelle du lièvre.  
HASTAIRE
(H est aspirée.)n. m.
T. d'Antiquité
. Soldat qui portait un javelot.  
HASTÉ, ÉE
(H est aspirée.)adj.
T. de Botanique
. Qui s'élargit subitement à la base en deux lobes aigus et divergents. Feuilles hastées.  
HASTE
(H est aspirée).n. f.
T. d'Antiquité
. Longue lance que portaient originairement les hastaires.  
Il se dit particulièrement, en termes de Numismatique, du Javelot sans fer, ou sceptre long, qui
est l'attribut des divinités bienfaisantes.  
Par analogie, il se dit quelquefois des Barres de certaines lettres. Hastes de E, de F, de H.  
HÂTE
(H est aspirée.)n. f.
Extrême promptitude, vivacité, rapidité avec laquelle on fait quelque chose. La hâte, la
grande hâte avec laquelle il fait toutes choses est cause qu'il ne fait jamais rien de bien.  
Avoir hâte, avoir une grande hâte, avoir grande hâte, avoir extrêmement hâte, Être
extrêmement pressé de faire quelque chose. J'ai hâte d'en finir. On dit aussi Faire hâte, Se
hâter.  
EN HÂTE, EN TOUTE HÂTE, EN GRANDE HÂTE, AVEC HÂTE, À LA HÂTE,loc. adv.
, Sans perdre aucun temps. Se rendre quelque part en grande hâte, en toute hâte. Écrire à la
hâte. On a dépêché cette affaire à la hâte.  
HÂTER
(H est aspirée.)v. tr.
Faire avancer vite, accélérer. Hâter son départ. Hâter son retour. Les pluies ont hâté la
végétation, la maturité des fruits. Des travaux pénibles ont hâté sa fin, ont hâté sa mort. Ces
événements ont hâté sa ruine, sa chute. Hâter l'heure, le jour, le moment où quelque chose
doit se faire, doit arriver. Hâter les progrès de la civilisation.  
Hâter le pas, Presser sa marche.  
En termes de Chasse, Le cerf hâte son erre, se dit d'un Cerf qui fuit fort vite.  
Hâter les fruits, En avancer la maturité. Le soin que l'on prend de cultiver les arbres et le
fumier qu'on y met hâtent les fruits. Ces chaleurs ont hâté les fruits.  
Il signifie aussi Exécuter vite. Hâter la besogne. Hâtez le dîner. Faites hâter le dîner. Hâtez
un peu ces gens-là. Besogne hâtée. Travail hâté.  
SE HÂTER signifie Faire diligence. Hâtez- vous. Dites-leur qu'ils se hâtent. Il s'est trop hâté.
Je ne me hâterai pas d'aller là. Je me hâte de vous en donner avis. Il ne se hâte pas trop de
payer. Il ne faut point trop se hâter dans ses jugements.  
HÂTIER
(H est aspirée.)n. m.
Sorte de grand chenet de cuisine, qui a plusieurs crochets de fer, placés les uns au-dessus des
autres, sur lesquels on appuie les broches pour les faire tourner.  
HÂTIF, IVE
(H est aspirée.)adj.
Qui se produit avant la date naturelle ou voulue. Le développement du corps ne doit pas être
trop hâtif. Les esprits hâtifs ne sont pas ceux qui réussissent le mieux dans la suite.  
Par extension, il se dit aussi de Ce qui a été exécuté avec trop de hâte. Travail hâtif. Réponse
hâtive. Information hâtive.  
Il se dit principalement, en opposition à Tardif, des Variétés de plantes, de fruits ou de fleurs
qui se développent plus tôt que les fruits ou les fleurs de la même espèce. Blé hâtif. Cerises,
poires hâtives.  
HATIVEAU
(H est aspirée.)n. m.
Fruit ou plante hâtive. Il se dit spécialement de Certaines Variétés de poires, de pommes et de
pois.  
HÂTIVEMENT
(H est aspirée.)adv.
Avant le temps ordinaire. Il se dit surtout des Fruits hâtifs et des fleurs hâtives. Il a l'art de
faire venir des fleurs et des fruits plus hâtivement qu'aucun autre jardinier.  
On dit aussi figurément Écrire hâtivement.  
HAUBAN
(H est aspirée.)n. m.
T. de Marine
. Gros cordage qui va, en forme d'échelle, du bord du navire à la tête des mâts ou des hunes,
où il est fixé avec la raideur convenable, et qui sert principalement à soutenir les mâts contre
l'effort du roulis. Les grands haubans ou haubans du grand mât. Haubans de misaine,
d'artimon, de hune, etc.  
Il se dit aussi des Échelles de corde par lesquelles on monte dans la mâture.  
Chaîne de haubans se dit de l'Assemblage de cordages à l'aide desquels on peut monter sur les
mâts.  
Par analogie, en termes d'Arts, il se dit des Gros cordages dont on se sert pour maintenir les
grues, les chèvres.  
HAUBERT
(H est aspirée.)n. m.
Sorte de cuirasse ancienne ou de cotte de mailles.  
HAUSSE-COL
(H est aspirée.)n. m.
Ornement imité d'une des pièces de l'ancienne armure; petite plaque en forme de croissant et
bombée, ordinairement de cuivre doré, que les officiers d'infanterie portaient au-dessous du
cou, lorsqu'ils étaient de service. Des hausse-cols.  
HAUSSE
(H est aspirée.)n. f.
Action de hausser.  
Il se dit spécialement, en termes de Banque et de Commerce, de la Variation du prix des
denrées ou du cours des changes, de la valeur des effets publics. La hausse de la viande, des
légumes. Les fonds tendent à la hausse, sont à la hausse, sont en hausse. Une hausse de fonds.
Une hausse subite.  
Jouer à la hausse, Acheter et promettre de payer au prix du cours actuel, à une époque
déterminée, des effets ou papiers de crédit public, des marchandises, dans l'espoir de les
revendre alors à un prix supérieur. Spéculation de la hausse. Spéculateurs à la hausse.  
Il signifie aussi Ce qui sert à hausser. Dans cette acception, il a un grand nombre d'emplois
dans la langue technique. Hausse de chaussures. Mettre une hausse à un meuble pour qu'il
soit en équilibre. La hausse d'un fusil, d'un canon, Petite règle métallique graduée qui sert à
régler le tir. Hausse d'archet, Dispositif qui sert à éloigner les crins de la baguette.  
HAUSSEMENT
(H est aspirée.)n. m.
Action de hausser quelque chose. Il se dit particulièrement du Mouvement qu'on fait des
épaules, pour marquer de l'indignation ou du mépris. Il a fait un haussement d'épaules.  
HAUSSER
(H est aspirée.)v. tr.
Rendre plus haut, mettre dans une situation plus haute, élever. Hausser une muraille. J'ai fait
hausser ma maison. Je l'ai haussée d'un étage. Se hausser sur la pointe des pieds.  
Il signifie aussi Lever, porter en haut. Hausser le bras, la jambe. Hausser les épaules. Cela se
baisse et se hausse à volonté. Haussez-le d'un cran.  
Hausser les épaules signifie particulièrement Témoigner en haussant les épaules qu'une chose
déplaît, qu'elle choque, et plus souvent qu'elle n'inspire que du dédain. Quand il dit cela, tout
le monde haussa les épaules. Cela fait hausser les épaules. Il n'y a rien à répondre à cela, il
n'y a qu'à hausser les épaules. Hausser les épaules de pitié, de mépris.  
Fig., Hausser le coeur, hausser le courage à quelqu'un, Lui donner du coeur, de la fierté, lui
élever le courage.  
Il se dit aussi en parlant de la Voix, du son des instruments. Hausser la parole. Hausser sa
voix. Hausser la voix, le ton. Cette guitare est montée trop bas, il faut la hausser.  
Fig., Hausser le ton, Prendre, dans ses discours, un ton de menace ou de supériorité; élever
ses prétentions. Loin de fléchir, il hausse le ton. On dit aussi, familièrement, Hausser d'un ton.  
Il signifie par extension Augmenter. Hausser la paie du soldat, les gages d'un domestique.
Hausser les impôts. Il est vieux. On dit plutôt AUGMENTER.  
Hausser la monnaie, le prix des monnaies, En augmenter la valeur numéraire.  
Par extension, il se dit figurément et intransitivement des Choses dont la valeur, dont le prix
augmente. Le prix du blé a beaucoup haussé. Le change hausse. Les actions haussent. Le
cours du change, des actions, de la rente a haussé depuis quelques jours. On dit plutôt
aujourd'hui MONTER.  
Fig. et fam., Hausser d'un cran, se dit de Certaines choses qui augmentent d'une très petite
quantité. Sa fortune, son crédit n'a pas haussé d'un cran.  
Avoir une épaule qui hausse, Avoir une épaule plus haute que l'autre.  
HAUSSIER
(H est aspirée.)n. m.
T. de Bourse
. Celui qui joue à la hausse.  
HAUSSIÈRE
n. f.
T. de Marine
. Cordage qui est composé de trois ou quatre torons et dont la grosseur varie de huit à seize
centimètres de circonférence. L'haussière s'emploie spécialement pour le touage, l'évitage et
l'amarrage des navires.  
HAUT, HAUTE
(H est aspirée.)adj.
Qui est élevé. Il est opposé à Bas et à Petit, et se dit d'un Objet considéré par rapport à tous les
autres objets du même genre, ou seulement par comparaison à un ou à plusieurs autres. Une
haute montagne. Les plus hautes montagnes. Haute tour. Haut clocher. Cet arbre est très
haut. Cette chaise-ci est moins haute, est aussi haute que celle-là. Cette table n'est pas assez
haute. Porter des talons hauts. La forme de ce chapeau est très haute. Avoir le front haut et
découvert. Un mur haut de deux mètres. Être de haute stature, de haute taille. Le chameau est
haut de jambes. L'aigle a le vol très haut. Les oiseaux de haut vol.  
Il se dit également de Certaines choses qui sont situées au-dessus d'autres. Le plus haut étage
d'une maison. Les hautes voiles d'un vaisseau. À la plus haute marche de l'escalier. Loger
dans une chambre haute. La ville haute. Les hautes régions de l'air.  
Le temps est haut, Les nuages sont élevés, il n'y a pas à craindre la pluie.  
Fig., Prendre un vol trop haut, S'élever plus qu'on ne doit, prendre des manières au-dessus de
son état, de sa condition, faire plus de dépense qu'on ne doit ou qu'on ne peut.  
Le carême est haut se dit lorsque le carême ne commence qu'au mois de mars.  
Fig. et fam., Prendre le carême de trop haut. Exiger, se proposer des choses trop difficiles.  
Il se dit particulièrement de Certains pays qui sont plus éloignés de la mer, ou plus proches de
la source de quelque grande rivière, ou aussi plus montagneuses. Le haut pays. La haute
Allemagne. La haute Égypte. Le haut Languedoc. La haute Bretagne. Le haut Poitou. La
haute Alsace.  
Le haut allemand, Dialecte allemand parlé originairement dans le sud de l'Allemagne et qui
est devenu la langue littéraire de ce pays.  
Fig., C'est du haut allemand pour lui, Il n'y comprend, il n'y entend rien.  
Les hautes Pyrénées, Celles qui forment le milieu de la chaîne, qui sont à peu près à égale
distance de l'Océan et de la Méditerranée. Les hautes Alpes, Celles qui sont loin de la
Méditerranée. Quand ces dénominations indiquent les départements où sont situées les hautes
Pyrénées, les hautes Alpes, on écrit Les Hautes-Pyrénées, les Hautes-Alpes.  
Le haut Rhin, la haute Loire, la haute Garonne, la haute Marne, etc., La partie de ces fleuves,
de ces rivières qui est plus voisine de la source que de l'embouchure. Quand il s'agit des
départements qui en prennent le nom, il faut écrire Le Haut-Rhin, la Haute- Marne, etc.,
Préfet du Haut-Rhin.  
La haute Seine, Toute la partie de la Seine qui est au-dessus de Paris, en allant vers la source
de ce fleuve; par opposition à La partie qui est au-dessous de Paris et qu'on nomme La basse
Seine.  
Il se dit aussi de Ce qui est éloigné dans le temps. Une haute antiquité, Une antiquité fort
reculée. Dans la haute antiquité. Dès la plus haute antiquité.  
Il signifie encore Qui est levé, relevé. Le connétable portait l'épée haute et nue devant le roi.
Marcher, courir sur son adversaire l'épée haute, la lance haute, etc. Marcher la tête haute.
Ce cheval porte la tête haute. Il a juré, la main haute, qu'il ne vous avait fait aucun tort. Le
chevalier se présenta la visière haute. Tapisserie de haute lisse : Voyez LISSE.  
En termes de Blason, Épée haute, Épée droite.  
Fig., Il peut aller partout la tête haute, Il peut aller partout sans craindre, sans appréhender
aucun reproche, aucun affront.  
Haut à la main, Qui est prompt à lever la main, qui frappe pour se faire obéir. Fig., Être haut
à la main, Être hautain, arrogant.  
En termes de Manège, Tenir la bride haute à un cheval, Lui tenir la bride courte.  
Fig. et fam., Tenir la bride haute à un jeune homme, Lui laisser peu de liberté, le tenir de
court. On dit de même Tenir la main haute à quelqu'un. Tenir la main haute dans une affaire.  
Il signifie quelquefois Qui est profond. L'eau est fort haute en tel endroit.  
La marée, la mer est haute, se dit de la Marée au moment où elle arrive à son plus haut point.
On ne peut entrer dans ce port qu'à haute marée, qu'à la mer haute, etc.  
La mer est haute signifie aussi que La mer est agitée.  
Haute marée se dit aussi des Marées les plus fortes de l'année. Les plus hautes marées ont lieu
dans les syzygies.  
Fig. et fam., Les eaux sont hautes, la rivière est haute, se dit, par opposition à Les eaux sont
basses, pour signifier L'argent ne manque pas.  
La haute mer, La pleine mer, ainsi nommée parce que, du rivage, elle paraît plus haute que
lorsqu'elle en est près. Aller en haute mer. Gagner la haute mer.  
En termes de Musique, il se dit des Sons élevés, aigus. Sons hauts. Ton haut. Le ton de
l'orchestre est trop haut, n'est pas assez haut.  
Il se dit, dans un sens analogue, en parlant des Instruments. Votre violon est bien haut. Cette
flûte est beaucoup trop haute.  
Il se dit aussi de la Voix, lorsqu'elle est sonore, éclatante, et qu'elle se fait entendre de loin.
Avoir la voix haute. Cet homme a la parole trop haute. Parlez d'un ton plus haut, d'un ton
moins haut. Réciter, lire à haute voix, à haute et intelligible voix. Crier à haute voix.  
Fig. et fam., Jeter, pousser les hauts cris. Voyez CRI.  
Fig. et fam., Prendre le haut ton; le prendre d'un ton haut, sur un ton haut, sur le haut ton,
etc., Prendre un ton fier, menaçant, arrogant. On dit dans le même sens Être haut en parole,
avoir le verbe haut.  
Fam., Nous n'avons jamais eu ensemble une parole plus haute que l'autre, Nous avons
toujours vécu en parfaite intelligence, nous n'avons jamais eu de querelle ensemble.  
Messe haute, Messe chantée.  
Fig., Être haut en couleur, Avoir le teint très coloré. Cette femme est haute en couleur.  
HAUT signifie aussi figurément Qui est supérieur, excellent, éminent, distingué dans son
genre. Il se dit des Personnes et des choses. La haute administration. De hauts emplois. De
hautes fonctions. Hauts fonctionnaires. La haute magistrature. Le haut commerce. Parvenir
aux plus hautes dignités. Une personne de haut rang, ou de haute volée. Une haute
personnalité. Les hautes classes de la société. Une haute naissance. Les hauts faits. De hauts
faits d'armes. De hautes pensées. De hautes conceptions. Haute protection. Haute
recommandation. Haute estime. Haute considération. Hautes relations. Avoir une haute idée
de quelqu'un. Il donne une haute idée de son talent. Au plus haut point. Au plus haut degré
de..  
L'exécuteur de la haute justice, ou Le maître des hautes oeuvres, Le bourreau.  
Haute cour de justice, Tribunal établi pour juger les complots contre l'État. On dit absolument
Haute Cour.  
Haut et puissant seigneur, haute et puissante dame; très haut et très puissant seigneur, très
haute et très puissante dame. Titres donnés, dans les actes publics et dans les inscriptions, aux
grands seigneurs, aux personnes d'une qualité relevée.  
Très haut et très puissant prince, très haute et très puissante princesse, Titres donnés, dans les
actes publics et dans les inscriptions, aux princes et aux princesses.  
Substantiv. et absol., Le Très-Haut, Dieu.  
En termes de Diplomatie, Les hautes puissances contractantes, se dit des États entre lesquels
se conclut un traité.  
Absolument, Hautes puissances, Titre que prenaient les États généraux des Provinces- Unies.  
Les hautes classes de la société, Les classes qui tiennent le premier rang par leur naissance,
leurs fonctions, leurs richesses.  
La Chambre haute se dit de la Chambre des lords, des pairs, dans le Parlement d'Angleterre. Il
s'est dit aussi, en France, de la Chambre des Pairs.  
Haut lieu se dit pour Rang élevé. Il aimait une dame de haut lieu; il aimait en haut lieu. Il
signifie particulièrement La Cour, chez le souverain, ou, d'une façon plus générale, les
sphères élevées, les personnes qui composent le gouvernement. On parla de lui en haut lieu.  
Le haut enseignement, Enseignement des Universités, des Facultés.  
Le haut style se dit d'un Style oratoire, élevé, soutenu. Ouvrage écrit dans le haut style. Il se
prend quelquefois, ironiquement, pour un Style ampoulé et guindé. C'est là du haut style.  
Haut comique, Comique du genre élevé. Il se dit aussi d'une Chose très ridicule. Ses
prétentions sont du plus haut comique.  
Le haut mal, L'épilepsie ou le mal caduc. Il tombe du haut mal.  
Haute pression, Pression considérable. Machine à vapeur à haute pression.  
En parlant des Cartes à jouer, Hautes cartes, Celles qui ont le plus de valeur. Au piquet, l'as
est la plus haute carte. Il a toutes les hautes cartes.  
Haut prix, Valeur considérable, extraordinaire. On le dit au propre et au figuré. Les denrées
sont à très haut prix. La grandeur n'est pas d'un si haut prix.  
Haute paie. Voyez PAIE.  
En termes de Commerce, Les cafés, les blés, les vins, etc., sont hauts, Sont à haut prix. On dit
dans un sens analogue Le change est haut, les fonds sont hauts, etc.  
Fig. et fam., Emporter quelque chose de haute lutte, Venir à bout d'une résistance par force,
par autorité. On dit dans un sens analogue : L'emporter de haute lutte, L'emporter après une
rivalité où on a obtenu un avantage incontestable.  
HAUT se dit, en mauvaise part, de Ce qui est excessif dans son genre. Haute insolence. Haute
effronterie. Haute injustice. Il a fait une haute sottise.  
Haute trahison se dit des Crimes qui intéressent au premier chef la sûreté de l'État. Il fut
accusé de haute trahison, de crime de haute trahison. On a souvent abusé de l'expression "
haute trahison ". Les crimes de haute trahison doivent être définis par la loi.  
Il signifie quelquefois particulièrement Qui est fier, orgueilleux, impérieux. C'est un homme
haut. C'est une femme haute. Avoir un air haut. On dit plus souvent HAUTAIN.  
Il s'emploie comme nom et signifie Élévation, hauteur. Cette maison a tant de mètres de haut.
Ce tableau a trois mètres de haut sur deux mètres de large.  
Tomber de son haut se dit d'une Personne qui tombe de toute sa hauteur. On le dit aussi,
figurément et familièrement, d'une Personne qui est extrêmement surprise de quelque chose. Il
est tombé de son haut, quand je lui ai dit cela.  
Fig. et fam., Il y a du haut et du bas, des hauts et des bas dans la vie. La vie est une
alternative de réussites et d'insuccès.  
Employé comme nom, il désigne souvent le Faîte, le sommet, la partie supérieure. Le haut
d'une tour, d'une montagne, d'un clocher. Il est tombé du haut de la maison en bas. Regarder
de haut en bas. Le haut du corps. Le haut de cette façade est orné d'un fronton. Certains
sauvages ne portent qu'une touffe de cheveux sur le haut de la tête. Le haut d'une feuille de
papier, d'une page, d'un tableau. Écrivez cela en haut de la feuille, de la page. Le haut d'un
tableau. Vers le haut.  
En termes d'Imprimerie, Haut de casse. Voyez CASSE.  
En termes de Musique, La voix de ce chanteur est belle dans le haut, Elle est propre à bien
rendre les sons aigus, les notes élevées.  
Sur le haut du jour, Vers le midi. Cette façon de parler a vieilli.  
Le haut du pavé, La partie du pavé des rues qui borde les maisons. Prendre le haut du pavé.
Céder le haut du pavé à une dame.  
Fig., Voir les choses de haut, Les embrasser dans leur généralité, dans leur synthèse ou sans
s'attarder aux détails.  
Fig. et fam., Crier du haut de sa tête, Crier de toute sa force.  
Fig. et fam., Gagner le haut, S'enfuir.  
Fig. et fam., Le prendre de haut avec quelqu'un, Le traiter avec hauteur.  
Fig. et fam., Traiter quelqu'un du haut en bas, de haut en bas, Regarder quelqu'un du haut en
bas, Le traiter, le regarder avec arrogance. On dit dans le même sens Regarder quelqu'un du
haut de sa grandeur.  
HAUT s'emploie aussi adverbialement et signifie Dans la partie haute, à la partie supérieure.
Monter haut, bien haut, plus haut. Des oiseaux qui volent haut. Être haut perché, haut monté.
La rivière monta très haut en peu de temps. Vous avez placé ce tableau trop haut. Élever une
muraille assez haut pour qu'on ne puisse l'escalader. Cet arbre monte trop haut. Il demeure
deux étages plus haut.  
Plus haut signifie, quelquefois, Ci-dessus, dans ce qui précède. Nous avons vu plus haut que...
Ainsi qu'il a été dit plus haut.  
Cheval monté haut ou haut monté, Cheval dont les jambes sont trop hautes et ne sont point
proportionnées.  
Fam., Être pendu haut et court, Être exécuté à la potence.  
Chevaux haut le pied, Chevaux qui ne sont ni attelés ni montés, mais tenus en main. Par
extension, Locomotive haut le pied, Locomotive qui circule isolément.  
En termes de Manège, Mener un cheval haut la main, Tenir la main des rênes haute, pour
soutenir le cheval, pour l'empêcher de butter, de tomber, ou pour lui donner la facilité de lever
le devant, de faire des courbettes.  
Fig. et fam., Haut la main, Avec autorité, ou en surmontant tous les obstacles, avec
promptitude. J'en viendrai à bout haut la main. Il l'a emporté haut la main sur tous ses
concurrents.  
Fig., Porter haut la tête, Être fier.  
Fig. et fam., Cet homme le porte haut, Il se prétend de grande qualité; ou il se prévaut de
l'avantage que son rang, sa dignité, ses richesses, sa capacité lui donnent.  
Haut les coeurs! Interjection elliptique dont on se sert pour exhorter à une vertu supérieure.  
Haut les mains! Exclamation par laquelle on somme quelqu'un de lever les mains ouvertes
pour prouver qu'il est désarmé.  
HAUT, pris adverbialement, s'emploie dans certaines phrases figurées, telles que : Son génie
ne s'était pas encore élevé si haut. La fortune semblait ne l'avoir placé si haut que pour
rendre sa chute plus éclatante. Pour découvrir les vrais coupables, il faut remonter plus haut.  
Monter haut, S'élever à un prix considérable. Faire monter bien haut des meubles, des livres
en les enchérissant. On le dit aussi d'une Dépense considérable. La dépense monte haut. Il ne
croyait pas que le compte, que le mémoire montât si haut.  
De plus haut, À partir d'une date plus ancienne. Reprendre une chose de plus haut, une
histoire de plus haut, La raconter en la commençant d'un temps plus éloigné, pour mieux
éclaircir le fait, pour rendre la narration plus claire. On dit quelquefois dans le même sens
Remonter plus haut.  
Reprendre les choses de plus haut, Remonter à des principes généraux, à des vérités
premières.  
Employé comme adverbe, il signifie aussi À haute voix, fort, d'un ton intelligible. Vous ne
parlez pas assez haut. Parlez plus haut, ou, elliptiquement, Plus haut. Il a dit cela tout haut.
Crier très haut.  
Fig., Parler haut, le prendre haut, très haut, Parler, répondre sans ménagement, arrogamment.
Je saurai bien l'empêcher de parler si haut. Vous le prenez bien haut, de bien haut.  
Fig., Penser tout haut, Faire connaître avec franchise, sans détour, sans réserve, ce qu'on a
dans l'esprit.  
Fig., Haut et clair. Voyez CLAIR.  
Il signifie également, en termes de Musique, Dans un ton haut. Vous l'avez pris trop haut en
commençant. Sa voix ne peut pas monter plus haut. Ce violon n'est pas monté assez haut.  
EN HAUT, LÀ-HAUT,loc. adv.
, Le lieu qui est plus haut, qui est au-dessus. La locution Là- haut rend ordinairement la
désignation plus précise. Aller, monter en haut. Je loge en haut, et lui en bas. Ne laissez
monter personne là- haut. Il est là-haut. Le coup est parti d'en haut, de là-haut. Je viens d'en
haut. Mouvement de bas en haut.  
Par en haut, Par le haut. Passer par en haut.  
Tirer en haut, pousser en haut. Vers le haut.  
LÀ-HAUT signifie quelquefois Dans le ciel. Là-haut réside un juge incorruptible. On dit
aussi D'en haut, Du ciel. C'est un ordre d'en haut. Les grâces qui nous viennent d'en haut.  
EN HAUT DE,loc. prép.
Il est tout en haut de la maison. Écrivez ceci en haut de la page.  
PAR HAUT,loc. adv.
On dit, en termes de Manège, Ce cheval va par haut, Il fait un manège élevé.  
Aller par haut et par bas. Vomir et aller à la selle.  
HAUT-DE-CHAUSSES
(H est aspirée.)n. m.
Partie de l'ancien vêtement des hommes, qui les couvrait depuis la ceinture jusqu'aux genoux.
Mettre son haut-de-chausses. Distinguer un pourpoint d'un haut-de-chausses. Au pluriel
Hauts-de-chausse ou Hauts-de-chausses.  
HAUT-FOND
(H est aspirée.)n. m.
T. de Marine
. Voyez BAS-FOND.  
HAUT-LE-COEUR
(H est aspirée.)n. m. inv.
Convulsion très forte de l'estomac. Il se dit figurément d'un Mouvement de dépit.  
HAUT-LE-CORPS
(H est aspirée.)n. m.
T. de Manège
. Saut, bond que fait un cheval. Ce cheval fait des haut-le-corps.  
Il se dit, figurément et familièrement, des Mouvements instinctifs de quelqu'un auquel on fait
des propositions qui le révoltent, ou en parlant de quelqu'un qui éprouve une grande surprise.
Cette proposition lui fit faire un haut- le-corps. Ce bruit inattendu lui a fait faire un haut-le-corps.  
HAUT-PARLEUR
(H est aspirée.)n. m.
T. de Télégraphie sans fil et de Radiophonie
. Appareil destiné à transmettre le son en l'amplifiant. Des haut-parleurs.  
HAUTAIN, AINE
(H est aspirée.)adj.
Qui affecte la fierté et le dédain pour mieux marquer la distance entre soi et les autres. C'est
un homme hautain. Une humeur hautaine. Avoir l'air hautain, la mine et les manières
hautaines. Paroles hautaines. Ton hautain.  
HAUTAINEMENT
(H est aspirée.)adv.
D'une manière hautaine. Il est peu usité.  
HAUTBOIS
(H est aspirée.)n. m.
Instrument de musique à vent et à anche, dont le ton est fort clair. Jouer du hautbois.  
Il se dit aussi de Celui qui joue du haut- bois. C'est un excellent hautbois.  
Il désigne aussi Un des jeux de l'orgue.  
HAUTBOÏSTE
(H est aspirée.)n. m.
Celui qui joue du hautbois.  
HAUTE-CONTRE
(H est aspirée.)n. f.
T. de Musique
. La plus aiguë des voix de l'homme; elle est plus basse que le contralto et plus élevée que le
ténor. Il est vieux.  
HAUTE-TAILLE
(H est aspirée.)n. f.
T. de Musique
. Voix moyenne entre la basse et la haute-contre. Il a vieilli. On dit aujourd'hui TÉNOR.  
HAUTEMENT
(H est aspirée.)adv.
D'une manière nette et franche. Il ne le dissimula point, il le dit hautement. Je vous le déclare
hautement. Je lui soutins hautement que vous aviez raison. Je lui dis hautement ses vérités.  
Il signifie aussi D'une manière courageuse et hardie. Il le protège hautement. Il prend
hautement les intérêts d'un tel. Se déclarer hautement pour quelqu'un.  
HAUTESSE
(H est aspirée.)n. f.
Titre qu'on donnait au sultan. Un firman de Sa Hautesse.  
HAUTEUR
(H est aspirée.)n. f.
Dimension d'un corps considéré de sa base à son sommet. La hauteur d'une montagne, d'un
clocher. La hauteur d'un mur. Une palissade, un mur à hauteur d'appui. De la hauteur d'un
mètre. De trois mètres de hauteur. Les eaux s'élevèrent à une hauteur considérable. Les eaux
atteignaient déjà la hauteur du premier étage.  
Tomber de sa hauteur, se dit d'une Personne qui, étant debout, vient à tomber de son long.  
La hauteur du baromètre, La hauteur barométrique, Le degré que marque cet instrument.  
La hauteur de la marée, Le point le plus haut où atteint la marée. On dit dans le même sens
La hauteur de la crue, de l'inondation.  
Il se dit aussi de l'Élévation d'un corps au-dessus de la terre ou de quelque autre surface
horizontale. Cet oiseau, cet avion vole à une très grande hauteur. Ce livre est placé à une
telle hauteur que je ne puis y atteindre. Parvenus à telle hauteur, nous fîmes nos observations
barométriques. À la hauteur des nuages. La hauteur des cieux.  
Il se dit, en termes de Géométrie, de la Distance la plus courte d'un point à une ligne ou à un
plan. La hauteur d'un triangle, d'une pyramide, La longueur de la perpendiculaire abaissée du
sommet sur la base.  
En termes d'Astronomie, Hauteur apparente ou Hauteur se dit de l'Angle compris entre le
plan de l'horizon et le rayon visuel mené au point du ciel que l'on veut désigner. La hauteur
d'un astre. La hauteur du pôle. La hauteur vraie est le Nombre de degrés que l'on obtient en
corrigeant la hauteur apparente de certains éléments. Prendre la hauteur du soleil, ou
simplement Prendre hauteur, Observer avec un instrument la hauteur angulaire du soleil sur
l'horizon.  
Être à la hauteur d'une île, d'une ville, etc., Être dans le même parallèle, dans le même degré
de latitude. On l'emploie surtout en termes de Marine. Nous étions à la hauteur de Malte, de
Lisbonne. Nous rencontrâmes un corsaire à la hauteur du cap Saint-Vincent.  
Il se dit, en termes de Musique, pour désigner le Nombre des vibrations émises par le son
quand il se produit. La hauteur musicale d'un son dépend du nombre des vibrations et indique
ce nombre.  
Il signifie aussi Profondeur. Ils jetèrent la sonde pour prendre la hauteur de la mer en cet
endroit-là. Elle avait tant de brasses de hauteur.  
Il signifie encore Colline, éminence. La ville est située sur une hauteur. Les ennemis
enlevèrent une hauteur. Il y avait une hauteur qui commandait la place. La campagne était
inondée, il prit son chemin par les hauteurs. Il fallut gagner les hauteurs.  
Il se dit figurément, en parlant de Ce qui est supérieur, éminent, d'un ordre élevé. Son génie ne
parvint à cette hauteur qu'après de longs efforts. La hauteur de ses conceptions. La hauteur
d'un dessein, d'un but.  
Fig., Être à la hauteur de quelqu'un, Être en état de le comprendre. Peu d'esprits sont à la
hauteur de ce grand génie.  
Être à la hauteur du siècle, N'être pas étranger aux connaissances, aux idées, aux opinions du
temps où l'on vit, en suivre le progrès. On dit de même Être à la hauteur des connaissances,
des idées actuelles, etc.; et cela peut s'appliquer également aux Ouvrages de l'esprit. Ce livre
n'est point à la hauteur des connaissances actuelles.  
Il signifie en outre figurément Fierté, parole, attitude orgueilleuse. L'ambassadeur soutint les
intérêts de son maître avec beaucoup de hauteur. Dans cette acception, il se dit presque
toujours en mauvaise part et signifie Arrogance, orgueil. Il a parlé avec hauteur. Il s'est
conduit en cette occasion avec une hauteur insupportable. Il le traite avec hauteur et mépris.  
Au pluriel, il se dit des Actions, des paroles qui marquent de l'arrogance. Je ne puis supporter
ses hauteurs. Ses hauteurs ne m'imposent point. Ses hauteurs lui ont fait beaucoup d'ennemis.  
HÂVE
(H est aspirée.)adj. des deux genres
. Qui est pâle et défait. Avoir le visage hâve. Il était horriblement hâve. Teint hâve.  
HAVIR
(H est aspirée.)v. tr.
Il se dit en parlant de la Viande, lorsqu'on la fait rôtir à un grand feu, qui la dessèche et la
brûle par- dessus, sans qu'elle soit cuite en dedans. Le trop grand feu havit la viande. La
viande havit à un trop grand feu, ne fait que se havir. Il est peu usité.  
HAVRE
(H est aspirée.)n. m.
Petit port qui reste sec à marée basse.  
Il se disait anciennement d'un Port quelconque.  
HAVRESAC
(H est aspirée.)n. m.
Sac dans lequel chaque fantassin enfermait les effets à son usage, et qui se portait sur le dos à
l'aide de deux bretelles. Le havresac d'un soldat. Faire la revue des havresacs. Ce mot n'est
plus employé dans l'administration militaire, le havresac ayant été remplacé par le sac.  
Il se dit encore du Sac que les gens de métier, en courant le pays, portent sur le dos avec des
bretelles, et où ils mettent leurs provisions, leurs ustensiles, leurs outils.  

(H est aspirée.)Interjection
qui sert principalement à appeler. Hé! l'ami! Hé! viens ici. Ces sortes de phrases ne
s'emploient qu'en parlant à des inférieurs ou à des personnes avec lesquelles on vit très
familièrement.  
HÉ se dit également, soit pour avertir de prendre garde à quelque chose : Hé! qu'allez- vous
faire? soit pour témoigner de la commisération : Hé, mon Dieu! Hé, pauvre homme, que je
vous plains! soit pour marquer du regret, de la douleur : Hé, qu'ai-je fait! Hé, que je suis
misérable! soit pour exprimer quelque étonnement : Hé, bonjour! il y a longtemps qu'on ne
vous a vu. Hé, vous voilà? je ne vous attendais pas si tôt. Hé quoi! vous n'êtes pas encore
parti!  
Il se répète quelquefois, dans la conversation familière, pour exprimer une sorte d'adhésion,
d'approbation, etc. Hé, hé, je ne dis pas non. Hé, hé, pourquoi pas?  
HEAUME
(H est aspirée.)n. m.
