Tendance potagère et sensuelle de l´amour de la Nature. Les jardiniers nus collent à la terre, à la Terre amante.
L’écosexualité rejette le système patriarcal.
Le jardin vécu comme espace de subversion des normes établies séduit les citadines. Le collectif Lundy Grandpré vend également des tisanes.
<> La scène est lunaire. Un homme nu,
à quatre pattes, plonge son nez dans des fougères et mime le plaisir. - (Le courrier de Lyon)
La
performance artistique intitulée "Devenir Larve", était ainsi
présentée à Saint-Fons, près de Lyon :
Se laisser séduire par la joie du gluant, du mou et du
flasque. Le plaisir et la jouissance du doute, l’enfer enivrant de votre propre
impuissance :
« Laissez-vous tenter par la caresse douce et étourdissante de l'ortie. Ouvrez vos cœurs aux moustiques. Aimez l'odeur âcre de la boue sur la peau transpirante. Désirez la membrane froide et visqueuse des lombrics et des limaces. Dévorez les herbes amères. Embrassez le processus de décomposition. Embrassez la terre encore une fois. Embrassez-vous. Embrassez. »
Inspiré par les légumes, le spectacle de Lundy Grandpré prône l'écosexualité, un mouvement philosophico-naturiste nouveau.
"Nous voulons inciter les hommes à développer une relation mutuelle, agréable, durable et moins destructrice avec l'environnement", expliquent les fondatrices, Elizabeth Stephens et Annie Sprinkle.
Traitez la planète avec le même respect, la même considération et le même amour qu’avec la personne qui partage notre vie quotidienne ! "Dites-lui que vous l'aimez". "Demandez-lui ce qu'elle aime, ce qu'elle veut et ce dont elle a besoin". "Goûtez-la, sentez-la". "Si vous la voyez maltraitée, abusée, violée, exploitée, protégez-la du mieux que vous pouvez".
L’après-midi, il est assis dans le jardin. Adossé au cerisier, en culottes courtes, il sent la masse élastique de l’herbe. Il sent la chaleur du soleil. Les laitues absorbent la chaleur du soleil ; elles absorbent également l’eau, il sait qu’il devra les arroser à la tombée du soir. Lui continue à lire Tout l’Univers, ou un livre de la collection Cent questions sur ; il absorbe des connaissances. — Houellebecq, Les Particules élémentaires, 1998.
◊ « Brillantes fleurs, émail des prés, ombrages frais, ruisseaux,
bosquets, verdure, venez purifier mon imagination salie par tous ces hideux
objets. Mon âme morte à tous les grands mouvements ne peut plus s’affecter que
par des objets sensibles ; je n’ai plus que des sensations, et ce n’est plus que
par elles que la peine ou le plaisir peuvent m’atteindre
ici-bas ». - Septième
Promenade — Rousseau, Les rêveries d'un promeneur solitaire,
1782.
Marcher à quatre pattes comme Rousseau !
Références
Encyclopédie_universelle.fr-academic Ovide : Âge
d´or - Ovide (Voltaire) Gaia
Grande Mère des dieux Pan satyre
<> 28/02/2024
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