Sorte de casque en usage du XII
e
 au XIV
e
 siècle.  
En termes de Blason, il désigne la Pièce qui, par ses dispositions particulières, sert à indiquer
le titre de noblesse de celui auquel elle appartient.  
HEAUMIER, IÈRE
(H est aspirée.)n.
Celui, celle qui fabriquait ou vendait des heaumes.  
HEBDOMADAIRE
adj. des deux genres
. Qui revient, qui paraît chaque semaine. Recueil, journal hebdomadaire. Publications
hebdomadaires. Repos hebdomadaire.  
HEBDOMADIER, IÈRE
n.
Celui, celle qui est de semaine, dans une maison religieuse.  
HÉBERGER
v. tr.
Recevoir chez soi, loger et nourrir. Il nous hébergea. Nous avons été mal hébergés.  
HÉBÉTER
v. tr.
Rendre stupide. La trop grande rudesse des maîtres est capable d'hébéter les enfants, de leur
hébéter l'esprit. L'ivrognerie l'a tout hébété.  
Le participe passé HÉBÉTÉ, ÉE, est aussi nom et signifie Celui qui est hébété. Il parle, il agit
comme un hébété.  
HÉBÉTUDE
n. f.
T. de Médecine
. Engourdissement des facultés cérébrales dans certaines maladies, l'anémie cérébrale, par
exemple.  
HÉBRAÏQUE
adj. des deux genres
. Qui appartient aux Hébreux. Il se dit surtout par rapport à la langue. La langue hébraïque.
Caractères hébraïques. Grammaire hébraïque. Bible hébraïque.  
HÉBRAÏSANT
n. m.
Celui qui est versé dans l'étude de la langue hébraïque et du texte hébreu de l'Écriture.  
HÉBRAÏSME
n. m.
Façon de parler propre et particulière à la langue hébraïque.  
HÉBREU
n. m.
Langue des hébreux.  
Il s'emploie familièrement pour désigner Ce qu'on se reconnaît incapable de comprendre. Tout
cela, c'est de l'hébreu pour moi.  
HÉCATOMBE
n. f.
Sacrifice de cent boeufs ou de plusieurs animaux de différente espèce que faisaient les
anciens. Offrir une hécatombe. Apaiser le ciel par des hécatombes.  
Il se dit figurément d'un Massacre, d'une grande effusion de sang.  
HECTARE
n. m.
T. de Système métrique
. Mesure agraire ou de superficie qui contient cent ares. Une pièce de terre de six hectares.  
HECTIQUE
adj. f.
T. de Médecine
. Il n'est employé que dans l'expression Fièvre hectique, fièvre lente et continue, accompagnée
d'une diminution progressive de l'embonpoint et des forces. Fièvre hectique essentielle.
Fièvre hectique symptomatique.  
HECTOGRAMME
n. m.
T. de Système métrique
. Mesure de poids qui contient cent grammes. L'hectogramme est le dixième du kilogramme.
Par abréviation, Un hecto, des hectos.  
HECTOLITRE
n. m.
T. de Système métrique
. Mesure de capacité qui contient cent litres. Deux cents hectolitres de blé. Une barrique de
deux hectolitres.  
HECTOMÈTRE
n. m.
T. de Système métrique
. Mesure de longueur égale à cent mètres.  
HECTOWATT
n. m.
T. d'Électricité
. Unité de travail électrique égale à cent watts, c'est- à-dire à cent fois le travail produit
pendant une seconde par un ampère, sous un volt de potentiel.  
HÉGÉMONIE
n. f.
Suprématie d'une puissance. Il se disait, chez les Grecs, du Commandement qui appartenait à
une ville dans les fédérations. Athènes et Sparte se disputèrent l'hégémonie de la Grèce.  
HÉGIRE
n. f.
Ère des mahométans, qui commence à l'époque où Mahomet s'enfuit de la Mecque. La
première année de l'hégire répond à l'année 622 de JÉSUS-CHRIST.  
HEIN
(H est aspirée.)Interjection
dont on accompagne une interrogation ou une phrase qui exprime l'étonnement. Voulez-vous,
hein? Hein, que dites-vous donc là?  
Il s'emploie seul, pour indiquer que l'on n'a pas entendu et que l'on invite l'interlocuteur à
répéter. Il est familier dans les deux emplois.  
HÉLAS
Interjection
de plainte. Hélas! que deviendrons-nous? Hélas! ayez pitié de moi. Hélas! quel malheur! que
je vous plains!  
Il s'emploie quelquefois, familièrement, comme nom. Il fit de grands hélas. Voyez le bel
hélas.  
HÉLER
(H est aspirée.)v. tr.
T. de Marine
. Appeler, au moyen d'un porte-voix, à la rencontre d'un navire, pour demander d'où il est, où
il va, ou pour faire d'autres questions à l'équipage. Héler un navire. On nous héla.
Absolument, On hèle avec un porte-voix.  
Par extension, il signifie, dans la langue ordinaire, Appeler en se servant de ses mains comme
porte-voix.  
HÉLIANTHE
n. m.
T. de Botanique
. Genre de plantes de la famille des Composées, auquel appartiennent le tournesol et le
topinambour.  
HÉLIANTHÈME
n. m.
T. de Botanique
. Genre de plantes dont l'espèce la plus connue porte des fleurs d'un jaune luisant disposées en
épi et appelée vulgairement Gerbe d'or.  
HÉLIAQUE
adj.
T. d'Astronomie
. Il se dit du Lever et du coucher d'un astre. Le Lever héliaque d'un astre est Le moment où on
l'aperçoit à l'horizon un peu avant le lever du soleil; et son Coucher héliaque Le moment où il
disparaît peu après le coucher du soleil. Le lever, le coucher héliaque d'une étoile.  
HÉLICE
n. f.
T. de Géométrie
. Ligne tracée en forme de vis autour d'un cylindre. Un escalier en hélice est composé de
marches qui tournent avec la même inclinaison autour d'un pilier cylindrique.  
Il se dit encore, en termes d'Architecture, de Petites volutes qui entrent dans la composition du
chapiteau corinthien.  
Il se dit, en termes d'Histoire naturelle, de Certains coquillages univalves, contournés en
spirale. Le limaçon est une hélice.  
Il se dit, en termes d'Arts, d'un Appareil de propulsion qui rappelle la forme de la vis,
composé de plusieurs branches et mis en action par un moteur. Les hélices d'un moulin.
Hélice de navire, d'avion, d'hydravion. Les ailes d'une hélice.  
HÉLICOPTÈRE
n. m.
Appareil de navigation aérienne, composé de deux hélices, tournant en sens inverse, qui
permet l'ascension en verticale.  
HÉLIOCENTRIQUE
adj. des deux genres
. T. d'Astronomie
. Qui a rapport au centre du soleil. La latitude, la longitude héliocentrique d'une planète.  
HÉLIOGRAPHIE
n. f.
Sorte de procédé photographique permettant d'obtenir des planches gravées. On dit beaucoup
plus ordinairement aujourd'hui PHOTOGRAVURE.  
En termes d'Astronomie, il signifie Description du soleil.  
HÉLIOGRAPHIQUE
adj. des deux genres
. Il se dit d'une Sorte de gravure où l'on s'aide des procédés de la photographie. Image
héliographique.  
HÉLIOGRAVEUR
n. m.
Celui qui s'occupe d'héliogravure.  
HÉLIOGRAVURE
n. f.
T. d'Arts
. Sorte de photogravure en creux, qui se tire comme la gravure en taille-douce.  
HÉLIOMÈTRE
n. m.
T. d'Astronomie
. Instrument dont on se sert pour mesurer les diamètres apparents ou les petites distances
apparentes des corps célestes (soleil, lune et planètes).  
HÉLIOSCOPE
n. m.
T. d'Astronomie
. Lunette destinée à regarder le soleil et garnie à cet effet d'un verre coloré d'une teinte
sombre, pour affaiblir la trop grande vivacité de la lumière transmise.  
Il se dit aussi d'un Instrument à l'aide duquel on peut diriger l'image du soleil dans une
chambre obscure.  
HÉLIOSTAT
n. m.
T. de Physique
. Instrument dont on se sert pour projeter sur un même point fixe les rayons du soleil, malgré
les mouvements de cet astre. L'héliostat de Foucault.  
HÉLIOTHÉRAPIE
n. f.
T. de Médecine
. Traitement de certaines maladies par la lumière solaire.  
HÉLIOTROPE
n. m.
T. de Botanique
. Plante de la famille des Borraginées, à espèces très nombreuses. L'héliotrope du Pérou est
très recherché à cause de l'odeur suave de ses fleurs.  
Il se dit aussi de Quelques plantes dont la fleur suit le cours du soleil, comme le Tournesol.
Voyez TOURNESOL.  
Il s'emploie également comme adjectif des deux genres dans le sens qui précède. Plantes
héliotropes.  
Il se dit encore d'une Pierre précieuse qui est une espèce de jaspe.  
HÉLIUM
n. m.
T. de Chimie
. Corps simple gazeux, tiré d'un minerai et utilisé pour le gonflement des ballons.  
HÉLIX
(On prononce l'X.)n. m.
T. d'Anatomie
. Le grand bord, le tour de l'oreille externe. La rainure de l'hélix.  
HELLÉNISANT
n. m.
Celui qui s'occupe des études grecques.  
HELLÉNISME
n. m.
Construction propre et particulière à la langue grecque. Les Grecs faisaient des hellénismes en
parlant latin, comme nous faisons souvent des gallicismes en parlant une autre langue que la
nôtre.  
Il se dit aussi des Idées et des moeurs de la Grèce antique. Alexandre porta l'hellénisme
jusqu'aux Indes.  
HELLÉNISTE
n. m.
Celui qui est versé dans la connaissance de la langue et de la littérature grecques.  
Chez les anciens, il désignait en même temps les Juifs d'Alexandrie, les Juifs qui parlaient la
langue des Septante, les Juifs qui s'accommodaient aux usages des Grecs, et les Grecs qui
embrassaient le judaïsme.  
HELMINTHE
n. m.
T. de Zoologie
. Ver intestinal.  
HEM
(H est aspirée.)Interjection
dont on se sert pour appeler. Hem, hem, venez ici.  
Elle exprime aussi le doute, l'hésitation, la défiance.  
HÉMASTATIQUE
n. f.
Partie de la physiologie qui traite de l'équilibre du sang dans les vaisseaux.  
HÉMATIQUE ou HÉMATEUX, EUSE
adj.
T. de Médecine
. Qui a rapport au sang. Dermatite hémateuse.  
HÉMATITE
n. f.
T. de Minéralogie
. Sanguine, minerai de fer d'un rouge brun. On dit aussi, adjectivement, Pierre hématite.  
HÉMATOCÈLE
n. f.
T. de Chirurgie
. Il se dit de Certaines hémorragies provenant de kystes des organes génitaux de l'homme ou
du pelvis chez la femme.  
HÉMATOLOGIE
n. f.
Partie de la physiologie qui traite du sang.  
HÉMATOSE
n. f.
T. de Physiologie
. Sanguification, action ou fonction naturelle par laquelle le chyle se convertit en sang, et le
sang veineux en sang artériel.  
HÉMATURIE
n. f.
T. de Médecine
. Émission de sang par les voies urinaires, qui accompagne certaines maladies.  
HÉMÉROCALLE
n. f.
T. de Botanique
. Genre de plantes de la famille des Liliacées dont la principale espèce est dite Belle-d'un-
jour, à cause de ses fleurs, remarquables par leur beauté, mais qui durent à peine un jour.  
HÉMI
Préfixe
emprunté du grec qui signifie Demi ou la moitié, et qui entre dans la composition d'un grand
nombre de mots scientifiques, hémicycle, hémiplégie, etc., dont on trouve ci-après les
principaux.  
HÉMICYCLE
n. m.
Demi-cercle. Il se dit principalement d'un Lieu formé en amphithéâtre pour une assemblée
d'auditeurs et de spectateurs.  
Il se dit aussi du Dispositif en bois qui sert à soutenir les pierres d'une voûte en construction.  
HÉMIONE
n. m.
Quadrupède de la famille Cheval qui tient du cheval et de l'âne et est d'une taille un peu
inférieure à la moyenne de nos chevaux. Il vit dans la Sibérie méridionale, ainsi que dans le
Turkestan et la Mongolie.  
HÉMIOPIE
n. f.
T. d'Optique
. Affection de la vue par suite de laquelle on ne voit que la moitié des objets.  
HÉMIPLÉGIE
n. f.
T. de Médecine
. Paralysie complète ou non, frappant une moitié latérale du corps.  
HÉMIPLÉGIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui a rapport à l'hémiplégie.  
HÉMIPTÈRES
adj. des deux genres
. T. de Zoologie
. Dont les élytres sont en partie coriaces et en partie membraneux. La cigale, la cochenille
sont des insectes hémiptères, ou absolument, comme nom masculin, des hémiptères.  
Il se dit aussi d'Animaux dont les ailes ou les nageoires sont courtes, ou qui ont quelque partie
du corps chargée d'une petite aile.  
HÉMISPHÈRE
n. m.
T. didactique
. La moitié d'une sphère. Il se dit principalement de la Moitié du globe terrestre. L'hémisphère
supérieur. L'hémisphère inférieur. Hémisphère austral. Hémisphère boréal. Hémisphère
oriental. Hémisphère occidental.  
En termes d'Anatomie, Les hémisphères du cerveau, Les deux moitiés du cerveau.  
HÉMISPHÉRIQUE
adj. des deux genres
. T. didactique
. Qui a la forme d'un hémisphère.  
HÉMISTICHE
n. m.
T. de Versification
. La moitié d'un vers alexandrin. Il y a une césure, un repos à la fin du premier hémistiche.  
HÉMOGLOBINE
n. f.
T. de Médecine
. Matière albumineuse qui colore le sang.  
HÉMOPHILIE
n. f.
T. de Médecine
. Prédisposition aux hémorragies.  
HÉMOPTYSIE
n. f.
T. de Médecine
. Crachement de sang, hémorragie de la membrane muqueuse qui tapisse les voies
respiratoires, le larynx, la trachée-artère et les bronches.  
HÉMORRAGIE
n. f.
T. de Médecine
. Écoulement du sang hors des vaisseaux qui doivent le contenir, avec ou sans rupture de leurs
parois. Après qu'on lui eut coupé le bras, il lui survint une hémorragie qu'on ne put arrêter.  
Hémorragie cérébrale, Épanchement de sang dans l'intérieur du crâne.  
HÉMORROÏDAL, ALE
adj.
T. de Médecine
. Qui a rapport aux hémorroïdes. Veine hémorroïdale. Artère hémorroïdale. Vaisseaux
hémorroïdaux. Tumeurs hémorroïdales. Sang hémorroïdal. Flux hémorroïdal.  
HÉMORROÏDES
n. f.
pl. T. de Médecine
. Tumeurs arrondies et douloureuses qui se forment au pourtour de l'anus, et qui ordinairement
laissent échapper de temps à autre une certaine quantité de sang. Hémorroïdes internes.
Hémorroïdes externes. Ses hémorroïdes fluent. Ses hémorroïdes sont ouvertes et il perd
beaucoup de sang. Avoir des hémorroïdes. Être sujet aux hémorroïdes.  
Hémorroïdes sèches, Hémorroïdes qui ne coulent point.  
HÉMOSTATIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui a la propriété d'arrêter les hémorragies. Pince hémostatique.  
Il se prend aussi comme nom masculin. L'eau oxygénée est un hémostatique.  
HENDÉCAGONE
adj. des deux genres
. T. de Géométrie
. Qui a onze angles et onze côtés. Figure hendécagone.  
Il est aussi nom masculin. Un hendécagone.  
HENDÉCASYLLABE
adj. des deux genres
. T. de Versification
. Vers de onze syllabes.  
Il s'emploie comme nom masculin. Un hendécasyllabe.  
HENDÉCASYLLABIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'hendécasyllabe.  
HENNÉ
n. m.
T. de Botanique
. Arbuste du genre des Lythrariées, originaire de l'Afrique.  
Il se dit aussi de la Teinture rouge ou jaune tirée des feuilles pulvérisées de cet arbuste. Les
femmes se teignent les cheveux et se peignent les lèvres au henné. Teint au henné.  
HENNIR
(H est aspirée.)v. intr.
Il se dit du Cheval quand il fait entendre son cri ordinaire. Ils furent découverts parce qu'un
cheval se mit à hennir. Un cheval qui hennit après les juments, qui hennit après l'avoine.  
HENNISSEMENT
(H est aspirée.)n. m.
Le cri particulier au cheval. Le bruit des trompettes et le hennissement des chevaux.  
HÉPATIQUE
adj. des deux genres
. T. d'Anatomie et de Médecine
. Qui a rapport au foie. Veines hépatiques. Artères hépatiques. Canal hépatique. Colique
hépatique. Flux hépatique.  
Par analogie, en termes de Botanique, il est employé comme nom féminin pour désigner un
genre de Renonculacées dont une variété, l'Hépatique commune, était employée comme
remède dans les affections du foie.  
Il se dit aussi d'une Famille de plantes acotylédones.  
HÉPATITE
n. f.
T. de Médecine
. Inflammation du foie. Hépatite aiguë. Hépatite chronique.  
HÉPATITE
n. f.
T. de Minéralogie
. Pierre précieuse, ainsi nommée parce qu'elle est de la couleur du foie.  
HEPTACORDE
adj. des deux genres
. T. de Musique
. Qui a sept cordes. La lyre heptacorde des Anciens.  
Dans cette acception, il est aussi nom masculin. Un heptacorde, Un instrument à sept cordes.  
Il se dit aussi, comme nom masculin, d'un Système de sons composé de sept notes, tel que la
gamme.  
HEPTAÈDRE
n. m.
T. de Géométrie
. Corps solide terminé par sept surfaces planes.  
HEPTAGONE
adj. des deux genres
. T. de Géométrie
. Qui a sept angles et sept côtés. Une figure heptagone.  
Il est aussi nom masculin. Un heptagone régulier.  
Il se dit particulièrement, en termes de Fortification, d'un Ouvrage composé de sept bastions.  
HÉRALDIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport au blason, aux armoiries. Science héraldique ou par ellipse, comme nom
féminin, L'héraldique. Art héraldique. Graveur héraldique.  
HÉRALDISTE
n. m.
Celui qui s'occupe de science héraldique.  
HÉRAUT
(H est aspirée.)n. m.
Officier qui anciennement était chargé de faire certaines publications solennelles, certains
messages importants, et qui remplissait en outre diverses fonctions dans les cérémonies
publiques. Le roi dénonça la guerre par un héraut. Un héraut vint sommer la place de se
rendre. Les hérauts dénoncèrent la joute, le tournoi à tous les seigneurs du royaume. Les
hérauts du moyen âge étaient juges des armoiries et des blasons. Héraut d'armes.  
HERBACÉ, ÉE
adj.
T. de Botanique
. Qui est de la nature de l'herbe.  
HERBAGE
n. m.
Herbe des prés où l'on met les animaux pour les engraisser.  
Il se dit spécialement d'un Pré qu'on ne fauche jamais et qui ne sert qu'à y mettre des boeufs et
des vaches pour les engraisser. Les herbages de Normandie. Cet herbage est d'un très grand
revenu. Vendre, acheter un herbage. Faire enclore, faire enfermer des herbages. Conduire les
bestiaux à l'herbage.  
Il se disait aussi de Toutes sortes d'herbes bonnes à cueillir. Vivre d'herbages.  
HERBE
n. f.
Plante herbacée, toute plante vivace ou annuelle qui perd sa tige dans l'hiver. Herbe
médicinale. Herbe vénéneuse. Herbes vulnéraires. Herbes odoriférantes. Herbes potagères.
Jus d'herbes. Bouillon d'herbes. Champ couvert d'herbes. L'herbe croît dans les rues et les
places de cette ville.  
Fines herbes, Les herbes menues qui se mettent sur la salade ou qui s'emploient dans les
ragoûts, comme l'estragon, le cerfeuil, le persil, la pimprenelle, etc.  
Herbes fines, Certaines petites plantes qui sentent bon, comme le thym, la marjolaine, la
menthe, le romarin.  
Mauvaise herbe, Les herbes qui sont nuisibles et que l'on tâche de détruire. Arracher, détruire
les mauvaises herbes.  
Fig. et fam., L'herbe sera bien courte, s'il ne trouve de quoi brouter, se dit de Quelqu'un
laborieux qui sait trouver aisément de quoi subsister là où d'autres n'arrivent pas à vivre.  
Fig. et fam., Couper l'herbe sous le pied à quelqu'un, Le supplanter dans quelque affaire.  
Prov. et fig., À chemin battu il ne croît point d'herbe. Voyez CHEMIN.  
Fig. et fam., Employer toutes les herbes de la Saint-Jean, Employer pour réussir en quelque
affaire tous les moyens dont on peut s'aviser.  
Prov. et fig., Mauvaise herbe croît toujours. Voyez CROÎTRE.  
Fig. et fam., Il a marché sur quelque mauvaise herbe. Voyez MARCHER.  
Il se dit au singulier, dans un sens collectif, des Herbes qui couvrent les pâturages, les prairies,
les lieux peu fréquentés, etc., et que l'on coupe ordinairement pour la nourriture des chevaux
et des bestiaux. Donner de l'herbe à un cheval. Herbe nouvelle. Herbe verte. Herbe sèche.
Herbe fraîche. Herbe tendre. Herbe molle. Herbe menue. Herbe touffue, épaisse, haute. Un
brin d'herbe. Se coucher sur l'herbe. L'herbe commence à poindre. L'herbe est encore bien
courte. Mettre un cheval à l'herbe. Mettre blanchir les toiles sur l'herbe.  
Ce cheval aura, prendra quatre ans aux herbes, cinq ans aux herbes, etc., Au printemps, il
aura quatre ans, cinq ans, etc.  
Blé en herbe, avoine en herbe, etc., Le blé, l'avoine, etc., lorsqu'ils sont encore verts et qu'ils
s'élèvent peu au-dessus des sillons.  
Fig. et fam., Manger son blé en herbe, Dépenser son revenu d'avance.  
Fig. et fam., C'est un avocat en herbe, un docteur en herbe, etc., se dit d'un Jeune homme qui
étudie pour devenir avocat, médecin, etc. On dit aussi C'est un ministre en herbe.  
HERBE entre comme terme générique dans plusieurs des noms vulgaires donnés aux plantes
usuelles ou très communes, comme Herbe aux chats pour Cataire; Herbe aux cuillers pour
Cochléaria, etc.  
HERBEILLER
v. intr.
de T. de Chasse
. Paître l'herbe, spécialement en parlant du Sanglier.  
HERBER
v. tr.
Exposer sur l'herbe. Herber de la toile.  
HERBETTE
n. f.
Herbe courte et menue des champs, dans la langue des poètes. Danser sur l'herbette.  
HERBEUX, EUSE
adj.
Où il croît de l'herbe. Clairière herbeuse.  
HERBIER
n. m.
Collection de plantes desséchées et mises entre des feuilles de papier. Un herbier des plantes
d'Amérique. Il a un bel herbier, un herbier très riche.  
Il se dit quelquefois, par extension, d'une Collection d'estampes contenant des figures de
plantes. Herbier artificiel.  
Il désigne aussi le Premier ventricule du boeuf et des autres animaux qui ruminent. Dans ce
sens, il a vieilli. On dit plutôt PANSE.  
HERBIVORE
adj. des deux genres
. T. d'Histoire naturelle
. Qui se nourrit de substances végétales. Les animaux herbivores ou par ellipse, comme nom
masculin, Un herbivore. Les herbivores.  
HERBORISATION
n. f.
Action d'herboriser. Ce botaniste a fait de fréquentes herborisations aux environs de Paris.  
Il désigne quelquefois le Dessin d'une pierre herborisée.  
HERBORISÉ, ÉE
adj.
Synonyme peu usité d'Arborisé. Voyez ARBORISÉ.  
HERBORISER
v. intr.
Aller dans les champs recueillir des herbes, des plantes, soit pour apprendre à les connaître ou
pour en former des collections, soit pour les employer aux usages qu'elles ont en médecine.
Aller herboriser par un beau jour. Herboriser aux environs d'une ville, sur une montagne, etc.  
HERBORISEUR
n. m.
Celui qui fait des herborisations. Une troupe d'herboriseurs.  
HERBORISTE
n.
Celui, celle qui vend des plantes et des graines médicinales. Acheter des vulnéraires chez un
herboriste.  
HERBORISTERIE
n. f.
Boutique, commerce d'herboriste.  
HERBU, UE
adj.
Où l'herbe foisonne. Un chemin herbu. Un champ herbu. Un pré fort herbu.  
HERCULE
n. m.
Homme d'une force physique extraordinaire, en souvenir du demi- dieu de ce nom. C'est un
hercule. Il est fort comme un hercule. Il est taillé en hercule. Un hercule de foire.  
HERCULÉEN, ÉENNE
adj.
Qui rappelle la force physique d'Hercule. Taille herculéenne. Force herculéenne.  
HÈRE
(H est aspirée.)n. m.
T. de Chasse
. Cerf d'un an.  
HÈRE
(H est aspirée.)n. m.
Homme sans mérite, sans considération, sans fortune. Il n'est employé que dans la locution
Pauvre hère. C'est un pauvre hère. Il est familier et ironique.  
Il se dit aussi d'une Espèce de jeu de cartes qui se joue entre plusieurs personnes qu'on appelle
aussi l'As qui court ou la Bête noire.  
HÉRÉDITAIRE
adj. des deux genres
. Qui se transmet par droit de succession. Possessions héréditaires. Part héréditaire. Biens
héréditaires.  
Il se disait particulièrement des Charges, des offices, des titres, etc., qui passaient aux héritiers
de ceux qui en étaient pourvus. La pairie était héréditaire dans cette famille.  
Il se disait souvent par opposition à Électif. Royaume héréditaire. Couronne héréditaire. Les
pays, les États héréditaires. On dit en des sens analogues : Prince héréditaire. Empereur
héréditaire.  
Chambre héréditaire s'est dit de la Chambre des pairs, par opposition à Chambre élective ou
des députés.  
Il se dit figurément des Vertus, des vices, des passions, etc. Vertu héréditaire. La valeur est
héréditaire dans cette maison. Haine héréditaire. Inimitié héréditaire.  
Il se dit dans un sens analogue des Maladies qui passent des parents aux enfants. Maladie
héréditaire. Mal héréditaire. La tuberculose, la folie est héréditaire dans cette famille.  
HÉRÉDITAIREMENT
adv.
Par droit d'hérédité. Tenir, posséder héréditairement une terre, une charge.  
HÉRÉDITÉ
n. f.
T. de Jurisprudence
. Droit de recueillir la totalité ou une partie des biens qu'une personne laisse à son décès.
Accepter l'hérédité. Renoncer à l'hérédité. Répudier une hérédité.  
Il se dit absolument en parlant de la Succession au trône. Attaquer, défendre le principe de
l'hérédité.  
Il s'est dit aussi du Privilège accordé à un office que le roi rendait héréditaire, sans que le
titulaire fût assujetti au paiement du droit de prêt et d'annuel. Les offices des secrétaires du roi
jouissaient du droit d'hérédité.  
Il se dit encore des Particularités d'organisation physique et d'aptitude intellectuelle et morale
qui se transmettent des ascendants aux descendants. Les lois de l'hérédité. Cet homme a été
victime de son hérédité. Une fâcheuse hérédité.  
HÉRÉDITÉ désigne aussi le Fait biologique incontesté, en vertu duquel les descendants se
transmettent non seulement le type spécifique, mais certains caractères individuels de leurs
parents, ou même d'ancêtres plus éloignés. C'est là, chez cet homme, une hérédité. Vices,
maladies provenant de l'hérédité. Une glorieuse hérédité.  
HÉRÉSIARQUE
n. m.
Auteur d'une hérésie. Chef ou l'Un des chefs d'une secte hérétique. Luther et Calvin sont des
hérésiarques.  
HÉRÉSIE
n. f.
Doctrine contraire à la foi catholique, erreur condamnée par l'Église en matière de religion.
L'hérésie d'Arius. L'hérésie de Luther. L'hérésie de Calvin. Enseigner, semer une hérésie.
Adhérer à l'hérésie. Abjurer l'hérésie. Combattre l'hérésie.  
Il se dit, par extension, d'une Doctrine contraire à une religion établie.  
Fam., Il ne fera point d'hérésie, se dit d'un Homme sans esprit.  
Il se dit quelquefois, par extension et familièrement, d'une Doctrine, d'une maxime
quelconque, lorsqu'elle est en opposition avec les idées reçues. Hérésie littéraire. Hérésie
économique. Tous ces principes sont autant d'hérésies en littérature, en médecine, en art, etc.
Ce que vous dites là est une hérésie.  
HÉRÉTICITÉ
n. f.
T. dogmatique
. Qualification donnée à une doctrine opposée à la foi catholique. Il faut être théologien pour
apercevoir l'héréticité de cette proposition.  
HÉRÉTIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'hérésie. Proposition hérétique. Doctrine hérétique.  
Il se dit aussi de Celui qui soutient quelque hérésie, qui est engagé dans quelque hérésie. Un
prince hérétique. Substantivement, Un hérétique. Une hérétique. Convertir les hérétiques.  
HÉRISSER
(H est aspirée.)v. tr.
Dresser ses cheveux, ses poils, ses plumes, en parlant de l'Homme et des animaux. D'horreur,
ses cheveux se hérissèrent. Le lion hérisse sa crinière quand il est irrité. Ce coq hérisse les
plumes de son cou.  
Il se dit également en parlant des Cheveux, du poil, des plumes qui se dressent. Cheveux
hérissés. Poil hérissé.  
SE HÉRISSER signifie Dresser ses cheveux, son poil, ses plumes. Ce sanglier, ce coq est
furieux, il se hérisse. Cet oiseau est irrité, les plumes de son cou se hérissent.  
Figurément, il se dit d'une Personne dont la susceptibilité est facilement irritable. Il se hérisse
à tout propos. Adjectivement, Quel homme hérissé! On ne sait par où le prendre.  
HÉRISSER,transitif
, signifie, par analogie, Garnir une surface de choses en saillie, de pointes. On hérisse ce
retranchement de pieux. Un bataillon hérissé de piques. Un pays hérissé de montagnes. Fig.,
Hérisser son style de pointes. Une science, une affaire hérissée de difficultés. Un pédant
hérissé de grec et de latin, Qui cite à tout propos du grec et du latin. En termes de Botanique,
Tige hérissée, Tige recouverte de poils rudes et apparents.  
Il se dit aussi des Saillants, des pointes. Les piquants qui hérissent la tige du rosier. Les
épines, les buissons qui hérissent le bord d'un sentier. Les rochers qui hérissent les flancs
d'une montagne.  
HÉRISSER,intransitif
, ou SE HÉRISSER se dit en parlant des Cheveux, du poil, des plumes. Les cheveux lui
hérissent de peur. Le poil des sangliers se hérisse quand ils sont irrités.  
HÉRISSON
(H est aspirée.)n. m.
Petit mammifère insectivore dont la peau du dos est toute couverte de longs piquants
composés de poils agglomérés. Le hérisson se met tout en un peloton, tout en une boule,
quand on l'approche.  
Il désigne encore, en termes d'Histoire naturelle, des animaux comme l'Oursin, des
coquillages, des champignons qui présentent des piquants.  
Il se dit figurément d'un Homme d'une susceptibilité irritable. C'est un vrai hérisson.  
Par analogie, HÉRISSON a, dans la langue technique, une foule d'emplois pour désigner les
Objets rappelant la forme spéciale de cet animal par les pointes de fer ou les chevilles de bois
dont ces objets sont garnis. Il se dit spécialement d'un Égouttoir à bouteilles, d'un Rouleau qui
sert à écraser les mottes de terre d'un champ, d'une Sorte de tige de ramonage, etc. En termes
de Mécanique, il se dit d'une Roue dont les dents ou rayons sont plantées sur la circonférence
extérieure.  
Il s'est dit aussi, en termes de Guerre, d'une Poutre portée par le milieu sur un pivot et garnie
de quantité de pointes de fer, qui servait, aux portes des villes, pour ouvrir et fermer le
passage selon qu'il était nécessaire.  
HÉRISSONNE,n. f.
, se dit d'une Variété de chenille, de l'Enveloppe de la châtaigne, d'une variété de poire.  
HÉRITAGE
n. m.
Ce qui vient par voie de succession. Recueillir l'héritage de ses pères. Il n'en a eu que
quelques tableaux pour tout héritage. Faire un grand héritage, Le recueillir.  
Il se dit, dans une acception plus étendue, pour signifier les Immeubles réels, comme terres,
maisons, acquis ou non par succession. C'est l'héritage de ses pères. Vendre un héritage.
Améliorer un héritage. Faire valoir un héritage par ses mains. Acquérir un héritage. Enclore
un héritage. Les limites d'un héritage. Fig., Il tient cette maladie de son père, c'est un triste
héritage. Il n'a reçu de ses ancêtres qu'un grand nom pour héritage. Il sut conserver
l'héritage de gloire qu'il tenait de ses aïeux. Cet héritage de haine se transmit jusqu'à la
cinquième génération.  
Prov. et fig., Promesse de grand n'est pas héritage, Il ne faut pas trop compter sur les
promesses des grands seigneurs. Service de grand n'est pas héritage, On n'est pas toujours
assuré de faire fortune auprès des grands.  
En style de l'Écriture, Les méchants n'auront point de part à l'héritage céleste.  
HÉRITER
v. intr.
Devenir propriétaire d'une chose par droit de succession. Cet homme a hérité d'une grande
fortune, d'une grande succession. Il a hérité d'une maison, d'une bibliothèque. Absolument, Il
a hérité de son oncle. Fig., Il a hérité des vertus de son père. Il a hérité de la gloire de ses
ancêtres. Vous hériterez de sa puissance. Il a hérité de leur ressentiment.  
HÉRITER est aussi transitif et signifie Recueillir, posséder par succession. Il n'a rien hérité
de son père. Voilà tout ce qu'il en a hérité. Il en a hérité de grands biens. Fig., C'est une
maladie qu'il a héritée de sa mère. La vertu est le seul bien qu'il ait hérité de son père.  
HÉRITIER, IÈRE
n.
Celui, celle que la loi appelle à recueillir une succession. Héritier naturel, légitime, institué,
testamentaire, universel, nécessaire. Héritier réservatoire, ou Se porter héritier. Faire acte
d'héritier. Héritier présomptif. Héritier en ligne directe, en ligne collatérale. Instituer un
héritier. Faire institution d'héritier.  
Il se dit aussi par rapport à la Chose dont on hérite. Héritier d'une grande fortune. L'héritier
présomptif de la couronne. Être héritier des biens et des droits d'une personne. Fig., Il voulait
avoir un héritier de son nom, de sa puissance, Héritier de la vertu de ses ancêtres. Héritier
des talents de son père.  
Il se dit, par extension, des Enfants d'une personne, parce qu'ils sont ses héritiers naturels. Sa
femme ne lui a point encore donné d'héritier. Voilà mon héritier. Ce prince n'ayant point
laissé d'héritier, la couronne fut dévolue à son frère.  
HÉRITIÈRE,nom féminin
, se dit, particulièrement, d'une Fille unique qui doit hériter d'une grande succession. C'est une
héritière, une riche, une grande héritière. Épouser une riche héritière.  
HERMAPHRODISME
n. m.
Terme didactique
. Réunion de certains caractères des deux sexes dans un seul individu.  
En termes d'Histoire naturelle, il se dit de la Réunion des deux sexes chez certains animaux
des classes inférieures et dans certaines plantes.  
HERMAPHRODITE
n. m.
Être qui réunit certains caractères des deux sexes.  
En termes d'Antiquité, il se dit de Certaines figures généralement couchées où se trouvent
réunies et combinées les formes de l'homme et de la femme. L'Hermaphrodite du Louvre, du
Vatican.  
En termes d'Histoire naturelle, il se dit des Animaux et des plantes qui réunissent les organes
des deux sexes. Les vers de terre sont hermaphrodites. Le jasmin, la valériane, l'épine-vinette
et un très grand nombre d'autres plantes sont hermaphrodites.  
HERMÉNEUTIQUE
adj. des deux genres
. T. didactique
. Qui a pour objet l'interprétation des textes. La science herméneutique et, par ellipse, comme
nom féminin, L'herméneutique des lois.  
Employé absolument, L'herméneutique se dit de l'Interprétation des textes sacrés.  
HERMÈS
(On fait sentir l'S.)n. m.
T. de Sculpture
. Gaine portant une tête de Mercure. Les anciens plaçaient des hermès dans les carrefours.  
HERMÉTIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'alchimie. Science hermétique. Philosophie hermétique. OEuvre hermétique
Chimie hermétique. Les livres hermétiques.  
Il se dit, en termes de Chimie, d'une Fermeture qu'on obtient en faisant fondre les bords du
vase que l'on veut clore.  
Il se dit aussi, par extension, de Toute fermeture parfaite. Clôture hermétique.  
HERMÉTIQUE
adj. des deux genres
. T. d'Architecture
. Qui supporte une tête d'Homme, au lieu de chapiteau. Colonne hermétique.  
HERMÉTIQUEMENT
adv.
D'une manière hermétique, en parlant de Ce qui est bouché, de ce qui est fermé. Un vase
scellé hermétiquement. Une fenêtre close hermétiquement. Un tube de verre scellé
hermétiquement.  
HERMÉTISME
n. m.
Terme désignant les Doctrines philosophiques des alchimistes.  
Par extension, il désigne le Caractère secret, fermé, rigoureux et inflexible d'une doctrine.  
HERMINÉ, ÉE
adj.
T. de Blason
. Dont le fond est d'argent moucheté de noir. Il porte de gueules à la croix herminée.  
HERMINE
n. f.
Un des noms vulgaires de la Martre blanche, petit mammifère dont le poil est très fin et très
blanc, et qui a le bout de la queue noir. Peau d'hermine. Fig., Une blancheur d'hermine.  
Il se dit également de la Fourrure que l'on fait avec la peau d'hermine. Manteau doublé
d'hermine.  
Il est aussi terme de Blason et se dit d'Une des deux fourrures du blason. Les ducs de
Bretagne portaient d'hermine.  
HERMINETTE
n. f.
T. d'Arts
. Espèce de hache recourbée, qui sert à planer, à doler le bois. Herminette de charpentier, de
tonnelier.  
HERNIAIRE
(H est aspirée.)adj. des deux genres
. T. de Chirurgie
. Qui a rapport aux hernies. Sac herniaire. Tumeur herniaire. Bandage herniaire.  
HERNIE
(H est aspirée.)n. f.
T. de Chirurgie
. Tumeur molle formée par un organe ou une partie d'organe sorti de la cavité qui le contient
normalement par un orifice naturel ou accidentel. Hernie du cerveau, du poumon. Hernies
abdominales. Hernies inguinales, crurales, etc.  
Il ne se dit vulgairement que des Hernies abdominales ou descentes. Hernie étranglée. Avoir
une hernie.  
HERNIOLE
n. f.
T. de Botanique
. Petite plante herbacée à fleurs verdâtres, qu'on appelle aussi Turquette.  
HÉROÏ-COMIQUE
adj. des deux genres
. T. d'Histoire littéraire
. Qui tient de l'héroïque et du comique. Il se dit de Poèmes ou autres ouvrages d'esprit. Le
Roland furieux, le Lutrin sont des poèmes héroï-comiques.  
HÉROÏDE
n. f.
Épître en vers attribuée à la femme ou à l'amante d'un héros et adressée à ce héros. Les
héroïdes d'Ovide. L'héroïde de Didon à Énée, par Gilbert.  
HÉROÏNE
n. f.
Femme courageuse qui a de l'élévation et de la noblesse dans les sentiments, dans la conduite.
C'est une héroïne.  
L'héroïne d'un conte, d'un roman, d'une pièce de théâtre, etc., Celle dont on raconte ou dont
on représente la vie, les aventures, les actions, dans un conte, etc.  
HÉROÏQUE
adj. des deux genres
. Qui appartient à un héros ou à une héroïne. Vertu héroïque. Courage héroïque. Actions
héroïques. Sentiments héroïques. Patience héroïque.  
Il se dit aussi des Personnes qui montrent de l'héroïsme. Une femme héroïque. Dans un sens
analogue, Âme héroïque.  
Il se dit encore d'une Poésie noble et élevée. La poésie héroïque. Le genre héroïque.  
Poème héroïque, Poème épique. Vers héroïques, Les vers alexandrins ou de douze syllabes.  
Âge héroïque, siècles, temps héroïques, Les temps où vivaient les anciens héros et dont
l'histoire est mêlée de fables.  
Il se disait par extension, en termes de Médecine, pour Très puissant, très efficace en parlant
des Propriétés de certains médicaments. On attribuait jadis à cette plante, à ce remède des
propriétés héroïques. Remède héroïque.  
Fig., Parti, résolution héroïque, Ressource extrême dans les cas désespérés.  
HÉROÏQUEMENT
adv.
D'une manière héroïque. Il s'est comporté héroïquement le jour de l'action.  
HÉROÏSME
n. m.
Ce qui est propre et particulier au héros et qui en fait le caractère. Un acte, un trait
d'héroïsme. Cette action est au-dessus de la vertu commune, c'est de l'héroïsme. Héroïsme de
sagesse, de générosité, etc.  
HÉRON
(H est aspirée.)n. m.
Grand oiseau de l'ordre des Échassiers, qui a le bec fort long et les jambes fort hautes, et qui
vit principalement de poisson. Le vol du héron. Le bec du héron. Plumes de héron. Un faucon
dressé pour le héron. Voler le héron.  
Masse de héron, Amas ou bouquet des plumes de la queue du héron.  
HÉRONNIER, IÈRE
(H est aspirée.)adj.
T. de Fauconnerie
. Qui est dressé à la chasse du héron. Faucon héronnier. Par extension, Oiseau héronnier,
Celui qui est sec et aussi peu chargé de graisse que le héron.  
HÉRONNIÈRE
(H est aspirée.)n. f.
Lieu où les hérons se retirent et font leurs petits; Endroit où l'on élève les hérons. On a fait
une héronnière dans ce parc, dans cette forêt.  
HÉROS
(H est aspirée.)n. m.
Demi-dieu de l'antiquité. Les héros de la Fable. Hercule, Achille, Énée étaient des héros.  
Il se dit plus ordinairement de Ceux qui se distinguent par une valeur extraordinaire, qui
obtiennent à la guerre des succès éclatants, qui exécutent de grandes et périlleuses entreprises.
Les héros de l'Iliade. Les héros de l'antiquité. Vaillant héros. Il mourut en héros. Le modèle
des héros.  
Il se dit, dans un sens plus général, de Tout homme qui se distingue par l'élévation et la force
du caractère, par une grande noblesse d'âme, par quelque haute vertu. Il s'est comporté en
héros. C'est un héros de sagesse, de désintéressement, de constance, etc. On l'emploie
quelquefois en ce sens par plaisanterie.  
Le héros d'un poème, d'un conte, d'un roman, d'une pièce de théâtre, etc., Le principal
personnage d'un poème, d'un conte, etc. Achille est le héros de l'Iliade. Énée est le héros de
l'Énéide. Le héros de ce drame passe par toutes sortes d'épreuves.  
Fig. et fam., Un héros de roman, Un personnage qui, par ses dons, ses allures, ses actes, parle
à l'imagination.  
Fam., Le héros d'une aventure, Celui à qui elle est arrivée, qui en a été le principal acteur. Il a
été le héros de plus d'une aventure. C'est le héros de l'aventure que je vous ai contée.
L'aventure dont il fut le triste héros.  
Fig. et fam., Le héros de la fête, Le personnage pour qui elle se donne.  
Fig. et fam., Vous êtes son héros, Vous êtes l'objet de son admiration. C'est son héros, il ne
cesse de le vanter.  
HERPÈS
n. m.
T. de Médecine
. Éruption vésiculeuse caractérisée par de légères élevures transparentes rassemblées en
groupes sur une base enflammée.  
HERPÉTIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
Qui est de la nature de l'herpès. Une éruption herpétique.  
HERPÉTISME
n. m.
T. de Médecine
. État herpétique. Il a de l'herpétisme. Il y a de l'herpétisme dans son cas.  
HERPÉTOLOGIE
n. f.
Partie de l'Histoire naturelle qui traite des reptiles.  
HERSAGE
(H est aspirée.)n. m.
Action de herser.  
HERSE
(H est aspirée.)n. f.
Instrument de labourage, qui a d'un côté divers rangs de dents, lesquelles, étant tournées vers
la terre, servent à rompre les mottes d'une terre labourée, ou à recouvrir les grains
nouvellement semés. On n'a pas encore passé la herse sur ce champ.  
Il se dit aussi d'une Espèce de grille ou de treillis à grosses pointes de bois ou de fer, qui était
ordinairement placée entre le pont-levis et la porte d'une ville, d'un château, pour en défendre
l'entrée, et qui se levait selon les occasions. Quand une partie des ennemis fut entrée, on
abattit la herse, on fit tomber la herse.  
Il se dit, dans les Églises, d'une Sorte de chandelier surmonté d'un triangle sur les pointes
duquel on met des cierges.  
Il se dit encore, en termes de Théâtre, de l'Appareil d'éclairage de la scène dissimulé par les
décors.  
HERSER
(H est aspirée.)v. tr.
Soumettre la terre à l'action de la herse. On n'a pas hersé ce champ.  
Le participe passé s'emploie en termes de Blason et se dit d'un Château représenté avec une
herse. Il porte de gueules au château d'or hersé de sable.  
HERSEUR
(H est aspirée.)n. m.
Celui qui herse.  
HERTZIEN, IENNE
adj.
T. d'Électricité et de Télégraphie sans fil
. Voyez ONDE.  
HÉSITATION
n. f.
Doute, indécision qu'une personne manifeste par ses mouvements, par sa conduite, etc.
Mouvement d'hésitation. Longue hésitation. Ses perpétuelles hésitations rendirent sa bonne
foi suspecte.  
Il se dit aussi de l'Incertitude dans l'énonciation. Réciter sans hésitation, sans la moindre
hésitation. Parler, répondre avec hésitation. Ses fréquentes hésitations fatiguaient l'auditoire.  
HÉSITER
v. intr.
Être incertain sur le parti, sur la résolution que l'on doit prendre. Hésiter dans les affaires. Il
n'hésita point à répondre. Il a longtemps hésité sur le choix de la profession qu'il doit
embrasser. Hésiter entre le vice et la vertu. Il n'y a pas à hésiter là-dessus. Je n'hésite pas à
vous le confier.  
Il signifie aussi Ne pas trouver facilement ce qu'on veut dire, soit que cela vienne de crainte,
d'un défaut de mémoire ou du peu de netteté d'esprit. Il hésitait dans ses réponses. La
présence des juges le fit hésiter sur ce qu'il avait à dire.  
HÉTAÏRE
n. f.
Courtisane, dans l'Antiquité grecque.  
Il se dit, par extension, de la Courtisane en général.  
HÉTÉROCLITE
adj. des deux genres
. T. didactique
. Qui s'écarte des règles ordinaires. Bâtiment hétéroclite. Mot composé hétéroclite.  
Par extension, il signifie, en parlant des Personnes et des choses, Qui a une apparence ridicule,
étrange. Manières hétéroclites. Personnage hétéroclite. Il est familier.  
HÉTÉRODOXE
adj. des deux genres
. Il se dit de Toute opinion qui s'écarte de la doctrine officiellement reçue, particulièrement
dans une Église. Docteur hétérodoxe. Opinion hétérodoxe.  
HÉTÉRODOXIE
n. f.
T. dogmatique
. Opposition aux opinions orthodoxes. Il est suspect d'hétérodoxie. On ne saurait nier
l'hétérodoxie de cette proposition.  
HÉTÉROGÈNE
adj. des deux genres
. T. didactique
. Qui est de différente nature. Corps composé de parties hétérogènes. Nombre hétérogène,
Qui renferme des unités et des fractions.  
Il s'emploie quelquefois au figuré. Une société formée d'éléments hétérogènes.  
HÉTÉROGÉNÉITÉ
n. f.
T. didactique
. Qualité de ce qui est hétérogène.  
HETMAN
n. m.
Titre de dignité chez les Cosaques. Hetman des Cosaques.  
HÊTRAIE
n. f.
Lieu planté de hêtres.  
HÊTRE
(H est aspirée.)n. m.
Grand arbre de la famille des Amentacées, dont l'écorce est lisse et qui porte une sorte de fruit
appelé Faîne. Bois de hêtre. Bûches de hêtre. À l'ombre des hêtres. Sous un hêtre touffu. Le
hêtre sert à divers ouvrages de menuiserie.  
HEUR
n. m.
Bonne fortune, chance heureuse. Il a fort vieilli et n'est plus guère usité que dans l'expression
Avoir l'heur de plaire. Il est satisfait, puisqu'il a l'heur de vous plaire.  
Prov., Il n'y a qu'heur et malheur dans ce monde, Tout y dépend des circonstances, et souvent
ce qui cause la ruine des uns fait la fortune des autres.  
HEURE
n. f.
Espace de temps qui fait la vingt-quatrième partie du jour naturel. On divisait généralement le
jour en deux parties, de douze heures chacune, la première commençant à minuit, et la
seconde à midi. L'usage tend à s'introduire de numéroter les heures de 0 heure à 24, en
commençant à minuit. Un quart d'heure. Trois quarts d'heure. Une demi-heure. L'heure se
divise en soixante minutes. Il ne rentrera que dans une heure. Il arriva deux heures après. Ils
mirent une heure pour venir. Ils firent le voyage en trente-six heures. Il lui fut enjoint de sortir
de la ville dans les vingt- quatre heures. Un intervalle d'une heure. Faire tant de lieues, tant
de kilomètres par heure, à l'heure. Vous prendrez d'heure en heure, de demi-heure en demi-heure, une cuillerée de cette potion. Elle passa deux heures en prières. Donner trois heures
par jour à un travail. Vous avez encore pour une heure de chemin, ou simplement Vous avez
encore une heure de chemin. Si vous avez une heure de temps à perdre, venez la passer avec
nous.  
Fig. et fam., Passer un mauvais quart d'heure, Éprouver quelque chose de fâcheux. On lui a
fait passer un mauvais quart d'heure.  
Fig. et fam., Avoir de bons et de mauvais quarts d'heure, Être d'une humeur inégale et bizarre.  
Quart d'heure de grâce, Délai accordé au- delà du temps fixé pour faire quelque chose, pour
terminer une affaire. Pourquoi ne vient- il pas? mettons-nous à table : le quart d'heure de
grâce est passé.  
Fig. et fam., Le quart d'heure de Rabelais, Le moment où il faut payer son écot; et, par
extension, Tout moment fâcheux, désagréable.  
Fam., N'avoir pas une heure à soi, N'avoir pas de temps dont on puisse librement disposer.
On dit à peu près de même N'avoir pas une heure de repos, de relâche, etc.  
Fam., D'heure en heure, d'une heure à l'autre, D'un moment à l'autre.  
Poétiq., La fuite des heures, Le cours rapide du temps.  
Prendre un ouvrier, un homme de peine, une voiture à l'heure, L'employer, s'en servir à
condition de la payer tant par heure. On dit de même Être à l'heure, Être employé à condition
d'être payé à tant par heure.  
En termes de Liturgie catholique, Les prières de quarante heures, ou, elliptiquement, Les
quarante heures, Certaines prières extraordinaires et continuées jour et nuit, que l'on fait
devant le Saint Sacrement, dans les calamités publiques et pendant le jubilé, le lundi et le
mardi gras. On fit des prières de quarante heures pour la maladie du roi.  
Il se dit aussi des Époques, des divers moments du jour considérés par rapport au temps, aux
heures écoulées depuis midi et depuis minuit. Dites-moi l'heure qu'il est. Quelle heure est-il?
À quelle heure viendrez- vous? Je vous attends demain à cette heure-ci. Vous êtes sûr de le
trouver chez lui à cette heure- là. Venez à telle heure. Se tromper d'heure. Se tromper sur
l'heure. Ce train arrive à quatorze heures, à vingt-trois heures. Il est une heure, deux heures,
trois heures, etc. Jusqu'à deux heures du matin. Il était une heure après minuit. Il est arrivé à
trois heures après midi. J'irai chez vous à cinq heures du soir. Il s'est levé à trois heures du
matin. Sur les deux heures. Vers une heure. À toutes les heures du jour et de la nuit. À la
même heure. À pareille heure. Aux heures où tout repose.  
Dans les vingt-quatre heures, Dans l'espace d'un jour entier. On devait répondre à cet
ultimatum dans les vingt-quatre heures.  
Attendu, vu l'heure avancée, Attendu, vu qu'il est tard. La délibération fut remise au
lendemain, attendu l'heure avancée.  
Heure indue, Heure de la nuit où tout le monde est ordinairement retiré. Rentrer à heure
indue. On le dit aussi, en général, de Toute heure qui ne convient point.  
Fig., L'heure du berger. Voyez BERGER.  
Bonne heure, Moment convenable, commode, favorable pour faire quelque chose. Voici la
bonne heure pour faire telle chose. On dit dans le même sens Heure favorable, heure propice,
etc.; et dans le sens contraire Mauvaise heure. C'est une mauvaise heure pour lui parler.  
Fam., Arriver à la bonne heure, Arriver à propos.  
Adverbialement, De bonne heure, Tôt, par opposition à Tard. Il se dit non seulement des
Époques du jour, mais aussi des époques du temps en général. Se lever de bonne heure.
Tâchez de venir de bonne heure. Il est encore de bonne heure. Ces arbres fleurissent de bonne
heure. Il s'est de bonne heure habitué à la fatigue. Les arts ont fleuri de bonne heure en Italie.
On dit dans un sens à peu près pareil Venez une autre fois de meilleure heure. Venez un peu
de bonne heure. Il est venu d'assez bonne heure. Il est de trop bonne heure pour dîner.  
Ironiquement, Vous venez à une belle heure; il est belle heure pour venir; la belle heure pour
arriver, se dit à une personne qui arrive tard dans un lieu où on l'attend.  
Fam., À la bonne heure, sert quelquefois à marquer une sorte d'approbation. Vous le voulez : à
la bonne heure, je ne m'y oppose point. On l'emploie aussi pour exprimer l'indifférence. Il me
menace, dites-vous : à la bonne heure, Passe, je ne m'en inquiète point.  
Il se dit souvent, d'une façon générale, comme synonyme de Moment, temps, époque. L'heure
présente.  
À toute heure, À chaque instant, continuellement.  
À cette heure, Maintenant, présentement. À cette heure, vous pouvez entrer.  
Tout à l'heure, Dans un moment, ou Il n'y a qu'un moment. Je suis à vous tout à l'heure. Vous
disiez tout à l'heure que...  
À l'heure qu'il est, à l'heure où je vous parle, Dans le moment actuel. Mon procès se juge à
l'heure qu'il est.  
À l'heure qu'il est signifie quelquefois Présentement, au temps où nous sommes. Cela n'est
plus à la mode à l'heure qu'il est.  
Sur l'heure, À l'instant même. Rendez-vous- y sur l'heure.  
Fam., Pour l'heure, Pour le présent. Je n'en ai point pour l'heure.  
Il se dit encore de l'Indication de l'heure qu'il est, donnée par une horloge, par une montre, etc.
Il est trois heures, trois heures vingt minutes à ma montre, à l'horloge, au cadran. L'heure
vient de sonner. L'horloge a sonné deux heures.  
Avancer l'heure, retarder l'heure, Avancer, retarder l'horloge.  
Mettre une montre à l'heure, Faire qu'elle indique l'heure qu'il est actuellement. On dit dans le
même sens Prendre l'heure. On dit encore Cette montre est à l'heure, elle n'est pas à l'heure.  
Fig. et fam., Chercher midi à quatorze heures. Voyez CHERCHER.  
Heures astronomiques se dit des Divisions du temps considérées relativement à la marche des
corps célestes. On les distingue en Heures solaires, moyennes ou égales, Heures solaires
vraies et Heures du premier mobile.  
Il se dit quelquefois des Signes d'un cadran qui servent à l'indication des heures. Les heures de
ce cadran sont en chiffres romains, en chiffres arabes. Les heures de ce cadran sont effacées.  
Il se dit en outre du Moment qu'on indique, qu'on fixe pour un rendez-vous, pour une affaire,
etc.; et, dans ce sens, il est quelquefois précédé de l'adjectif possessif. Prendre une heure.
Prendre heure. Prendre jour et heure. Choisir une heure. Fixer une heure. Convenir d'une
heure. Nous prendrons votre heure. Prendre heure avec quelqu'un. Donner son heure.
Demander à quelqu'un son heure. Il m'a donné heure à cinq heures. Vous êtes, vous n'êtes pas
à l'heure. Se rendre à l'heure, à l'heure marquée. À l'heure dite.  
Être le maître de l'heure, Expression venue de l'arabe et qui se dit de Celui de qui dépend
l'heure présente ou prochaine.  
Il se dit aussi du Moment de la journée où l'on fait habituellement quelque chose. Il est l'heure
de dîner. Il est l'heure de se coucher. Il est l'heure de se retirer. Avancer l'heure du dîner.
L'heure de l'assemblée. L'heure de la récréation. L'heure de la promenade. Les heures
d'audience d'un ministre.  
Fam., Il ne veut travailler, il ne veut manger qu'à ses heures, il ne fait rien qu'à ses heures se
dit de Quelqu'un qui ne veut pas se déranger de son train de vie ordinaire.  
Il se dit encore des Divers moments de la journée, par rapport à la manière dont on les passe,
dont on les emploie. Dans ce sens on le met ordinairement au pluriel, et il est souvent précédé
de l'adjectif possessif. Passer les heures entières à quelque chose. Passer agréablement les
heures. Employer bien, employer mal les heures. Régler, ménager ses heures. Avoir ses
heures d'étude, ses heures de récréation. Je ne puis disposer d'un moment, toutes mes heures
sont prises, sont remplies. Il n'a point de temps à perdre, toutes ses heures sont précieuses, lui
sont précieuses.  
Toutes ses heures sont marquées se dit d'une Personne occupée à différentes choses dont
chacune a son temps marqué.  
Heures de loisir, heures perdues, Les moments de loisir d'une personne qui est ordinairement
fort occupée. Je lirai cet ouvrage à mes heures de loisir. J'irai vous voir à vos heures perdues.  
Faire quelque chose à ses heures dérobées, Prendre sur ses occupations ordinaires le temps de
faire une chose. Il fait ce travail à ses heures dérobées.  
En termes de Liturgie, Heures canoniales se dit de Diverses parties du bréviaire que l'Église a
coutume de réciter selon les diverses heures du jour, comme Matines, Laudes, Vêpres, etc.
Les petites heures, Prime, tierce, sexte et none. Livre d'heures, ou simplement Heures, Livre
où ces prières sont contenues. Heures bien reliées. De belles heures. Acheter des heures.
Heures en français. Heures en latin.  
Dernière heure, heure dernière, heure suprême, L'heure, le moment de la mort. Quand la
dernière heure est venue. Voyant que sa dernière heure approchait... Quand nous serons à
l'heure dernière, à l'heure suprême, à notre heure dernière.  
Il se dit, dans une acception plus étendue, d'un Temps, d'un moment, d'une époque
quelconque. L'heure est venue de vous révéler ce mystère. Les chagrins avancèrent l'heure de
sa mort. L'heure de sa ruine allait sonner. L'heure fatale est proche. J'ai vu l'heure que...  
Fig. et fam., C'est un homme, un ami de toutes les heures, se dit d'un Homme qu'on est
toujours heureux de voir et avec lequel on est toujours en sympathie. Il se dit également d'un
Homme qui est toujours prêt à obliger.  
Il s'emploie quelquefois absolument, avec l'adjectif possessif, pour désigner le Temps, le
moment où quelque chose doit arriver à quelqu'un. Il y avait longtemps qu'il sollicitait; enfin
son heure est venue, on lui a donné le poste qu'il désirait. Il y a longtemps qu'on parlait de la
marier, mais son heure n'était pas encore venue.  
Il se dit particulièrement du Moment de la mort. Il est réchappé d'une grande maladie, son
heure n'était pas encore venue. Mon heure est arrivée.  
HEUREUSEMENT
adv.
D'une manière heureuse. Être né heureusement. Être heureusement né. Jouer heureusement.
Rimer heureusement. Cela est heureusement exprimé.  
Il signifie aussi Par bonheur. J'étais inquiet de son retard, heureusement il arriva.
Heureusement pour moi, je ne l'ai pas rencontré. Heureusement qu'il n'a rien vu. Échapper
heureusement d'un péril ou à un péril. Je l'ai rencontré fort heureusement.  
HEUREUX, EUSE
adj.
Qui jouit du bonheur, qui possède ce qui peut le rendre content. Tous les hommes veulent être
heureux. Il n'y a que la vertu qui puisse rendre un homme heureux. Ils travaillaient à rendre
les hommes meilleurs et plus heureux. Nous ne serons parfaitement heureux que dans le ciel.
Il n'est pas fort riche et il ne laisse pas de se croire heureux, d'être heureux, de vivre heureux.
Cette famille n'est pas heureuse. Il se trouve fort heureux. Il rend sa femme très heureuse.
Vous devez être bien heureux d'avoir de tels enfants. Heureux celui qui craint le Seigneur!
Heureux qui peut vaincre ses passions! Est heureux qui croit l'être.  
Fam., Être heureux comme un roi, Être très heureux.  
Il s'applique également à La condition, à la situation, à la vie de celui qui est heureux. Il est
dans un état heureux, dans une condition heureuse, dans une situation heureuse. Il jouit d'un
sort très heureux. Mener une vie heureuse. Une heureuse vieillesse.  
Faire une fin heureuse, Mourir dans les sentiments d'un homme de bien et d'un bon chrétien.  
Il se dit encore, en parlant des Personnes, de Celui que la fortune favorise, qui est bien partagé
du sort. Il fut heureux assez pour réussir. Il est fort heureux d'en être quitte à si bon marché.
Nous sommes heureux qu'il n'en ait rien su. Il est heureux en tout. Vous êtes une heureuse
mère. Vous êtes un heureux mortel.  
Il se dit aussi en parlant des Choses et signifie Qui rend fortuné, qui procure du plaisir ou Qui
est favorable et avantageux. Heureux sort. Heureuse destinée. Laissez-la dans cette heureuse
ignorance. L'heureuse simplicité de nos pères. L'âge heureux de l'enfance. Tout leur
promettait un heureux avenir. Règne heureux. Moment heureux. Occasion heureuse.
Événement heureux. Heureux changement. Heureux ascendant. Heureuse influence. Chance
heureuse. Hasard heureux. Coup heureux. C'est heureux, c'est fort heureux pour vous.  
Fam. et ironiq., C'est très heureux, c'est bien heureux, c'est fort heureux, se dit lorsqu'une
personne adhère ou se détermine à quelque chose après avoir longtemps hésité, ou parce
qu'elle ne peut faire autrement. Vous en convenez donc : c'est bien heureux. Il s'est enfin
déterminé à venir : c'est fort heureux.  
Fig., Être né sous une heureuse étoile, Être heureux dans tout ce qu'on entreprend.  
Choix heureux, conseil heureux, Choix, conseil qui est suivi d'un bon succès.  
Faire une heureuse rencontre, une rencontre heureuse, Trouver par hasard ce que l'on
cherchait et que l'on n'espérait pas trouver sitôt. On dit dans un sens analogue C'est une
rencontre heureuse, surtout en parlant d'un Bon mot, d'un trait d'esprit, d'une pensée
ingénieuse.  
Fig., Avoir la main heureuse, Réussir ordinairement dans les choses qu'on entreprend. Cela
est difficile; mais il en viendra à bout, il a la main heureuse. Avoir la main heureuse, se dit
aussi d'un Joueur qui gagne souvent.  
Il signifie aussi Qui annonce de la prospérité, qui promet de la bonne fortune, ou qui prévient
favorablement. Un heureux présage. Un heureux pronostic. Il a la physionomie heureuse. Il a
quelque chose d'heureux dans la physionomie.  
Il se dit encore des Choses sujettes à quelque danger, lorsqu'elles arrivent sans accident. Des
couches heureuses. La traversée, la navigation fut très heureuse. Notre voyage fut heureux.
Heureux retour. Heureuse tentative.  
Il se dit quelquefois d'une Chute ou de quelque autre chose de fâcheux qui n'a pas eu de
mauvaise suite. C'est une chute heureuse.  
Il signifie, dans une acception plus étendue, Qui est bon, excellent, distingué, rare en son
genre. Heureux naturel. Un génie heureux. Il a la mémoire heureuse. Heureuse invention.
Repartie heureuse. Heureuse expression. Rime heureuse. Il a un tour heureux dans ses vers.
Un heureux choix de mots.  
D'heureuse mémoire, Formule de louange dont on se sert quelquefois en parlant des Rois et
des princes qui sont morts. Tel prince, d'heureuse mémoire.  
Il se prend quelquefois comme nom, en parlant des Personnes, et alors il s'emploie surtout au
pluriel. Faire des heureux. Un petit nombre d'heureux.  
Les heureux du monde, les heureux de la terre, Les hommes riches, puissants. Les heureux du
jour, Les hommes en place, en crédit, en faveur. On dit également, dans le langage de la
Chaire, Les heureux du siècle.  
HEURT
(H est aspirée.)n. m.
Coup donné en heurtant contre quelque chose. Éviter le heurt. Le heurt de deux vases, de deux
carafes qui se choquent. Le heurt d'un vaisseau contre un rocher. Un heurt des charrettes.  
Il se dit quelquefois de la Marque que le coup a laissée. Ce cheval a un heurt à un pied de
devant.  
HEURTER
(H est aspirée.)v. tr.
Toucher ou rencontrer rudement. Heurter quelqu'un. Il m'a heurté avec le meuble qu'il
portait. Ce vaisseau a heurté l'autre. Se heurter la tête contre un mur. Intransitivement,
Heurter contre une pierre. Heurter contre un rocher. Heurter de la tête contre la muraille. La
voiture heurta contre une borne.  
Fig. et fam., C'est heurter de la tête contre la muraille, c'est se heurter la tête contre un mur
que de lui vouloir persuader quelque chose, se dit pour indiquer la Difficulté qu'il y a de
persuader une personne entêtée.  
Heurter à la porte, ou absolument Heurter, Frapper à une porte pour que l'on vous ouvre. On
heurte à la porte. On heurte fort. Heurter doucement. Heurter en maître. On a heurté trois
coups. On a heurté par trois fois. Dans ce sens on dit plus ordinairement FRAPPER.  
Fig. et fam., Heurter à toutes les portes, Solliciter tout le monde, employer toutes sortes de
moyens dans une affaire. On dit plutôt FRAPPER.  
Figurément, il signifie Contrecarrer. On ne peut agir ainsi sans heurter beaucoup de gens.
Heurter les intérêts, heurter l'amour-propre de quelqu'un. Il ne faut pas heurter de front
l'opinion d'un homme qu'on veut persuader. Cela heurte la raison, le sens commun. Heurter
les préjugés.  
Le participe passé HEURTÉ, ÉE, se dit, en termes de Peinture, d'un Dessin où l'artiste a
négligé de fondre les teintes avec soin et d'adoucir les contours, mais qui est large et
vigoureux. Dessin heurté. Manière heurtée. Touche heurtée. Contours heurtés. On l'emploie
dans un sens analogue en termes de Sculpture. On l'emploie aussi en termes de Littérature.
Style heurté. Phrases heurtées.  
HEURTOIR
(H est aspirée.)n. m.
Marteau attaché, attenant à une porte et dont on se sert pour y frapper.  
HEXAÈDRE
adj. des deux genres
. T. de Géométrie
. Qui a six faces. Ce sel cristallise en prismes hexaèdres.  
Il s'emploie aussi comme nom masculin et se dit particulièrement d'un Corps régulier dont
chaque face est un carré. Un dé à jouer est un hexaèdre ou un cube.  
HEXAGONAL, ALE
adj.
T. de Géométrie
. Qui a la forme d'un hexagone. En termes de Fortification, Un ouvrage hexagonal.  
HEXAGONE
adj. des deux genres
. T. de Géométrie
. Qui a six angles et six côtés. Une citadelle hexagone. Un plan hexagone. Un bassin
hexagone. Une figure hexagone.  
Il est aussi nom masculin. Tracer un hexagone. Un hexagone régulier.  
Il se dit particulièrement, en termes de Fortification, d'un Ouvrage composé de six bastions.  
HEXAMÈTRE
adj. des deux genres
. T. de Versification grecque et de Versification latine
. Vers de six pieds, L'Iliade et l'Énéide sont en vers hexamètres. Substantivement, Ce poème
est en hexamètres. Les distiques grecs et latins sont ordinairement composés d'un hexamètre
et d'un pentamètre.  
HIATUS
(On prononce l'S.)n. m.
Terme emprunté du latin. Ouverture de la bouche produite par la rencontre, par la succession
immédiate de deux voyelles sonores. Il désigne particulièrement la Rencontre de deux
voyelles dont l'une finit un mot et dont l'autre commence le mot suivant. Les hiatus font
souvent un mauvais effet dans la prose. Cet hiatus blesse l'oreille. L'hiatus d'un mot à un
autre a été interdit dans notre poésie par Malherbe.  
HIBOU
(H est aspirée.)n. m.
Oiseau de proie nocturne. Tous les oiseaux en veulent au hibou, poursuivent le hibou de leurs
cris.  
Fam., C'est une retraite de hiboux, un nid de hiboux, se dit d'une Vieille masure, d'un vieux
château inhabité.  
Fig. et fam., C'est un hibou, un vrai hibou, se dit d'un Homme mélancolique et qui fuit la
société. Il se dit également en parlant d'un Homme qui, dans une compagnie, se tient à l'écart
sans rien dire. Dans ce dernier sens, on dit aussi Il fait le hibou.  
HIC
(H est aspirée.)n. m.
Mot emprunté d'un adverbe latin signifiant Ici et qui se dit familièrement du Noeud ou de la
Principale difficulté d'une affaire. Voilà le hic. C'est là le hic.  
HIDALGO
n. m.
Noble espagnol qui se prétend descendu d'ancienne race chrétienne, sans mélange de sang juif
ou more. Un noble hidalgo. Les hidalgos.  
HIDEUR
(H est aspirée.)n. f.
Qualité, état, fait d'être hideux. Rien n'égalait la hideur de ce spectacle. Fig., Hideur morale.
La hideur de cette action.  
HIDEUSEMENT
(H est aspirée.)adv.
D'une manière hideuse. Il est hideusement laid. Hideusement défiguré.  
HIDEUX, EUSE
(H est aspirée.)adj.
Qui est difforme à l'excès, affreux et repoussant. Un monstre hideux. Un visage hideux. Une
femme hideuse. Cela est hideux à voir. C'est une chose hideuse. Faire de quelqu'un un
portrait hideux, une peinture hideuse.  
HIE
(H est aspirée.)n. f.
T. d'Arts
. Sorte d'instrument dont on se sert pour battre, pour enfoncer le pavé et qu'on appelle
autrement DEMOISELLE.  
Il se dit aussi d'une autre Sorte d'instrument dont on se sert pour enfoncer les pilotis en terre et
qu'on appelle autrement MOUTON.  
HIÈBLE
n. f.
T. de Botanique
. Espèce de sureau dont la tige est herbacée. Quelques- uns font ce mot masculin.  
HIÉMAL, ALE
adj.
Qui appartient à l'hiver. Il se dit principalement des Plantes qui croissent en hiver. Plantes
hiémales.  
HIER
adv. de temps
. Le jour qui précède immédiatement celui où l'on est. Hier au soir. Hier au matin. Hier
matin. Il partit hier. Il n'est parti que d'hier.  
Avant-hier, Le jour d'avant celui d'hier. Il est parti avant-hier.  
D'hier en huit, en quinze, etc., Dans huit jours, dans quinze jours, etc., à compter d'hier.  
Il se dit quelquefois, figurément, d'une Époque indéterminée, mais qui n'est passée que depuis
peu. Nous ne nous connaissons que d'hier, et il me traite déjà comme un vieil ami. Il n'est que
d'hier dans cette place. Ce qui fut bien hier peut-il être mal aujourd'hui?  
HIÉRARCHIE
(H est aspirée.)n. f.
Ordre et subordination des différents choeurs des anges. La hiérarchie céleste. La hiérarchie
des anges. Les anges de la première hiérarchie, de la seconde, de la troisième hiérarchie.  
Il se dit également de l'Ordre et de la subordination des divers degrés de l'état ecclésiastique.
La hiérarchie de l'Église. La hiérarchie ecclésiastique. Cette opinion tend à la destruction de
la hiérarchie de l'Église.  
Il se dit, par extension, en parlant de Toutes sortes de pouvoirs, d'autorités, de rangs
subordonnés les uns aux autres. La hiérarchie politique. La hiérarchie des pouvoirs. La
hiérarchie militaire. Le plus haut degré de la hiérarchie sociale. Par extension, la hiérarchie
des devoirs.  
HIÉRARCHIQUE
(H est aspirée.)adj. des deux genres
. Qui est de la hiérarchie, qui appartient à la hiérarchie. Ordre hiérarchique.  
HIÉRARCHIQUEMENT
(H est aspirée.) adv.
D'une manière hiérarchique. L'Église a toujours été gouvernée hiérarchiquement.  
HIÉRATIQUE
adj. des deux genres
. T. didactique
. Qui concerne les choses sacrées, qui appartient aux prêtres. Il se dit particulièrement de
Certains caractères égyptiens, d'une écriture dont on pense que les prêtres seuls s'étaient
réservé l'intelligence, par opposition aux Caractères démotiques, qui étaient ceux que le
peuple pouvait lire et comprendre.  
Attitude, geste hiératique, Attitude et geste conformes à un rite ancien, établi, fixe. Ils se
disent aussi des Formes d'art qui expriment ces attitudes et ces gestes.  
HIÉROGLYPHE
n. m.
T. d'Archéologie
. Nom donné aux caractères dont se servaient les anciens Égyptiens pour exprimer leur
pensée. Il ne s'applique avec exactitude qu'aux Seuls caractères sacrés, sculptés ou peints,
représentant des objets naturels; mais on l'étend à Tout le système d'écriture des Égyptiens.
Un monument couvert d'hiéroglyphes. Déchiffrer, traduire des hiéroglyphes.  
Il se dit quelquefois, figurément et familièrement, d'un Style, d'une écriture, d'un langage
difficile à comprendre.  
HIÉROGLYPHIQUE
adj. des deux genres
. Qui appartient à l'hiéroglyphe. Caractère hiéroglyphique. Écriture hiéroglyphique. Figure
hiéroglyphique. Symbole hiéroglyphique.  
HIÉROPHANTE
n. m.
T. d'Antiquité
. Titre du prêtre qui présidait aux mystères d'Éleusis et de quelques autres temples de la
Grèce, et qui enseignait les choses sacrées aux initiés.  
HILARANT, ANTE
adj.
Qui fait rire, qui excite à la gaieté. Il s'emploie surtout dans cette expression, Gaz hilarant,
Nom vulgaire du Protoxyde d'azote, qui produit une sorte d'excitation.  
HILARE
adj. des deux genres
. Qui est gai, riant. Un visage hilare.  
HILARITÉ
n. f.
Gaieté subite, inattendue. Cet incident causa de l'hilarité, un mouvement d'hilarité dans
l'assemblée. Hilarité bruyante.  
Il se disait autrefois d'une Joie douce et calme. Une physionomie pleine d'hilarité. Son visage
a de l'hilarité.  
HILE
(H est aspirée.)n. m.
T. de Botanique
. Espèce de cicatrice que porte une graine et qui indique le point par lequel elle tenait à la
plante qui l'a produite. Le hile d'une fève, d'un haricot.  
En termes d'Anatomie, il se dit du Point où un viscère reçoit ses vaisseaux. Hile du foie. Hile
du rein.  
HINDOUSTANI
n. m.
Langue dérivée du sanscrit, qui se parle dans les principales villes de l'Inde. L'hindoustani est
employé comme langue littéraire.  
HIPPIATRIE et HIPPIATRIQUE
n. f.
Médecine des chevaux.  
HIPPIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport au cheval. Concours hippique.  
HIPPOCAMPE
n. m.
T. de Mythologie
. Nom des chevaux marins qui traînaient Neptune et les autres divinités de la mer.  
En termes d'Histoire naturelle, il se dit d'un Petit poisson appelé vulgairement Cheval marin.  
HIPPODROME
n. m.
Cirque disposé pour les courses de chevaux et de chars. Parcourir l'hippodrome. Un vaste
hippodrome. L'hippodrome de Longchamp.  
Il se dit surtout en parlant des Exercices et des jeux publics de l'Antiquité.  
HIPPOGRIFFE
n. m.
T. de Mythologie
. Animal fabuleux qu'on suppose être un cheval ailé, dont la tête ressemble à celle d'un
griffon.  
HIPPOLITHE
n. m.
T. d'histoire naturelle
. Pierre jaune qui se trouve dans la vésicule du fiel, dans les intestins et dans la vessie du
cheval.  
HIPPOLOGIE
n. f.
Science du cheval. Traité d'hippologie.  
HIPPOMANE
n. m.
Il se disait, chez les anciens, de la Liqueur blanchâtre qui s'écoule des parties génitales de la
jument lorsqu'elle est en chaleur, et à laquelle on attribuait une vertu aphrodisiaque très
puissante.  
Il se disait également d'une Partie de l'arrière-faix de la jument.  
HIPPOPHAGIE
n. f.
Emploi de la viande de cheval dans l'alimentation humaine.  
HIPPOPHAGIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'hippophagie. Boucherie hippophagique.  
HIPPOPOTAME
n. m.
T. d'Histoire naturelle
. Gros quadrupède amphibie, de la famille des Pachydermes, qui n'habite que les grands
fleuves de l'Afrique.  
HIRONDELLE
n. f.
Oiseau de passage, de l'ordre des Passereaux, qui paraît ordinairement au printemps, qui fait
son nid dans les cheminées, sous les combles, etc., et qu'on ne voit plus en hiver. Au retour
des hirondelles.  
Venir avec les hirondelles, Venir au printemps. Partir avec les hirondelles, Partir en automne.  
Prov. et fig., Une hirondelle ne fait pas le printemps, Il n'y a point de conséquence à tirer d'un
seul exemple.  
Hirondelle de mer se dit de Certains oiseaux de mer qui ont quelque ressemblance avec les
hirondelles. Il se dit également d'une Espèce de poisson.  
Nid d'hirondelle se dit particulièrement de Nids d'une espèce d'hirondelle de l'archipel des
Indes appelée Salangane, faits d'une matière gélatineuse tirée des algues et qui passent pour
un mets délicat en Chine et dans d'autres pays de l'Extrême-Orient.  
Pierre d'hirondelle, Nom d'une pierre qui s'employait autrefois dans les maladies des yeux.  
HIRSUTE
adj. des deux genres
. Qui est hérissé, d'aspect sauvage. Chevelure hirsute. Barbe hirsute. Par extension, Caractère
hirsute, Qui est farouche, sauvage.  
HISPIDE
adj. des deux genres
. T. de Botanique
. Qui est couvert de poils rudes et espacés. Tige hispide.  
HISSER
(H est aspirée).v. tr.
T. de Marine
. Élever, hausser. Hisser une voile. Hisser son pavillon.  
Par extension, SE HISSER signifie S'élever, se hausser avec effort. Je me hissai jusqu'à la
fenêtre. Fig., Se hisser aux honneurs, à une fonction.  
HISTOIRE
n. f.
Récit d'actions, d'événements, de choses dignes de mémoire. Histoire universelle. Histoire
générale. Histoire ancienne. Histoire moderne. Histoire profane. Histoire sacrée. Histoire
sainte. Histoire ecclésiastique. Histoire romaine. Histoire grecque. L'histoire du moyen âge.
L'histoire de France. Histoire des empereurs romains. Histoire du Parlement de Paris.
Histoire de la guerre de Cent Ans. L'histoire des arts, des sciences, etc. Histoire de
l'astronomie. Histoire de la philosophie, de la littérature. Des livres, des ouvrages d'histoire.
Écrire l'histoire d'un pays. L'histoire littéraire d'une époque. L'histoire des dernières années.  
L'Histoire de Salluste, l'Histoire d'Hérodote, l'Histoire de Polybe, etc., L'Histoire écrite par
Salluste, par Hérodote, etc. Les Histoires de Tacite.  
Il se dit aussi de la Suite des états par lesquels a passé un peuple ou même un individu.
L'Histoire de ce peuple est glorieuse. L'histoire du peuple romain sous les Césars. L'histoire
de Napoléon I
er
.  
Il se dit absolument de la Connaissance des faits que rapportent les historiens. Lire l'histoire.
Étudier l'histoire. S'adonner à l'histoire, à l'étude de l'histoire. Savoir l'histoire. Avoir de
profondes connaissances en histoire. Leçons d'histoire. Cours d'histoire. Professeur
d'histoire. La philosophie de l'histoire. On l'emploie souvent par une sorte de
personnification. Interroger l'histoire. Invoquer le témoignage de l'histoire. L'inexorable
histoire. L'histoire nous apprend que... Les leçons, les enseignements de l'histoire. Les
conquérants que l'histoire a célébrés. Les fastes de l'histoire. Le burin de l'histoire. Le
tribunal de l'histoire.  
Peintre d'histoire, Celui qui s'attache à représenter des sujets, ou historiques, ou fabuleux, ou
imaginés, par opposition aux peintres de portraits ou de paysages, de fleurs, etc. On dit dans
un sens analogue : Peindre l'histoire. Tableau, sujet d'histoire. Etc.  
Il se dit encore absolument par opposition à la Fable, aux fictions en général. La Fable et
l'histoire. Ce poète n'a pas assez respecté l'histoire. Ce romancier a su embellir l'histoire de
fictions ingénieuses.  
Il se dit aussi d'un Récit quelconque d'actions, d'événements, de circonstances qui offrent plus
ou moins d'intérêt. Il me conta toute son histoire, l'histoire de sa vie, l'histoire de ses amours.
Telle est l'histoire de ce malheureux procès.  
Il se dit même du Récit de quelque aventure particulière. Je veux vous conter, vous faire une
petite histoire. Une plaisante histoire. Une histoire comique. Une histoire tragique. Une
histoire extraordinaire. Une histoire scandaleuse. Cette femme courait toutes les histoires du
quartier. Que d'histoires ne sait-il pas? Ce sens est ordinairement familier.  
Fam., À ce que dit l'histoire, À ce que l'on raconte. Il partit, à ce que dit l'histoire, ou,
simplement, dit l'histoire, accompagné d'un brillant cortège.  
Fam., Je sais bien son histoire, C'est un homme dont la vie et les actions me sont bien
connues.  
Fig. et fam., C'est mon histoire que vous contez là; voilà mon histoire se dit pour faire
entendre qu'il y a une grande conformité entre ce qu'une personne raconte et ce qu'on a fait ou
éprouvé soi-même. On dit, dans un sens analogue, Cet homme a fini misérablement : c'est
l'histoire de tous les joueurs, de tous les débauchés, etc., C'est ce qui arrive à tous les joueurs,
etc.  
Fig. et fam., Ce n'est pas le plus bel endroit de son histoire, le plus beau de son histoire, Ce
fait, cette action n'est pas ce qu'il y a de plus honorable pour lui. Ce n'est pas le plus beau de
son histoire signifie aussi, quelquefois, Ce n'est pas ce qu'il y a de plus avantageux, de plus
agréable pour lui.  
Fam., Le plus beau de l'histoire, Le fait le plus remarquable, le plus bizarre, etc., d'une
aventure, d'une affaire. Vous ne savez pas le plus beau de l'histoire.  
Fam., C'est une histoire, ce sont des histoires, C'est un mensonge, je ne crois point ce que
vous dites, ce qu'il dit. Dans le même sens : Histoire que tout cela! On vous a fait une
histoire. Il me fit là-dessus je ne sais quelle histoire, etc.  
Fig. et fam., C'est une autre histoire, C'est une autre chose, ce n'est pas de cela qu'il s'agit.
Voilà bien une autre histoire, Voilà un nouvel embarras, une nouvelle difficulté, un nouvel
incident qu'on n'avait pas prévu.  
Fig. et fam., Voilà bien des histoires, se dit à une personne qui forme des difficultés et des
embarras sur quelque chose ou qui fait trop de cérémonies, trop de façons. On dit aussi Que
d'histoires!  
Il se dit encore de Toutes sortes de descriptions des choses naturelles, comme bêtes, plantes,
minéraux, etc. L'Histoire naturelle de Pline. Histoire des animaux. Histoire des plantes.
Histoire des minéraux.  
Histoire naturelle signifie absolument la Science, la connaissance des divers êtres, des
diverses productions de la nature, et particulièrement des animaux. Traité, leçons, cours
d'histoire naturelle. Les diverses branches de l'histoire naturelle. Professeur d'histoire
naturelle. Étudier l'histoire naturelle. Cabinet d'histoire naturelle.  
HISTOLOGIE
n. f.
T. d'Anatomie
. Partie de la science qui traite des tissus organiques.  
HISTORIAL, ALE
adj.
Qui marque quelques points d'histoire. On ne le trouve guère que dans quelques titres
d'anciens ouvrages. Le Miroir historial de Vincent de Beauvais. La Bible historiale de Guyard
de Moulins.  
HISTORICITÉ
n. f.
Caractère de ce qui est historique.  
HISTORIEN
n. m.
Celui qui écrit l'histoire qui a écrit une histoire, des histoires. Historien impartial. Historien
digne de foi. Les historiens grecs. Les historiens latins. Les historiens d'Alexandre. Les
historiens modernes. Les historiens français. Les historiens de l'Art.  
Il se dit quelquefois de Celui qui se borne à raconter des faits sans les accompagner de
réflexions. Je ne suis qu'historien.  
HISTORIER
v. tr.
Enjoliver de divers petits ornements. Ce lambris est trop nu, il faudrait l'historier. On
l'emploie surtout au participe passé. Bible historiée. Lambris, frontispice historié.  
Lettres historiées, en termes de Typographies, Lettres gravées avec des ornements qui se
rapportent au sujet du livre dans lequel on les emploie.  
HISTORIETTE
n. f.
Court récit de quelque aventure galante ou plaisante, ou d'autres choses de peu d'importance.
Une petite historiette. Il nous a fait une jolie historiette. C'est un faiseur d'historiettes.  
HISTORIOGRAPHE
n. m.
Celui qui était nommé par un brevet du prince pour écrire l'histoire du temps. Racine fut un
des historiographes de Louis XIV.  
HISTORIOGRAPHIE
n. f.
Recueil d'ouvrages d'historiographes. L'historiographie byzantine. L'historiographie
révolutionnaire.  
HISTORIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'histoire. Style historique. Narration historique. Recueil historique.
Éclaircissements historiques. Tableau, précis historique. Mémoires historiques. Dictionnaire
historique. Études historiques. Faits historiques. Monuments historiques.  
Nom historique, Nom qui a quelque célébrité dans l'histoire. Il porte un nom historique.
Famille historique.  
Cela est historique se dit d'Actions, d'événements qui ne sont point imaginaires, de faits qui
ont réellement eu lieu. Le fond de ce roman est historique. Sujet historique. Faits historiques.  
Pièce historique, roman historique, Pièce de théâtre, roman dont le sujet est tiré de l'histoire,
dont le fond est historique. On dit dans un sens analogue Personnage historique.  
Les temps historiques, se dit par opposition aux temps fabuleux.  
Il se dit, comme nom masculin, d'une Simple narration des faits dans leur ordre et leurs
circonstances. L'historique des événements qui ont amené cette guerre. Voici l'historique de
cet étrange procès. Un exposé précédé d'un historique.  
HISTORIQUEMENT
adv.
D'une manière historique. Narrer une chose, un fait historiquement. Suivant la fable reçue,
Didon vivait du temps d'Énée; mais, à en parler historiquement, elle vivait plusieurs siècles
après ce héros.  
HISTRION
n. m.
T. d'Antiquité romaine
. Comédien, et en particulier Pantomime.  
Il se dit, dans le langage ordinaire, en mauvaise part, d'un Comédien.  
HIVER
n. m.
Celle des quatre saisons de l'année qui est la plus froide et qui commence, selon les
astronomes, le 22 décembre et finit le 21 mars. Hiver pluvieux. Hiver venteux. Hiver sec.
Hiver doux. Hiver bien rude. Hiver malsain. Hiver humide. Vêtement d'hiver. Station d'hiver.
Dans la rigueur de l'hiver. Dans le fort de l'hiver. Au milieu de l'hiver. Des provisions pour
l'hiver. Cela arriva l'hiver dernier. Que ferez-vous cet hiver? Les longues soirées d'hiver.  
Il se dit quelquefois seulement par rapport au Froid qu'il fait en hiver. L'hiver est avancé.
L'hiver est tardif. L'hiver est long. L'hiver se fait sentir. L'année du grand hiver.  
Il n'y a point eu d'hiver, L'hiver ne s'est point fait sentir, il n'y a point eu de grands froids cette
année.  
Prov. et fig., Mi-mai, queue d'hiver, Le froid se fait souvent sentir au mois de mai.  
Il se dit souvent, dans le langage poétique, pour Année, en parlant des Personnes d'un âge
avancé. Il comptait déjà soixante hivers.  
Fig. et fam., L'hiver de l'âge, l'hiver de nos ans, etc., La vieillesse.  
HIVERNAGE
n. m.
T. de Marine
. Le temps que les bâtiments passent en relâche pendant la mauvaise saison. Passer son
hivernage dans tel port.  
Il se dit également d'un Port bien abrité où les bâtiments peuvent relâcher pendant la mauvaise
saison.  
Il se dit, en termes d'Agriculture, du Séjour du bétail dans les étables durant la mauvaise
saison.  
Il désigne aussi le Labour qu'on donne avant l'hiver.  
HIVERNAL, ALE
adj.
Qui appartient à l'hiver.  
HIVERNER
v. intr.
Passer l'hiver, la mauvaise saison. Il se dit des Troupes, des navires. Les troupes hivernent
dans tel pays. La flotte hiverna dans tels ports.  
Transitivement en termes d'Agriculture, Hiverner les bestiaux, Les mettre à l'abri dans les
étables. Hiverner une terre, Lui donner un dernier labour avant l'hiver.  
HO
(H est aspirée.)Interjection
qui sert tantôt pour appeler, tantôt pour témoigner de l'étonnement ou de l'indignation. Ho!
venez un peu ici. Ho! quel coup! Ho! que me dites- vous là!  
Quand il est interjection d'étonnement ou d'indignation, il se confond quelquefois avec Oh; le
plus souvent on le redouble. Ho! ho! vous le prenez par là! Ho! ho! vous faites bien l'entendu.  
HOBEREAU
(H est aspirée.)n. m.
Espèce de petit faucon qui ne chasse que les petits oiseaux.  
Il se dit, figurément et par ironie, d'un Petit gentilhomme campagnard. Il n'y a que des
hobereaux dans ce voisinage.  
HOC (AD)
Voyez AD HOC.  
HOC
(H est aspirée.)n. m.
Sorte de jeu de cartes.  
HOCA
(H est aspirée.)n. m.
Jeu de hasard.  
HOCHE
(H est aspirée.)n. f.
Coche, entaillure. Il se dit spécialement de la Marque qu'on fait sur une taille pour tenir le
compte du pain, du vin, de la viande, etc., qu'on prend à crédit. Faire une hoche.  
HOCHEMENT
(H est aspirée.)n. m.
Action de hocher. Il ne se dit guère que dans cette locution, Hochement de tête.  
HOCHEPIED
(H est aspirée.)n. m.
T. de Fauconnerie
. Le premier des oiseaux qui attache le héron dans son vol, ou qu'on jette seul après le héron
pour le faire monter.  
HOCHEPOT
(H est aspirée.)n. m.
T. de Cuisine
. Espèce de ragoût fait de boeuf haché et cuit sans eau dans un pot, avec des marrons, des
navets et des assaisonnements.  
HOCHEQUEUE
(H est aspirée.)n. m.
T. d'Histoire naturelle
. Un des noms de la Bergeronnette, ainsi appelée parce qu'elle remue continuellement la
queue en marchant.  
HOCHER
(H est aspirée.)v. tr.
Secouer, remuer. Hocher la tête, Marquer, en levant subitement la tête en haut, qu'on
désapprouve quelque chose ou qu'on ne s'en soucie guère. Hocher le mors, la bride, Les
secouer pour exciter le cheval. Intransitivement, Hocher de la tête. Un cheval qui hoche du
mors, Qui le secoue.  
HOCHER
(H est aspirée.)v. tr.
Marquer d'une hoche. Hocher une taille de boulanger.  
HOCHET
(H est aspirée.)n. m.
Jouet qu'on met entre les mains d'un petit enfant pour qu'il le porte à sa bouche et le presse
entre ses gencives pendant le travail de la dentition. Un hochet d'ivoire. Un hochet de cristal
garni de grelots d'argent.  
Il se dit, figurément, des Choses futiles qui flattent quelque passion, qui amusent l'esprit; et,
dans ce sens, il se met souvent au pluriel. Les riches parures, les bijoux coûteux et inutiles
sont des hochets pour la vanité. Les esprits faibles et légers ont besoin d'un hochet, ont besoin
de hochets.  
HOCKEY
n. m.
T. de Sports
. Jeu qui consiste à faire entrer une balle de cuir dans un but au moyen d'une crosse.  
HOIR
n. m.
T. de Droit
. Héritier, ordinairement en ligne directe.  
HOIRIE
n. f.
T. de Droit
. Ensemble des biens qui appartiennent à un ou plusieurs héritiers. Donné en avancement
d'hoirie.  
HOLÀ
(H est aspirée.)Interjection
dont on se sert pour appeler. Holà ho! Holà! qui est là?  
Il signifie aussi Tout beau, c'est assez. Holà, ne faites pas tant de bruit.  
Il exprime aussi la surprise et la douleur physique.  
Il est quelquefois nom invariable, comme dans ces phrases familières, Mettre le holà, Faire
cesser des gens qui se querellent, qui se battent.  
HOLOCAUSTE
n. m.
Sorte de sacrifice chez les Juifs, où la victime était entièrement consumée par le feu. Offrir en
holocauste. L'autel des holocaustes.  
Il se prend aussi pour la Victime ainsi sacrifiée. Mettre l'holocauste sur l'autel.  
Il se prend quelquefois pour Sacrifice en général; et dans ce sens on dit JÉSUS-CHRIST s'est
offert en holocauste pour nos péchés.  
HOM
(H est aspirée.)Interjection
qui exprime le doute, la défiance. Hom! il est encore bien jeune.  
HOMARD
(H est aspirée.)n. m.
Genre de crustacé décapode dont les deux pattes de devant ont la forme de pinces. Pêcher des
homards. Conserve de homard. Boîte de homards.  
Fam., Rouge comme un homard, De la couleur d'un homard cuit.  
HOMBRE
n. m.
Sorte de jeu de cartes qui nous est venu d'Espagne.  
Il se dit également, à ce jeu, de Celui qui mène la partie.  
HOMÉLIE
n. f.
Discours familier expliquant les matières de la religion, et principalement l'Évangile. Les
homélies de saint Chrysostome sur saint Matthieu. Les homélies de saint Augustin.  
Il se dit absolument, au pluriel, de Certaines leçons du bréviaire qui sont des extraits des
homélies des Pères, et qu'on chante au troisième nocturne des matines.  
Il se dit quelquefois, figurément et par dénigrement, d'un Ouvrage d'esprit, d'un discours où se
montre l'affectation de moraliser et qui cause de l'ennui. Quand aura-t-il fini son homélie? Ce
discours est une véritable homélie.  
HOMÉLITIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'homélie. Genre homélitique. Littérature homélitique.  
Il s'emploie comme nom féminin pour désigner l'Art, la Science de l'homélie.  
HOMÉO
Particule
. Voyez HOMO.  
HOMÉOPATHE
n. m.
T. de Médecine
. Médecin qui adopte les principes de l'homéopathie. Adjectivement, Un médecin
homéopathe.  
HOMÉOPATHIE
n. f.
T. de Médecine
. Méthode thérapeutique qui consiste à traiter les maladies au moyen de médicaments à doses
infinitésimales, et qu'on suppose de nature à produire des symptômes analogues à ceux de la
maladie qu'on veut guérir.  
HOMÉOPATHIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui a rapport à l'homéopathie. Pharmacie homéopathique. Doctrines homéopathiques. Dose
homéopathique.  
HOMÉRIDES
n. m. pl.
École de Rapsodes qui chantaient les poèmes d'Homère; et aussi Poètes qui traitaient des
sujets analogues à ceux qu'avait traités Homère.  
HOMÉRIQUE
adj. des deux genres
. Qui appartient à Homère. Hymnes homériques, Hymnes attribués à Homère. Style
homérique, Style qui rappelle celui d'Homère.  
Par extension, Un rire homérique, Un rire bruyant et de bon coeur, ainsi appelé à cause d'une
scène du premier livre de l'Iliade, où les dieux éclatent de rire en voyant la démarche boiteuse
de Vulcain.  
HOMICIDE
n. des deux genres
. Celui, celle qui tue un homme. Il est dit dans l'Évangile que ni les adultères, ni les
fornicateurs, ni les homicides n'entreront dans le royaume des cieux.  
Fig., Être homicide de soi-même, se dit quelquefois d'une Personne qui ne ménage pas sa
santé.  
Il s'emploie aussi comme adjectif mais seulement dans le style soutenu, Son bras homicide. Sa
main homicide. Dessein, complot homicide. Un fer homicide. Des regards homicides. Etc.  
HOMICIDE
n. m.
Action de tuer un homme. Commettre un homicide. Un homicide volontaire, involontaire.
Homicide prémédité. Il est coupable d'homicide.  
HOMMAGÉ, ÉE
adj.
T. de Jurisprudence féodale
. Qui est tenu en hommage. Terre hommagée.  
HOMMAGE
n. m.
T. de Jurisprudence féodale
. Le devoir que le vassal était tenu de rendre au seigneur dont son fief relève. Rendre
l'hommage. Il fut reçu à rendre la foi et hommage. Tenir à foi et hommage.  
Il signifie, au figuré, Marque de soumission, de respect. Toutes les créatures doivent
hommage au Créateur, doivent lui rendre hommage. Rendre hommage aux vertus de
quelqu'un. Un hommage sincère. Adresser des hommages à la Divinité. Rejeter, mépriser les
hommages de quelqu'un. Être entouré d'hommages. Elle reçoit les hommages de mille
adorateurs.  
Rendre hommage à la vérité, Dire, déclarer la vérité.  
Il signifie spécialement Témoignage de respectueux dévouement. Dans cet emploi, il se prend
souvent au pluriel. Daignez agréer, Madame, mes respectueux hommages. Offrir, présenter
ses hommages.  
Il signifie aussi Don respectueux, offrande. Faire hommage à quelqu'un d'une chose. Je lui ai
fait hommage de mon livre. Daignez agréer ceci comme un hommage de ma reconnaissance.  
HOMMAGER
n. m.
T. de Jurisprudence féodale
. Celui qui devait l'hommage. On dit aussi, adjectivement, Vassal hommager.  
HOMMASSE
adj. des deux genres
. Qui tient plus de l'homme que de la femme. Elle a des traits hommasses, la taille hommasse.
Elle est hommasse. On le prend toujours en mauvaise part.  
HOMME
n. m.
Animal raisonnable, être formé d'un corps et d'une âme. Dans ce sens, il se dit en parlant de
l'un et de l'autre sexe, et on l'emploie souvent au singulier pour désigner l'Espèce humaine en
général. Dieu créa l'homme à son image. Le corps de l'homme. Les diverses races d'hommes.
Tous les hommes sont égaux devant Dieu. Tous les hommes sont sujets à la mort. Tous les
hommes ont été rachetés par JÉSUS-CHRIST. Les hommes du Nord. Les hommes du Midi.
Les hommes de notre siècle. On le dit souvent de JÉSUS-CHRIST, par allusion au mystère de
l'Incarnation. Le Fils de Dieu s'est fait homme. Il s'appelle lui-même, dans l'Évangile, le Fils
de l'homme. Il est aussi appelé l'Homme de douleur. Il est vrai Dieu et vrai homme. Il est
Homme-Dieu.  
Les hommes de couleur, Les mulâtres, les hommes provenant du mélange de la race blanche
et de la race noire.  
Prov., L'homme propose et Dieu dispose. Voyez PROPOSER.  
Dans le style de l'Écriture, Les enfants des hommes. Voyez ENFANT.  
Dans le style mystique, Dépouiller le vieil homme, se dépouiller du vieil homme. Voyez
DÉPOUILLER.  
Il se dit souvent par rapport aux sentiments, aux passions, aux vicissitudes, aux Infirmités qui
sont communes à tous les hommes, inhérentes à leur nature. Avoir un coeur d'homme. Au
milieu des grandeurs, il n'a point oublié qu'il est homme. Il est homme et doit craindre les
retours de la fortune. Dans cet écrivain on trouve rarement l'auteur et toujours l'homme.  
Fig., Il y a toujours de l'homme, il se mêle toujours de l'homme dans nos actions, etc.,
Quelque sage qu'on soit, on montre toujours quelque faiblesse. On dit dans le même sens Il
entre bien de l'homme dans ce qu'il fait, dans ce qu'il dit, etc.  
Il se dit spécialement du Sexe masculin. Dieu a créé l'homme et la femme. Le premier homme.
Il y avait autant d'hommes que de femmes. Elle fut séduite par cet homme. Elle ne veut
épouser que l'homme de son choix. Les hommes qui composent une troupe, un régiment, etc.
Faire manoeuvrer, exercer des hommes. Une armée forte de cent mille hommes. Il y eut trois
mille hommes de tués. Les hommes qui composent l'équipage d'un bâtiment. Jeune homme.
Homme marié. Homme veuf. Homme d'âge. Vieil homme. Homme vieux. Méchant homme.
Honnête homme. Digne homme. Homme brave. Homme sans foi, sans honneur, sans probité.
Homme laborieux, entreprenant.  
Fam., C'est un homme sans façon, se dit d'un Homme aisé à vivre; et aussi d'un Homme qui se
gêne peu avec les autres et qui les met à l'aise.  
En termes de Spiritualité chrétienne, C'est un homme fort intérieur, Très recueilli. On dit aussi
L'homme intérieur, pour l'Homme spirituel, par opposition à l'Homme charnel. C'est un saint
homme, se dit d'un Homme fort pieux et d'une vertu exemplaire.  
Fam., C'est un pauvre homme, un petit bout d'homme, un plaisant homme. Termes de raillerie
et de mépris.  
C'est un bon coeur d'homme, une bonne tête d'homme, une bonne pâte d'homme, la crème des
hommes, Façons de parler familières dont on se sert pour louer quelqu'un de la bonté de son
coeur, de la force de son esprit, de la facilité de son humeur.  
Bon homme a deux sens fort différents. Dans l'un, il se dit, par éloge, d'un Homme plein de
droiture, de candeur, d'affection. Dans l'autre sens, il se dit, par dérision, d'un Homme simple,
peu avisé, qui se laisse dominer et tromper; et alors on réunit ordinairement les deux mots.
Voyez BONHOMME et BON, adjectif.  
Fam., Brave homme se dit d'un Honnête homme, d'un homme bon, obligeant. C'est un brave
homme. Vous êtes un brave homme d'être venu ici.  
Ce n'est pas être homme, C'est être barbare, c'est n'avoir nul sentiment d'humanité.  
On ne sait quel homme il est, On ne connaît pas son humeur.  
Un homme tout d'une pièce, Un homme d'un caractère entier et qui ne connaît pas les
ménagements et les demi-mesures.  
C'est le dernier des hommes, C'est le plus vil, le plus méprisable de tous les hommes.  
Prov., Tant vaut l'homme, tant vaut sa terre ou la terre, Les terres, les fonds de commerce,
etc., rapportent en proportion de la capacité de celui qui les possède, de l'art de les faire valoir;
et, en général, Chacun réussit dans son état en proportion de sa capacité personnelle.  
Fig., Un grand homme, Un homme hors de pair, doué de qualités éminentes. Ainsi mourut ce
grand homme. Les grands hommes de l'antiquité. Être mis au rang des grands hommes.  
Un homme nouveau, Celui qui a fait fortune, qui n'a pas de naissance; le premier de sa race
qui se fasse remarquer. Cicéron était un homme nouveau. On appelle aussi Nouvel homme ou
Homme nouveau Le chrétien régénéré par la grâce.  
Il y a grande différence d'homme à homme, Tous les hommes ne croient pas, n'agissent pas,
ne pensent pas de la même façon. D'homme à homme se dit aussi à propos de confidences que
deux personnes s'échangent à titre privé.  
Quand il est joint à un nom par la préposition DE, il sert à marquer la profession, l'état ou les
qualités bonnes ou mauvaises d'un homme. Homme de guerre. Homme d'épée. Homme
d'Église. Homme d'État. Homme de robe. Homme de loi. Homme de lettres. Homme de
théâtre. Homme de Bourse. Homme d'affaires. Homme de métier. Homme de journée. Homme
de peine. Homme d'équipe. Homme de corvée. Grand homme de guerre. Homme de mer.
Homme de bien. Homme d'honneur. Homme de courage. Homme d'esprit. Homme de génie.
Homme de talent. Homme de goût. Homme de tête. Homme de coeur. Homme de savoir.
Homme de cabinet. Homme d'intérieur. Homme des rues. Homme des champs. Homme des
bois. Homme d'écurie. Homme de cheval. Homme de sport. Homme de qualité. Homme de
naissance, de grande naissance. Homme du peuple. Homme de basse extraction. Homme de
néant. Homme de rien. Homme de peu. Homme d'avenir. Homme de parti. Homme de poids.
Homme de probité. Homme de parole. Homme de main. Homme d'exécution. Homme de
résolution. Homme d'expédient. Homme de sang. Un homme de bonne volonté. Un homme
d'une force prodigieuse. C'est un homme de bon conseil. Un homme de votre rang devrait ne
donner que de bons exemples. Un homme du commun.  
Homme du jour, Homme à la mode, l'homme dont on parle.  
Homme du vieux temps, du temps passé, d'autrefois, Homme qui conserve les manières, les
moeurs anciennes.  
Homme du monde, Homme qui fréquente et aime le monde, qui en a les manières. Il se dit
quelquefois par opposition aux Savants, aux artistes, etc. Le savant et l'homme du monde
liront cet ouvrage avec plaisir.  
Un homme de sac et de corde. Voyez CORDE.  
Homme de pied, Fantassin. Deux mille hommes de pied.  
Homme d'armes se disait anciennement d'un Cavalier armé de toutes pièces.  
C'est un bon homme de cheval, un bel homme de cheval, Il manie bien un cheval.  
Fig. et fam., Cela sent son homme de qualité, Cela marque un homme de qualité, c'est une
chose digne d'un homme de qualité.  
En homme d'honneur, Façon de parler dont on se sert en affirmant quelque chose.  
C'est un homme de Dieu, tout de Dieu, tout en Dieu, se dit d'un Homme fort pieux, fort dévot.  
Homme de confiance, Homme à qui l'on confie le soin de gérer ses affaires.  
Homme d'importance, Homme qui jouit de crédit, de richesse, de pouvoir.  
Homme d'argent, Homme qui ne s'occupe que d'affaires d'argent, qui fait passer l'argent avant
tout.  
Fig., Homme de paille, Homme de néant, de nulle considération. Il se dit plus particulièrement
de ces Gens qui prêtent leur nom et qu'on fait intervenir dans une affaire, quoiqu'ils n'y aient
point de véritable intérêt. C'est lui qui a signé le marché pour cette fourniture, mais il n'est
qu'un homme de paille.  
Homme d'affaires se disait autrefois d'un Homme employé dans les affaires de finance et dans
les fermes du roi. Il épousa la fille d'un homme d'affaires. On le dit maintenant d'un Agent
d'affaires. J'ai confié le soin de mon procès à un homme d'affaires intelligent. Il se dit aussi
d'un Homme qui a soin des affaires domestiques d'un grand seigneur, d'un homme riche, etc.
Parlez à l'homme d'affaires d'un tel. Il lui envoya son homme d'affaires.  
Homme des bois, Nom donné vulgairement à l'orang-outang et qu'on applique aussi à d'autres
grands singes.  
Homme marin, Nom donné, par ignorance, à des phoques et à des lamentins.  
HOMME, joint avec un infinitif ou avec un nom par la préposition À, sert ordinairement à
marquer, en bien ou en mal, De quoi un homme est capable. Il n'est pas homme à souffrir, à
endurer un affront. Il est homme à tout entreprendre, à tout hasarder. Il est homme à s'en
venger. Homme à idées. Homme à projets. Homme à femmes.  
Homme à tout faire, Homme qui est capable de tout.  
Fam., C'est un homme à tout, se dit d'un Homme qui est propre à différents genres de travaux,
de services. Ce domestique est fort intelligent, c'est un homme à tout.  
Il s'emploie avec le même complément pour marquer De quoi un homme est digne, soit en
bien, soit en mal; et alors, au lieu de dire, Il est homme à, on dit plus ordinairement C'est un
homme à. C'est un homme à noyer, à pendre, un homme à nasardes, à étrivières. C'est un
homme à parvenir aux premières places. C'est un homme à ménager, à employer.  
Avec les adjectifs possessifs, il signifie souvent un Homme propre et convenable à ce qu'on
veut, l'homme dont on a affaire, un homme tel qu'il faut. C'est mon homme. Si vous pensez
ainsi, vous n'êtes pas mon homme. Je ne suis pas leur homme. Je suis votre homme. On dit en
ce sens, mais en plaisantant : Vous avez bien trouvé votre homme. Il a bien trouvé son homme.  
Il se dit également d'Hommes soumis aux ordres d'un autre, et plus particulièrement des
Soldats et des hommes de peine. Rassemblez vos hommes. Il ne manque aucun de nos
hommes. Je donne tant à mes hommes par jour. Envoyez- moi un de vos hommes.  
Il se dit aussi pour l'Homme dont il s'agit, dont on parle. N'ayant pas trouvé son homme où il
l'avait laissé... Mon homme était déjà parti. Notre homme ne se le fit pas répéter. C'est un
habile spadassin qui ne manque jamais son homme, qui vous a bientôt expédié son homme.
Cette maladie emporte bientôt son homme.  
Il se dit, populairement, pour Mari. J'irai avec mon homme souper chez vous.  
En termes de Jurisprudence féodale, il se disait pour Vassal. Le seigneur féodal pouvait, par
faute d'homme, mettre en sa main le fief qui relevait de lui. On disait dans le même sens :
Homme lige. Homme vivant, mourant et confiscant. Homme de mainmorte.  
Par extension, Il est l'homme d'un tel, Il est présenté, commis, délégué, rétribué par lui, il est
son partisan déclaré.  
HOMME se dit absolument pour Homme de coeur, homme de fermeté. Se montrer homme. Il
a montré qu'il était homme. Soyez homme. C'est un homme que cet homme-là.  
Par mépris, Ce n'est pas un homme, C'est un homme faible. Si vous agissez ainsi, vous n'êtes
pas un homme.  
HOMME se dit encore de Celui qui est parvenu à l'âge de virilité. Ce n'est encore qu'un
enfant; quand il sera homme... C'est un homme fait.  
HOMO
Préfixe
d'origine grecque qui indique la similitude. Il entre dans la formation d'un grand nombre de
mots. Dans quelques-uns, il a la forme HOMÉO.  
HOMOCENTRIQUE
adj. des deux genres
. T. d'Astronomie
. Qui a un centre commun. Cercles homocentriques. On dit aussi CONCENTRIQUE.  
HOMOGÈNE
adj. des deux genres
. T. didactique
. Qui est de même nature. Les parties homogènes. L'eau était regardée autrefois comme
composée de parties homogènes.  
Il signifie quelquefois Qui est formé de parties de même nature. Un tout homogène. Substance
homogène.  
Il se dit au sens figuré, en parlant d'un Peuple, d'une réunion de personnes, en communauté de
principes, de sentiments. Une administration homogène. Un ministère homogène.  
Quantités homogènes se dit, en termes d'Algèbre, des Quantités qui ont la même puissance, la
même dimension.  
Équations homogènes se dit, dans le Calcul intégral, des Équations où les variables et leurs
différentielles sont au même degré dans tous les termes.  
HOMOGÉNÉITÉ
n. f.
T. didactique
. Qualité de ce qui est homogène.  
HOMOLOGATION
n. f.
T. de Jurisprudence
. Action d'homologuer. L'homologation d'un avis de parents. Poursuivre une homologation.
Jugement d'homologation.  
HOMOLOGUE
adj. des deux genres
. T. de Géométrie
. Qui, dans des figures rectilignes semblables, se correspond et est opposé à des angles égaux
en parlant de Chacun des côtés de ces figures. Dans les triangles semblables, les côtés
homologues sont proportionnels.  
HOMOLOGUER
v. a.
T. de Jurisprudence
. Confirmer par un acte spécial un acte fait par des particuliers ou un acte d'autorité de justice.
Homologuer une sentence arbitrale, une transaction de mineurs.  
En termes de Sports, on dit Homologuer une victoire, La reconnaître officiellement.  
HOMONYME
adj. des deux genres
. T. de Grammaire
. Mots homonymes, Qui ont la même forme ou le même son, mais désignent des êtres ou des
choses différentes. Canon (d'une armée) et Canon (de la messe) sont homonymes. Les
différentes choses exprimées par le mot Canon sont homonymes. Mule, animal, et Mule,
chaussure, sont homonymes, sont des mots, des termes homonymes.  
Il se dit aussi comme nom masculin. Ce mot a pour homonyme tel autre mot. Dictionnaire des
homonymes.  
Il se dit quelquefois des Personnes qui portent le même nom, sans être parentes. Il ne faut pas
confondre cet auteur avec son homonyme.  
HOMONYMIE
n. f.
T. de Grammaire
. Qualité de ce qui est homonyme. L'homonymie des termes. 

HOMOPHILE adj. et s.
Caractérise une relation amoureuse entre hommes, ou entre femmes.
HOMOPHILIE s. f
* Attirance des hommes pour les hommes.

HOMOPHONE
adj. des deux genres
. T. de Grammaire
. Qui a le même son. Au, eau et ain, ein, in, etc., sont des homophones.  
HOMOPHONIE
n. f.
T. de Musique
. Concert de plusieurs voix qui chantent à l'unisson.  
En termes de Grammaire, il se dit de Graphies qui représentent un même son. L'homophonie
de au, eau et de ain, ein, in.  

HOMOSEXUEL, homosexuelle adjectif et nom.
* Se dit de quelqu'un porté sur les personnes de son sexe.

HOMUNCULE
n. m.
Petit homme. Il est familier.  
HONCHETS
(H est aspirée.)n. m. pl.
Voyez JONCHETS.  
HONGRE
(H est aspirée.)adj. m.
Qui a été châtré, en parlant du Cheval. Un cheval hongre.  
Il s'emploie aussi comme nom. C'est un hongre. Il a deux beaux hongres. Un attelage de six
hongres de même robe.  
HONGRER
(H est aspirée.)v. tr.
Châtrer un cheval. Ce cheval est trop vicieux, il faut le hongrer.  
HONNÊTE
adj. des deux genres
. Qui est conforme à la vertu, à la probité, à l'honneur. Âme honnête. Coeur honnête. C'est un
honnête homme. Un très honnête homme. Il ne hante que d'honnêtes gens. Cela n'est pas d'un
honnête homme. Amour honnête. Honnête amitié. Honnête émulation. Conduite sage et
honnête. Action louable et honnête. Ne tenir que des discours honnêtes. Plaisirs honnêtes.
Pensées honnêtes. Il n'a sur cette jeune fille que des vues honnêtes.  
Famille honnête, honnête famille, Famille à laquelle il n'y a rien à reprocher. Il est né d'une
honnête famille. Il est d'honnête famille. On dit de même Être né de parents honnêtes, etc.
(Voyez plus bas un autre sens de la locution Famille honnête.)  
Honnête homme, outre sa signification principale et ordinaire, exprime aussi l'Ensemble des
qualités personnelles et sociales que peut avoir un homme joignant à la distinction de la
culture et de l'esprit la politesse des manières. On dit au pluriel les honnêtes gens. C'est, de
l'aveu de Molière, une étrange entreprise de faire vivre les honnêtes gens. Il faut bien des
qualités pour faire un honnête homme. Cette acception a vieilli. Honnêtes gens se dit dans
tous les sens d'Honnête homme.  
Prov., Il y a des honnêtes gens, il y a d'honnêtes gens partout, Dans tous les pays, dans toutes
les professions, on trouve des honnêtes gens.  
Fam., Honnête garçon se dit proprement d'un Garçon bien élevé, dont les moeurs et les
inclinations sont honnêtes et douces.  
Fam. et ironiq., Honnête débauché se dit d'un Homme qui aime le plaisir, mais qui ne
s'emporte point dans la débauche et qui y garde des mesures.  
Honnête fripon, honnête usurier, Homme vicieux qui, dans son vice, garde certaines mesures.  
Honnête femme, honnête fille se dit proprement d'une Femme, d'une fille qui est irréprochable
dans sa conduite.  
Il signifie aussi Qui est conforme à la raison, bienséant, convenable à la profession et à l'âge
des personnes. Il n'est pas honnête de se louer soi-même. Croyez-vous qu'il soit honnête d'en
user de la sorte? Cela n'est pas honnête à une personne de votre caractère, de votre
profession, de votre âge. Ces paroles ne sont pas honnêtes dans la bouche d'une femme.
Maintien honnête. Après avoir été longtemps dans le grand monde, il a fait une honnête
retraite.  
Excuse honnête, prétexte, refus honnête, etc., Excuse, prétexte, refus plausible, spécieux,
fondé sur quelque apparence de raison, de bienséance.  
Don, présent honnête, Qui convient à celui qui le fait et à celui qui le reçoit.  
Prix honnête, Prix convenable, proportionné à la juste valeur de la chose. On dit de même
Récompense honnête, traitement honnête, dédommagement honnête, etc.  
Longueur honnête, Longueur suffisante. Il faut que votre discours soit d'une longueur
honnête.  
Naissance honnête, condition honnête, Naissance qui n'a rien de bas ni de fort élevé. On dit
dans le même sens Famille honnête.  
Honnête aisance, fortune honnête, Aisance, fortune qui permet de vivre agréablement et avec
une certaine indépendance. Il jouit d'une honnête aisance. Il s'est assuré par son travail une
fortune honnête. Cet héritage lui assure une fortune honnête.  
En parlant des Choses, il se dit aussi ce Ce qui n'est pas falsifié, fraudé, de ce qui est loyal,
consciencieux sans être de la première qualité. Vin honnête. Travail honnête. Un repas
honnête.  
Il signifie encore Qui est civil, poli. Il a l'air honnête, les manières honnêtes. Il lui a fait la
réception du monde la plus honnête. Accueil honnête. Il lui a parlé d'une manière très
honnête. Le procédé est honnête, cependant il ne faut pas trop s'y fier.  
Il se prend aussi comme nom masculin, et on dit absolument L'honnête pour Ce qui est moral,
vertueux. L'honnête, l'utile et l'agréable. Préférer l'honnête à l'utile.  
HONNÊTEMENT
adv.
D'une manière honnête. Il faut vivre honnêtement avec tout le monde. Il l'a toujours aimée
honnêtement. Elle s'est toujours conduite honnêtement. C'est un homme qui a toujours vécu
fort honnêtement. Se divertir honnêtement. C'est un homme qui en use fort honnêtement. Il
s'en est tiré honnêtement. Il est honnêtement meublé, honnêtement vêtu. Il l'a reçu fort
honnêtement. Il lui a parlé le plus honnêtement du monde. C'est honnêtement vendu. Il en a
honnêtement mangé. Elle est honnêtement laide. Il est honnêtement crotté.  
HONNÊTETÉ
n. f.
État moral constitué par l'instinct ou l'habitude de la vertu, de la probité. Des actions d'une
grande honnêteté. L'honnêteté de son âme, de sa conduite. L'honnêteté de ses principes.  
Il signifie aussi Chasteté, pudeur. Des paroles contre l'honnêteté, contraires à l'honnêteté.
Cela répugne à l'honnêteté. Cela blesse, cela choque l'honnêteté. L'honnêteté des moeurs.  
Il signifie encore Bienséance. Il n'est pas de l'honnêteté d'en user si familièrement avec des
gens à qui on doit du respect. Cela est contre les règles de l'honnêteté. Blesser les règles de
l'honnêteté.  
Il signifie également Civilité. Il n'a pas eu l'honnêteté de l'aller voir. Il a beaucoup
d'honnêteté pour tous ceux qui ont affaire à lui.  
Il se dit aussi des Actes de civilité, des politesses que l'on fait. Il ne lui a pas fait la moindre
honnêteté. Il le reçut, il le traita avec toutes sortes d'honnêtetés. Il lui a fait mille honnêtetés,
toutes les honnêtetés imaginables.  
Il signifie aussi Manière d'agir obligeante et courtoise. Il en a usé avec la plus grande
honnêteté. L'honnêteté de son procédé.  
Il se dit, quelquefois, d'un Présent qu'on fait par reconnaissance. Il m'avait rendu un service,..
et je lui ai fait une honnêteté. Cela mérite bien une honnêteté.  
HONNEUR
n. m.
Sentiment d'une dignité morale, estimée plus haut que tous les biens, et qui nous porte à des
actions loyales, nobles et courageuses. C'est un homme d'honneur. C'est un homme plein
d'honneur. Il aime l'honneur, ne craignez point qu'il fasse une mauvaise action. Ce sont des
gens d'honneur. L'honneur français. Il faisait consister l'honneur à... Il n'a ni coeur ni
honneur. Il est sans honneur. Manquer à l'honneur. Écouter la voix de l'honneur. C'est un cas
embarrassant, il n'a consulté que l'honneur. L'honneur exige que... Allez où l'honneur vous
appelle. Satisfaire à l'honneur.  
Par manière de serment, Sur l'honneur, Sur mon honneur. Je l'atteste sur l'honneur. Je vous
en réponds sur mon honneur. On dit de même Foi d'homme d'honneur, je le ferai, ou
simplement D'honneur, mais seulement dans le langage familier. On dit aussi quelquefois En
honneur. En honneur, je ne le puis.  
Parole d'honneur, Promesse faite ou assurance donnée sur l'honneur. Il m'a donné sa parole
d'honneur.  
Ma parole d'honneur ou Parole d'honneur se dit quelquefois, dans la conversation, pour
affirmer fortement. Ma parole d'honneur, cela s'est passé comme je vous le dis.  
En tout bien et en tout honneur ou En tout bien et tout honneur, Sans arrière-pensée. Il voit
cette fille en tout bien et tout honneur, À bonne intention.  
En parlant des Femmes, il se dit particulièrement pour Pudicité, chasteté, souci de se respecter
soi-même. C'est une femme d'honneur, sans honneur. Elle tient à son honneur. Elle a forfait à
son honneur. C'est une femme qui a perdu son honneur. Ravir l'honneur à une femme, La
violer.  
Il désigne aussi l'Estime, la considération, le renom, l'éclat qui suivent les talents ou les
vertus. Acquérir de l'honneur. Vivre sans honneur. Il est dans un haut degré d'honneur. Vous
y aurez de l'honneur. Il en est sorti à son honneur. Il s'en est tiré avec honneur. On doit dire,
à l'honneur de ce prince, que... Il eut tout l'honneur de la victoire. C'est à lui que tout
l'honneur doit en revenir. L'honneur d'achever cette entreprise vous était réservé. Honneur
aux braves! Cet ouvrage lui fait honneur. L'honneur du nom français. L'honneur du nom.
L'honneur du régiment. L'honneur du barreau.  
Soutenir l'honneur du corps, Soutenir la dignité, les privilèges de la compagnie à laquelle on
appartient.  
Il n'y a ni honneur ni profit à cela, Cela n'est ni honorable ni utile.  
Être en honneur, Être estimé, protégé, favorisé. Sous ce prince éclairé, les vertus, les talents
furent en honneur, les lettres étaient en honneur. On dit dans le même sens Il mit les lettres,
les sciences en honneur.  
Champ d'honneur se dit proprement du Champ de bataille. Mourir au champ d'honneur. Il est
mort au champ d'honneur.  
Mourir au lit d'honneur se dit d'un Homme qui meurt pour le service de l'État. On le dit
quelquefois, par extension, de Tout homme qui meurt dans l'exercice actuel d'une profession
honorable.  
Faire honneur à son siècle, à son pays, à sa famille, etc., Lui acquérir de la gloire, de la
réputation, de l'estime, par ses talents, par ses actions. Faire honneur à sa naissance, En
soutenir l'éclat. Faire honneur à son passé.  
Faire honneur à son éducation, Répondre aux soins dont elle a été l'objet. Faire honneur à
ses affaires, à ses engagements, Remplir ses engagements. On dit dans le même sens Faire
honneur à une lettre de change, faire honneur à sa signature, etc.  
Être l'honneur de son siècle, de son pays, de sa famille, de sa profession, etc., En être la gloire
et l'ornement. Il est l'honneur de la magistrature. Elle est l'honneur de son sexe.  
Faire honneur à quelqu'un d'une chose, La lui attribuer. On lui fait honneur d'un sentiment
qu'il ne connut jamais. Il se faisait honneur d'un ouvrage qui n'était point de lui.  
Se faire honneur de quelque chose ou de quelqu'un signifie aussi S'en tenir honoré, s'en
honorer. Scipion se faisait honneur d'être ami de Térence. Il se fait honneur de son fils. Il se
faisait honneur d'être allié de telle maison. On dit dans le même sens Tenir à honneur. Je
tiens à honneur de lui être présenté.  
Se faire honneur de sa fortune, En faire un bon et digne emploi. Il signifie aussi S'en vanter,
en tirer vanité.  
Il signifie aussi Estime qu'on obtient non seulement des autres, mais qu'on peut avoir de soi-même. Attaquer, blesser, flétrir, déchirer l'honneur de quelqu'un. Défendre, venger son
honneur. Ménager l'honneur, sauver l'honneur de quelqu'un. Soutenir l'honneur de sa famille.
Donner, porter atteinte à l'honneur de quelqu'un. Engager, hasarder son honneur. Son
honneur y est intéressé, y est engagé. Être jaloux de son honneur. Réparer l'honneur de
quelqu'un. Compromettre son honneur. Perdre l'honneur. Cette action le perdit d'honneur.
C'est un homme perdu d'honneur. Faire réparation d'honneur. C'est le toucher en son
honneur. Il est délicat sur ce qui regarde l'honneur. Il met son honneur à ne point céder. C'est
une tache à son honneur. Il y va de son honneur. L'honneur est sauf. Tout est perdu, fors
l'honneur.  
Piquer d'honneur une personne, Lui persuader qu'il y va de son honneur de faire ou de ne pas
faire quelque chose. Se piquer d'honneur, Montrer dans quelque occasion plus d'habileté, plus
de courage, plus de générosité, etc., qu'on n'a coutume d'en faire paraître. On voit qu'il s'est
piqué d'honneur, son ouvrage est beaucoup mieux fait qu'à l'ordinaire.  
Point d'honneur, Ce qu'on regarde comme touchant à l'honneur, comme intéressant l'honneur.
Il est trop délicat sur le point d'honneur. Il ne veut pas transiger sur cet article, il s'en fait un
point d'honneur. Différends, dispute sur le point d'honneur. Ils se sont battus pour un point
d'honneur. Autrefois les maréchaux de France étaient juges du point d'honneur.  
Prendre tout au point d'honneur, Étendre trop loin sa délicatesse sur le point d'honneur.  
Affaire d'honneur. Voyez AFFAIRE.  
En termes de Jeu, La partie d'honneur, La troisième partie que l'on joue, lorsque chacun des
deux joueurs en a gagné une. Jouer la partie d'honneur. Gagner la partie d'honneur.  
Fam. et en plaisantant, Ne jouer que pour l'honneur, ne jouer que l'honneur, Jouer sans
engager d'argent et seulement pour passer le temps.  
Dettes d'honneur. Voyez DETTE.  
Il désigne en outre l'Action, la démonstration extérieure, les égards par lesquels on fait
connaître la vénération, le respect, l'estime qu'on a pour la dignité ou pour le mérite de
quelqu'un. Dans ce sens, on l'emploie souvent au pluriel. Il faut rendre honneur à qui il
appartient, à qui il est dû. On lui a fait des honneurs extraordinaires, de grands honneurs. Il
fut reçu avec tous les honneurs dus à son rang. Les honneurs militaires. Accompagner
quelqu'un par honneur. Porter honneur et respect. Auguste souffrit qu'on lui rendît les
honneurs divins. Rendre de grands honneurs à la mémoire de quelqu'un. Décerner les
honneurs du triomphe. Faire quelque chose en l'honneur de quelqu'un, en l'honneur de Dieu.
Les fêtes célébrées en son honneur. Ironiq., Vous me croyez capable d'une telle action, vous
me faites bien de l'honneur, vous me faites là un bel honneur, c'est beaucoup d'honneur, c'est
trop d'honneur que vous me faites, etc.  
Honneurs funèbres, Les honneurs qu'on rend aux morts, les cérémonies des funérailles. On dit
aussi Les honneurs de la sépulture, les honneurs suprêmes, etc.  
En termes de Guerre, Obtenir les honneurs de la guerre. Fig., Sortir d'un procès avec les
honneurs de la guerre. Voyez GUERRE.  
Garde d'honneur, Troupe offerte à des personnages éminents auxquels on rend les honneurs
militaires. C'était quelquefois une réunion de citoyens distingués qui, volontairement,
servaient de gardes à un souverain, à un prince, etc., pendant son séjour dans la ville, dans le
pays. On offrit au prince, à la princesse une garde d'honneur.  
Place d'honneur se dit, dans une cérémonie, dans une réunion, dans un repas, etc., de la Place
réservée à un personnage éminent, à une personne qu'on veut honorer d'une distinction
particulière. Il avait la place d'honneur. Des places d'honneur leur avaient été réservées.  
Médaille d'honneur, Prix d'honneur, Diplôme d'honneur, se dit de Diverses distinctions
honorifiques distribuées dans la vie civile.  
Légion d'honneur. Voyez LÉGION.  
Admettre aux honneurs de la séance, Inviter à assister à la séance des personnes pour leur
faire honneur, quoiqu'elles ne fassent pas partie de l'assemblée.  
Absolument, Les honneurs, se dit, en certaines grandes cérémonies, telles que le sacre des
rois, leur baptême, leurs funérailles, etc., des Pièces principales qui servent à la cérémonie,
comme le sceptre, la couronne, etc. Les honneurs étaient portés par...  
À certains jeux de Cartes, Les honneurs, se dit des Figures d'atout.  
Faire les honneurs du pied signifie, en termes de Chasse, Offrir le pied de la bête, après
l'hallali, à la personne que l'on veut honorer.  
Faire les honneurs d'une maison, Recevoir, selon les règles de politesse établies, ceux qui
viennent dans la maison.  
Fam., Faire honneur à un repas. Y bien manger et témoigner par là qu'on le trouve bon.  
Prov., À tous seigneurs tous honneurs, ou À tout seigneur tout honneur, Il faut rendre honneur
à chacun selon son rang et sa qualité.  
À vous l'honneur se dit, en termes d'Escrime ou de Jeu, pour inviter son adversaire à tirer ou à
jouer le premier.  
Pop. et par civilité. Sauf votre honneur, Sauf le respect que je vous dois.  
Votre honneur est, en Angleterre, Le titre qu'on donne par respect à certaines personnes de
qualité.  
Il se joint souvent à un infinitif et quelquefois à un nom par la préposition DE : alors il se
prend ordinairement dans le sens de Grâce, faveur, distinction. Le roi lui a fait l'honneur de la
choisir pour... Il mérita l'honneur d'être appelé le Père de la patrie. Il a l'honneur d'être
admis souvent à la table du ministre. L'honneur de siéger dans cette assemblée. Il ne m'a pas
seulement fait l'honneur de me regarder. Réclamer l'honneur du pas, c'est- à-dire La
préséance.  
Il se dit très souvent sous cette forme simplement par civilité, par compliment et comme
formule de style épistolaire. Lorsque j'aurai l'honneur de vous voir. Le lettre que vous m'avez
fait l'honneur de m'écrire. Faites-moi l'honneur de me dire... J'ai l'honneur d'être...  
Il se prend aussi pour Dignité, charge; et, en ce sens, il n'est d'usage qu'au pluriel. Aspirer aux
honneurs. Être élevé aux honneurs. Briguer les honneurs. Il est parvenu aux plus grands
honneurs par tous les degrés. Parvenir au comble des honneurs. La porte des honneurs lui fut
ouverte.  
HONNIR
(H est aspirée.)v. tr.
Couvrir de honte publiquement. Il est honni partout. Honni soit qui mal y pense, Devise de
l'ordre de la Jarretière en Angleterre.  
HONORABILITÉ
n. f.
Qualité de celui, de celle qui est regardé comme honorable. C'est un homme d'une parfaite
honorabilité.  
HONORABLE
adj. des deux genres
. Qui fait honneur, qui attire de l'honneur et de respect. Être dans un poste honorable.
Profession, condition, emploi, rang, caractère honorable. Capitulation honorable. Ils ne
veulent se rendre qu'à des conditions honorables. Il a fait une fin honorable et glorieuse.
Action honorable. Vie honorable. Accueil, réception honorable. Faire une mention honorable
de quelqu'un, de quelque chose. Cette pièce de vers a obtenu une mention honorable, la
première mention honorable, au concours de l'Académie. On lui donna la place la plus
honorable. Il occupe un rang honorable parmi nos écrivains du second ordre.  
Il signifie aussi Qui mérite d'être honoré, considéré. Il appartient à une famille honorable.
C'est une des maisons les plus honorables de notre ville. Il est né de parents honorables.  
Il se dit de Celui qui vit honnêtement. C'est un homme très honorable, fort honorable. On dit
en des sens analogues : Il tient une maison honorable. Il fait les choses d'une manière
honorable. Etc.  
Honorable homme, Qualité que les simples bourgeois prenaient autrefois dans les actes
publics.  
Il s'emploie encore comme terme de civilité dans le langage parlementaire. L'honorable
préopinant. Mon honorable collègue, mon honorable ami vous a dit, Messieurs, que...
L'honorable membre. L'honorable orateur qui m'a précédé à cette tribune.  
Il se dit aussi de la Fortune, pour indiquer une situation moyenne, une aisance solide et bien
assise. Cette jeune fille a une fortune honorable.  
Amende honorable. Voyez AMENDE.  
HONORABLEMENT
adv.
D'une manière honorable. Il a été reçu honorablement. Faire les choses honorablement. C'est
un homme qui a toujours vécu honorablement, très honorablement. Parler honorablement de
quelqu'un. Il a été enterré très honorablement.  
HONORAIRE
adj. des deux genres
. Qui, après avoir exercé longtemps une fonction, une charge, n'en conserve que le titre et les
prérogatives honorifiques. Conseiller honoraire. Recteur honoraire. Professeur honoraire.  
Il se dit aussi des Personnes qui portent un titre honorifique sans fonctions. Président
honoraire. Membre honoraire d'une société. Chanoine honoraire.  
HONORAIRE
n. m.
Rétribution qu'on donne à quelqu'un qui exerce une profession libérale. Il se dit surtout au
pluriel. Les honoraires d'un médecin, d'un avocat. Les honoraires d'un curé.  
HONORARIAT
n. m.
Privilège, honneur par lequel on conserve, selon certaines règles, le titre d'une fonction qu'on
a cessé d'exercer. Conférer l'honorariat à un ancien notaire, à un ancien professeur.  
HONORER
v. tr.
Rendre honneur et respect. Honorer Dieu. Honorer les saints. Honorer les reliques. Honorer
Dieu dans ses saints. Honorer son père et sa mère. Honorer ses supérieurs. Honorer la
mémoire de quelqu'un.  
Il signifie aussi simplement Tenir en grande estime. C'est un homme que j'honore
extrêmement. Croyez que personne ne vous honore plus que moi. J'honore son mérite et sa
vertu.  
Il signifie encore Faire honneur à. Il honore son pays, son siècle. Il honore sa profession. Elle
honore son sexe. Il honore plus sa place que sa place ne l'honore. Une telle conduite vous
honore. Je m'honore d'être son ami. Je m'honore de son estime. C'est un titre dont elle s'est
toujours honorée.  
Il signifie, en outre, Donner, accorder une chose qui est regardée comme une faveur, comme
une grâce, comme une distinction. Dans ce sens il n'est souvent qu'un terme de respect ou de
civilité. Vous honorez du titre de sage un homme qui le mérite bien peu. Elle n'a pas daigné
l'honorer d'un regard, d'une réponse. Il daigne m'honorer de son amitié, de sa confiance, de
sa protection. La lettre dont vous m'avez honoré. Votre confiance m'honore.  
S'HONORER signifie S'acquérir de l'honneur, de l'estime. C'est s'honorer que d'agir si
généreusement.  
Le participe passé HONORÉ, ÉE, s'emploie comme adjectif dans le commerce épistolaire.
Ainsi on écrit quelquefois à un homme de la même profession que soi : Mon honoré confrère;
et lorsqu'on veut témoigner de la déférence à quelqu'un, à cause de son âge, ou de sa science,
ou de son talent : Mon cher et honoré maître, etc. Il se dit spécialement avec ellipse du mot
Lettre. J'ai reçu votre honorée du...  
HONORES (AD)
Voyez AD HONORES.  
HONORIFIQUE
adj. des deux genres
. Qui procure de l'honneur, du respect, sans autre avantage. Titre honorifique. Privilèges
honorifiques.  
HONTE
(H est aspirée.)n. f.
Sentiment pénible excité dans l'âme par la conscience d'une faute commise et la confusion, le
trouble qu'on en ressent. Avoir honte de mentir. Il a honte d'avoir fait cette mauvaise action. Il
a honte de se montrer. La honte le retient. Il y a une bonne et une mauvaise honte. Il ne faut
pas avoir honte de bien faire. J'éprouvais à leur aspect une sorte de honte. Rougir de honte.
Pleurer de honte. Vous devriez mourir de honte. N'avez-vous point honte de manquer de
parole, de vous comporter avec cette indécence? J'en ai honte pour vous. J'aurais honte de
rapporter les propos indécents qu'il tenait. Je ne puis, sans quelque honte, vous faire cet aveu.
Je puis l'avouer sans honte. Toutes les hontes sont accumulées sur sa tête.  
Fausse honte, mauvaise honte, Honte mal placée qui provient d'un scrupule excessif ou d'une
faiblesse de caractère et fait qu'on est confus de choses méritoires. C'est une mauvaise honte.
Manquer au devoir par fausse honte. Une sotte honte le retint.  
Faire honte à quelqu'un, Lui causer de la honte, être un sujet de honte pour lui. Ils tirent
vanité de ce qui devrait leur faire le plus de honte. Cet écolier fait honte à tous les autres par
son application. Votre activité fait honte à ces paresseux. Faire honte à quelqu'un signifie
encore Faire à quelqu'un des reproches qui lui causent de la honte, de la confusion; et alors
honte est souvent accompagné d'un complément. Faites-lui honte, il le mérite bien. Faites- lui
honte de sa paresse. On lui en a bien fait honte.  
Poétiquement, et en parlant des Choses, Faire honte, Effacer, éclipser. La blancheur de son
teint fait honte à la neige.  
Prov. et fig., Avoir perdu toute honte, Être sans pudeur, être insensible au déshonneur. On dit
dans le même sens Avoir toute honte bue, mettre bas toute honte.  
Prov., Revenir, s'en retourner avec sa courte honte, Revenir, s'en retourner après avoir essuyé
un affront, un refus, ou sans avoir rien fait de ce qu'on s'était promis de faire.  
Il signifie encore Humiliation, déshonneur. Essuyer la honte d'un refus, d'une disgrâce. La
honte doit en retomber sur lui. Il n'en recueillera que de la honte. Cette action imprime à sa
mémoire une honte éternelle. Couvrir quelqu'un de honte. Effacer la honte d'une mauvaise
action. Il y a de la honte à se conduire ainsi. Il n'y a pas de honte à être pauvre. Elle se vit
contrainte d'avouer sa honte. Pleurer sa honte. Quelle honte pour nous! À la honte de la
raison, du bon sens.  
Être la honte, faire la honte de sa famille, etc., Lui faire un grand déshonneur. Les mauvais
ouvrages, les ouvrages immoraux font la honte de leurs auteurs. De tels hommes sont la honte
de l'humanité.  
HONTEUSEMENT
(H est aspirée.)adv.
D'une manière honteuse. Avec honte et ignominie. Fuir honteusement. Mourir honteusement.
Être honteusement chassé.  
HONTEUX, EUSE
(H est aspirée.)adj.
Qui éprouve de la honte. N'êtes-vous pas honteux de vous être emporté de la sorte? Ne sont-ils pas honteux de mener une telle vie? Il devrait être honteux d'avoir manqué de parole. Il est
tout honteux de sa faiblesse. Elle est toute honteuse quand on lui parle de cela. Vous l'avez
rendu honteux par les reproches que vous lui avez faits. La plupart des enfants sont honteux
devant les personnes qu'ils ne connaissent pas. Il a l'air honteux, bien honteux. Ne soyez donc
pas si honteux.  
Prov., Il n'y a que les honteux qui perdent, Faute de hardiesse et de confiance, on manque de
bonnes occasions.  
Pauvre honteux, Pauvre qui cache sa misère, qui n'ose demander l'aumône publiquement.  
Il signifie aussi Qui cause de la honte. C'est une chose honteuse. Une conduite honteuse. Une
fuite honteuse. Une action honteuse. Un crime honteux. Un honteux trafic. Un procédé
honteux. Il est moins honteux de convenir de ses torts que de chercher à les justifier.  
Fam., Le morceau honteux, Le morceau qui reste le dernier sur le plat.  
Les parties honteuses, Les organes sexuels.  
HÔPITAL
n. m.
Établissement hospitalier où les malades, les blessés sont soignés. Hôpital général. Hôpital
Saint-Louis. Hôpital de la Pitié. Administrateur d'un hôpital. Les médecins d'un hôpital.
Fonder un hôpital. On l'a porté à l'hôpital. Se faire soigner à l'hôpital. Il est mort à l'hôpital
Salle d'hôpital. Lit d'hôpital. Service d'hôpital.  
Hôpital militaire, Établissement où sont reçus et traités les militaires malades et blessés.
L'hôpital du Val-de-Grâce.  
Durant la guerre de 1914-1918, on a appelé Hôpitaux militaires complémentaires, Les
hôpitaux subordonnés aux hôpitaux militaires; Hôpitaux auxiliaires de la Croix-Rouge
française, Les hôpitaux installés et entretenus par l'initiative privée, avec le concours et sous
le patronage des sociétés de Croix-Rouge; Hôpitaux bénévoles, Des formations étrangères et
spécialisées; Hôpitaux mixtes, Les hôpitaux civils où étaient reçus les malades militaires;
Hôpitaux d'évacuation, Les centres situés à l'arrière du front, où l'on amenait les blessés pour
les répartir ensuite dans les hôpitaux de l'intérieur.  
Vaisseau-hôpital se dit, en termes de Marine, d'un Vaisseau disposé pour recevoir et traiter les
malades. On dit aussi Bateau- hôpital.  
Fig. et fam., Prendre le chemin de l'hôpital, courir en poste à l'hôpital, etc., Se ruiner par les
procès, par le jeu ou par d'autres folles dépenses. On dit dans le même sens Il sera dans peu
réduit à l'hôpital. La passion du jeu ne peut manquer de le conduire à l'hôpital; et, dans un
sens analogue, Mettre quelqu'un à l'hôpital, Le réduire à la dernière misère.  
Fig. et fam., C'est un hôpital, se dit d'une Maison où il y a plusieurs personnes malades.  
HOPLITE
n. m.
T. d'Antiquité grecque
. Fantassin pesamment armé, qui avait pour armes défensives le casque, la cuirasse, les
bottines, garnies de fer; pour armes offensives la pique et l'épée.  
HOQUET
(H est aspirée.)n. m.
Mouvement convulsif du diaphragme, qui s'accompagne d'une espèce de son articulé. Avoir le
hoquet. Faire passer le hoquet. Faire perdre le hoquet.  
Hoquet de la mort, Le hoquet qui survient ordinairement aux mourants.  
HOQUETON
(H est aspirée.)n. m.
Sorte de casaque brodée que portaient les archers du grand prévôt, du chancelier, etc.  
Il se dit aussi de la Casaque que portaient les gardes de la manche.  
Il s'est dit de plus de Toute espèce de casaque.  
Il se disait, par extension, de l'Archer qui portait le hoqueton. Il était suivi de deux hoquetons.  
HORAIRE
adj. des deux genres
. Qui a rapport aux heures. Les lignes horaires d'un cadran.  
Cercles horaires, Cercles de la sphère céleste qui passent par les pôles et qui, en arrivant au
méridien du lieu, marquent les heures du temps vrai.  
Mouvement horaire, Quantité dont un astre varie dans l'espace d'une heure, soit en longitude,
soit en latitude.  
Il s'emploie aussi comme nom masculin et désigne l'indicateur des heures de départ, de
passage et d'arrivée des trains de chemins de fer, de bateaux et autres services de transport. Il
se dit aussi du Règlement par heure d'une journée de travail, dans un établissement scolaire et
dans un atelier.  
Il se dit encore de la Répartition des heures d'occupation, de travail de plusieurs ou même
d'une seule personne. Je n'ai point consulté mon horaire.  
HORDE
(H est aspirée.)n. f.
Troupe nombreuse d'hommes qui vivent en société, mais sans avoir d'établissement fixe. Des
hordes de barbares fondirent sur l'empire romain. Une horde de Tartares, de Bédouins. Le
chef d'une horde de sauvages, d'une horde sauvage.  
Il se dit, par extension et par mépris, d'une Troupe d'hommes indisciplinés, qui se plaisent au
carnage, à la dévastation, etc. Une horde sanguinaire. Une horde indisciplinée. Une horde de
brigands.  
HORION
(H est aspirée.)n. m.
Coup rudement déchargé sur la tête ou sur les épaules. Il a reçu un vilain horion.  
HORIZON
n. m.
Ligne circulaire dont l'observateur est le centre et où le ciel et la terre semblent se joindre. Le
soleil n'était pas encore sur l'horizon. L'horizon s'éloigne à mesure qu'on veut en approcher.
Les enfants croient que le monde finit à l'horizon.  
Il s'emploie aussi pour désigner les Parties de la surface terrestre où se termine notre vue; et
souvent la Partie du ciel qui en est voisine. Un horizon borné. Horizon étendu. De cette
colline on découvre tout l'horizon. On apercevait une voile à l'horizon. L'horizon est chargé
de nuages. Un riant horizon.  
Il se dit, en termes d'Astronomie, du Cercle de la sphère qui divise sa partie visible de sa
partie invisible. On distingue : L'horizon sensible, Plan que l'on suppose toucher la terre au
point où est l'observateur, il est perpendiculaire à la verticale, et L'horizon rationnel, Plan de
l'horizon, rapporté au centre de la terre et prolongé indéfiniment dans l'espace. Prendre la
hauteur d'un astre sur l'horizon. Il doit y avoir une éclipse sur notre horizon.  
Il désigne, en termes de Peinture, l'Endroit d'un tableau où, selon l'ordre des plans, le ciel
succède à la terre; et, par extension, la Hauteur à laquelle le peintre a placé le point de vue. On
dit en ce dernier sens L'horizon est trop haut, est trop bas, etc.  
Il se dit au figuré. L'horizon politique se rembrunit, se couvre de nuages. L'horizon commence
à s'éclaircir. L'horizon des connaissances humaines s'étend, s'agrandit de jour en jour. Cette
découverte ouvre de nouveaux horizons à l'esprit humain.  
Par apposition, Bleu horizon s'est dit de l'Uniforme que portaient les soldats français de la
Grande Guerre.  
HORIZONTAL, ALE
adj.
Qui est parallèle à l'horizon. Ligne horizontale. Plan horizontal. Cadran horizontal. Terrains
horizontaux.  
S'étendre dans une position horizontale. Prendre une position horizontale pour s'étendre.  
HORIZONTALEMENT
adv.
D'une manière horizontale. Un cadran placé horizontalement.  
HORLOGE
n. f.
Appareil à poids ou à ressort placé dans un endroit apparent de quelque édifice et destiné à
marquer et à sonner les heures. Une grosse horloge. L'horloge d'une église, d'un palais, d'un
collège. L'horloge va bien. L'horloge va mal. L'horloge a sonné. L'horloge sonne midi. Quelle
heure est-il à l'horloge? L'horloge avance.  
Il désigne aussi l'Appareil horaire placé dans une gaine ou dans une boîte. Il y avait dans cette
ferme une vieille horloge. La caisse d'une horloge.  
Monter, remonter une horloge, En bander les ressorts ou en hausser les poids. Démonter une
horloge, En désassembler les pièces. Régler une horloge, La mettre à l'heure d'après le soleil.  
Fam., Il est réglé comme une horloge, Il est régulier dans ses habitudes.  
Fam., Une heure d'horloge, Une heure complète, une grande heure. Je vous ai attendu une
heure d'horloge.  
Horloge de sable, ou Sablier, Espèce d'horloge de verre composée de deux fioles ajustées de
manière que du sable fin qui est dans l'une s'écoule dans l'autre par une petite ouverture, et
sert à mesurer un certain espace de temps.  
Horloge d'eau, Clepsydre, machine qui indique de même la marche du temps par l'écoulement
d'une certaine quantité d'eau. Les anciens se servaient principalement d'horloges d'eau.  
En termes de Botanique, Horloge de Flore, Table des heures du jour auxquelles
s'épanouissent certaines fleurs.  
HORLOGE a été autrefois masculin. On dit encore dans certaines villes Le gros horloge. Le
gros horloge de Rouen.  
HORLOGER
n. m.
Celui qui fait, qui vend, qui répare les horloges, des pendules, des montres. La boutique d'un
horloger. Porter une montre chez l'horloger. On appelle Horlogère la Femme d'un horloger.  
HORLOGERIE
n. f.
Art de faire des horloges, des pendules, des montres. Des ouvrages d'horlogerie. Atelier
d'horlogerie. École d'horlogerie.  
Il se dit aussi des Ouvrages d'horlogerie. Faire le commerce de l'horlogerie.  
HORMIS
préposition. Excepté. Hormis deux ou trois. Hormis tels et tels.  
HOROGRAPHIE
n. f.
Art de tracer les cadrans solaires dit aussi GNOMONIQUE.  
HOROSCOPE
n. m.
Observation qu'on faisait de l'état du ciel au moment de la naissance de quelqu'un, et par
laquelle les astrologues prétendaient juger de ce qui doit arriver au nouveau-né dans le cours
de sa vie. Tirer, faire l'horoscope de quelqu'un; dresser son horoscope. Faiseur d'horoscope.
On ne croit plus aux horoscopes. Bon, mauvais horoscope. Fâcheux horoscope. Horoscope
favorable.  
Il se dit, figurément et familièrement, de Ce qu'on prédit par simple conjecture sur le sort de
quelqu'un ou sur le résultat de quelque chose. Je vais dresser votre horoscope. L'horoscope de
ce libertin n'est pas difficile à tirer; on peut prédire qu'il finira ses jours à l'hôpital. Cette
entreprise n'a pas réussi, j'en avais fait l'horoscope.  
HORREUR
(On prononce les deux R.)n. f.
Mouvement de l'âme généralement accompagné d'un frémissement physique, d'un frisson du
corps et causé par quelque chose d'affreux, de révoltant ou de terrible. Je frémis d'horreur. Ses
cheveux se hérissent d'horreur. Être saisi d'horreur. Pâlir d'horreur. Ce spectacle nous glaça
d'horreur. Un cri d'horreur. L'horreur de la mort, l'horreur du supplice ébranla son courage.
J'ai horreur de le dire. Cela fait horreur à penser. On n'y saurait penser sans horreur,
qu'avec horreur.  
L'horreur d'un supplice signifie aussi la Cruauté d'un supplice. L'horreur d'un tel supplice,
l'horreur de ces tourments n'émut point son courage.  
Fam., Cela fait horreur, est à faire horreur, se dit par exagération, d'une Chose extrêmement
laide dans son genre, ou faite sans goût, sans habileté.  
Fam., C'est une horreur, se dit d'une Personne extrêmement laide. Vous disiez que c'était une
jolie femme, c'est une horreur. Il se dit également d'une Chose extrêmement laide ou
défectueuse dans son genre. Vous vantiez ce logement comme agréable et commode, mais
c'est une horreur!  
Fam., Fi! l'horreur! se dit quelquefois lorsqu'on veut marquer la répugnance qu'on a pour
quelqu'un ou pour quelque chose.  
On l'emploie quelquefois en plaisantant : Petite horreur!  
C'est une belle horreur, se dit des Choses qui font éprouver un sentiment d'effroi mêlé
d'admiration, comme une grande tempête, un vaste incendie, etc.  
Il signifie aussi Répulsion violente que vous cause une personne ou une chose effrayante ou
haïssable. Avoir horreur du vice, du péché. Avoir, concevoir de l'horreur pour quelqu'un,
pour quelque chose. Avoir, prendre une chose en horreur. Inspirer l'horreur du vice. On ne
saurait inspirer trop d'horreur pour le mensonge. C'est un objet d'horreur. Avoir l'horreur de
la solitude.  
Être en horreur à quelqu'un, être l'horreur de quelqu'un, Lui inspirer une répulsion mêlée de
haine. L'existence lui est en horreur. Il est l'horreur de ses semblables. C'est l'horreur du
genre humain.  
Il désigne encore Un certain saisissement de crainte mystérieuse et de mystère. La forêt, la
lande, la solitude, les ténèbres inspirent une certaine horreur. Une divine horreur s'emparait
de la prêtresse.  
Il se dit également de Ce qu'ont d'horrible, d'effrayant ou de sinistre certains lieux ou certains
objets. L'horreur d'un cachot. L'horreur des combats. Partout régnaient le carnage et
l'horreur. Un silence plein d'horreur. Quel spectacle d'horreur! Fig., Il comprit alors toute
l'horreur de sa situation. Quand vous connaîtrez toute l'horreur de ma misère. Pour comble
d'horreur.  
Il se dit souvent, au pluriel, des Choses horribles ou désastreuses, des maux extrêmes, des
privations cruelles. Les horreurs de la guerre. Les horreurs du carnage. Les horreurs de la
captivité. Cette ville éprouva toutes les horreurs de la famine. Être en proie aux horreurs de
la misère.  
Les horreurs de la mort, Les angoisses que l'on éprouve ordinairement au moment de mourir.
Au milieu des horreurs de la mort, il souriait encore à ses amis.  
Il se prend encore pour l'Énormité d'une mauvaise action, d'une action cruelle, infâme, etc.
L'horreur du crime, du vice, du péché, est telle que... Pour vous faire comprendre l'horreur de
cette action, il suffit de dire que...  
Il se dit également des Choses mêmes qui sont atroces, infâmes, etc. Ce qu'il a fait est une
horreur. La vie de ce tyran n'est qu'un tissu d'horreurs. Le récit de tant d'horreurs épouvante.
Il a fait, il a dit, il a vomi des horreurs, mille horreurs. On prétend qu'il se commet des
horreurs dans ce pays-là. De telles horreurs se conçoivent à peine.  
Il se dit, particulièrement, des Choses déshonorantes qu'on attribue à quelqu'un; et alors il
s'emploie toujours au pluriel. On m'a dit des horreurs de cet homme-là. Ces deux hommes
publient des horreurs l'un contre l'autre.  
HORRIBLE
(Dans ce mot et dans les cinq suivants, on prononce les deux R.)adj. des deux genres
. Qui fait horreur. Laideur horrible. Objet horrible. Spectacle horrible. Cela est horrible à
voir. Cela est horrible. Cette mort est horrible. Une horrible cruauté. Une horrible
méchanceté. Supplice horrible. Monstre horrible. Action horrible. Pensée horrible. Votre
conduite est horrible.  
Il signifie encore Qui est extrême, excessif; et il ne se dit que de Certaines choses, mauvaises
ou bonnes, qui excèdent les bornes ordinaires. Il a fait une horrible faute. Il est dans une
inquiétude horrible. Faire une horrible dépense. Il fait un froid horrible.  
Par exagération, il signifie Très mauvais. Les chemins sont horribles. Il fait un temps horrible.  
HORRIBLEMENT
adv.
D'une manière horrible. Cet homme est horriblement défiguré. Cette femme est horriblement
laide. Il s'est horriblement conduit envers moi. Il y avait une grande foule, et on y était
horriblement pressé. Il a souffert horriblement. Il est horriblement fâché contre vous.  
HORRIFIQUE
adj. des deux genres
. Qui est propre à faire horreur, à effrayer.  
HORRIPILANT, ANTE
adj.
Qui horripile. Il est familier.  
HORRIPILATION
n. f.
T. de Médecine
. Frissonnement accompagné de froid, qui fait hérisser les poils.  
HORRIPILER
v. tr.
Impatienter, agacer. Il m'a horripilé. Il m'horripile. Il est familier.  
HORS-D'OEUVRE
(H est aspirée.)n. m.
T. de Cuisine
. Certains mets qu'on sert au commencement du repas. Ce hors-d'oeuvre est fort appétissant.
Les radis, le beurre, les anchois se servent en hors-d'oeuvre.  
En termes d'Architecture, il désigne une Pièce qui est en saillie, qui est détachée du corps d'un
bâtiment et qui ne fait pas partie de l'ordonnance générale. Cette partie de l'édifice est un
hors-d'oeuvre. On dit adjectivement Un cabinet hors d'oeuvre. Ce bâtiment a tant de mètres
hors d'oeuvre.  
En termes de Littérature et de Beaux-Arts, il se dit aussi des Choses qui ne font point partie
essentielle du sujet, qu'on semble avoir ajoutées après coup et qu'on pourrait retrancher sans
nuire à l'ensemble. Cet épisode est un hors-d'oeuvre. Les hors-d'oeuvre plaisent quelquefois,
mais il y en a trop dans cet ouvrage. On dit adjectivement Cette description est hors d'oeuvre.
C'est une chose lors d'oeuvre dans son tableau que ce groupe.  
HORS
(H est aspirée.)Préposition de lieu
servant à marquer Exclusion du lieu et des choses qui sont considérées comme ayant quelque
rapport au lieu. Hors barrière. Hors la ville, Hors rang.  
Mettre quelqu'un hors la loi, Formule qui a été employée dans des actes arbitraires par
lesquels on proscrivait en telle sorte que les proscrits devaient être envoyés au supplice sans
jugement dès que leur identité avait été reconnue. Un gouvernement qui met hors la loi est un
gouvernement tyrannique.  
HORS signifie aussi Excepté. Ils y sont tous allés, hors deux ou trois. Hors cela, je suis de
votre sentiment.  
Il s'emploie dans ce sens devant les verbes à l'Infinitif avec la préposition DE et devant les
autres modes des verbes avec la particule QUE. Hors de le battre, il ne pouvait le traiter plus
mal. Il lui a fait toutes sortes de mauvais traitements, hors qu'il ne l'a pas battu.  
HORS DE s'emploie le plus souvent comme locution prépositive. Hors de la ville. Hors du
royaume. Hors d'ici. Hors de là. Hors de la maison. Être hors de chez soi. Hors de l'eau. Être
hors de sa place. Parler hors de son rang. Être hors de la portée du canon, du fusil. Être hors
d'atteinte.  
Elliptiq., Hors d'ici, Sortez d'ici. Hors d'ici, canaille!  
Être hors de page, signifiait Avoir accompli le temps de son service dans les pages, et
figurément et familièrement, Être tout à fait maître. Il n'est plus en puissance de tuteur, il est
hors de page. On dit de même Il s'est mis hors de page. Il se dit à présent d'un Jeune homme
qui s'émancipe.  
Hors-rang, Groupement, compagnie, section de soldats ne faisant pas partie, en principe, des
unités combattantes (tailleurs, selliers, boulangers, etc.) ou employés à divers métiers.  
Hors cadres ou Hors cadre, En dehors des cadres. Il se dit de la Situation d'un officier ou d'un
fonctionnaire qui ne compte pas dans les cadres et qui est détaché à un service spécial. Les
officiers d'État-major sont hors cadres par rapport à l'arme dont ils font partie.  
En termes de Joaillerie, Ce diamant, ce rubis, etc., est hors d'oeuvre, hors de l'oeuvre, se dit
D'un diamant, etc., qui n'est pas encore monté, ou qui est sorti de sa monture.  
Hors-d'oeuvre, en termes d'Architecture, de Littérature, de Beaux-Arts et de Cuisine. Voyez
HORS-D'OEUVRE.  
En termes de Palais, Mettre hors de cour, hors de cour et de procès, Renvoyer les parties, ou
une des parties, parce qu'il n'y a pas lieu de prononcer juridiquement, parce qu'il n'y a pas
sujet de plaider. Autrefois, en matière criminelle, la locution Hors de cour signifiait qu'il n'y
avait pas assez de preuves pour asseoir une condamnation. On dit aussi Mettre hors de cause,
Déclarer qu'une personne ne doit point être partie au procès. Il fut mis hors de cause. Et dans
un sens analogue Être hors de cause.  
HORS DE s'emploie en parlant de Plusieurs choses, sans rapport au lieu, et marque toujours
exclusion de la chose indiquée par le complément. Hors d'âge. Être hors de son bon sens.
Hors d'embarras. Hors d'intrigue. Hors de difficulté. Hors de danger, de péril, etc. Il est hors
d'état de nuire. Hors de garde. Hors de mesure. Hors de proportion. Hors de pair ou du pair.
Cela est hors de mode. Être hors de soupçon. Hors de doute. Hors d'haleine. Hors de propos.
Tout est hors de prix.  
Être hors de soi se dit d'une Personne violemment agitée par quelque passion. Il est hors de
lui. On dit aussi Cela le met hors de lui.  
Ce malade est hors d'affaire, Il ne court plus aucun danger.  
Être hors de combat, N'être plus en état de combattre. On dit aussi Mettre quelqu'un hors de
combat. Ces deux phrases s'emploient au propre et au figuré.  
Être hors de service, N'être plus en état de servir. Cet habit est tout à fait hors de service.  
Il est quelquefois préposition de temps et sert à marquer exclusion du temps. Cela est hors de
saison. Nous voilà hors de l'hiver, hors de la canicule.  
HORTENSIA
n. m.
T. de Botanique
. Arbrisseau originaire du Japon, du genre des Saxifrages, qui est cultivé comme plante
d'agrément : il porte des fleurs d'un rose tendre, qui naissent, à l'extrémité des rameaux, en
boules, en corymbes touffus.  
HORTICOLE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'horticulture. Produits horticoles. Établissement horticole. Exposition
horticole, Exposition des produits du jardinage.  
HORTICULTEUR
n. m.
Celui qui s'occupe de perfectionner la culture des jardins.  
HORTICULTURE
n. f.
Art de cultiver les jardins. Traité d'horticulture.  
HOSANNA
(On prononce les deux N.)n. m.
T. de Liturgie
. Acclamation religieuse originairement en usage chez les Hébreux et qui est employée dans
certains offices de l'Église. Il entra dans l'église pendant l'hosanna. Chanter un hosanna.  
Fig. et fam., Crier hosanna, Faire une ovation à quelqu'un; ou se réjouir de quelque chose.  
HOSPICE
n. m.
Établissement public ou privé où l'on reçoit et entretient, soit gratuitement, soit pour une
rétribution peu élevée, des enfants, des infirmes ou des vieillards hors d'état de subvenir à
leurs propres besoins. Les hospices civils. L'administration des hospices. Hospice de la
vieillesse. Hospice des incurables. Hospice des enfants trouvés. Hospice des aliénés, etc.  
Il se dit aussi d'une Maison où des religieux donnent l'hospitalité aux pèlerins, aux voyageurs.
L'hospice du mont Saint-Bernard.  
HOSPITALIER, IÈRE
adj.
Qui aime à pratiquer l'hospitalité. C'est un homme fort hospitalier. C'est un peuple doux et
hospitalier.  
Figurément, il se dit des Lieux où l'on pratique volontiers l'hospitalité. Demeure hospitalière.
Table hospitalière.  
Il s'est dit aussi de Certains ordres militaires, institués originairement pour recevoir les
pèlerins. Les chevaliers de Malte sont religieux hospitaliers. Il s'emploie comme nom en ce
sens, Les hospitaliers.  
Religieuses hospitalières, Religieuses des ordres charitables. On dit plus souvent aujourd'hui
Soeurs hospitalières. On l'emploie aussi comme nom. Les hospitalières. Elles s'est faite
hospitalière.  
Il signifie aussi Qui a rapport aux hôpitaux et aux hospices. Services hospitaliers.
Établissements hospitaliers.  
HOSPITALISATION
n. f.
Action d'hospitaliser.  
HOSPITALISER
v. tr.
Recevoir, et spécialement loger, par un motif de bienfaisance et le plus souvent à titre gratuit,
les pauvres, les malades, etc.  
HOSPITALITÉ
n. f.
Charité, libéralité qu'on exerce en recevant et logeant gratuitement les étrangers, les passants.
Exercer l'hospitalité. L'hospitalité se trouve souvent parmi les barbares. L'hospitalité était
fort en usage chez les anciens Germains, et elle est sacrée chez les musulmans. Les lois de
l'hospitalité. Donner l'hospitalité à quelqu'un. Je reçus partout une hospitalité généreuse.  
Par extension, dans un sens plus général, il signifie Action de recevoir chez soi. Je vous
remercie de l'hospitalité que vous m'avez donnée, de l'hospitalité que j'ai reçue chez vous.  
Il se dit aussi de l'Obligation où étaient certaines abbayes de recevoir les voyageurs pendant
quelques jours. Il y avait hospitalité dans telle abbaye.  
En parlant des Anciens, il se dit d'un Droit réciproque de loger les uns chez les autres; droit
qui s'exerçait non seulement de particulier à particulier et de famille à famille, mais encore de
ville à ville. Droit d'hospitalité. Il y avait hospitalité entre ces deux familles. Violer les droits
de l'hospitalité. Il y avait droit d'hospitalité entre Athènes et Lacédémone.  
HOSTIE
n. f.
T. de Liturgie
. Pain très mince et sans levain que le prêtre offre et consacre à la messe. Le prêtre prit autant
d'hosties qu'il y avait de communiants et les consacra. Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST est
réellement dans l'hostie quand le prêtre a prononcé les paroles sacramentales. La substance
de l'hostie se change au corps de JÉSUS-CHRIST. À l'élévation de l'hostie. Recevoir la sainte
hostie.  
Il se disait, chez les anciens Hébreux, des Victimes offertes et immolées à Dieu. Hostie
vivante.  
HOSTILE
adj. des deux genres
. Qui est d'un ennemi, qui annonce, qui caractérise un ennemi. Action, entreprise hostile. Des
vues hostiles. Des projets, des procédés hostiles.  
Il se dit par extension en parlant des Personnes. Je suis hostile à ce candidat. Il s'est montré,
je crois, hostile à ce projet.  
HOSTILEMENT
adv.
D'une manière hostile. Il entra hostilement sur les terres de ce prince.  
HOSTILITÉ
n. f.
Acte d'un ennemi ou État de guerre. Commettre des actes d'hostilité, des hostilités. La guerre
est déclarée, mais il n'y a encore eu aucun acte d'hostilité de part ni d'autre. Ce prince se
livra à des actes d'hostilité, sans avoir déclaré la guerre. Un commencement d'hostilités.
Commencer les hostilités. Suspendre les hostilités.  
Par extension, il se dit aussi d'une Disposition hostile. L'hostilité persévérante de cette nation
contre la France. L'hostilité qu'a montrée à ce projet tout un parti politique.  
HÔTE, ESSE
n.
Celui, celle qui donne l'hospitalité par humanité, par amitié, par bienveillance. Nous
remerciâmes nos hôtes du bon accueil qu'ils nous avaient fait. Un hôte importum. Fig., Bon
visage d'hôte, Bon accueil de celui qui donne à manger chez lui.  
Il signifie aussi Celui, celle à qui on donne l'hospitalité. J'ai dans une maison des hôtes fort
aimables. Régaler ses hôtes.  
Il se dit aussi de Celui, de celle qui tient un cabaret, un hôtel, une auberge et aussi de Celui
qui vient y manger. Dans cette double acception il a vieilli.  
Table d'hôte, Table servie à heure fixe, dans un hôtel ou ailleurs, et où l'on peut aller manger
moyennant un prix réglé d'avance. Vivre à table d'hôte. Manger à table d'hôte. Tenir table
d'hôte. Propos de table d'hôte. Plaisanterie de table d'hôte.  
Prov. et fig., Qui compte sans son hôte compte deux fois. Voyez COMPTER.  
Il se dit quelquefois, par extension et familièrement, des Animaux qui fréquentent, qui
habitent ordinairement la demeure de l'homme. Les rats sont des hôtes fort incommodes.  
Il se dit, figurément et poétiquement, pour Habitant. Les hôtes des bois, Les animaux qui y
font leur demeure.  
HÔTEL
n. m.
Grande maison, demeure d'un riche particulier. L'hôtel du duc de Lauzun. Hôtel de Nesmond.
L'hôtel Mortemart, L'hôtel du président de la Chambre des députés.  
Par extension, il se dit d'une Maison où n'habite qu'une seule famille. Un petit hôtel. un hôtel
particulier.  
Il se disait autrefois, absolument, de la Maison du roi. Grand prévôt de l'hôtel. Maître des
requêtes de l'hôtel.  
Maître d'hôtel se disait d'un Officier préposé pour avoir soin de ce qui regarde la table d'un
prince, d'un grand seigneur, ou de riches particuliers, et qui faisait servir sur table. Il se dit
aujourd'hui de Celui qui dirige le service des tables dans un grand restaurant.  
HÔTEL, se dit aussi de Certains grands édifices destinés à des établissements publics. L'hôtel
de la Monnaie. L'hôtel de ville.  
Il signifiait autrefois Établissement hospitalier. Il n'a plus cette ancienne acception que dans
Hôtel des Invalides. Hôtel-Dieu. Administrateur de l'Hôtel-Dieu. Chirurgien, médecin,
aumônier de l'Hôtel-Dieu.  
Il se dit encore d'une Grande maison garnie où descendent les voyageurs. Venez me voir à
mon hôtel. Tenir un hôtel, un hôtel garni. Hôtel Terminus. Hôtel de France. Le Grand Hôtel.
Descendre à l'hôtel. Vivre à l'hôtel. Garçon d'hôtel. Chambre d'hôtel. Hôtel borgne. Hôtel de
dernier ordre, de mauvaise apparence.  
HÔTELIER, IÈRE
n.
Celui, celle qui tient un hôtel pour voyageurs.  
Il se disait particulièrement, dans quelques abbayes, d'un Religieux chargé de recevoir et de
nourrir les hôtes de passage.  
HÔTELLERIE
n. f.
Maison où les voyageurs et les passants sont logés et nourris pour leur argent. Il a vieilli dans
cette acception et ne subsiste plus guère que pour désigner un Restaurant à la mode.  
Il se disait particulièrement, dans les grosses abbayes, du Corps de logis destiné à recevoir les
étrangers.  
HÔTESSE
n. f.
Voyez HÔTE.  
HOTTE
(H est aspirée.)n. f.
Sorte de panier qui est ordinairement d'osier et qu'on met sur le dos avec des bretelles pour
porter diverses choses, Hotte à porter de la terre, à porter du pain, à porter de la viande.
Porter du linge dans une hotte. La hotte d'un chiffonnier.  
Par analogie, il se dit de la Pente du tuyau de cheminée en forme de hotte renversée, depuis la
barre jusqu'au haut du plancher.  
HOTTÉE
(H est aspirée.)n. f.
Le contenu d'une hotte pleine. Hottée de terre. Hottée de pain. Hottée de fruits.  
HOTTEUR, EUSE
(H est aspirée.)n.
Celui, celle qui porte la hotte.  
HOUBLON
(H est aspirée.)n. m.
Plante grimpante de la famille des Urticées, dont le cône est employé dans la fabrication de la
bière.  
HOUBLONNER
(H est aspirée.)v. tr.
Mêler une boisson de houblon. On a trop houblonné cette bière, on ne l'a pas assez
houblonnée.  
HOUBLONNIÈRE
(H est aspirée.)n. f.
Champ planté de houblon.  
HOUE
(H est aspirée.)n. f.
Instrument de fer, large et recourbé, qui a un manche de bois, et avec lequel on remue la terre
en la tirant vers soi. Vigne labourée à la houe. Faire un fossé avec une houe.  
HOUER
(H est aspirée.)v. tr.
Travailler une terre avec la houe.  
HOUILLE
(H est aspirée.)n. f.
Nom générique de tous les charbons fossiles appelés communément Charbons de terre. Mine
de houille. Gisement de houille. Tirer de la houille. Brûler de la houille. Un bateau de houille.  
Par extension, il se dit de Différentes forces naturelles propres à se transformer en énergie
industrielle. Houille blanche, Force des chutes d'eau.  
HOUILLER, ÈRE
(H est aspirée.)adj.
T. de Géologie
. Qui contient des bassins de houille. Terrains houillers. Dépôt houiller, Bassin houiller. Par
extension, Richesse houillère.  
HOUILLÈRE
(H est aspirée.)n. f.
Mine de houille. Les houillères de la Belgique. Les houillères de Newcastle, en Angleterre.  
HOUILLEUR
(H est aspirée.)n. m.
Ouvrier qui travaille aux mines de houille.  
HOUILLEUX, EUSE
(H est aspirée.)adj.
T. de Géologie
. Qui contient de la houille. Roche houilleuse.  
HOULE
(H est aspirée.)n. f.
Mouvement d'ondulation que les eaux de la mer conservent après une tempête, mais qui les
agite sans bruit et sans former d'écume. Il y a de la houle, beaucoup de houle. La houle était
fort grosse.  
Il se dit aussi des Grosses ondes d'une mer agitée par la houle. Les houles de la mer après une
tempête.  
HOULETTE
(H est aspirée.)n. f.
Bâton que porte un berger et au bout duquel est une plaque de fer faite en forme de gouttière,
pour jeter des mottes de terre aux moutons qui s'écartent et les faire revenir. La houlette d'un
berger, d'une bergère.  
Fig., Porter la houlette, Être berger, être réduit à la condition du berger.  
En termes de Jardinage, il se dit d'un Ustensile qui est fait en forme de petite houlette et dont
on se sert pour lever de terre les oignons de fleurs.  
Par analogie, il se dit, en termes d'Arts, de Certains instruments en forme de houlette, de pelle
ou de spatule.  
HOULEUX, EUSE
(H est aspirée.)adj.
T. de Marine
. Qui est agité par la houle, en parlant de la Mer. La mer est encore très houleuse. Fig., Cette
assemblée est houleuse.  
HOUPER
(H est aspirée.)v. tr.
T. de Chasse
. Appeler, exciter un chien, un cheval en criant houp.  
HOUPPE
(H est aspirée.)n. f.
Assemblage de plusieurs filets de laine, de soie, etc., liés ensemble de manière à former un
bouquet, une touffe, un flocon. La houppe d'un bonnet carré. La houppe d'une ceinture.
Mettre des houppes à des chevaux de carrosse. Une houppe à poudre de riz.  
En termes d'Histoire naturelle, Houppe de poils, Petite touffe de poils plus ou moins
divergents. Cette graine est surmontée d'une houppe de poils, d'une houppe.  
En termes d'Anatomie, Houppes nerveuses, Petits mamelons nerveux répandus dans le tissu
de la peau.  
HOUPPELANDE
(H est aspirée.)n. f.
Sorte de vêtement large qui se mettait par-dessus l'habit.  
HOUPPER
(H est aspirée.)v. tr.
Disposer en houppes. Houpper de la laine, La peigner.  
Le participe passé s'emploie comme adjectif. En termes de Botanique, Graine houppée,
Graine surmontée d'une houppe de poils.  
HOUPPETTE
(H est aspirée.)n. f.
Petite houppe.  
HOURAILLER
(H est aspirée.)v. intr.
T. de Chasse
. Chasser avec des hourets.  
HOURAILLIS
(H est aspirée.)n. m.
T. de Chasse
. Meute composée principalement de hourets.  
HOURDAGE
(H est aspirée.)n. m.
Maçonnage grossier de moellons ou de plâtras. On dit aussi HOURDIS.  
Il désigne également la Première couche de gros plâtre qu'on met sur un lattis pour former
l'aire d'un plancher.  
HOURDER
(H est aspirée.)v. tr.
Maçonner grossièrement, faire un hourdage. Hourder une cloison. Une cloison hourdée.  
HOURDIS
(H est aspirée.)n. m.
Voyez HOURDAGE.  
HOURET
(H est aspirée.)n. m.
Mauvais petit chien de chasse.  
HOURI
(H est aspirée.)n. f.
Nom des créatures célestes qui, selon l'Alcoran, seront dans le paradis les compagnes des
musulmans fidèles. Un sourire de houri.  
HOURQUE
(H est aspirée.)n. f.
Bateau de transport à fond plat, en usage dans les mers du Nord.  
Par analogie, il se dit ironiquement de Tout navire mal construit et qui ne marche pas bien.  
HOURRA
(H est aspirée.)n. m.
Exclamation par laquelle on accueille un souverain, un général, un amiral, un grand
personnage, un orateur, etc. Le général victorieux entra dans la ville au milieu des hourras de
la population.  
Il désigne aussi les Cris d'acclamation poussés par les marins anglais.  
Par extension, et dans une acception plus générale, il sert à désigner Toutes les acclamations
poussées en l'honneur de quelqu'un.  
HOURVARI
(H est aspirée.)n. m.
T. de Chasse
. Ruse d'une bête traquée qui met les chiens en défaut en revenant à l'endroit d'où elle est
partie.  
Il se dit figurément d'un Contretemps inattendu.  
Il désigne aussi le Cri des chasseurs pour faire revenir les chiens sur leurs premières voies,
quand ils sont tombés en défaut.  
Il signifie aussi, familièrement, Grand bruit, grand tumulte. Il y a eu là un étrange hourvari.  
HOUSARD
(H est aspirée.)n. m.
Voyez HUSSARD.  
HOUSEAUX
(H est aspirée.)n. m. pl.
Sorte de fausses bottes sans semelles servant à garantir le bas de la jambe contre la pluie et la
boue, comme sont les guêtres. Il s'emploie figurément dans cette locution figurée, Laisser ses
houseaux quelque part, Y mourir.  
HOUSPILLER
(H est aspirée.)v. tr.
Tirailler et secouer quelqu'un pour le maltraiter, pour le tourmenter. Il est toujours à le
houspiller. Ils se houspillèrent l'un l'autre.  
Il signifie au figuré Maltraiter quelqu'un de paroles, le critiquer, le réprimander avec aigreur
ou avec malice. Il a été bien houspillé dans ce dernier pamphlet. Ils sont continuellement à se
houspiller dans leurs écrits.  
HOUSSAGE
(H est aspirée.)n. m.
Action de housser.  
HOUSSAIE
(H est aspirée.)n. f.
Lieu où il croît quantité de houx.  
HOUSSARD
(H est aspirée.)n. m.
Voyez HUSSARD.  
HOUSSE
(H est aspirée.)n. f.
Sorte de couverture qu'on attache à la selle d'un cheval et qui couvre la croupe. Housse de
drap, de velours. Housse brodée d'or et d'argent.  
Housse traînante, Housse de cheval qui pend presque jusqu'à terre par les côtés.  
Il signifie également Couverture du siège du cocher. Housse en broderie. Housse à frange.
Housse à écusson.  
Il se dit aussi des Couvertures d'étoffe légère dont on se sert pour couvrir les meubles. Housse
de lit. Housse de fauteuil, de canapé.  
HOUSSER
(H est aspirée.)v. tr.
Nettoyer avec un houssoir. Housser une tapisserie. Housser des meubles. Absolument, A-t-on
balayé, houssé partout?  
HOUSSER
v. tr.
Couvrir d'une housse. Housser des meubles. En termes de Blason, Cheval houssé d'argent.  
HOUSSINE
(H est aspirée.)n. f.
Verge, baguette de houx ou d'autre arbre dont on se sert pour faire aller un cheval ou pour
battre des habits, des meubles, etc. Donner un coup de houssine à un cheval. Battre un
costume, un tapis avec une houssine.  
HOUSSINER
(H est aspirée.)v. tr.
Battre avec une houssine.  
HOUSSOIR
(H est aspirée.)n. m.
Balai de houx ou d'autre branchage, et le plus souvent de plumes. Donnez un coup de houssoir
à ce tapis.  
HOUSSON
(H est aspirée.)n. m.
Voyez l'article suivant.  
HOUX
(H est aspirée.)n. m.
Arbre toujours vert, de la famille des Ilicinées, dont les feuilles sont luisantes et armées de
piquants et dont le fruit est une baie d'un très beau rouge. Les houx poussent dans les bois,
dans les haies. Planter des houx dans un jardin. Tailler un houx en pyramide.  
Houx panaché, Espèce de houx dont la feuille est vergetée de jaune.  
Houx-frelon, Petit houx et Housson, Sous- arbrisseau dont les feuilles, toujours vertes, sont
semblables à celles du myrte, pointues et piquantes, et dont les racines passent pour
diurétiques et apéritives.  
HOYAU
(H est aspirée.)n. m.
Sorte de houe à deux fourchons, qui sert à fouir la terre.  
HUARD
(H est aspirée.)n. m.
T. d'Histoire naturelle
. Aigle de mer.  
HUBLOT
(H est aspirée.)n. m.
T. de Marine
. Petit sabord, petite ouverture ronde et vitrée ou non, percée dans la muraille d'un vaisseau,
pour donner du jour et de l'air, pour laisser passer les câbles, la barre du gouvernail, etc.  
HUCHE
(H est aspirée.)n. f.
Grand coffre de bois dont on se sert principalement pour y pétrir le pain et pour le serrer.  
La huche d'un moulin, Le coffre où tombe la farine.  
Il se dit aussi d'une Caisse percée de trous qu'on établit sur l'eau pour servir de réservoir à
poissons.  
HUCHER
(H est aspirée.)v. tr.
Appeler à haute voix ou en sifflant. Il est vieux et n'est plus guère usité qu'à la chasse.  
HUCHET
(H est aspirée.)n. m.
Cornet avec lequel on appelle ou on avertit de loin. Il est vieux.  
Il se dit aussi, en termes de Blason, du Cor de chasse représenté dans les armoiries. Porter
d'or à trois huchets de gueules.  
HUE
(H est aspirée.) Mot dont se servent les charretiers pour faire avancer les chevaux, et
particulièrement pour les faire tourner à droite. On dit aussi HUHAU. Fig. et pop., L'un tire à
hue et l'autre à dia. Voyez DIA.  
HUÉE
(H est aspirée.)n. f.
Bruit que les traqueurs font après le loup, soit pour le faire lever, soit pour le pousser vers les
chasseurs.  
Il se dit, figurément, des Cris de dérision par lesquels une réunion de personnes témoigne son
mécontentement ou son mépris. Il fut accueilli par une longue huée. On lui fit de grandes
huées. La canaille le poursuivit de ses huées. Pousser des huées. S'enfuir sous les huées. Cette
pièce souleva les huées du parterre.  
HUER
(H est aspirée.)v. tr.
Poursuivre le loup avec des huées. Huer le loup.  
Il signifie par extension Accueillir quelqu'un par des cris de dérision. À peine eut-il ouvert la
bouche pour parler qu'on le hua. Il se fit huer de tout le monde. Huer un auteur, une pièce.  
HUETTE
n. f.
Voyez HULOTTE.  
HUGUENOT, OTE
(H est aspirée.)n.
Appellation sous laquelle on désignait autrefois, en France, les Calvinistes. Adjectivement, Le
parti huguenot. La faction huguenote. Chansons huguenotes.  
HUGUENOTE se dit, en termes de Cuisine, d'un Petit fourneau de terre ou de fer avec une
marmite dessus, propre à faire cuire quelque chose à peu de frais.  
Il se dit aussi d'un Récipient de terre sans pieds, propre à être mis sur le fourneau.  
OEufs à la huguenote, OEufs cuits dans du jus de mouton.  
HUHAU
(H est aspirée.) Voyez HUE.  
HUI
Adverbe de temps servant à marquer Le jour où l'on est. Ce mot est vieux et ne s'emploie
qu'en style de Procédure. Ce jour d'hui, ou, en un seul mot, Cejourd'hui, les chambres
assemblées.  
HUILAGE
n. m.
Action d'enduire, de frotter d'huile, de tremper dans un bain d'huile. L'huilage d'un ressort,
d'une machine.  
HUILE
n. f.
Nom donné à des substances liquides, d'origine animale, végétale ou minérale, qui servent soit
à l'alimentation et à la pharmacie, soit à l'éclairage. Les huiles grasses, douces ou fixes. Les
huiles volatiles ou essentielles, ou Essences. Les huiles grasses s'extraient par compression de
la matière qui les contient, préalablement concassée, compression exercée tantôt à froid,
tantôt à chaud. Huile végétale. Huile animale. Huile d'olive. Huile de faine. Huile de noix.
Huile d'amandes douces. Huile de chènevis. Huile de navette. Huile de colza. Huile
d'arachide. Huile de ricin. Huile de croton. Huile de lin. Huile de bambou. Huile d'oeillette.
Huile extraite du pavot noir. Huile de poisson. Huile de baleine, de phoque. Huile de foie de
morue. Huile de pieds de boeuf ou de pieds de mouton. Huile de camomille, de fleurs
d'oranger.  
Huiles minérales, Huiles qui proviennent des schistes bitumineux et des sources naturelles de
pétrole. Huile de schiste. Huile de naphte. Huile de pétrole.  
Peindre à l'huile, Peindre avec des couleurs broyées à l'huile. On dit dans le même sens :
Peinture à l'huile. Tableau à l'huile.  
Dans le langage ordinaire, il se dit particulièrement des Huiles grasses. Faire le commerce des
huiles. Frotter d'huile. Tache d'huile. Huile épurée. Éclairage à l'huile. Huile de lampe. Huile
à brûler. Mettre de l'huile dans une lampe. Huile lourde, Goudron.  
Il s'emploie plus particulièrement pour désigner les Huiles comestibles, telles que l'huile
d'olives, l'huile d'oeillette, l'huile de noix, etc. De bonne huile. D'excellente huile. L'huile
d'Aix. Huile fine. Huile douce. Huile amère. Huile fritée, Huile à goût de fruit. De l'huile qui
graisse. Huile rance. Huile figée. Huile bouillante. Il y a trop d'huile dans cette salade.
Assaisonner avec de l'huile et du vinaigre. Des rôties à l'huile. Un potage à l'huile. Friture à
l'huile. Morue à l'huile. Cuisine à l'huile.  
Huile vierge, La première huile qui sort du pressoir avant qu'on ait jeté l'eau bouillante sur les
olives.  
Fig., Jeter de l'huile sur le feu, Exciter une passion déjà très vive, très violente; aigrir des
esprits qui ne sont déjà que trop aigris.  
Fig., Les écrits de cet auteur sentent l'huile, Ils paraissent lui avoir coûté beaucoup de peine,
beaucoup de veilles.  
Fig., C'est une tache d'huile, se dit en parlant de Certaines choses qu'on regarde comme un
mal qui va toujours en augmentant.  
Faire tache d'huile ou Faire la tache d'huile se dit, figurément, pour exprimer la Propagation,
la diffusion insensible des sentiments, des dispositions d'esprit dans un milieu social, dans un
groupe humain.  
Fig. et fam., Il n'y a plus d'huile dans la lampe, se dit en parlant d'une Personne qui se meurt
d'épuisement, dont les forces naturelles s'éteignent.  
Fig. et pop., De l'huile de cotret. Voyez COTRET.  
Les saintes huiles, Les huiles dont on se sert pour le chrême et pour l'extrême-onction. Il est
bien malade, il a reçu les saintes huiles, c'est-à-dire l'Extrême-onction.  
HUILER
v. tr.
Oindre, frotter avec de l'huile. Huiler une serrure. Huiler des ressorts. Huiler une machine.
Huiler du papier à châssis. Huiler du papier pour copier plus exactement un tableau, une
estampe. Papier huilé.  
HUILERIE
n. f.
Industrie de la fabrication des huiles ou Établissement où elle s'exerce.  
HUILEUX, EUSE
adj.
Qui est de nature d'huile. Substance huileuse. Baume huileux.  
Il signifie aussi Qui est comme imbibé ou frotté d'huile. Avoir les cheveux gras et huileux.
Avoir le teint huileux, la peau huileuse.  
Sauce huileuse, Sauce mal liée et qui est devenue grasse en chauffant.  
HUILIER, IÈRE
adj.
Qui se rapporte à la fabrication des huiles. L'industrie huilière de Marseille.  
HUILIER
n. m.
Garniture de métal, de bois, de faïence ou de porcelaine destinée à contenir les burettes où l'on
met l'huile et le vinaigre qu'on sert sur la table. Huilier d'argent. Huilier d'ébène. Huilier de
cristal. Huilier de porcelaine.  
HUIS
n. m.
Vieux mot qui signifie Porte. Frapper l'huis. Il n'est plus guère usité qu'au Palais, dans la
locution À huis clos. À portes fermées et sans que le public soit admis. Audience à huis clos,
Audience où l'on juge, sans que le public soit admis, une affaire dans laquelle est engagée la
sûreté de l'État ou la morale publique. On l'emploie quelquefois comme nom. Le huis clos.
Demander le huis clos, Demander, requérir qu'une affaire soit jugée à huis clos. L'H est
aspirée dans Huis clos, mais ne l'est point dans le vieux mot Huis.  
HUISSERIE
n. f.
T. d'Arts
. Assemblage de pièces de bois qui forment la baie, l'ouverture d'une porte. Poteau
d'huisserie.  
HUISSIER
n. m.
Officier qui se tient dans l'antichambre des ministres, des hauts fonctionnaires, etc., pour
introduire les personnes qu'ils reçoivent. Huissier au ministère de l'Intérieur, de la Justice,
etc. Se faire annoncer par l'huissier.  
Il désignait autrefois l'Officier dont la charge était d'ouvrir et de fermer la porte du cabinet du
Roi, de la Reine et des princes.  
Il se dit pareillement des Gens préposés pour faire le service des séances de certains corps, de
certaines assemblées délibérantes. Les huissiers du Sénat, de la Chambre des députés. Les
huissiers de l'Institut.  
Il se dit encore des Officiers publics qui sont principalement chargés de signifier les actes de
justice, de mettre à exécution les jugements, etc., et dont plusieurs font le service des
audiences du tribunal auquel ils appartiennent. Huissier de la Cour des Comptes, de la Cour
de Cassation. Huissier près la Cour d'appel, près le tribunal de première instance de Paris.
Un acte signifié par huissier, par ministère d'huissier. Un huissier vint faire la saisie de ses
meubles. Huissier audiencier, L'huissier qui appelle les causes.  
HUIT
(H est aspirée.)Nom et adjectif de nombre cardinal invariable
. Le T ne se prononce point quand le mot Huit est suivi immédiatement d'un mot qui
commence par une consonne. Dans tous les autres cas, le T se prononce. Tous les huit jours. Il
me doit huit mille francs. Nombre pair contenant deux fois quatre. Huit et huit font seize. De
douze qu'ils étaient, il en reste huit. Le produit de huit multiplié par six. On dit de même Le
nombre huit.  
D'aujourd'hui en huit, Dans huit jours. De lundi, de mardi en huit.  
Il s'emploie quelquefois comme adjectif ordinal pour Huitième. Page huit. Article huit. Henri
huit, roi d'Angleterre. Le pape Grégoire huit. On écrit plus ordinairement Henri VIII,
Grégoire VIII.  
Le huit du mois, ou simplement Le huit, Le huitième jour du mois. On dit de même Le huit de
la lune. Au jeu de Cartes, Huit de coeur, de trèfle, etc., Carte sur laquelle sont peints huit
coeurs, huit trèfles, etc. Il avait brelan de huit. Il lui est rentré trois huit.  
HUIT s'emploie également comme nom pour désigner le Chiffre qui marque huit. Un huit de
chiffre. Le chiffre huit (8). Ce huit est mal fait. Huit cent quatre-vingt-huit s'écrit par trois huit
(888). On dit de même Le numéro huit.  
HUITAIN
(H est aspirée.)n. m.
T. de Versification
. Petit poème de forme fixe composé de huit vers.  
HUITAINE
(H est aspirée.)n. f.
Terme collectif qui désigne un Assemblage de choses de même nature au nombre de huit. Il
n'est guère usité qu'en parlant de Jours. Nous avons passé chez lui une huitaine de jours ou,
simplement et plus ordinairement, une huitaine. Je laisserai passer une huitaine, la huitaine
avant de retourner chez lui. Il a promis de me payer dans la huitaine. En termes de
Procédure, La cause a été remise à huitaine, À huit jours. À la huitaine. Assigné à la huitaine.
Les parties en viendront à la huitaine. Dans huitaine. Huitaine après.  
HUITIÈME
(H est aspirée.)adj. des deux genres
. Adjectif ordinal de huit. Le huitième siècle. Il a la huitième place. Il est le huitième, elle est
la huitième sur la liste. Il arriva le huitième jour. Le huitième jour du mois ou, elliptiquement,
Le huitième du mois.  
La huitième partie ou, par ellipse, Le huitième, Chaque partie d'un tout qui est ou que l'on
conçoit divisé en huit parties égales. Il en doit un huitième. Avoir part à une affaire pour un
huitième. Les trois huitièmes.  
Il s'emploie aussi comme nom dans Classe de huitième et absolument La huitième, La
première classe après les classes enfantines.  
HUITIÈMEMENT
(H est aspirée.)adv.
En huitième lieu. Sixièmement, septièmement, huitièmement.  
HUÎTRE
n. f.
Mollusque de mer acéphale, à coquille bivalve irrégulière. Pêcher des huîtres. Manger des
huîtres. Une cloyère, un parc d'huîtres. Une douzaine d'huîtres. Huîtres bien fraîches. Huîtres
vertes. Ouvrir des huîtres. Écailler des huîtres. Déjeuner d'huîtres. Huîtres marinées. Huîtres
frites. Faire parquer des huîtres pour les engraisser. On dit L'écaille et non La coquille d'une
huître.  
Figurément et par ironie, il se dit d'une Personne peu intelligente.  
HUÎTRIER, IÈRE
adj.
Qui se rapporte aux huîtres ou à l'élevage et à l'industrie des huîtres. L'industrie huîtrière.  
HULOTTE ou HUETTE
(H est aspirée.) n. f.
Espèce de chouette noire. Le cri de la hulotte est lugubre.  
HUMAIN, AINE
adj.
Qui est de l'homme, qui concerne l'homme, qui appartient à l'homme en général. Le genre
humain. L'espèce humaine. Le corps humain. L'esprit humain. La raison humaine. La nature
humaine. La condition humaine. Les misères, les infirmités humaines. Les passions humaines.
L'industrie humaine. La sagesse humaine. La faiblesse humaine. Voix humaine. Figure
humaine. Fragilité humaine. Les faiblesses humaines. Les faiblesses du coeur humain.
Aucune puissance humaine ne serait capable de... Cela est au-dessus des forces humaines.
Tous les secours humains lui manquent.  
Les choses humaines, Les affaires du monde, toutes les choses auxquelles l'homme est sujet,
les accidents qui arrivent dans la vie. Le cours des choses humaines. L'inconstance des choses
humaines.  
Moyens humains, voies humaines. Tous les moyens, toutes les voies dont les hommes peuvent
se servir. Tenter toutes les voies humaines, toutes sortes de moyens humains.  
Cela est humain, bien humain, Cela est bien en conformité avec la nature de l'homme.  
Prudence humaine, Prudence qui est inspirée par l'intérêt personnel plutôt que par le
sentiment du devoir. S'il n'avait consulté que la prudence humaine, il n'aurait pas pris un
parti si décisif.  
Lettres humaines, La connaissance de la grammaire, de la poésie, de la théorique, de l'histoire,
de l'antiquité et des auteurs anciens qui en traitent. Il est plus versé dans les lettres humaines
que dans la théologie. On dit plus habituellement aujourd'hui Les humanités.  
Plus qu'humain se dit de Ce qui excède la portée ordinaire de l'homme. Une pénétration, une
intelligence plus qu'humaine. Une valeur plus qu'humaine.  
Fig. et fam., N'avoir pas figure humaine, forme humaine, Être mal fait, difforme; ou Être
extrêmement défiguré par quelque accident, par quelque maladie.  
Il signifie aussi Qui est sensible à la pitié, secourable, bienfaisant. Un prince humain.
Vainqueur humain. Cet homme est très humain et fort sensible aux misères d'autrui. Je ne
connais pas de coeur plus humain. On dit, dans un sens analogue, Avoir, montrer des
sentiments humains.  
N'avoir rien d'humain, Être dur et impitoyable.  
Il se dit comme nom masculin pluriel pour les Hommes. Il n'est guère usité que dans le style
poétique et soutenu. Le maître des humains. Il regarde avec mépris tout le reste des humains.
Cela n'est pas au pouvoir des humains.  
Il se dit quelquefois familièrement pour Homme, C'est l'humain le moins humain qui soit.
C'est un de ces humains débonnaires qui se laissent mener facilement.  
HUMAINEMENT
adv.
Suivant la portée, la capacité, le pouvoir de l'homme. Cela est humainement impossible. On
ne saurait humainement faire davantage. Humainement cela ne peut se faire.  
Il signifie aussi Avec humanité, avec bonté. Il le reçut humainement. Traiter humainement les
vaincus.  
Humainement parlant, En parlant selon les idées communes. Il signifie aussi En considérant
les choses suivant l'ordre de la nature, par opposition à l'ordre surnaturel. Humainement
parlant, les choses devaient arriver ainsi.  
HUMANISER
v. tr.
Rendre bon, humain; civiliser. Le commerce des Européens humanisa ces peuples sauvages.  
Il signifie aussi, familièrement, Rendre plus traitable, plus favorable. Il se montre fort
contraire à vos intérêts, mais on trouvera moyen de l'humaniser. Il ne pouvait vivre avec
personne, la société et l'expérience l'ont humanisé. Il commence à s'humaniser. Elle n'est plus
aussi revêche, elle s'humanise.  
S'HUMANISER signifie particulièrement Se dépouiller de certains sentiments et d'une
certaine façon de vivre trop austère. Il s'était jeté dans la retraite, mais il commence à
s'humaniser.  
Il signifie quelquefois Se conformer, s'accommoder à la portée des autres. C'est un homme
d'un génie supérieur, mais il s'humanise avec les esprits ordinaires.  
HUMANISME
n. m.
Culture d'esprit et d'âme qui résulte de la familiarité avec les littératures classiques,
notamment la grecque et la latine, et Goût qu'on a pour ces études.  
Il désigne aussi le Mouvement du retour aux études grecques et latines, qui se produisit dans
l'Europe occidentale au XV
e
 et au XVI
e
 siècles.  
HUMANISTE
n. m.
Celui qui a une connaissance approfondie de la langue et de la littérature grecque et romaine.  
HUMANITAIRE
adj. des deux genres
. Il se dit de Certaines opinions, de certaines doctrines qui visent au bien universel de
l'humanité. Tendances humanitaires.  
Il se dit aussi des Personnes qui professent ces opinions, ces doctrines. Un philosophe
humanitaire. Dans ce sens, on l'emploie quelquefois comme nom. Un humanitaire.  
HUMANITARISME
n. m.
Amour de l'humanité excessif et prétentieux. Il se prend en mauvaise part.  
HUMANITÉ
n. f.
Nature humaine. Les faiblesses de l'humanité. JÉSUS-CHRIST a pris notre humanité.
L'humanité de JÉSUS-CHRIST.  
Cela est au-dessus de l'humanité, Cela passe la portée des forces ordinaires de l'homme.  
Fig., Payer le tribut de l'humanité, Mourir. Cette phrase signifie aussi Se laisser aller à
quelque faiblesse humaine.  
Il se prend souvent pour le Genre humain, les hommes en général. Les maux qui accablent
l'humanité. Être inspiré par l'amour de l'humanité. Les bienfaiteurs de l'humanité. Les
services qu'il a rendus à l'humanité. Pour le bien de l'humanité.  
Il signifie encore Bonté, sensibilité, compassion pour les malheurs d'autrui. Traiter quelqu'un
avec humanité. Il l'a reçu avec humanité. Il est plein d'humanité. C'est un homme sans
humanité. Il faut avoir renoncé à l'humanité, à toute humanité, à toute espèce d'humanité,
pour n'être pas touché de... Il n'a aucun sentiment d'humanité. Écouter la voix de l'humanité.  
Au pluriel, il se disait des Études que l'on fait dans les lycées ou les collèges où l'on enseigne
les langues et littératures grecques et latines. Il a fait ses humanités. Il a achevé ses humanités.
Enseigner les humanités. Il désignait, par extension, les Classes où se donne cet enseignement
Rhétorique (ou Première) inclusivement.  
HUMBLE
adj. des deux genres
. Qui a de l'humilité. Être humble devant Dieu. Ceux qui sont véritablement humbles ne
s'offensent point des mépris d'autrui. JÉSUS-CHRIST a dit : Apprenez de moi que je suis
doux et humble de coeur. Avoir d'humbles sentiments de soi-même. Les âmes humbles.  
Il se prend quelquefois comme nom, surtout au pluriel. Dieu résiste aux superbes et donne sa
grâce aux humbles.  
En parlant de Ce qui regarde la vie sociale, il signifie Qui porte trop loin la déférence et le
respect. Il est toujours humble et soumis devant lui. Être humble devant les grands. En termes
de civilité, Votre très humble serviteur. Votre très humble servante.  
On dit aussi Les humbles pour désigner les Personnes de petite condition. Il s'est toujours
occupé du sort des humbles.  
Il se dit des Choses et, dans cette acception, il signifie Qui marque du respect et de la
déférence. Faire une humble prière. Faire un humble aveu de sa faute. Garder un humble
silence. Une humble attitude. Présenter une très humble requête. Faire une très humble
supplication. Le Parlement fit de très humbles remontrances au roi. Selon mon humble
opinion. En termes de Civilité, Rendre de très humbles grâces. Faire de très humbles
remerciements. Assurer de ses très humbles respects.  
Il signifie quelquefois Qui est modeste. Avoir une humble défiance de soi-même. D'humbles
vertus.  
Il signifie figurément Qui a peu d'élévation, peu d'apparence, peu d'éclat. L'humble violette.
Les humbles fougères. Un humble asile. Dans mon humble retraite.  
Il signifie aussi figurément Qui est médiocre, peu relevé. Remplir les fonctions les plus
humbles. Être réduit à une humble condition. Le sort le plus humble. Une humble fortune.  
HUMBLEMENT
adv.
D'une manière humble. Se prosterner humblement devant Dieu. S'approcher humblement de
la sainte table. Recevoir humblement les réprimandes. Souffrir humblement les injures, les
affronts. Demander humblement pardon. Supplier très humblement. Répondre humblement.
S'incliner humblement. En termes de civilité, Je vous salue très humblement. Il s'emploie en
poésie dans un sens analogue, en parlant des Objets inanimés. La violette croît humblement
dans le fond des vallées.  
HUMECTANT, ANTE
adj.
Qui humecte. Il se disait en parlant des Aliments et des boissons qui rafraîchissent.
Substantivement, Prendre un humectant, des humectants. Il est vieux.  
HUMECTER
v. tr.
Rendre humide. La rosée humecte la terre. La terre s'est bien humectée. Des larmes
humectaient ses paupières.  
HUMER
(H est aspirée.)v. tr.
Faire pénétrer doucement un liquide dans la bouche en l'aspirant. Humer un bouillon. Humer
un oeuf.  
Humer l'air, humer le brouillard, etc., S'exposer à l'air, au vent, au brouillard, etc., de telle
sorte qu'il entre, qu'il pénètre dans les poumons.  
Il signifie aussi, par extension, Aspirer par le nez. Humer l'encens. Humer l'odeur des mets,
Les flairer avec complaisance.  
HUMÉRAL, ALE
adj.
T. d'Anatomie
. Qui a rapport à l'humérus. Muscle huméral. Artère humérale.  
HUMÉRUS
(On prononce l'S.)n. m.
T. d'Anatomie
emprunté au latin. L'os du bras, depuis l'épaule jusqu'au coude.  
HUMEUR
n. f.
Toute substance liquide qui se trouve dans un corps organisé. Humeur visqueuse. Il se disait
surtout dans l'Ancienne Médecine. Les humeurs du corps humain sont la lymphe, le sang, le
chyle, la bile, etc. Cela vicie les humeurs. Cela met les humeurs en mouvement. L'altération
des humeurs cause diverses maladies. Humeur maligne, Humeurs peccantes, Humeurs du
corps que l'on croyait viciées. Humeur âcre. Humeur maligne.  
Humeurs froides, Nom vulgaire des Dégénérescences tuberculeuses des glandes du cou.
Voyez ÉCROUELLES.  
Il se dit figurément d'une Certaine disposition du tempérament ou de l'esprit, soit naturelle,
soit accidentelle. Il a une humeur noire, une humeur atrabiliaire, une humeur mélancolique. Il
est souvent dans ses humeurs noires. Être d'humeur douce, d'humeur fâcheuse, d'humeur
égale, d'humeur inégale, d'humeur enjouée, d'humeur chagrine, d'humeur complaisante. Il est
aujourd'hui en bonne humeur, en belle humeur, de bonne humeur, de mauvaise humeur, d'une
humeur agréable, d'une humeur sombre, d'une humeur chagrine, d'une humeur aigre, d'une
humeur inquiète, d'une humeur bourrue, d'une humeur massacrante, etc. Il est toujours de
même humeur. Il n'a point changé d'humeur. De quelle humeur êtes-vous aujourd'hui? Ce
sont deux humeurs bien différentes, bien incompatibles. Incompatibilité d'humeurs. Il a
l'humeur impérieuse.  
Être en humeur de faire quelque chose et Être d'humeur à faire quelque chose signifient Être
en disposition de le faire, avec cette différence qu'Être en humeur se dit toujours de la
Disposition actuelle, au lieu qu'Être d'humeur se dit plus ordinairement d'une Disposition
habituelle. Il est en humeur de faire tout ce qu'on veut. Êtes-vous en humeur d'aller vous
promener, de travailler, de faire quelque chose? Il n'est pas d'humeur à se laisser gouverner.
Je ne suis pas d'humeur à souffrir vos injures.  
Être en humeur de bien faire se dit particulièrement de l'Heureuse disposition d'esprit où se
trouvent quelquefois ceux qui travaillent d'imagination et de génie, comme les poètes, les
peintres, les musiciens, etc. On dit, dans le sens contraire, N'être pas en humeur. Ces façons
de parler ont vieilli.  
Il se dit encore, absolument, d'une Disposition chagrine, d'un mécontentement. Cet homme a
toujours de l'humeur. Cela lui donna beaucoup d'humeur. Il y a de l'humeur dans son
procédé, dans sa réponse. Il met de l'humeur à ce qu'il fait. Prendre de l'humeur. Être sujet à
l'humeur. Par menace, Je lui ferai bien passer son humeur.  
Il se prend quelquefois pour Fantaisie, caprice. Chacun a ses humeurs.  
Fam., C'est un homme d'humeur, C'est un homme capricieux et d'humeur inégale. On dit, dans
le sens contraire, C'est un homme qui n'a point d'humeur, qui est sans humeur, qui a une
grande égalité d'humeur.  
Fam., N'avoir ni humeur ni honneur, se dit d'une Personne que les affronts ne touchent plus et
qui a perdu tout sentiment d'honneur.  
Il se disait autrefois d'un Certain penchant à la plaisanterie, d'une certaine originalité
facétieuse. Dans ce sens, on emploie maintenant plutôt le mot HUMOUR. Voyez ce mot.  
HUMIDE
adj. des deux genres
. Qui tient de la nature de l'eau. Il ne s'emploie guère qu'en poésie. L'humide élément, L'eau.
Les humides plaines, l'humide empire, La mer. Substantivement, L'humide est opposé au sec.  
Il signifie plus ordinairement Qui est chargé de quelque substance ou vapeur aqueuse. La
terre est encore tout humide. Un linge humide. Un lieu humide. Une chambre humide. Avoir
les mains humides. Avoir les yeux humides de larmes. La température, le temps est humide.
Un air humide. Ce climat, ce pays est froid et humide. L'hiver a été fort humide. Dans les
temps humides. Après la saison humide.  
HUMIDEMENT
adv.
Dans un lieu humide. Être logé humidement.  
HUMIDIFIER
v. tr.
Rendre humide. Humidifier un tissu avant de l'employer.  
HUMIDITÉ
n. f.
Qualité de ce qui est humide. L'humidité de la terre, de l'air, du temps. Un lieu bas, sujet aux
humidités de l'air et de la terre.  
HUMILIANT, ANTE
adj.
Qui humilie. C'est une chose bien humiliante pour son amour- propre. C'est une chose bien
humiliante d'être... que d'être... Il est bien humiliant d'être... Il lui fit des reproches
humiliants, une réprimande humiliante. Refus humiliant. Punition humiliante. Défaite
humiliante. Ces aveux humiliants ont dû lui coûter beaucoup.  
HUMILIATION
n. f.
Action d'humilier, de s'humilier ou Résultat de cette action. Je n'ai pu le voir dans une si
grande humiliation sans lui pardonner. Les infirmités humaines sont un grand sujet
d'humiliation. C'est le comble de l'humiliation.  
Il se dit aussi des Choses qui humilient. Recevoir les humiliations que Dieu nous envoie. Il a
essuyé une grande humiliation. Que d'humiliations lui sont réservées!  
HUMILIER
v. tr.
Abaisser en rendant plein d'humilité. Dieu humilie les superbes. Humilier son coeur, son
esprit devant Dieu. Humiliez- vous devant les décrets du ciel. Un coeur qui s'humilie.
Quiconque s'humilie sera exalté.  
Par extension, il signifie aussi Abaisser en mortifiant, en donnant de la confusion. Humilier
l'orgueil, la fierté, l'audace de quelqu'un. Ses propos blessants m'ont humilié.  
HUMILITÉ
n. f.
Vertu qui nous donne le sentiment de notre faiblesse, qui réprime en nous les mouvements de
l'orgueil. Grande humilité. Profonde humilité. L'humilité est le fondement de toutes les vertus
chrétiennes. Faire des actes d'humilité. La véritable humilité ne consiste point dans les
dehors. L'humilité chrétienne va jusqu'au mépris de soi-même. Pratiquer l'humilité. Avoir de
grands sentiments d'humilité. Souffrir les mépris, les affronts avec humilité. Il est plein
d'humilité. Donner de grands exemples d'humilité.  
Il se dit quelquefois, familièrement, pour Déférence, soumission, abaissement. Je l'en ai prié
en toute humilité. Je confesse en humilité que...  
HUMORISME
n. m.
Qui a le don de l'humour. Un écrivain humoriste. Substantivement, Swift et Sterne sont de
célèbres humoristes anglais.  
HUMORISTIQUE
adj. des deux genres
. Qui a le caractère de l'humour. Un conte humoristique.  
HUMOUR
n. m.
Mot emprunté de l'anglais. Forme d'ironie à la fois plaisante et sérieuse, sentimentale et
satirique, qui paraît appartenir particulièrement à l'esprit anglais. L'humour britannique. Des
propos pleins d'humour.  
HUMUS
(On prononce l'S.)n. m.
T. didactique
emprunté du latin. Terre végétale. Une couche d'humus. L'humus est ordinairement en plus
grande quantité dans les vallées que sur les lieux élevés.  
HUNE
(H est aspirée.)n. f.
T. de Marine
. Sorte de plate-forme élevée qui est en saillie autour des mâts et qui sert à soutenir les
hommes chargés des manoeuvres hautes. Les hunes d'un navire. Monter à la hune. Mât de
hune. Grande hune. Hune de misaine. Hune d'artimon.  
Par extension, en termes d'Arts, il se dit d'une Grosse pièce de bois terminée par deux
tourillons et à laquelle une cloche est suspendue.  
HUNIER
(H est aspirée.)n. m.
T. de Marine
. Mât portant une hune. Par extension, il désigne la Voile du mât de hune.  
HUPPÉ, ÉE
(H est aspirée.)adj.
Qui a une huppe sur la tête. Alouette huppée.  
Il signifie, figurément et familièrement, Qui est de haut parage. Dans cette acception, il ne
s'emploie guère qu'au comparatif et au superlatif relatif. Il est plus huppé que vous ne croyez.
Il s'y est trouvé plusieurs gentilshommes, et des plus huppés, des plus haut huppés. Il y avait
quantité de femmes, et des plus huppées.  
Fig. et fam., Les plus huppés y sont pris, Ceux qui se croient les plus habiles y sont attrapés.  
HUPPE
(H est aspirée.)n. f.
Sorte de passereau qui a une petite touffe de plumes sur la tête.  
Il se dit aussi de la Touffe de plumes que portent cet oiseau et quelques autres. La huppe d'une
alouette.  
HURE
(H est aspirée.)n. f.
Tête hérissée et en désordre. Il a une vilaine hure.  
Fig., Avoir une vilaine hure, Avoir une physionomie déplaisante et un air négligé.  
Par analogie, HURE se dit de la Tête de certains animaux. Hure de sanglier, de cochon, de
saumon, de brochet.  
Il se dit spécialement, en termes de Charcuterie, d'une Préparation faite de la chair d'une hure
de sanglier, de cochon. Pâté de hure. Galantine de hure.  
HURLEMENT
(H est aspirée.)n. m.
Action de hurler. On entendait toute la nuit le hurlement des loups. Le hurlement des chiens.
Elle fit des hurlements lorsqu'on lui apprit la mort de son fils. Il poussait des hurlements de
rage.  
HURLER
(H est aspirée.)v. intr.
Pousser des cris prolongés, en parlant des Loups et des chiens. On entend les loups hurler. Ce
chien a hurlé toute la nuit, a hurlé à la lune.  
Fig., Hurler avec les loups, S'accommoder aux manières, aux moeurs, aux opinions de ceux
avec qui l'on vit, ou avec qui l'on se trouve, quoiqu'on ne les approuve pas entièrement.  
Il se dit, par analogie, des Cris prolongés que l'on pousse dans la douleur, dans la colère, etc.
Il ne crie pas, il hurle. Hurler de rage.  
Il signifie, par exagération, Parler avec emportement, avec le ton de la fureur. Une tourbe
fanatique hurlait sans cesse contre lui.  
HURLEUR
(H est aspirée.)n. m.
Celui qui hurle. Faites taire ces hurleurs. Il s'emploie comme adjectif dans cette expression,
Derviches hurleurs, Sorte de religieux musulmans qui se distinguent par la violence de leurs
gestes et de leurs cris.  
HURLUBERLU
n. m.
Personne qui parle ou agit avec étourderie et brusquerie. Quel hurluberlu! Cette femme est un
véritable hurluberlu.  
HUSSARD
(H est aspirée.)n. m.
Cavalier hongrois. On donnait ce nom aux corps de cavalerie légère dont l'uniforme rappelait
celui de la cavalerie hongroise. Colonel, capitaine de hussards. Il a servi dans les hussards.
Des hussards furent envoyés à la découverte. Le shako, la sabretache, le dolman d'un
hussard. Les hussards de la garde. On a dit aussi HOUSSARD et HOUSARD.  
À la hussarde, Impétueusement et sans ménagement. Faire l'amour à la hussarde. On a dit
aussi Vivre à la hussarde pour Vivre de pillage.  
HUTTE
(H est aspirée.)n. f.
Petite cabane faite grossièrement avec de la terre, du bois, de la paille, etc. La hutte d'un
berger. La hutte d'un pauvre paysan. Des huttes de sauvages.  
Chasser à la hutte, Chasser en s'abritant dans une hutte d'où l'on peut tirer sur les oiseaux de
passage.  
HYACINTHE
n. f.
Autre nom de la jacinthe. Voyez ce mot.  
Il se dit aussi d'une Pierre précieuse qui est ordinairement d'un jaune tirant sur le rouge.
Hyacinthe d'Orient. Hyacinthe d'Allemagne.  
En termes de Pharmacie, Confection d'hyacinthe, Sorte d'électuaire dans la composition
duquel il entrait des pierres d'hyacinthe avec beaucoup d'autres ingrédients. On continue de
l'appeler du même nom, quoiqu'on n'y fasse plus entrer d'hyacinthe.  
HYALIN, INE
adj.
Qui a la transparence du verre, qui est diaphane. Quartz hyalin.  
HYBRIDATION
n. f.
T. de Botanique
. Fécondation des ovules d'une fleur par le pollen d'une fleur appartenant à une autre espèce,
soit du même genre, soit d'un genre voisin.  
HYBRIDE
adj. des deux genres
. Qui provient de deux espèces différentes. Les mulets, les bardots, les léporides sont des
animaux hybrides. Il se dit plus souvent des Plantes que des animaux. Plantes hybrides.
Variétés hybrides. On l'emploie aussi substantivement. Les hybrides sont stériles.  
Il s'emploie aussi adjectivement en termes de Grammaire et se dit des Mots formés de
radicaux pris dans deux langues différentes. Monocle, Bureaucratie, Automobile sont des
mots hybrides.  
HYBRIDITÉ
n. f.
État d'un être végétal ou animal produit de l'hybridation.  
HYDATIDE
n. f.
T. de Médecine
. Tumeur enkystée qui contient un liquide aqueux et transparent.  
Par analogie, il signifie, en termes d'Histoire naturelle, Sorte de parasite des animaux
supérieurs qui affecte la forme vésiculaire et est rempli d'un liquide aqueux.  
HYDRARGYRE
n. m.
Nom ancien du mercure, encore en usage dans la Médecine et dans la Pharmacie.  
HYDRATATION
n. f.
T. de Chimie
. Combinaison d'un corps avec une ou plusieurs molécules d'eau.  
HYDRATÉ, ÉE
adj.
T. de Chimie
. Qui est combiné avec l'eau. Minerai de fer hydraté.  
HYDRATE
n. m.
T. de Chimie
. Nom générique des Corps composés d'eau et d'un oxyde métallique, ou d'eau et d'un acide.
Les oxydes sont précipités des sels par les bases alcalines à l'état d'hydrate.  
HYDRATER
v. tr.
Combiner un corps avec de l'eau. On dit surtout S'HYDRATER. Ces corps s'hydratent
facilement.  
HYDRAULIQUE
adj. des deux genres
. Il n'est guère usité qu'en parlant de la Science, de l'art qui enseigne à conduire et à élever les
eaux, ou des Machines qui servent à cet objet. Science hydraulique. Machine hydraulique.
Ascenseur, bélier hydraulique. Presse hydraulique, Presse dans laquelle la pression est
produite par de l'eau. Travaux hydrauliques.  
Orgue hydraulique, Orgue qui joue par le moyen de l'eau.  
Chaux hydraulique, Chaux mêlée de silice, avec laquelle on forme un mortier qui a la
propriété de durcir sous l'eau. Ciment hydraulique. Par extension, Ingénieur hydraulique,
Ingénieur qui s'occupe de Science hydraulique.  
Il s'emploie aussi comme nom féminin et désigne la Science hydraulique. Les lois de
l'hydraulique.  
HYDRAVION
n. m.
T. d'Aéronautique
. Aéroplane qui est construit pour s'élever sur l'eau et s'y reposer.  
HYDRE
n. f.
Nom donné par quelques auteurs à une sorte de serpent muni de longs tentacules, qui vit dans
les rivières et dans les étangs. Les hydres mangent le petit poisson.  
Il se dit aussi d'un Genre de polypes. L'hydre verte.  
Il se dit plus ordinairement d'un Serpent fabuleux que les poètes feignaient avoir sept têtes, et
à qui il en renaissait plusieurs dès qu'on lui en avait coupé une. Hercule tua l'hydre de Lerne.  
HYDRIE
n. f.
T. d'Antiquité grecque
. Vase à panse bombée, destiné à contenir ou à puiser de l'eau, ordinairement muni de petites
anses latérales et d'une grande anse verticale.  
HYDROCARBURE
n. m.
T. de Chimie
. Carbure d'hydrogène.  
HYDROCÈLE
n. f.
T. de Médecine
. Tumeur due à l'accumulation de la sérosité dans le tissu cellulaire du scrotum, ou dans
quelqu'une des enveloppes du testicule et du cordon spermatique.  
HYDROCÉPHALE
adj. des deux genres
. Qui est atteint d'hydropisie à la tête. Un enfant hydrocéphale, et substantivement Un
hydrocéphale.  
HYDROCÉPHALIE
n. f.
T. de Médecine
. Hydropisie de la tête. Hydrocéphalie chronique. Hydrocéphalie aiguë.  
HYDROCHLORATE
n. m.
T. de Chimie
. Voyez CHLORHYDRATE.  
HYDROCHLORIQUE
adj.
T. de Chimie
. Voyez CHLORHYDRIQUE.  
HYDROCOTYLE
n. f.
T. de Botanique
. Genre de plantes de la famille des Ombellifères, dont plusieurs espèces croissent dans les
lieux humides ou marécageux. Voyez ÉCUELLE-D'EAU.  
HYDRODYNAMIQUE
n. f.
Science du mouvement des fluides.  
HYDROFUGE
adj. des deux genres
. Qui préserve de l'humidité. Mastic hydrofuge. Les enduits hydrofuges.  
HYDROGÉNÉ, ÉE
adj.
T. de Chimie
. Qui est combiné avec de l'hydrogène. Substances hydrogénées, Substances organiques dans
lesquelles l'hydrogène prédomine, comme les essences, les corps gras, les résines, etc.  
HYDROGÈNE
n. m.
T. de Chimie
. Corps simple, gazeux, très léger, inodore, incolore et inflammable, qui entre avec le gaz
oxygène dans la composition de l'eau. Adjectivement, Gaz hydrogène. Le gaz hydrogène est
quatorze fois et demie aussi léger que l'air. L'extrême légèreté du gaz hydrogène l'a fait
utiliser dans l'aérostation. Remplir un aérostat de gaz hydrogène.  
Hydrogène carboné, sulfuré, etc., Hydrogène qui tient en dissolution du carbone, du soufre,
etc. Le gaz hydrogène carboné sert à l'éclairage.  
Il se dit aussi, dans le langage ordinaire, du Gaz hydrogène carboné que l'on emploie à
l'éclairage. L'hydrogène, le gaz hydrogène donne une lumière très vive. Éclairage au gaz
hydrogène. Voyez GAZ.  
HYDROGRAPHE
n. m.
Celui qui est versé dans l'hydrographie. Par apposition, Ingénieur hydrographe.  
HYDROGRAPHIE
n. f.
Partie de la Géographie qui a pour objet la connaissance des eaux, rivières, fleuves, lacs,
mers; des profondeurs de la mer; du régime des eaux fluviales; des îles et des côtes.
L'hydrographie enseigne à pointer les cartes, à diriger les routes, à faire des observations
astronomiques, etc.  
HYDROGRAPHIQUE
adj. des deux genres
. Qui appartient à l'hydrographie. Description hydrographique. Carte hydrographique.  
HYDROLAT
n. m.
T. de Pharmacie
. Médicament obtenu en distillant de l'eau sur une ou plusieurs substances ordinairement tirées
des plantes. On l'appelle aussi Eau distillée (de telle ou telle plante). Hydrolat de roses.
Hydrolat de laurier-cerise.  
HYDROLOGIE
n. f.
Partie de l'histoire naturelle qui traite des eaux, de leur nature et de leurs propriétés diverses.  
HYDROLOGIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'hydrologie. Études hydrologiques.  
HYDROLOGISTE
n. m.
Celui qui s'occupe d'hydrologie.  
HYDROMEL
n. m.
Sorte de breuvage fait d'eau et de miel. L'hydromel est adoucissant et laxatif.  
Hydromel vineux, Hydromel qui a éprouvé une espèce de fermentation et qui est plus fort que
l'hydromel ordinaire.  
HYDROMÈTRE
n. m.
Instrument qui sert à mesurer la pesanteur, la densité, la vitesse, la force, etc., des liquides.  
Il se dit particulièrement d'un Instrument propre à mesurer l'épaisseur de la couche d'eau qui
tombe chaque année sur la surface de la terre en un lieu donné.  
HYDROMÉTRIE
n. f.
Science qui apprend à mesurer la densité, la vitesse, la force des liquides et particulièrement
de l'eau.  
HYDROMÉTRIQUE
adj. des deux genres
. Qui a rapport à l'hydrométrie.  
HYDROPATHE
adj. des deux genres
. Il s'emploie surtout dans Médecin hydropathe, Médecin qui prétend guérir en employant
uniquement de l'eau pure comme médicament interne et externe.  
HYDROPHILE
adj. des deux genres
. Qui absorbe l'eau. Ouate hydrophile.  
HYDROPHOBE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui est atteint d'hydrophobie. Substantivement, Un hydrophobe.  
HYDROPHOBIE
n. f.
T. de Médecine
. Peur morbide de l'eau et des autres liquides. L'hydrophobie est un symptôme de la rage.  
Il se dit spécialement de la Rage même. Être atteint d'hydrophobie.  
HYDROPIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui est atteint d'hydropisie. Devenir hydropique. Mourir hydropique. Il est hydropique.
Substantivement, C'est un hydropique.  
HYDROPISIE
n. f.
T. de Médecine
. Accumulation de sérosité dans une cavité quelconque du corps ou dans le tissu cellulaire.
Hydropisie générale. Hydropisie de poitrine. Hydropisie de la tête, des yeux, etc.  
Il se dit, dans le langage ordinaire, d'une Enflure plus ou moins considérable du bas- ventre.
Dans l'hydropisie, on est toujours altéré. Mourir d'hydropisie. On soulage l'hydropisie par la
ponction.  
HYDROPNEUMATIQUE
adj. des deux genres
. T. de Chimie
. Qui sert à recueillir les gaz insolubles dans l'eau. Appareil hydropneumatique. Cuve
hydropneumatique.  
HYDROSCOPE
n. m.
T. didactique
. Celui qui pratique l'hydroscopie.  
HYDROSCOPIE
n. f.
T. didactique
. Art de rechercher les sources.  
HYDROSTATIQUE
n. f.
T. didactique
. Partie de l'hydraulique où l'on étudie les conditions d'équilibre des liquides.  
Il est aussi adjectif des deux genres. Balance hydrostatique. Lampe hydrostatique.  
HYDROSULFATE ou HYDROSULFURE
n. m.
Voyez SULFHYDRATE.  
HYDROSULFURIQUE
adj.
T. de Chimie
. Qui est gazeux, incolore et d'une odeur fétide analogue à celle des oeufs pourris, en parlant
d'un Acide formé de soufre et d'hydrogène. L'acide sulfurique à l'état de dissolution constitue
les eaux minérales sulfureuses. On dit aussi aujourd'hui Acide sulfhydrique.  
HYDROTHÉRAPIE
n. f.
T. de Médecine
. Traitement des maladies par l'usage externe de l'eau froide.  
HYDROTHÉRAPIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui a rapport à l'hydrothérapie. Un traitement hydrothérapique. Établissement
hydrothérapique.  
HYDRURE
n. m.
T. de Chimie
. Composé d'hydrogène et de tout corps simple autre que l'oxygène. Hydrure d'arsenic, de
potassium, de soufre, etc.  
HYÈNE
(L'H est considérée comme muette dans ce mot.)n. f.
T. de Zoologie
. Genre de mammifères carnivores digitigrades de l'Asie et de l'Afrique méridionales, qui a
beaucoup de rapport avec le loup par son naturel carnassier, par sa taille et par la forme de sa
tête. L'hyène rayée, la plus connue, a les oreilles longues, la crinière fournie, le dos déclive ou
en toit, le pelage gris ou fauve sale, mêlé de brun. L'hyène fouille les tombeaux pour se
repaître de la chair des cadavres.  
HYGIÈNE
n. f.
Partie de la médecine qui traite de la manière de conserver la santé. Professer l'hygiène. Traité
d'hygiène. L'hygiène publique. Hygiène domestique. Hygiène scolaire. Suivre une bonne
hygiène. On dit aussi figurément Hygiène morale.  
HYGIÉNIQUE
adj. des deux genres
. Qui est conforme à l'hygiène. Promenade hygiénique. Divertissements hygiéniques.
Vêtements hygiéniques. Soins hygiéniques.  
HYGIÉNIQUEMENT
adv.
D'une manière hygiénique. Vivre hygiéniquement.  
HYGIÉNISTE
n. m.
Savant, médecin qui s'occupe surtout d'hygiène.  
HYGROMÈTRE
n. m.
T. de Physique
. Instrument servant à mesurer le degré d'humidité ou de sécheresse de l'air. Un hygromètre à
cheveu.  
HYGROMÉTRIE
n. f.
Science qui s'occupe de déterminer l'état d'humidité ou de sécheresse de l'air.  
HYGROMÉTRIQUE
adj. des deux genres
. T. de Physique
. Qui est particulièrement sensible aux changements accidentels d'humidité ou de sécheresse
de l'air en parlant de Certains corps.  
HYMEN ou HYMÉNÉE
(L'N final se fait sentir dans Hymen.)n. m.
Mot emprunté du grec. Mariage, dans la langue poétique, par allusion au dieu de la
mythologie grecque qui portait ce nom. Le flambeau de l'hymen. Les autels de l'hyménée.
Vivre sous les lois de l'hymen. Le dieu d'hymen, le dieu d'hyménée. Heureux hyménée. Hymen
bien assorti. Les fruits de notre hymen.  
HYMEN
n. m.
T. d'Anatomie
. Repli membraneux qui se trouve ordinairement, chez les vierges, à l'entrée du vagin.  
Il se dit, par analogie, en termes de Botanique, d'une Pellicule de la corolle qui se déchire à
l'épanouissement.  
HYMÉNOPTÈRE
adj. des deux genres
. T. de Zoologie
. Qui a quatre ailes membraneuses, nues, à nervures longitudinales. Les abeilles, les guêpes,
les fourmis sont des insectes hyménoptères.  
Il s'emploie souvent comme nom masculin. L'ordre des hyménoptères.  
HYMNE
n. m.
Cantique en l'honneur de la Divinité. Seigneur, quels hymnes sont dignes de vous?  
Il désignait chez les anciens une Sorte de poème en l'honneur des dieux ou des héros. Hymne
en l'honneur d'Apollon, en l'honneur de Cérès. Callimaque a fait des hymnes en l'honneur de
quelques dieux. L'hymne d'Apollon, de Cérès. Hymnes à Cérès, à Vénus. Hymnes orphiques.
Hymnes homériques.  
Il s'emploie ordinairement au féminin, en parlant des Hymnes qu'on chante dans l'église.
Entonner une hymne. Chanter une hymne. Une belle hymne. Les hymnes chrétiennes.  
Par extension, il se dit d'un Chant solennel composé pour célébrer la patrie, ses défenseurs,
etc. Hymne patriotique. La Marseillaise est l'hymne national de la France. Hymne aux morts
de la Grande Guerre.  
HYOÏDE
adj. des deux genres
. T. d'Anatomie
. Qui est situé à la racine de la langue. L'os hyoïde. Substantivement, L'hyoïde.  
HYPALLAGE
n. f.
T. de Rhétorique
. Figure de style par laquelle on paraît attribuer à certains mots d'une phrase ce qui appartient
à d'autres mots de cette phrase, sans cependant qu'il soit possible de se méprendre au sens.
C'est ainsi qu'on dit parfois Il n'avait point de souliers dans ses pieds, au lieu de Il n'avait
point ses pieds dans des souliers; et Enfoncer son chapeau dans sa tête, au lieu de Enfoncer
sa tête dans son chapeau.  
HYPER
Particule grecque
qui signifie Au-dessus. Il s'emploie en français comme préfixe et sert à former un grand
nombre de mots indiquant presque toujours l'excès d'une qualité physique ou morale, ou le
caractère excessif d'une action. Ces termes sont nombreux surtout dans la langue scientifique,
nous n'indiquerons ci-après que les principaux.  
HYPERBATE
n. f.
T. de Rhétorique
. Figure de style qui consiste à intervertir, à renverser l'ordre naturel du discours.  
HYPERBOLE
n. f.
T. de Rhétorique
. Figure de style, qui consiste à augmenter ou à diminuer excessivement la vérité des choses.
Discours rempli d'hyperboles. Ce que je vous dis est vrai, ce n'est point une hyperbole. Je
vous le dis sans hyperbole. L'hyperbole est un peu forte.  
En termes de Mathématiques, il désigne la Section faite dans un cône du second degré par un
plan qui, étant prolongé, rencontre les deux nappes de cette surface.  
HYPERBOLIQUE
adj. des deux genres
. T. de Rhétorique
. Qui tient de l'hyperbole. Discours, langage hyperbolique. Expressions hyperboliques.  
En termes de Mathématiques, il signifie Qui tient de l'hyperbole. Figure hyperbolique. Verre
hyperbolique. Miroir hyperbolique.  
HYPERBOLIQUEMENT
adv.
D'une manière hyperbolique. Parler hyperboliquement. Cela est dit hyperboliquement.  
HYPERCRITIQUE
n. m.
T. didactique
. Censeur outré, critique qui ne laisse passer aucune faute, qui ne pardonne rien.  
HYPERDULIE
n. f.
T. de Liturgie
. Culte qu'on rend à la Sainte Vierge, par opposition à Dulie, Culte qu'on rend aux saints.  
HYPERESTHÉSIE
n. f.
T. de Médecine
. Exagération physiologique ou pathologique de l'acuité et de la sensibilité des divers sens.
Hyperesthésie de la vue, de l'ouïe, du toucher.  
HYPERMÈTRE
adj. des deux genres
. T. de Métrique ancienne
. Qui a, en apparence, une syllabe de trop, syllabe qui s'élide sur le vers suivant, en parlant de
Certains vers.  
HYPERMÉTROPIE
n. f.
État défectueux de l'oeil dans lequel les rayons lumineux, au lieu d'aller former leur foyer sur
la rétine, vont se réunir au-delà.  
HYPERMNÉSIE
n. f.
Excitation anormale de la mémoire qui s'observe le plus souvent dans le délire et l'état
hypnotique.  
HYPERTROPHIÉ, ÉE
adj.
Qui est atteint d'hypertrophie. Un organe hypertrophié.  
HYPERTROPHIE
n. f.
T. de Médecine
. Développement excessif d'un organe par l'effet d'une nutrition trop active. Une hypertrophie
du coeur. Hypertrophie de la mâchoire, du crâne. Fig., L'hypertrophie du Moi.  
HYPÈTHRE
adj. des deux genres
. T. d'Architecture
. Qui est à découvert. Les temples de Jupiter, du Ciel, du Soleil étaient hypèthres.  
HYPNOSE
n. f.
T. de Médecine
. Sommeil, état général automatique, soit spontané, soit provoqué chez les personnes
névropathes par des moyens artificiels. Ce sujet est dans l'hypnose. Tomber dans l'hypnose.
Provoquer l'hypnose chez un sujet prédisposé.  
HYPNOTIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui provoque le sommeil. On dit plus communément NARCOTIQUE.  
Il signifie plus généralement aujourd'hui Qui se rapporte à l'hypnotisme. Suggestion
hypnotique. Sommeil hypnotique. Sujet hypnotique.  
Il s'emploie aussi comme nom pour désigner un Sujet hypnotique. Un hypnotique.  
HYPNOTISER
v. tr.
Provoquer chez une personne le sommeil dit hypnotique par certains moyens artificiels.  
Il signifie, figurément, Captiver l'attention, l'admiration d'une ou de plusieurs personnes, de
façon à leur faire oublier toute autre chose.  
S'HYPNOTISER signifie Concentrer son attention sur une idée particulière. Vous vous
hypnotisez sur cette idée.  
HYPNOTISEUR, EUSE
n.
Celui, celle qui hypnotise. Un fameux hypnotiseur.  
HYPNOTISME
n. m.
T. de Médecine
. Ensemble des phénomènes classés sous le nom d'hypnose. Étudier l'hypnotisme. Dans un
sens particulier, il signifie État hypnotique. C'est de l'hypnotisme.  
Il se dit aussi de la Provocation des faits d'hypnose par divers procédés.  
HYPO
Particule grecque
qui signifie au- dessous. Elle s'emploie, en français, comme préfixe et sert à former un grand
nombre de mots auxquels elle donne une idée d'infériorité physique ou morale. Les termes
ainsi composés sont nombreux, surtout dans le langage des sciences.  
HYPOAZOTEUX
adj.
Il se dit d'un Acide oxygéné de l'azote.  
HYPOCONDRE
n. m.
T. d'Anatomie
. Chacune des parties latérales de la région supérieure du bas-ventre. L'hypocondre droit.
L'hypocondre gauche.  
HYPOCONDRE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui est atteint d'hypocondrie. Un malade hypocondre. Substantivement, Un hypocondre.
Une hypocondre. On dit plutôt HYPOCONDRIAQUE.  
HYPOCONDRIAQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui appartient à l'hypocondrie. Affection hypocondriaque.  
Il signifie aussi Qui est atteint d'hypocondrie. La trop grande solitude peut rendre
hypocondriaque. Il est hypocondriaque. Substantivement, Les hypocondriaques sont
visionnaires.  
HYPOCONDRIE
n. f.
T. de Médecine
. Sorte de maladie, ordinairement de longue durée, qui rend bizarre et morose et dans laquelle
on se plaint de douleurs variées, de souffrances excessives, malgré les apparences d'une santé
assez bonne. Des chagrins profonds, des habitudes sédentaires, etc., prédisposent à
l'hypocondrie. Être atteint d'hypocondrie.  
Il se dit, par extension, de Toute espèce de mélancolie ou de tristesse habituelle. Une sombre
hypocondrie.  
HYPOCRAS
n. m.
Espèce de liqueur faite avec du vin, du sucre, de la cannelle et d'autres ingrédients.  
HYPOCRISIE
n. f.
Vice qui consiste à affecter une piété, une vertu, un sentiment louable qu'on n'a pas.
L'hypocrisie est détestable devant Dieu et devant les hommes. Être dévot sans hypocrisie. Il
fait l'homme de bien, mais toute sa conduite n'est qu'hypocrisie. Son hypocrisie sera
démasquée. Il a l'hypocrisie en horreur.  
HYPOCRITE
n. des deux genres
. Celui, celle qui fait preuve d'hypocrisie. C'est un vil hypocrite.  
Il s'emploie aussi comme adjectif et se dit des Choses aussi bien que des personnes. Cet
homme est hypocrite au dernier point. Cette femme est bien hypocrite. Avoir l'air hypocrite, la
contenance, la mine hypocrite, une gravité hypocrite, un ton hypocrite. Une déférence
hypocrite. Un zèle hypocrite.  
HYPOCRITEMENT
adv.
D'une manière hypocrite.  
HYPODERMIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui se fait sous la peau. Injection hypodermique.  
Par extension, Méthode hypodermique, Méthode thérapeutique qui consiste à administrer les
remèdes par voie sous-cutanée.  
HYPOGASTRE
n. m.
T. d'Anatomie
. La partie inférieure du ventre.  
HYPOGASTRIQUE
adj. des deux genres
. T. d'Anatomie
. Qui appartient à l'hypogastre. La région hypogastrique.  
HYPOGÉE
n. m.
T. d'Archéologie
. Construction souterraine où les anciens déposaient leurs morts. Par apposition, Monument
hypogée.  
HYPOGLOSSE
adj. des deux genres
. T. d'Anatomie
. Qui est sous la langue et qui sert à la rendre l'organe du goût. Nerf hypoglosse. Il s'emploie
aussi comme nom. Le grand hypoglosse. Les hypoglosses.  
HYPOSTASE
n. f.
En termes de Théologie, il désigne chacune des trois personnes divines en tant que
substantiellement distincte de chacune des deux autres. Il y a en Dieu trois hypostases et une
seule nature.  
En termes de Médecine, il se dit du Sédiment des urines.  
HYPOSTATIQUE
adj. des deux genres
. T. de Théologie
. Qui a rapport à l'union du Verbe avec la nature humaine.  
Il signifie aussi, en termes de Médecine, Qui a rapport à l'hypostase. Congestion hypostatique.  
HYPOSTATIQUEMENT
adv.
T. de Théologie
. D'une manière hypostatique. Le Verbe s'est uni hypostatiquement à la nature humaine.  
HYPOSTYLE
adj. des deux genres
. T. d'Archéologie
. Dont le plafond est soutenu par des colonnes. La grande salle du palais était hypostyle. Salle
hypostyle.  
HYPOSULFITE
n. m.
T. de Chimie
. Sel de l'acide hyposulfureux employé en photographie.  
HYPOSULFUREUX
adj.
T. de Chimie
. Qui est formé de soufre, d'oxygène et d'hydrogène.  
HYPOTÉNUSE
n. f.
T. de Géométrie
. Le côté qui est opposé à l'angle droit dans un triangle rectangle. L'hypoténuse est le plus
grand des trois côtés d'un triangle rectangle. Le carré construit sur l'hypoténuse d'un triangle
rectangle est égal à la somme des carrés construits sur les deux autres côtés.  
HYPOTHÉCAIRE
adj. des deux genres
. T. de Jurisprudence
. Qui donne droit d'hypothèque. Créancier hypothécaire. Dette hypothécaire.  
HYPOTHÉCAIREMENT
adv.
T. de Jurisprudence
. Avec hypothèque ou Par rapport à l'hypothèque; aux hypothèques. S'obliger
hypothécairement. L'héritier est tenu des dettes personnellement pour sa part héréditaire, et
hypothécairement pour le tout.  
HYPOTHÈQUE
n. f.
T. de Jurisprudence
. Droit réel qui grève les immeubles affectés à la sûreté, à l'acquittement d'une obligation,
d'une dette, et qui les suit en quelques mains qu'ils passent. Les privilèges et hypothèques.
Hypothèque légale. Hypothèque judiciaire. Hypothèque conventionnelle. Hypothèque
privilégiée. Un bien chargé, grevé d'hypothèques. Consentir une hypothèque. Être premier en
hypothèque. Être subrogé à l'hypothèque. Purger les hypothèques. Éteindre une hypothèque.
Bureau de la conservation des hypothèques. Conservateur des hypothèques. Déclaration
d'hypothèque. Inscription d'hypothèque.  
HYPOTHÉQUER
v. tr.
T. de Jurisprudence
. Soumettre à l'hypothèque, donner pour hypothèque. Hypothéquer tous ses biens. Un
immeuble hypothéqué.  
Fig. et fam., Être hypothéqué, Avoir une santé fort délabrée, avoir plusieurs infirmités graves.
Il est bien hypothéqué.  
HYPOTHÈSE
n. f.
T. didactique
. Supposition que l'on fait sans se demander si elle est vraie ou fausse, mais seulement pour en
tirer des conséquences à vérifier. Les hypothèses sont utiles, ont leur rôle dans la science.
Faire une hypothèse. Dans cette hypothèse, dans votre hypothèse, il serait impossible.  
En termes de Mathématiques, il se dit d'une Proposition que l'on avance soit comme point de
départ de la démonstration d'un théorème, soit comme donnée d'un problème. L'angle B A C
est égal par hypothèse à l'angle D A E, donc...  
Dans le langage ordinaire il se dit pour Conjecture, ou ensemble de conjectures, qui
permettent d'essayer, par une interprétation anticipée, une explication de certains phénomènes
de la nature, ou de faits présents ou passés. Ce ne sont là que des hypothèses. C'est pure
hypothèse.  
Il se dit encore de l'Assemblage de plusieurs suppositions faites pour parvenir plus facilement
à l'explication de certains phénomènes; ce qu'on appelle autrement et plus communément
Système. L'hypothèse de Ptolémée. L'hypothèse de Laplace. L'hypothèse de l'évolution.  
Il se dit pareillement d'une Proposition particulière comprise sous la thèse générale. Réduire
la thèse à l'hypothèse. Venons de la thèse à l'hypothèse. Appliquer la thèse, l'hypothèse et la
synthèse.  
Dans le langage ordinaire, il se dit quelquefois pour Conjecture. Les choses que vous nous
exposez sont vraisemblables, mais ce ne sont que des hypothèses. C'est une pure hypothèse.  
HYPOTHÉTIQUE
adj. des deux genres
. Qui ne repose que sur une hypothèse. Proposition, raisonnement hypothétique. Bénéfices
hypothétiques.  
Dans le langage philosophique, il s'oppose à Catégorique. Une proposition hypothétique est
celle qui énonce une relation d'interdépendance conditionnelle entre deux autres propositions
: Un triangle peut être inscrit dans une demi-circonférence, si le triangle est rectangle.  
HYPOTHÉTIQUEMENT
adv.
Par hypothèse, par supposition. Cela n'est vrai qu'hypothétiquement.  
HYPOTYPOSE
n. f.
T. de Rhétorique
. Figure de style; description animée, peinture vive et frappante. Cette hypotypose produit un
grand effet.  
HYPSOMÈTRE
n. m.
Appareil qui détermine l'altitude d'un lieu d'après la température à laquelle l'eau entre en
ébullition.  
HYPSOMÉTRIE
n. f.
Détermination de l'altitude d'un lieu par des observations barométriques ou géodésiques.  
HYPSOMÉTRIQUE
adj. des deux genres
. Qui se rapporte à l'hypsométrie.  
HYSOPE
n. f.
T. de Botanique
. Plante aromatique de la famille des Labiées.  
Fig., Il connaît tout, depuis le cèdre jusqu'à l'hysope, Du plus grand au plus petit.  
HYSTÉRIE
n. f.
T. de Médecine
. Maladie chronique particulière aux femmes : elle est due à l'extrême sensibilité du système
nerveux et se manifeste par des convulsions générales, plus ou moins fréquentes,
accompagnées de suffocation et d'une perte presque complète de connaissance. Une attaque
d'hystérie.  
HYSTÉRIQUE
adj. des deux genres
. T. de Médecine
. Qui a rapport à l'hystérie. Affection hystérique. Vapeurs hystériques. Phénomènes
hystériques.  
Il se dit aussi d'une Femme attaquée d'hystérie. Cette femme est hystérique.  
HYSTÉRITE
n. f.
T. de Médecine
. Inflammation de la matrice.  
HYSTÉROCÈLE
n. f.
T. de Médecine
. Hernie de matrice.  
HYSTÉROTOME
n. m.
T. de Chirurgie
. Instrument propre à ouvrir la matrice.  
HYSTÉROTOMIE
n. f.
T. de Chirurgie
. Dissection de la matrice.  
Il se dit aussi de l'Opération césarienne.  
<> 24/01/2024

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